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Citations de David Michel (113)


— Je pense qu’Ann aimerait retourner à l’école cette année, avoua-t-elle en baissant un peu la voix.
— Tu m’as dit qu’elle sait lire et écrire, c’est ben assez.
— Elle voudrait avoir son diplôme, insista Camille.
— Pourquoi ? dit Liam sèchement.
— Une femme qui en sait trop devient vite pas endurable, intervint Paddy Connolly toujours aussi pompeux. Il y a rien de pire qu’une femme trop instruite.
— Mon oncle, vous en savez rien, le rembarra sèchement sa nièce par alliance. Vous avez jamais été marié.
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— Là, on a l’air fin ! Comment on va faire pour traverser ? Je veux ben croire que ce pont-là avait même pas cent pieds de long, mais on peut tout de même pas marcher sur l’eau comme Notre-Seigneur, pour aller à la forge ou au magasin général.
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_Belle saloperie ! s'exclama le Français. Je devais être malade quand j'ai décidé de venir m'installer dans ce pays de misère. Dire que je pourrais être au soleil en train de chauffer mes vieux os au lieu de me les geler la moitié de l'année, à jouer au con avec une pelle...
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_ Toi aussi, il faudrait peut-être que tu reviennes sur terre. Après tout, t'as été élevée sur une terre comme moi. Arrête donc de péter plus haut que le trou. J'ai besoin de vous deux pour décorer la salle cet après-midi et vous allez venir. Préparez-vous.
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Très beau texte sur l'installation de premier canadien. Cela se lit d'une traite sans à coups, les mots glissent, on a vraiment l'impression de vivre au jour le jour la vie de ses familles qui se sont installées au bord de la rivière et qui veulent devenir une paroisse à part entière.
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_ T'es pas un jeune poulain du printemps, mon André.
T'es tout de même un homme de plus de soixante ans.
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Je suis écœuré qu'elles prennent ma maison pour un moulin, tes maudites clientes. Ça entre et ça sort quand ça veut, ce monde-là. Je vais finir par toutes les sacrer dehors, s'emporta-t-il, l'air mauvais. Jeanne ne répliqua pas. Trente-deux ans de vie commune lui avaient appris depuis longtemps que le meilleur moyen d'éteindre le feu était de le laisser se consumer.
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Camille approche de la trentaine.
Le voisin pourrait pas trouver une meilleure femme.
— Un maudit Irlandais dans la famille! J’aurai tout entendu, conclut-il en se réallongeant et en lui tournant le dos
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S’il s’était habitué à ne plus attendre des marques de tendresse de la part de sa jeune femme, il déplorait qu’elle en prive ses enfants. De toute évidence, elle préférait régner sur eux par la crainte plutôt que par la douceur.
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Elle avait pris onze livres depuis l'automne. Il n'y avait évidemment qu'une seule explication: le pèse-personne était défectueux.
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A l'heure du repas, l'annonce de l'arrivée prochaine de la grand-mère suscita un beau tollé de protestations chez les enfants. Si Jean-Louis n'était pas du tout heureux de partager sa chambre avec son frère Gilles, les filles n'étaient guère plus enchantées d'être transférées dans la chambre double, sous l'oeil critique de leur grand-mère paternelle. Richard fut le seul à accueillir la nouvelle sans trop s'en faire.
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Le père de famille était ainsi fait qu'il ne parvenait pas à dormir paisiblement avant que son dernier enfant soit rentré au bercail. Jeanne avait beau lui répéter qu'ils étaient maintenant bien assez vieux pour qu'on cesse de s'inquiéter à leur sujet, rien n'y faisait. Il avait tendance à couver ses enfants, mais il ne l'aurait jamais admis devant personne.
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Dans la campagne, partout où le regard portait, on ne voyait que des cheminées qui fumaient. Tout le paysage semblait figé dans une gangue de glace mortelle.
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Il se revoyait au même âge rêvant de s’installer seul sur son lot, habité par la hâte de défricher le plus rapidement possible et, surtout, d’être son seul maître.
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Une fois étendue, ses pensées prirent une tout autre direction. L’espèce d’euphorie dans laquelle elle baignait depuis son retour fit place à une sourde inquiétude. Son instinct lui disait que son amoureux avait subtilement changé depuis qu’ils avaient fait l’amour à l’hôtel. Intuitivement, elle le sentait moins attentif, moins délicat. Se pourrait-il qu’il la croie déjà conquise au point de cesser de faire tout effort pour la charmer? Il aurait pu prévoir l’emmener au restaurant avant de lui faire voir la maison… ou lui donner une autre rose rouge.
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Quelques minutes plus tard, la plupart des invités envahirent la piste de danse. Paul, demeuré seul à sa table, fixait d'un air absent les premières tavelures apparues dernièrement sur le dessus de ses mains. Il sentit soudain une main se poser sur son épaule. Sa mère se pencha pour lui dire à l'oreille :
- Il n'y a pas de quoi s'inquiéter, mon garçon. Ces taches-là, c'est la poussière laissée par le temps. (Fin de la Saga)
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Il se leva et alla se planter devant la porte donnant sur la galerie arrière de leur appartement de la rue Mont-Royal, situé au deuxième étage de l’immeuble appartenant maintenant à sa belle-mère. Une petite neige folle tombait en cette fin d’après-midi du mois de décembre.
Au moment où il allait se rasseoir, on frappa à la porte d’entrée. Il alla ouvrir à Yvonne Talbot. La grande femme à l’air impérieux pénétra dans l’appartement et lui tendit distraitement une joue pour qu’il l’embrasse. Fait inusité, sa belle-mère portait son manteau noir à col de renard alors qu’elle demeurait à l’étage juste au-dessous.
— Bonsoir, madame Talbot! la salua son gendre. Dites-moi pas que vous gelez chez vous au point d’être obligée de mettre un manteau?
— Non, j’ai voulu aller jeter un coup d’œil à la biscuiterie avant de monter, expliqua Yvonne, un peu essoufflée d’avoir dû monter deux volées de marches.
— Je suppose que madame Lussier fait ça bien.
— On dirait bien, reconnut sa belle-mère sans grand entrain et en lui tendant son manteau qu’elle venait de retirer. En tout cas, tout était en ordre dans la biscuiterie et elle se préparait à fermer.
— J’espère, m’man, que vous lui avez pas laissé les clés? intervint Reine qui venait de les rejoindre au bout du couloir.
— Bien non, ma fille. Ça aurait pas été normal que la vendeuse ait les clés du magasin.
— En tout cas, Adrienne Lussier a eu l’air de bien se débrouiller tout le temps que votre mari a été hospitalisé, lui fit remarquer Jean en suivant les deux femmes qui se dirigeaient vers la cuisine.
— C’est vrai que j’ai pas encore eu à me plaindre, reconnut la mère de Reine. Mais j’ai bien de la misère à m’habituer à me retrouver toute seule dans un aussi grand appartement. Mon Fernand me manque bien gros.
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La voix sirupeuse de Tino Rossi chantait Besame mucho à la radio. Reine fredonnait l’air tout en disposant les couverts sur la table de cuisine. Une bonne odeur de jambon cuit au four se répandait dans la pièce. Jean leva la tête de son journal pour la regarder durant un court moment. Il ne pouvait que constater que sa jeune femme, enceinte de deux mois, surmontait admirablement le deuil.
Son père, Fernand Talbot, n’avait jamais pu quitter l’hôpital Hôtel-Dieu après son attaque d’apoplexie survenue un mois et demi auparavant. L’homme âgé d’une cinquantaine d’années s’était éteint au début de la semaine précédente et on l’avait enterré trois jours plus tard.
— T’as mis une assiette de trop, fit-il remarquer à sa femme en lui montrant une troisième assiette sur la table.
— Non, j’ai invité ma mère à souper.
— En quel honneur? lui demanda le jeune journaliste.
— Parce que ça me tentait, dit-elle sur un ton abrupt qui ne laissait place à aucune discussion.
Jean Bélanger connaissait assez bien sa femme pour savoir qu’elle agissait rarement de façon désintéressée. Or, c’était la première fois qu’elle conviait quelqu’un à leur table depuis leur mariage.
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Elle regarda alors distraitement le grand calendrier (...) comme pour s'assurer qu'on était bien au mois de novembre et que la neige avait le droit de tomber.
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La politesse glacée de sa belle-mère avait toujours mis Laurette mal à l'aise. Sans l'avouer, la vieille dame lui en imposait. En sa présence, elle se sentait inférieure et constamment jugée. Naturellement, elle ne pouvait compter sur l'appui de son mari pour la remettre à sa place quand elle jugeait que la vieille dame dépassait les bornes. C'était sa mère. Par ailleurs, lorsqu'elle essayait de lui faire comprendre que tout prouvait que sa mère lui préférait sa soeur Colombe, Gérard se contentait de lui dire qu'elle «déparlait».  
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