Sombre et morne est le ciel d'hiver
Et les prés verts se font sévères
Maigres réserves et nuits profondes
Figent du temps la triste ronde.
Vignes fanées ploient sous le givre
Est-ce pour nous la fin du vivre ?
Ce n'est qu'une saison qui passe ;
Qui n'y est prêt, grand mal lui fasse.
Le héros tombe, le héros saigne, le héros ploie
Il sèche ses larmes amères et repart au combat
Souvent à se défendre, en deuil presque chaque jour
Un héros doit savoir établir sa bravoure
Ce n’est qu’après sa mort qu’on chantera ses exploits
Travail, devoir, abnégation, jamais ne trébuchera
Pourtant, il en est toujours un pour croire que le nom suffira
Et partir sera son seul choix
"Avertissement au Héros", poème du scribe Roibin
La terre assaille le plus petit des êtres de ses tourments
La pluie, la glace, le froid, enfin un prédateur gourmand
Pourtant notre détermination jamais ne faillit ;
Le rayon de soleil transperce les nuages gris.
Notre espèce verra sa chute si le courage se perd
Lorsque le corps périt, on trouve d’autres repères si l’abandon et le doute s’emparent de nous
Le monde souris disparaît et tout et pour tout.
"Eloge funèbre à la vie", par le scribe Roibin
Toute bête, vivant dans le ciel, sur terre, dans la mer
De plumes, de fourrure ou d’écailles n’a qu’une chose à faire :
Manger pour survivre et protéger son foyer
En voilà certains prédateurs et les autres rescapés
La souris n’aime pas le serpent, le grain redoute la souris
Leur point commun : finir dans l’assiette de leur ennemi.
Or même pour partager le grain, l’union semble impossible,
Joindre nos efforts serait-il une tâche encore plus difficile ?
"Les récoltes de nos fardeaux", poème du scribe Roibin
Le jour enfui, ne t'avise pas de soupirer après des trésors imaginaires. Mange ton grain et repose-toi pour profiter des bontés du lendemain.
Nous sommes deux à garder nos secrets. Dommage qu'ils ne nous tiennent pas chaud. (P67)
Après la tempête, j'avais cru me réveiller sur le rivage d'un au-delà glorieux... à présent je m’enfonçais dans les boyaux épineux d'un cauchemar qui devait ressembler à la mort, pour découvrir qu'il n'existait pas d'au-delà du tout.
"_Rêve pour notre espèce de plus grands exploits qu'une survie gagnée au prix du sang de nos ennemis.
_Les idées peuvent faire plus de mal que de l'acier ?
_Bonne nuit, Kenzie."
Ciel rouge le soir, le garde a bon espoir.
Ciel rouge au lever… Garde, attention : danger.
Quand tu as été capturé par l'armée de minuit, saxon et Kenzie n'ont pas perdu de vue les intérêts de Lockhaven.
Ils n'ont pas abandonné une population pour sauver un individu.
Alors un bon garde doit abandonner ses compagnons ?