Ce tome 3 est très graphique et peut-être mieux réussi que le premier tome. Fritz haber à mis en place un gaz provocant de gros dégâts et pouvant être utilisé dans la guerre des tranchées. On semble considéré ce scientifique à sa juste valeur et une opération va être menée dans les Flandre. Ypres deviendra tristement célèbre avec l'utilisation de gaz pour la première fois dans cette guerre. Avec cette bd on découvre les dessous de l'utilisation de l'hyperite.
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Ce premier tome m'a donné envie de pousser jusqu'au deuxième (lecture en cours...) !
Entrons par effraction dans la vie de Percy Shelley, suivons ce grand fou dégingandé et laissons son esprit insatiable nous mener en Angleterre, d'amours en amourettes et jusque sur le continent...
Une bande dessinée qui se lit vite et bien, sans prétentions et avec des traits fins et précis. Peut-être même qu'elle m'a donné envie de lire de la poésie !
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Une biographie sur le poète, l’essayiste et journaliste, Gérard de Nerval qui nous présente aussi bien sa courte vie rocambolesque que son œuvre. C’est un réel plaisir de se plonger dans le Paris du début du siècle et de suivre cet écrivain « romanesque » dans les quartiers bohèmes. Les lignes narratives se croisent et nous ne savons plus très bien dans quel monde nous sommes : la vraie vie de Nerval ou bien sa folie.
Nathalie - Médiathèque de Monaco
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Dansle derier volet de cette trilogie, les auteurs racontent le siège de Munster, devenu le dernier bastion des anabaptistes. Portés par la folie de Jan van Leiden, les anabaptistes sont confinés dans les remparts de la ville assiégée par l'évêque Waldeck. Le récit est érudit sans tomber dans l'abscons et oppose avec brio tous les fanatismes. La logique jusqu'au boutiste qui aime chaque camp ne peut que déboucher sur une tragédie.
Le projet était ambitieux et il faut noter que 6 peids sous terre s'était engagé dès le début de publier les 3 tomes, quelles que soient les ventes. Il faut dire que cette série à de quoi rebuter tant elle applique une forme de radicalité. Mais le résultat est incroyable. Et l'éditeur, pour toucher un maximum de public a publé en parallèle une intégrale de la série dans un format plus "classique" à un prix très compétitif (à peine pls cher qu'un tome de la trilogie), afin de séduire un public plus large. Il s'agit en effet d'une bandedessinéetrès riginae qui mérite qu'on s'y attarde, même (surtout ?) pour ceux qui ne lisent pas beaucoup de bande dessinée.
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les auteurs continuent de s'intéresser à l'hérésie anabpatiste qui naquit dans le sillage de la réforme protestante et qui trouve, paradoxalement, en Luther, son pire adversaire. Uneandedessinée dense et complexe qui joue habilement des codes graphiques de la gravure. C'est beau et c'est intéressant. Excellent !
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Clairement un OVNI, cette bande dessinée m'a fait passer un très bon moment. David Vandermeulen, sous couvert d'un sérieux universitaire, joue avec habilité des codes de l'analyse des œuvres littéraires.
Mais qu'est-ce donc que ce "littérature pour tous". Et bien, comme indiqué, l'ouvrage a pour but de présenter aux générations futures un outil leur permettant d'appréhender la noble Littérature Française.
L'auteur s'amuse donc à créer un "collège" de vieux monsieur qui présentent tour à tour une œuvre majeure notre patrimoine littéraire. Présentation qui se veut représentative de toute la jeunesse d'aujourd'hui... on a donc droit à de la "tchatche des banlieues", mais également des analyses réactionnaires, de la misogynie à peine cachée, des propos complétement dépassés... bref j'en passe et des meilleurs. Mais c'est justement là-dessus que se joue l'humour, sur ce décalage entre le propos universitaire ancien et la soi disant mise à niveau de la jeunesse.
L'auteur est parvenu avec brio à détourner les classiques et surtout à proposer, à chaque nouveau chapitre, une nouvelle interprétation de 4-5 pages.
De l'humour potache qui me fait bien rigoler !
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En 1791, le jeune Aldebert de Chamisso coule des jours heureux dans le château familial en Champagne, se passionnant pour la nature et ses merveilles. Mais la Révolution Française va précipiter toute la famille en Allemagne, où ils s'installeront à Berlin et deviendront les von Chamisso.Mais quelques années plus tard, pour Aldebert, qui doit faire son service militaire dans l'armée prussienne, l'intégration n'est pas facile en pleines guerres napoléoniennes : pour les Allemands, il est français et pour les Français, il est allemand. Amoureux éconduit, il décide de retourner en France pour travailler mais le poste offert n'a apparemment jamais existé ! Cette malchance en toutes choses le poursuivra toute sa vie mais cela ne l'empêchera pas d'écrire et d'effectuer un tour du monde …
Dans la même collection axée sur les Romantiques et par les mêmes auteurs que le diptyque sur Percy et Mary Shelley, j'ai été très curieuse de découvrir la vie de Chamisso, que je ne connaissais pas du tout. Apparemment, il est bien connu en Allemagne, son roman « Peter Schlemihl » étant devenu un classique de la littérature de ce pays. D'ailleurs, comme dans Shelley, les auteurs suivent assez fidèlement la vie de Chamisso et à un moment donné, ils basculent sur le roman de celui-ci, le mettant en scène comme s'il était lui-même Peter Schlemihl et lui faisant vivre le même genre d'aventures un peu fantastiques (il échange son ombre contre une bourse inépuisable). Ce procédé m'avait peu convaincue dans Shelley mais là, c'est très bien passé, peut-être parce que je ne connaissais strictement rien à ce poète et à son œuvre ! Je me suis laissée emportée par l'histoire qui fait un peu penser au pacte de Faust et puis, il faut dire que Chamisso s'est inspiré de lui-même quand il a construit le personnage de Peter et ce qu'il lui a fait vivre a finalement rejoint partiellement la réalité (les deux ont fait un tour du monde). Le dessin m'a toujours bien plu, avec un côté un peu simple mais expressif et des décors néanmoins suffisamment détaillés pour se les imaginer. Il y a aussi de l'humour et le contexte historique est intéressant car je ne connais pas bien et j'ai donc appris beaucoup de choses. Chamisso a aussi beaucoup fréquenté les salons intellectuels de la communauté juive allemande et cela m'a permis de découvrir une galerie de personnages réels qui sont un peu tombés aux oubliettes. J'ai aussi apprécié le format à l'italienne et le petit dossier en fin d'album, qui permet d'en apprendre un peu plus et de recadrer le vrai de l'imaginaire dans la vie de Chamisso. Un album intéressant sur un personnage méconnu et attachant !
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En 1811, Percy Shelley, issu d'une famille très respectable, est étudiant à Oxford quand il publie un essai très controversé sur la nécessité de la religion. Renvoyé de l'université, désavoué par son père qui arrête de lui fournir de quoi vivre, Percy rencontre la jeune Harriet Westbrook alors qu'il rend visite à ses soeurs. Sous le charme de la jeune fille, il réussit à la convaincre de s'enfuir avec lui. Après quelques pérégrinations, les deux amants se marient et s'installent dans un petit cottage en Ecosse. Mais Percy a vite à nouveau la bougeote et l'envie de rencontrer des gens aux idées novatrices et sujettes à polémique. Le couple part quelque temps en Irlande avant de revenir à Londres. Grand admirateur du penseur anarchiste William Godwin, il a enfin l'occasion de le rencontrer mais il fait aussi la connaissance des filles de celui-ci, dont la belle Mary qui ne le laisse pas indifférent …
J'aime beaucoup cette période de la littérature anglaise et son romantisme sombre et torturé et j'ai toujours été étonnée par la modernité de Percy Shelley et de son entourage (j'entends par là Mary Shelley et Lord Byron par exemple). Quand j'ai vu qu'un diptyque sortait concernant ces deux auteurs majeurs, j'ai foncé (depuis, les deux albums ont été réédités sous la forme d'un seul tome au format à l'italienne). Si le premier tome et le début du second sont assez fidèles (même si c'est un peu romancé) à la vie de Percy, sa relation avec Harriet puis avec Mary, sa rencontre avec Byron, la biographie tourne court avec un basculement dans l'oeuvre de Mary Shelley. Tout à coup, on n'est plus dans la réalité comme au départ mais dans un monde imaginaire inspiré d'un roman de Mary (Le dernier homme) qui n'est pas sans rappeler parfois la réalité du couple Percy-Mary. Comme je connaissais bien leur vie, ce changement m'a plutôt perturbée car on ne s'y attend pas et rien ne le signale. Je peux supposer que, pour un lecteur qui ne connait pas cette période, il peut ne pas savoir où s'arrête la réalité et où commence la fiction. Les auteurs s'en expliquent en fin du second album dans un petit dossier reprenant plus en détail les personnes décrites. Ils ont voulu aussi montrer l'ambiance des oeuvres de l'époque décrite, donner l'atmosphère de celles-ci et je trouve que c'est très louable mais j'aurais préféré que ce soit plus tranché, plus évident. Le dessin est coloré, simple, avec des personnages bien reconnaissables où certains traits caractéristiques ont été amplifiés (comme le menton pour Byron). Cet aspect un peu caricatural m'a beaucoup amusée et m'a bien plu. Je reste donc un peu perplexe sur cette lecture : autant j'ai aimé les trois quarts des deux albums, j'ai nettement moins adhéré au mélange biographie romancée et oeuvres des personnes abordées, que j'ai trouvé peu clair et pouvant pousser à la confusion des lecteurs. Il me semble donc que c'est une lecture qui nécessite une recherche plus poussée à l'issue pour que chacun puisse faire la part des choses.
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En 1811, Percy Shelley, issu d'une famille très respectable, est étudiant à Oxford quand il publie un essai très controversé sur la nécessité de la religion. Renvoyé de l'université, désavoué par son père qui arrête de lui fournir de quoi vivre, Percy rencontre la jeune Harriet Westbrook alors qu'il rend visite à ses soeurs. Sous le charme de la jeune fille, il réussit à la convaincre de s'enfuir avec lui. Après quelques pérégrinations, les deux amants se marient et s'installent dans un petit cottage en Ecosse. Mais Percy a vite à nouveau la bougeote et l'envie de rencontrer des gens aux idées novatrices et sujettes à polémique. Le couple part quelque temps en Irlande avant de revenir à Londres. Grand admirateur du penseur anarchiste William Godwin, il a enfin l'occasion de le rencontrer mais il fait aussi la connaissance des filles de celui-ci, dont la belle Mary qui ne le laisse pas indifférent …
J'aime beaucoup cette période de la littérature anglaise et son romantisme sombre et torturé et j'ai toujours été étonnée par la modernité de Percy Shelley et de son entourage (j'entends par là Mary Shelley et Lord Byron par exemple). Quand j'ai vu qu'un diptyque sortait concernant ces deux auteurs majeurs, j'ai foncé (depuis, les deux albums ont été réédités sous la forme d'un seul tome au format à l'italienne). Si le premier tome et le début du second sont assez fidèles (même si c'est un peu romancé) à la vie de Percy, sa relation avec Harriet puis avec Mary, sa rencontre avec Byron, la biographie tourne court avec un basculement dans l'oeuvre de Mary Shelley. Tout à coup, on n'est plus dans la réalité comme au départ mais dans un monde imaginaire inspiré d'un roman de Mary (Le dernier homme) qui n'est pas sans rappeler parfois la réalité du couple Percy-Mary. Comme je connaissais bien leur vie, ce changement m'a plutôt perturbée car on ne s'y attend pas et rien ne le signale. Je peux supposer que, pour un lecteur qui ne connait pas cette période, il peut ne pas savoir où s'arrête la réalité et où commence la fiction. Les auteurs s'en expliquent en fin du second album dans un petit dossier reprenant plus en détail les personnes décrites. Ils ont voulu aussi montrer l'ambiance des oeuvres de l'époque décrite, donner l'atmosphère de celles-ci et je trouve que c'est très louable mais j'aurais préféré que ce soit plus tranché, plus évident. Le dessin est coloré, simple, avec des personnages bien reconnaissables où certains traits caractéristiques ont été amplifiés (comme le menton pour Byron). Cet aspect un peu caricatural m'a beaucoup amusée et m'a bien plu. Je reste donc un peu perplexe sur cette lecture : autant j'ai aimé les trois quarts des deux albums, j'ai nettement moins adhéré au mélange biographie romancée et oeuvres des personnes abordées, que j'ai trouvé peu clair et pouvant pousser à la confusion des lecteurs. Il me semble donc que c'est une lecture qui nécessite une recherche plus poussée à l'issue pour que chacun puisse faire la part des choses.
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Une bande dessinée pour une fois ! Trois plutôt… La série Fritz Haber de David Vandermeulen est composée pour l’instant de trois volumes qui devraient être rejoint dans les années à venir par deux ou trois autres épisodes qui formeront à eux tous une biographie du chimiste allemand Fritz Haber. Les volumes déjà parus s’intitulent :
1. L’esprit du temps (2005)
2. Les Héros (2007)
3. Un vautour, c’est déjà presque un aigle… (2010)
Un peu d’histoire…
Qui est Fritz Haber ?
Né en 1868, ce chimiste allemand était un homme plein d’ambition et il fut l’un des premiers à réfléchir sur le développement de l’industrie chimique et l’utilité de cette science pour la guerre : on l’appellera le « père de l’arme chimique », celui qui travailla sur les gaz toxiques (le chlore notamment) utilisés durant la Première Guerre Mondiale. Nationaliste, fier de sa nationalité, il rejeta sa judaïté qui le tourmenta longtemps pour se convertir au protestantisme. Il sut toutefois se lier d’amitié avec les figures juives, Albert Einstein (pourtant pacifiste) et Haïm Weizmann (qui deviendra président de l’État d’Israël). L’année 1915 eut pour lui un goût doux amer : d’un côté, le suicide de son épouse – chimiste également, écœurée par ce qu’elle considérait comme une perversion de la chimie, elle désapprouvait son utilisation comme arme –, de l’autre, des victoires militaires grâce au gaz moutarde notamment. Toujours en s’interrogeant sur l’identité juive allemande. Voilà ce que racontent les trois premiers volumes.
Et après ?
En 1918, il reçoit le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur la synthèse de l’ammoniac (le procédé Haber), utilisé pour les engrais et les explosifs. Continuant ses travaux sur les gaz, il mit au point le Zyklon B qui sera utilisé des années plus tard dans les chambres à gaz des camps d’extermination. Mais quand Hitler arrive au pouvoir, il écarte les juifs de la fonction publique (fonction publique à laquelle appartenaient scientifiques et universitaires) et Fritz Haber est condamné à l’exil en 1933 pour mourir un an plus tard.
Maintenant que nous sommes tous des experts en Fritz Haber, qu’en est-il de la bande dessinée ?
C’est une bande dessinée riche à tous points de vue. Graphique, c’est un véritable régal pour les yeux (j’ai d’ailleurs eu l’occasion de voir une cinquantaine de superbes originaux en lavis javel et encre sépia ainsi que des agrandissements qui avaient déjà été exposés à Angoulême, à Lausanne ou encore à Aix-en-Provence. Magnifique). Historique, l’érudition et la réflexion sont exceptionnelles ; les dialogues sont fidèles aux écrits des grands personnages.
Mais ce n’est pas une œuvre qui se laisse aborder facilement ; ce n’est pas une BD que l’on peut lire en deux minutes. Le dessin, blanc et sépia, est réaliste, mais parfois flou, ce qui offre des contrastes surprenants. Contrastes engendrés également par les tâches lumineuses créées par la javel sur les aquarelles sépia. David Vandermeulen ne place pas ses dialogues dans des bulles, mais dans des cases totalement rédigées ou bien sous forme de sous-titres. Ensuite, chaque début de chapitre possède sa citation (littéraire, philosophique, historique…) et pour étudier à fond la bande dessinée, il faudrait se pencher sur chaque citation et la mettre en relation avec ce qui suit. Un autre point un peu ardu de la bande dessinée est le parallèle fait entre la vie de Fritz Haber et celle de Siegfried, le héros des Nibelungen : j’ai été très surprise quand, sans un mot, je me suis retrouvée face à des planches mettant en scène un homme à cheval ! Mais cette comparaison ne fait qu’augmenter la qualité de la bande dessinée. David Vandermeulen a décidément placé la barre très très haut…
Un chef d’œuvre graphique et historique qui éclaire un personnage clé mais trop ignoré et trop méconnu.
Le site dédié à Fritz Haber créé par David Vandermeulen : editions-delcourt.fr/fritzhaber
Le blog de l’auteur sur Fritz Haber : fritz-haber.over-blog.com
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Ce deuxième tome tient toutes les promesses du premier. La montée de la guerre est palpable et l'évolution des personnage dans ce contexte très décrite et vraisemblable . La recherche documentaire a du être monstrueuse, mais montre aussi à un lecteur français comme moi que notre culture de l'histoire des autres pays, fut il voisin comme l'Allemagne, ou des industries, fut elle aussi importante que la chimie au XIXème siècle, est fort légère.
La forme se maintien à un niveau impressionnant
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Une BD au format paysage, assez touffue.
Ma critique pourrait s'arrêter là mais 250 oblige, je développe.
Je ne connaissais pas Chamisso, je le découvre donc mais voilà, sa vie, son oeuvre, comment il vécut, comment il est mort, comment il a perdu son ombre, et bien, cela ne m'a guère emballé.
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Bd Pastiche de la série des Maigret de Simenon, Le commissaire sur un bateau de croisière se retrouve face à un cas de meurtres d'un scientifique par un primate, celui-ci doit-il être considéré comme un homme ou non?
Une dose d'humour qui relève un ensemble assez original.
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Ouvrage d'une prodigieuse ironie sur la pseudo-philosophie d'une star (belge) du cinéma. La reviviscence du surréalisme belge appliqué par David Vermeulen, un maître de la bande dessinée (auteur de la série Fritz Haber, cette descente aux enfers dele science au début du XXè siècle par l'inventeur (juif) du gaz moutarde et du Ziklon B, prix Nobel de chimie)
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