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Critiques de Delphine Hermans (32)
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Anesthésie générale

La vie était belle pourtant. Une maman, un papa, deux beaux petits garçons qui s’aiment au point de toujours se bagarrer.

Et puis brusquement la vie a déconné. Max est tombé malade.

Des mots terrifiants comme leucémie, ponction lombaire, anesthésie générale, chimio sont apparus dans le vocabulaire quotidien d’une famille banale.

Il faut s’organier, se partager la garde de Léo et assurer les nuits auprès de Max à l’hôpital. Et peu à peu Papa et Maman ne s’aiment plus et se séparent.

C’est con la vie parfois !

Ce roman graphique terriblement réaliste traite avec pudeur et humour de la maladie, de la fraternité, de l’amour, du désamour mais aussi et surtout de l’espoir.

Les dessins sont simples, avec les couleurs et les formes qu’un enfant aurait pu choisir pour illustrer ses cahiers, faire passer ses rêves ou ses peurs.

Une histoire triste mais jamais larmoyante.

Merci à Babelio et aux Editions Warum pour cet envoi.



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Anesthésie générale

Que se passe-t-il dans une famille lorsque tout d'un coup, tout s'écroule.



Quelques jours auparavant, c'était encore "l'été indien", la douceur du quotidien, un père qui accompagne ses enfants en voiture à l'école, un barbecue entre amis, les sempiternelles bagarres entre deux frères encore petits, le cadet, Léo, surnommé "le lion", ou "minimoi", et Max, l'aîné, dit "le brouillon".



A la clinique, le Dr Philippot annonce aux parents que Max souffre d'une grave maladie, une leucémie lymphoblastique... , et il énonce brutalement tous les mots qui lui sont associés, perfusion, ponction lombaire, chimio, échographie, anamnèse, cortisone, un cauchemar, véritable tourbillon dans lequel le père, endormi, finit par disparaître...



Et le quotidien de la famille, c'est maintenant l'hôpital, les séances de chimio de Max. Sous la pression de la maladie le couple éclate, les parents se séparent. Dans un premier temps, tant que Max suit son traitement lourd, les enfants restent dans la maison ; le père emménage dans un studio, la mère va vivre chez sa soeur. Chacun, à sa façon, reconstruit une autre vie...Enfants et parents peinent à retrouver leurs marques dans ce quotidien si dégradé....

Ce qui aurait pu être le récit triste, désespéré d'un père au bord du gouffre m'a apparu tout au contraire rempli d'espoir.

Le quotidien c'est l'hôpital, et les séances de chimio de Max... mais Michel Vandam et Delphine Hermans, par petites touches, parviennent à nous faire sourire, et même rire en décrivant le monde de l'hôpital, les conversations qui s'échangent, les personnages, à la limite de l'absurde, que l'on retrouve. On suit l'histoire d'amour de l'infirmière et de l'anesthésiste (qui a une maison en Provence), on reconnaît l'homme à la perfusion qui recherche désespérément sa chambre... des dialogues surréalistes que l'on entend malgré soi à l'hôpital, lorsqu'on attend "ta mère, vivement qu'on lui trouve une place à la morgue"...."t'en es où avec l'anesthésiste ? Je ne suis pas une fille facile"...."ce n'est pas parce que votre père a une jambe dans le plâtre que vous allez me manger sur la tête"

De petites touches d'humour, quelquefois grinçant bien sûr, qui donnent une tonalité au récit.

Selon moi, Anesthésie Générale n'est pas une véritablement BD, mais plutôt un roman graphique. Sa construction par chapitres m'a paru bien convenir à la description de l'histoire...



J'ai beaucoup aimé les dessins représentant la famille, le code couleur : vert pour Nath, la mère, rouge pour le père, bleu turquoise pour Max et violet pour le petit Léo. Des dessins quelquefois simplifiés à l'extrême comme la vie de cette famille...

Quant au titre "Anesthésie générale" je le trouve particulièrement bien choisi.. Il y a bien sûr l'anesthésie de l'enfant, à qui l'on fait une ponction lombaire... mais aussi celle que ressentent le père, la mère. lorsque que leur enfant tombe gravement malade, que leur couple se sépare... Ils ont le sentiment d'une grande confusion, que rien n'a plus de sens, tout est flou. Un peu comme lorsqu'on a été anesthésié, qu'on reprend peu à peu connaissance et que l'on porte un nouveau regard sur les choses qui vous entourent....



L'écriture, de cet ouvrage, la réalisation des dessins ont certainement permis à l'auteur - car il s'agit d'une histoire vraie - de donner un sens à son épreuve.



Je remercie sincèrement Masse Critique de Babelio et les éditions Warum de m'avoir adressé l'ouvrage de Michel Vandam et Delphine Hermans Anesthésie Générale.

Une lecture véritablement originale et émouvante.





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Anesthésie générale

Phil partage son temps entre sa vie de famille, ses copains et son boulot d’auteur. Couple solide et deux enfants bien portant, aucun nuage à l’horizon en apparence, jusqu’au jour où il apprend que leur fils aîné est atteint d’une leucémie lymphoblastique. Coup dur.



Il faut trouver une autre organisation. Durant les semaines qui suivent, Phil et Nath vont se relayer auprès de Maxime pour que l’enfant soient le moins seul possible à l’hôpital. Souvent, c’est Nath qui reste dormir dans la chambre de Max tandis que Phil reste avec Léo. Tout faire pour que le cadet soit le moins inquiet possible, dédramatiser autant que possible. Mais lorsque l’enfant est couché, Phil prend son téléphone. Le portable est devenu un exutoire, une possibilité de témoigner et tenter de sortir de la tristesse et de l’inquiétude.



La situation fait voler le couple en éclats. Nathalie annonce son souhait de rompre. Aux nuits d’hôpital, s’ajoutent les semaines de garde alternée. Dans un premier temps, le couple parental s’entend sur le fait que les enfants resteront vivre à la maison. Phil se prend un studio pour les semaines où il n’a pas la garde alternée.



Il faut trouver de nouveaux repères, une autre manière de vivre ensemble et surtout, accorder une vigilance particulière à la parole. Les enfants en ont besoin. Parler de la maladie, de la séparation… et de cette nouvelle vie qui commence.







(...)

Dès les premières planches, on constate que la mise en page n’est pas opérationnelle et cantonne le récit à une description factuelle des événements. Fermement accrochée à l’exemplaire, j’ai lu cet album presque d’une traite, craignant que la moindre pause dans la lecture ne m’encourage à refermer ce livre définitivement.



Parti d’une base autobiographique, cet album s’inspire de l’expérience de Michel Vandam qui, comme l’explique l’éditeur, a vécu une expérience douloureuse par le passé. Son témoignage émeut, en partie du moins. Cet homme encaisse coup-sur-coup deux gros chocs (la maladie du fils et la rupture conjugale). Le scénario décrit chaque étape et montre la motivation de cet homme à ne pas baisser les bras. La présence de ses fils l’aide à maintenir la tête hors de l’eau et la tendresse avec laquelle il les entoure est touchante. Avancer, encaisser, rebondir, réagir, s’adapter, ne pas plier. Il n’en reste pas moins que l’empathie que l’on peut ressentir est timide… bien trop timide pour ce genre de récit. La cause : le lecteur doit se caler sur une narration linéaire qui s’affranchit de transitions. Les courts chapitres nous permettent certes d’avancer dans la chronologie de l’histoire mais leur contenu est décousu. Tourner la page, c’est courir le risque de faire un nouveau saut de puce dans le temps. Pour se retrouver où ? A l’hôpital ? Dans cette maison au « 8 rue de la Madeleine », une adresse qui – pendant longtemps – a d’ailleurs été le titre provisoire de cet album ? Dans une soirée organisée entre amis ?

(...) Lire la chronique complète sur le site : https://chezmo.wordpress.com/2016/04/18/anesthesie-generale-vandam-hermans/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Les amandes vertes : Lettres de Palestine

Correspondance entre deux soeurs : Delphine vit à Liège, Anaële est partie à Bethléem pour dix mois, en mission humanitaire auprès de jeunes Palestiniens. Delphine envoie des cartes tendres mais succinctes/futiles, Anaële y répond par le récit en bande dessinée de son quotidien peu ordinaire. Elle évoque les camps, les checkpoints, les emprisonnements et exécutions, la lutte pour des morceaux de territoires... Mais aussi l'accueil chaleureux des Palestiniens qu'elle rencontre, le Ramadan, les groupes de parole pacifiques entre jeunes des deux nationalités en conflit.



Tout ce que l'on peut apprendre sur le séjour d'un occidental "curieux" à Bethléem (ses découvertes, ses réactions...) se trouve dans cet album simple à appréhender.



Hélas je n'ai pas su/pu l'apprécier à sa juste valeur, ayant lu récemment 'Les tribulations d'un Breton errant' (Corinne Roche), 'Faire le Mur' (Maximilien Le Roy et Simone Bitton), et 'Chroniques de Jérusalem' (Guy Delisle). Impression de redites ici (bien que l'album date de 2008), en plus "léger" - ce qui n'est pas un défaut en soi, mais il me semble n'avoir rien appris, et ne pas avoir été émue malgré la gravité des sujets abordés, même si mes connaissances sur le conflit israélo-palestinien demeurent très superficielles.
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Anesthésie générale

Histoire simple et touchante, Anesthésie générale ne manque pas de sincérité, mais peine néanmoins à provoquer beaucoup d'empathie.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Anesthésie générale

Malgré quelques maladresses et passages un brin confus, Anesthésie générale est le récit touchant d’une bagarre, et d’une survie.
Lien : http://www.bodoi.info/anesth..
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Les amandes vertes : Lettres de Palestine

Les amandes vertes sont les lettres que s’échangent les réalisatrices de cette bande dessinée en 2008 lorsque Anaële part en Palestine pour huit mois. Delphine, sa sœur, restée à Liège, lui écrit régulièrement.



Volontaire dans un centre de jeunes à Nazareth, Anaële est confrontée chaque jour à la lourdeur des contrôles: " J'ai d'abord dû traverser le check point. J'avais l'impression de descendre dans les entrailles d'une bête. Après avoir montré mon passeport, traversé de nombreux couloirs, j'arrive dans un grand hangar. J'attends dans la file. A chaque fois que la lumière verte s'allume, trois personnes passent. Derrière le tourniquet il y a un détecteur de métaux...



- c'est l'un des endroits les plus ridicules au monde...



- oui, difficile d'imaginer plus absurde."



Anaële met à profit son séjour au Moyen-Orient pour s'imprégner du quotidien des habitants, elle partage certains rituels lors des repas et fêtes, apprend un peu l'arabe et gagne peu à peu la confiance des palestiniens. Elle dispose d'un réseau amical très large qui l'accueille et lui fait découvrir la réalité crue et quotidienne du conflit: armes pointées, tours de contrôle, murs, barbelés et couvre-feux interminables. Elle revient très ébranlée du camp de réfugiés de Dheisheh:



« Dheisheh ressemble à tous les camps de Cisjordanie : un labyrinthe de ruelles étroites, des maisons en béton qui s’élèvent sur plusieurs étages et empêchent la lumière de passer, des graffiti, des posters de martyrs, des gens qui passent leur vie dans un lieu conçu pour être provisoire. »



Les images éprouvantes et désolantes affectent Anaële qui contrebalance son propos avec humour et l'allège en mettant en avant la gentillesse, la chaleur et le sens de la fête des palestiniens.



Elle souffre et s'insurge devant le fatalisme de ces gens qui trouvent normal les exactions faites à leur encontre. "Tu ne pourrais pas comprendre" lui lance son ami Majdi qui exprime ainsi le fossé qui sépare nos deux histoires, nos deux cultures.



Delphine et Anaële Hermans conjuguent leurs talents - le dessin pour la première l'écriture pour la seconde- pour réaliser une BD émouvante. Le trait est naïf mais révèle des dessins explicites qui portent bien les propos réalistes et troublants.



Il ne faut pas chercher dans Les amandes vertes des réponses claires ou didactiques au conflit israélo palestinien. C'est un regard sans préjugé ou parti-pris d'une jeune européenne sur un conflit complexe et interminable. Cet ouvrage est un bel hommage aux volontaires qui œuvrent pour aider les populations victimes des luttes armées, aux quatre coins de notre planète.



Les amandes vertes Lettres de Palestine a été récompensé par le prix Médecins sans Frontières 2011 aux rendez-vous du Carnet de voyage.



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Les amandes vertes : Lettres de Palestine

Un graphique bien sympathique, vite lu, mais (parce qu'il fallait un mais ...) avec une petite impression de déjà vu. Pourquoi? Parce qu'il y a de cela quelques mois j'ai lu les "Chroniques de Jérusalem" qui avait su plus me toucher.



Les dessins sont rafraîchissants et simples, très agréables à l'oeil. Les textes sont du même acabit. Mais pourtant, je ne fus pas 100% séduite. Trop vite expédié, pas assez en profondeur, pas assez détaillé, des "intrigues" assez vites diluées. Et pourtant, lors d'une correspondance entre deux soeurs, il doit s'en passer des histoires non ?



Là où Delisle allait plus en profondeur (et avec humour) fournissant au passage des explications sur sa vision des soucis remuant la terre sainte, les deux jeunes auteures ne font que brosser un tableau de surface des sentiments de "l'expatriée", mais vraiment de surface ...



Ce roman graphique a été primé, sans doute pour l'audace du sujet, sans doute pour cette vision de l'expatriation, sans doute aussi pour son coup de crayon. Cependant, pour moi, il ne reste qu'un agréable traitement de surface n'également pas les chroniques de Guy Delisle. En même temps me direz-vous, ça tombe bien on ne leur demandait pas de "copier". Et c'est vrai, mais je déplore le caractère trop superficiel de la bd dont les auteures avaient toutes les clés en mains pour nous faire 100 pages de plus, plus fouillées, plus dans les intrigues, plus dans le reflet du quotidien dans la bande de Gaza ...



Un bon moment cependant, mais qui laisse sur sa faim ...
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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Les amandes vertes : Lettres de Palestine

Récit de voyage sous forme de correspondance. D'un côté, Delphine, restée en Belgique. De l'autre, sa soeur Anaële, partie pour 10 mois à Bethléem. Tandis que la première envoie des cartes postales, la seconde dessine ses impressions de voyage. Militante associative, la jeune femme va passer plusieurs mois rythmés par ses visites à des amis ou autres militants, israëliens ou palestiniens. Son quotidien est difficile, elle est révoltée par les situations tristement banales pour les habitants (heures d'attente et mesures drastiques aux check-points, violence "ordinaire", murs et barbelés...). Mais à l'heure du départ, Anaële se rend compte de son attachement pour ce territoire et surtout ses habitants.

Si l'esprit et le principe de ce roman graphique sont intéressants, j'ai trouvé que le récit restait plat (d'autres récits documentés, comme ceux de Guy Delisle, sont nettement plus enlevés et passionnants) et les dessins simples mais un peu fades. A lire tout de même !
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La ballade des dangereuses

Il est vrai qu'on ne se retrouve pas en prison par hasard à moins d'être totalement innocent. Cependant, le propos n'est pas ce que cette femme d'origine africaine a fait, c'est plutôt son parcours depuis son métier de professeur de français et sa lente descente aux enfers à cause d'un problème de dépendance de drogue qui l'a amené au vol. Il est vrai que voler un riche parfumeur (qui léguera sa fortune à son chat) est tout aussi punissable que voler un pauvre misérable et sans doute beaucoup plus dans nos sociétés qui ne pardonnent rien.



A moins d'être insensible et cela existe, on ne peut que comprendre la souffrance de cette femme qui tente de se reconstruire tant bien que mal. le coran peut l'aider mais c'est surtout l'amour de son fils qui fera le reste. A noter qu'il s'agit d'un témoignage basé sur une histoire vraie que retranscrit très bien les autrices. J'ai bien aimé le portrait de cette femme qui assume ses responsabilités.
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Les amandes vertes : Lettres de Palestine

Anaële et Delphine sont deux soeurs. Quand l'une part pour un an de volontariat en Palestine, l'autre, restée en Belgique, prend plaisir à lire ses courriers et lui envoie des cartes postales en retour.



De leurs échanges épistolaires est né cet album, dessiné par Delphine Hermans, celle qui n'a pas fait le voyage. Au fil des mois, Anaële raconte dans ses lettres à sa soeur son quotidien si lointain. Son entourage, ses amis, ses rencontres, celles qui comptent, celles qui font espérer, ou déçoivent aussi.



C'est un texte très simple, très humble, assez intime sans rien de spectaculaire.

On découvre une certaine réalité de la vie dans cette poudrière, comme avec Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle, ou Comment comprendre Israël en 60 jours.

Les dessins naïfs à la colorisation simple accentue l'impression d'humilité. On ressent le regret d'Anaële face aux injustices qu'elle apprend lors de certains témoignages d'ex-prisonniers palestiniens.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Avant d'oublier

C'est souvent quand il est trop tard, quand l'aïeul(e) a disparu qu'il nous vient moult questions et qu'on regrette d'ignorer son histoire de vie qui aurait peut-être permis de tisser des liens plus étroits avec lui/elle. Des fragments de l'Histoire de la Belgique au siècle dernier se dévoilent à travers le témoignage de quatre "vieux" : l'épouse d'un directeur belge de plantations au Congo dans les années 30-50, une résistante belge durant l'occupation allemande, un immigré italien travailleur dans les mines de charbon et une artiste peintre éprise de liberté.

L'héroïne prend alors conscience de l'évolution du monde et de la relativité de nos pensées et modes de vie qui sont inexorablement liés au contexte socio-géo-historico-culturel.

Et si ce type de rencontres pouvait éliminer nos préjugés, favoriser la transmission et ainsi réduire le fossé entre les générations ?
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La ballade des dangereuses

Je n'ai pas forcément été transcendé par le dessin. Mais l'ensemble, texte, dessin et le personnage de Valérie Zézé donne un résultat très réussi et cohérent. On y suit une détenue de son incarcération à la fin de sa peine. On y voit surtout des personnes perdues, qui tentent de s'en sortir sans forcément savoir comment faire...

Un témoignage poignant et fort.
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La ballade des dangereuses

Un témoignage subtil qui rend bien compte de la détresse des personnes incarcérées et de l'aberration du système carcéral aujourd'hui. L'écriture est simple et efficace, le propos est vif, sans ornement. C'est un très beau projet composé entre les soeurs Hermans et Valérie Zézé, une belle leçon d'espoir pour ces individus souvent réduits à un simple numéro d'écrou, qu'on déshumanise totalement.
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La ballade des dangereuses

(SC971) Ce qui rend ce récit très poignant, c'est qu'il s'agit d'une histoire vraie, celle de Valérie Zézé, (ex) professeur de Français, rattrapée par son enfance difficile marquée par l'inceste, que son parcours de cocaïnomane va conduire de la case prison au centre de réinsertion. le récit s'attarde sur l'univers carcéral, et aborde la question de la réinsertion à travers un dossier à la fin de l'album où l'on retrouve les "vrais" personnages. Un graphisme "crayonné" et une mise en page dynamique donne une impression de "réel". Pourquoi pas pour le Prix niveau LGT et LP

(IK971) Album effectivement touchant sur le parcours de cette jeune femme en prison. Le récit prend le pas sur un graphisme, que j'ai moyennement apprécié malgré quelques bonnes planches. Avis réservé pour le Prix.

(BMA971) Thématiques fortes. Nous sommes dans la réalité de Zézé, bien servie par le graphisme.

LGT, LP
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Les amandes vertes : Lettres de Palestine

Cette BD est née de la collaboration de deux soeurs qui ont décidé de mettre en images et en mots ce qu'avait vécu Anaële pendant son séjour en Palestine. Elles s'écrivent et c'est cette relation épistolaire, beaucoup plus développée du côté d'Anaële qui nous laisse entrevoir ce que vivent les palestiniens. On les parque, les entoure de murs, on ne cesse de vouloir leur prendre leurs terres. La vie d'un palestinien, telle qu'elle est décrite dans cette BD est une lutte incessante. Nombreuses sont les incarcérations pour ceux qui osent se rebeller et Anaële va à la fois être touchée par la Palestine et ses habitants, vivre des moments délicieux, comme la cueillette des oliviers, mais aussi trouvé cette atmosphère trop pesante.



Les dessins de cette BD sont trop naïves pour me séduire mais c'est une BD très intéressante pour comprendre la vie en Palestine.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Avant d'oublier

J'ai bien aimé même si j'ai mis du temps à me décider pour le lire... (l'illu de couverture et le titre me faisaient penser à une seule longue histoire sur l'alzeimer ou les souvenirs de vétérans...) en fait il s'agit d'enquêtes d'une jeune adulte (représentée dans les dessins également) auprès de différentes personnes âgées de l'âge de son grand-père, mais qui ont toutes de parcours de vies différents. Ca m'a semblé être un bouquin idéal pour des ados, moins peut-être pour des personnes âgées, même si ça m'a un peu démangé de le prêter à ma belle-mère qui est en "maison de repos". Deux soeurs, auteurs belges, aux sujets très humains.
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Les amandes vertes : Lettres de Palestine

Anaële et Delphine sont sœurs. Delphine vit à Liège. Anaële quitte quant à elle Bruxelles pour vivre dix mois en Palestine. Là-bas, elle travaille pour une association et fait un tas de rencontres. Elle profite de ces dix mois pour tenter de comprendre le conflit qui secoue cette région du monde depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.



Les deux sœurs s’échangent des lettres – Delphine envoie des cartes postales belges. Anaële raconte son quotidien, et sa sœur met son récit en images petit à petit.



Il y a des tas d’anecdotes qui montrent la violence sur place, mais aussi le fait que les Palestiniens ne souhaitent pas se laisser abattre, et continuent malgré les conditions difficiles, à monter des projets et combattre comme ils peuvent.
Lien : https://juliejuz.wordpress.c..
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Anesthésie générale

Non, Anesthésie générale n'est pas une BD sur la maladie d'un enfant, c'est une tranche de vie dans une histoire familiale chamboulée par un diagnostic détestable. Non, le dessin n'est ni conventionnel, ni réaliste, c'est un point de vue tout en douceur sur des moments aussi douloureux qu'anodins. Il y est question de savoir qui occupera le lit superposé du dessus parce qu'il est nécessaire dans un équilibre précaire de savoir qui dort où. Le lecteur en découvrira plus sur les papotages quotidiens du petit monde qui peuple les couloirs de l'hôpital que sur les détails d'une maladie qui se gère comme un départ en vacances raté. La famille est bousculée, c'est vrai, mais chacun garde sa couleur, sa manière de traverser la vie et ses difficultés. Le tableau est varié, les nuances subtiles. Rien de vraiment triste, rien de vraiment gai. Quelques éclats dont les reflets seront bientôt passés.
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Anesthésie générale

N'ayant aucun talent littéraire particulier, il n'est pas simple pour moi d'expliquer le pourquoi du comment j'ai adoré ce livre. Tout d'abord, comme grande lectrice de romans graphiques. J'aime me plonger corps et âmes dans l'âme humaine, dans un univers singulier (je suis une grande fan de littérature américaine) J'aime quand je suis dans un état d'immersion, ailleurs. C'est ce que ce livre m'a proposé. Evidemment, le propos d'Anesthésie générale semble "dur" (la mort potentielle d'un enfant) mais il est compensé par un dessin qui est tout sauf réaliste, à la limite de l'allégorie. Tout en douceur, en tonalités douces. Et, pour terminer, il y a mon job. Je suis psy en pédiatrie. Cet album m'a permis de comprendre certaines réactions de parents lors de mes consultations. Je ne suis pas (encore) maman mais il y a quelque chose d'absolument évident : aucun couple n'est préparé à la disparition éventuelle d'un enfant. C'est tout simplement impensable. Par exemple, je n'avais jamais compris les larmes des mères qui accompagnaient leur enfant lors de la ponction lombaire puisque ce dernier était anesthésié (l'épisode de la "grande seringue") Et ce livre parle de cette explosion de sentiments, avec la vie par dessus tout. Il parle aussi d'un père, ce qui me semble rare (la fameuse pudeur de nos compagnons ! )Fan de google, je suis tombé sur votre critique, ensuite sur celle-ci : http://www.comixtrip.fr/bi bliotheque/anesthesie-generale/
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