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Critiques de Denis Brillet (42)
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La diagonale Anderson

Je viens de terminer le dernier roman de Denis Brillet, La diagonale Anderson, un roman publié aux Éditions In Octavo en mars dernier.

Encore une fois, c’est une très belle rencontre.

Avec un titre, d’abord, qui m’intriguait. Avec les méridiens et les parallèles, j’y voyais un terme géographique qui m’a tout de suite « emportée », un peu comme le méridien de Greenwich. Je me souviens que gamine, j’avais trouvé ça un peu loufoque mais très poétique de « découper la planète en lignes imaginaires !

La diagonale Anderson… J’ai été tentée de demander à l’auteur ce que signifiait ce titre. Je ne l’ai pas fait, et j’ai eu raison. D’abord, parce qu’il ne m’aurait pas répondu (!), ensuite parce que l’émotion aurait été moins forte. Quelle belle trouvaille ! Mais je n’en dirai pas plus ; si ce n’est que j’ai été très touchée, émue.

Rencontre avec des personnages. Émouvants, sympathiques mais aussi troubles, un peu inquiétants aussi… des personnages qui ne laissent pas indifférents et avec une intrigue efficace. L’auteur nous promène, au sens propre comme au sens figuré ; à travers cette Normandie que j’aime tant d’une part, et milieu de tous ces fils qui se tissent entre les différents personnages. Un roman psychologique, déroutant, perturbant…

Enfin, il y a la plume de l’auteur. Toujours concise, « affutée » ; on devine chaque mot « pensé », « réfléchi ». Pas de place pour le hasard.

Un très beau roman.

Mais je n’en dirai pas plus…

Forcément.
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Zone sensible

C’est un square au milieu de 4 tours, en banlieue.

Sous forme de nouvelles, Denis Brillet nous raconte la vie de ces habitants en banlieue.

C’est piquant, vif, tendre, triste. Il y a un peu de vocabulaire qui montre que Denis a cherché le mot juste.

On y voit des jeunes, des travailleurs, des femmes, des frères, des sœurs, des amis, le chef et le bloc 3C…

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Zone sensible

On ressort bluffée de la lecture de ce recueil de nouvelles court (130 pages) mais si dense, par sa vision d'un monde et par son écriture. Un recueil, certes, mais que je conseille de lire d'une traite, presque comme le petit roman de la vie de la Cité, personnage central du livre, tant sa construction et sa cohérence sont impeccables : les histoires s'y répondent, on retrouve des personnages, à différents stades ou âges de leur parcours (qui pourraient parfois être celui d'autres), comme des chapitres d'une seule Vie.

On pénètre en plein dans cette zone sensible, ce quartier HLM, on entre dans les appartements, dans le fonctionnement des corps et des esprits de celles et ceux qui la composent, personne n'est oublié : jeunes, moins jeunes, ouvriers, femmes, hommes, d'origine étrangère ou non. Avec un sens de l'observation très juste, fin, remarquable, Denis Brillet décrypte leur quotidien, des états d'âme, des gestes, des attitudes, presque des symptômes d'une vie subie, et voit chez chacun le bout de fenêtre ouvert vers un ailleurs, le doigt pointé vers un coin de rêve illusoire, l'envie d'une parenthèse loin de la routine et de la galère. Une rêverie, douce ou plus rebelle, pour échapper à un sort tout tracé, par une famille, une tradition, un déterminisme social, un lieu peut-être, où tout le monde épie, où certains cherchent à imposer leur loi. Denis Brillet ne fait pas dans l'angélisme, ne juge pas, ne moralise pas. Il fait le constat de vies, au plus près de la réalité, et on ne saurait pas dire finalement (et c'est très bien) quels sont ses sentiments à l'égard de personnages auxquels, comme à son habitude, il donne beaucoup d'humanité et une vraie consistance, et ce malgré le format court de la nouvelle. Et là même est le tour de force : savoir construire de vrais personnages en quelques lignes, grâce à la contrainte parfaitement maîtrisée de la brièveté. La phrase est ciselée, de manière à dire beaucoup, par un agencement travaillé de mots justes, précis, un foisonnement de détails sans impression de surcharge. Bravo Denis !

Un portrait de la Cité sans complaisance, avec humanité, dans une langue admirable, et une belle construction du recueil. Quand la beauté de l'écriture vient habiller la réalité nue, difficile, sans la maquiller, j'adore !

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Mille Raisons d'Aimer Lilo

J’ai lu d’une traite Mille raisons d’aimer Lilo, de Denis Brillet, un roman de 2014 réédité en 2020 aux éditions Ella.

Et j’ai aimé Lilo, à plus d’un titre…



Lilo a une maladie orpheline, qui le condamne au mutisme et à l’immobilité d’un fauteuil roulant ; il bave quand il est content ; il a 6 ans et n’atteindra pas les 12 ans. Il n’est pas le seul à connaître un destin scellé. Sa mère entraîne sa famille dans une fuite qui tourne en rond et la ramène toujours à son point de départ. Elle fait semblant de croire qu’elle décide de partir, qu’elle dirige sa vie alors que les déménagements sont une errance, et que rien ne bouge dans son triste quotidien : elle ne cherche qu’à être invisible au regard des autres qui rejettent le handicap de son fils, où qu’elle aille. Un nouveau départ sera-t-il possible dans l’isolement de la campagne ? Cette mère, seule, sans travail, aimante, peine à s’occuper de ses trois enfants : une fille de 16 ans, entre colère et quête d’affection, de la mère, du père, des garçons qu’elle séduit, un fils de 11 ans investi de grandes responsabilités auprès de son petit frère « différent » qu’il adore et qu’il est seul à comprendre vraiment, ce fils qui lutte pour apporter un peu de mobilité, un peu de joie à Lilo, qui veut relever la tête face au regard des autres sur son frère… Mais ne pas cacher Lilo, cela veut dire aller au-devant de graves problèmes, entre services sociaux, et voisin haineux… Le poids de la Vie, la force de l’Amour aussi, vont conduire les uns et les autres à des décisions irrémédiables, proches d’une forme de folie ou de courage des désespérés…



Denis Brillet a la maîtrise de la langue, ce n’est pas une découverte ; il emploie au besoin ici des mots durs, adaptés à la situation, et montre l’intérêt que je lui connais dans d’autres ouvrages pour les cabossés de la vie, les petites gens, les invisibles qui souffrent, qu’il pare d’une dose d’humanité profonde et de toute sa tendresse, ce qui les rend particulièrement touchants, même si l’on peut parfois ne pas être d’accord avec leurs comportements. Par son attention à la psychologie des personnages, Denis Brillet leur donne la dignité de ses mots, nous amène à les comprendre. On accompagne cette famille pauvre avec empathie, on est ému par l’amour qui les unit, sans romantisme, avec le lien d’une vie rude qui crée des heurts mais avec la force de difficultés communes à surmonter, contre le monde entier. Faire bloc, même avec des fêlures, des maladresses, pour aimer Lilo, le protéger… Mais est-ce qu’aimer suffit face à la cruauté des autres ?

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Arc atlantique

Dans ce recueil, Denis Brillet nous offre une quinzaine de courtes nouvelles ayant pour point commun la présence de l’océan Atlantique. Cet océan n’est pas ici une étendue de saphir riche de promesses, mais bien plus souvent une infranchissable frontière où viennent s’échouer les voyageurs de la vie, poussés vers l’ouest par un instinct qui les fait suivre le soleil jusqu’à rencontrer les limites de la terre, et leurs propres limites aussi. C’est un Atlantique souvent gris et tempétueux, morne et parfois boueux, qui reçoit comme en hommage le limon des rivières et des fleuves. C’est l’océan qui baigne indifféremment des îles de légendes et les plages de touristes, l’étendue où s’abîment des histoires et où des vies renaissent ou trouvent leur terme.

Le style de Denis Brillet est clair, précis ; sa syntaxe impeccable, ses phrases ciselées ; un vocabulaire riche est mis au service de récits bien menés mettant en scène des personnages éprouvants leur finitude. Il existe entre certaines nouvelles des correspondances, des clins d’œil et des personnages récurrents, à la manière de V. Woolf, mais chacune reste indépendante. Chaque lecteur y trouvera de quoi satisfaire son gout des belles lettres : entre ceux qui échouent sur les rives océanes, ceux qui découvrent, dans des circonstances variées, les visages de la mer, ceux qui veillent sur les côtes, sentinelles avancées sur des îles rocailleuses, et ceux qui viennent y puiser les forces nécessaires à une nouvelle vie, les personnages de Denis Brillet, qui lorgne à l’occasion sur le fantastique, forment une galerie attachante mise en valeur par une magnifique maitrise de notre langue.



Dans un recueil, certaines nouvelles se détachent, sont préférées par les lecteurs pour leur atmosphère ou les émotions qu’elles évoquent. Pour moi, c’est « Inishmor », avec son titre aux accents vaguement fantastiques, Lovecraftien, qui a été ma préférée. Qu’en sera-t’il pour vous ?
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L'entaille

Comment la vie de Damien s'inscrit dans son histoire familiale, et comment pourrait-il la dépasser, voilà qui résume rapidement ce récit touchant.

En partant de l'entaille sur la table de la cuisine causée par Damien un jour de fête des mères, on rentre dans cette famille où une Mère toute puissante a préféré les deux aînés aux puînés, où le père s'est effacé dans son travail et ses maquettes. Carla et Damien ont renoncé à l'amour parental, peut-être à l'amour tout court. Mathias a lui construit une vie de famille en répondant seul aux besoins financiers et Clémence a plongé dans son professorat de lettres, restant célibataire.



Quand Mère meurt, Carla vient habiter la maison familiale. Que vient-elle y chercher ? Le roman débute par le nettoyage de la maison par ses trois frères et sœurs car Carla est venue s'y suicider.



L'entaille dans la table de la cuisine, le suicide de sa sœur, nous sommes alors prêts à vouloir connaître plus l'histoire familiale, en particulier celle du narrateur : Damien.



Deux personnages satellites de la famille vont aussi occuper une place dans le récit : Juan, l'ami de Damien, et Justine la dame âgée de la maison d'en face.



Sans spoiler la fin, le récit se termine sur une note optimiste, et on en a grand besoin tant le portrait de Damien est tourmenté.
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Arc atlantique

Denis Brillet nous livre avec son recueil Arc Atlantique quinze histoires qui sentent bon le sel marin puisque chacune à un rapport plus ou moins proche avec l'océan.

J'ai beaucoup apprécié l'écriture de l'auteur qui coule sur nous comme les embruns au bord de mer. Des descriptions fluides, belles qui ancrent les situations sans détours.

Des nouvelles, puisque c'est de cela qu'il s'agit, qui content des tranches de vies pas forcement heureuses, puisque plusieurs fois on flirte avec la mort ou la tromperie, mais pas forcement tragique non plus tant le propos sonne juste.

Ma préférée est certainement "Inishmor" qui ajoute une petite touche de fantastique à un recueil que j'ai beaucoup aimé.

A lire assurément, je vais d'ailleurs me plonger sans tarder dans d'autres recueils de l'auteur.



Merci à Babelio et aux éditions Remanence pour cette belle découverte.

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Trois jours

j'ai adoré :

Un ado décide d’aller camper dans un village en plein hiver.

D’où vient-il qui est-il ?

Sa présence est vraiment singulière. Il est inclassable et… dérange…

Pendant cette histoire qui se déroule sur trois jours,

Nous allons faire la connaissance

- Du Maire

- Du Beuillot qui devient ensuite Rémi

- De Camille la mère de Rémi

- De Rose l’épicière et de son mari Gaëtan

- De Joe le barman

- De Jean

- Il y aura aussi les « deux petites vielles »

Notre ado, cherche à nettoyer son âme… son corps doit devenir simplement une enveloppe pour son âme.

Il le nourrit mais juste au minimum…

Les rencontres qu’il va faire n’est pas un aboutissement de sa recherche.

Cela peut entrainer une réflexion sur soi, une réflexion sur les autres.



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Zone sensible

Il y a des livres qui marquent… Je sais déjà, au moment de refermer ce Zone sensible, que je relirai ce livre.

Zone sensible m’a laissée KO. Genre « Uppercut littéraire ».

Ce recueil de nouvelles fait partie de ces ouvrages dont je me dis secrètement que j’aurais aimé l’écrire. Une cité, ses tours, ses squares, et ses habitants, qui vivent, s’aiment, se haïssent, souffrent, rient… Des jeunes, des moins jeunes mais une seule respiration, un souffle. Quelle idée géniale ! Ces destins qui se croisent, ces personnages tellement vrais, tellement humains, désespérément humains… je les entends, je les connais, je les reconnais, je les ressens.



J’y retrouve une Mebrat en devenir, jeune fille qui s’élève contre une réalité qui la révolte.



Oui, bravo Denis. Cet ouvrage est d’une extraordinaire humanité, sans concession, sans carricature, sans excès. Riche et sobre, l’écriture est précise ; chaque mot est à sa place. Mes élèves liront une de ces nouvelles, parce que cet ouvrage, quelque part, est une leçon de vie.



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Trois jours

Un jeune homme débarque dans un village où personne ne le connait et plante sa tente au camping alors que l’hiver bat son plein. Il a prévu de rester trois jours.



L’inconnu intrigue, irrite ou fascine. Jamais il ne laisse indifférent.



Un roman mystérieux.



A lire sous la tente.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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Trois jours

Cet adolescent va hanter la vie et la mémoire des villageois. Les vôtres aussi !

Denis Brillet, après mille raisons d'aimer Lilo et l'entaille, renoue avec son sujet de prédilection : l'enfance.

Une grande réussite !
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La disparition de Simon Weber

Une couverture attirante qui suscite des questions.

Qui est Simon Weber ? C’est un petit garçon de deux ans et demi . Ses parents parisiens ont décidé d’aller passer des vacances en Vendée. Ils quittent leur domicile le matin, s’arrêtent sur une aire d’autoroute pour le déjeuner du midi. Les deux enfants, Margot et Simon se rendent aux toilettes. Margot revient seule, où est Simon ? Les parents cherchent, appellent mais sans résultat. La disparition est bien réelle, de nombreuses recherches restent vaines. Nous sommes en juillet 1987.

Le roman se poursuit avec une avancée dans le temps, nous sommes en 2015. De jeunes trentenaires, Alexia et Vincent ont quitté la région parisienne pour la Normandie. Ils ont chacun leur travail. Les parents de Vincent se sont établis dans la région depuis quelques années.

Vincent a un frère jumeau, qui vit en Irlande avec sa femme et sa famille. Il vient rejoindre la famille pour fêter leur anniversaire. Les parents de Vincent, Florence et Sacha, ainsi que Marcus (frère d’Alexia) sont aussi conviés à cette fête.L’ambiance est au rendez-vous, seule Florence ne semble pas à l’aise. Elle se réfugie dans la cuisine. Elle est sous l’emprise de l’alcool, une addiction vieille de quelques années, ainsi qu’une dépression toujours présente. Sacha décide de partir avec Florence. Quelques heures plus tard, Florence est hospitalisée.

Denis Brillet tient le lecteur en haleine. Il décrit intimement chaque personnage de la fiction. Tout au long du livre, il y a le moment présent et le passé qui s’enchevêtrent. Des questions fusent dans notre tête de lecteur.



J’avais trouvé la solution avant la fin du livre, ce fut un bon moment de lecture.
Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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Arc atlantique

Quinze nouvelles composent ce recueil. Quinze nouvelles qui ont en commun l'océan Atlantique, soit directement ses eaux, soit les côtes qui le bordent et sur lesquelles on peut l'admirer.



Une seule de ces quinze nouvelles m'a paru moins pertinente, moins bonne, les quatorze autres m'ont plu. La chute parfois peut suffire à faire passer d'une histoire commune à une histoire qui marque. Mais le plus souvent, c'est l'entièreté des récits qui retient. Denis Brillet fait dans le noir, le sombre, le pas gai. Mais, parfois, l'océan est salvateur et l'espoir est là.



L'auteur décrit des personnages qui ont des rapports compliqués avec autrui, comme ce locataire d'une maison de vacances qui a hâte que son hôtesse le laisse seul : "Il n'aime pas ses yeux de fouine, ses joues poudrées, ses mains roses et plissées qui virevoltent et soulignent ses paroles de petits gestes agaçants. N'aime pas sa permanente bleutée, son collier de fausses perles, sa grosse robe en lainage vert élimée derrière, ses efforts pour paraître respectable et digne et qui ont gouverné, devine-t-il, toute son existence. N'aime pas." (p.43)



Les personnages de Denis Brillet sont des messieurs ou mesdames Toutlemonde, sans doute pas misanthropes -quoique pour certains, ils s'en approchent-, mais plutôt anthropophobes. Ils aiment vivre seuls ou dans un tout petit comité. Ils sont en proie à des peurs, des questionnements, des angoisses. L'océan leur servira de miroir ou d'interlocuteur, de sauveur. Il pourra les laver, les absoudre, les dynamiser, les attirer, ...



Les nouvelles se suivent et se ressemblent, noires je l'ai dit, réalistes. Denis Brillet est économe en moyens, en effets, va au plus direct en quelques pages sans que le lecteur ne veuille en savoir plus sur les protagonistes, car tout ce qu'il doit savoir est dit. Le reste appartient à chacun.



Très beau recueil, à ne pas forcément lire d'une traite pour les plus sensibles aux situations noires et parfois désespérées, même si l'océan est là.




Lien : http://www.lyvres.fr/
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Arc atlantique

Un recueil de 15 nouvelles où le personnage principal est l'océan toujours présent quoi qu'il arrive, avec son mouvement, ses humeurs, ses couleurs imperturbable quoique les autres personnage vivent.



J'ai particulièrement aimé "Bord de mer" avec l'histoire de cette famille qui se retrouve et qui renait. Les mots sont justes, l'émotion présente, la narration par l'enfant avec toute son inncocence qui essaie de décrypter le monde des adultes et de ses parents en particulier donne une grand subtilité à ce qui se passe le temps d'un weekend.



Emily des Hautes Terres m'a aussi particulièrement émue, parce que cette nouvelle est ancrée dans la nature, le vent, les courbes, les odeurs, la liberté d'une femme qui a su y puiser son inspiration, sa force, sa vie.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Arc atlantique

J'étais ravie de recevoir ce petit livre, et encore plus en lisant la 4eme de couverture et d'y découvrir que son auteur est originaire de ma région natale, la Normandie. En tant qu'amoureuse de la mer, j'aurais du mal à vous avouer que j'ai aimé ce livre tant l'ocean y est source principalement de malheur, de tragédie et de mort... je n'y ai pas retrouvé tous les sentiments heureux et d'allégresse que m'évoquent principalement le bord de mer mais c'est aussi ça sûrement le talent d'un auteur, provoquer en nous des sentiments, quels qu'ils soient et je dois dire que je ne suis pas prête d'oublier ce livre tant les nouvelles qui le composent sont frappantes comme pourraient l'etre des faits divers.



J'ai adoré le style de Monsieur Barillet, une écriture simple et efficace qui coule toute seule le long des lignes... mais dont le ton s'adapte en fonction de chaque nouvelle...on retrouve un brin d'optimisme par ci, un brin de fantaisie par là... bref un joli petit recueil de nouvelles qui ne vous laissera sans doute pas indifférent.

Merci à Babelio et aux éditions de la Remanence de m'avoir fait découvrir qui m'a emmenée en dehors de mes habitudes de lecture.
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La diagonale Anderson

J’ai eu le plaisir de découvrir ce roman grâce à la Masse Critique qui très souvent me permet de me plonger dans des univers vers lesquels je ne vais que très rarement ou pas du tout.

La plume de l’auteur est fluide et précise, chaque mot a son importance et sa place toujours bien réfléchit, avec des descriptions claires, parfois trop dans le détail à mon goût.

Cette roman très axé sur la psychologie de ses personnages, qui m’a déroutée et je dois le dire également perturbée. Personnages attachants, mais à la fois inquiétants. S’ils sont nombreux, on peut facilement comprendre que chacun à une place à part dans cette histoire, mais aussi et surtout son importance. Dans le désordre et parmi tant d’autres, des enfants, un vieil homme malade, une infirmière, que l’on découvre et suit sur 3 périodes ( plus un épilogue) bien définies et distinctes de leurs vies.

Cependant, une magnifique balade sur les terres normandes que l’auteur nous fait découvrir, nous permettant ainsi de faire un très beau voyage.

Il m'a tout de même manqué ce petit truc en plus qui fait qu’un roman reste en mémoire, un effet WAOUH que j’aime retrouver lors de mes lectures.

Je ne saurais que vous conseiller, mais si vous aimez les romans originaux où les personnages ne vous laissent pas indifférents alors cette histoire est faite pour vous.

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La diagonale Anderson

Ma lecture de La Diagonale Anderson a été déplaisante. Le livre fait à peine plus de deux cent pages, découpé en trois parties, et en une vingtaine de courts chapitres, pourtant, c'est à chaque fois à contrecœur que je reprenais le livre en mains.



D'abord et principalement en raison du style. Tout peut se résumer en un terme : laborieux. J'ai eu l'impression de lire la rédaction d'un bon élève sans esprit. L'action, les descriptions, les dialogues eux-mêmes sonnent complètement factices, vides et sans âme. Les phrases alourdies d'adverbes et de proposition s'enchaînent, ne nous épargnant rien de chaque geste du petit déjeuner, par exemple : où l'on prépare sa cafetière, verse son café, s'asseoit dans sa chaise, sirotte son café en tirant sur sa cigarette, que l'on écrase, puis on s'étire et on va mettre sa tasse dans l'évier. Tout ça... sans quasiment rien raconter.



Un tel vide, si pénible à lire, est un peu compliqué à critiquer. Je n'ai d'antipathie ni pour l'auteur, ni l'idée de cette histoire, mais je ne peux honnêtement pas relater mon expérience de lecteur sans souligner ce ressenti qui m'a tenu de la première à la dernière page. Cette lourdeur sans fantaisie, sans rythme, sans souffle ; ses actions vides, inutiles et souvent sans conséquences, semblent être un remplissage artificiel pour donner corps et chair au récit, mais sans aucune adhérence avec celui-ci. On glisse sur les mots, on comprend ce qu'il se passe mais rien ne nous donne l'occasion de s'inquiéter, de se réjouir, de s'énerver... Rien ne nous permet d'en avoir quelque chose à faire.



Les personnages ne semblent avoir aucune existence propre. Leurs choix, ponctuant leur trajectoire personnelle, semble ici aussi ne devoir que servir l'avancée d'un récit tout tracé. Leurs dialogues et leurs pensées souffrent de la même lourdeur que le reste, mais, pire encore, chacun s'exprime de la même manière, comme s'ils étaient tous interprétés par le même mauvais comédien. Même la tentative (un peu trop visible) de donner de la vérité aux paroles des enfants n'est pas convaincante. On ne voit en définitive que des coquilles vides évoluant sur les rails d'un scénario dont l'intérêt nous semble fort lointain.



Je suis d'avis, probablement assez classique, que toute intrigue peut être fascinante ou chiante à mourir, dépendant de la manière dont elle est racontée, mais aussi amenée au lecteur.



Ici, la première partie est d'un ennui sans nom. J'entends qu'on veuille introduire les personnages par une situation relativement simple, les enjeux qui sous-tendent leurs relations, leur passé compliqué. Mais ici, pendant toute la première moitié du bouquin, l'auteur s'échine à détailler le quotidien assommant de cette infirmière et de son fils s'installant au service d'un vieil écrivain malade et tombant peu à peu amoureuse de l'homme à tout faire. Et c'est looong... et ça n'a rien suscité en moi. La deuxième et troisième partie, se déroulant respectivement huit et vingt-trois ans plus tard, relatent de rares évènements suscitant l'intérêt, mais seulement par contraste face à l'ennui qui nous a éreinté jusque-là, tant l'écriture y est aussi pesante que depuis le début.



Là où on aurait besoin de profondeur, on ressent de la superficialité. On assiste au quotidien de ces personnages qui semblent n'être que des outils vides servant de prétexte à une histoire dont on peine à saisir les enjeux. Et comme on n'apprécie ni ne déteste ces personnages, comme on y est indifférent, on ne les connaît pas, ils n'existent pas à nos yeux. Et la tentation d'abandonner la lecture est grande. On a l'impression de ne voir que la trame du récit, sans authenticité, sans intensité non plus.



L'un des personnages, Alban Steiner, est un vieil écrivain ayant perdu sa femme, Iris, avec laquelle il écrivait des romans à quatre mains. Lui créait "des histoires, des plans, des scénarios, des intrigues", mais c'était elle qui les mettait en forme, qui leur donnait vie. Outre l'intrigue qui pourrait être plus aboutie et cohérente, l'auteur aurait bien eu besoin d'une Iris Steiner pour sa Diagonale Anderson.
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Trois jours

Quelle idée de planter sa tente au mois de février au cœur d'un village? Eh oui, quelle idée saugrenue! un jeune homme dont on ignorera le prénom tout au long du récit bouscule les habitudes de cette petite bourgade bien isolée. Il fait un froid de canard, et voilà notre héros en train de sa geler sous la tente. Il cultive sa solitude, entraine son corps à endurer la faim et la soif. Que fait-il là? En fait, on se pose cette question tout au long du récit. Il m'a fait penser au héros de Paul Auster dans Moon Palace: Marco Stanley Fogg. Notre homme se retrouve stigmatisé par une population qui voit d'un mauvais œil l'arrivée d'un étranger, qui plus est en plein hiver. Personne de normal ne fait du camping au mois de février.

L'écriture de Denis Brillet est belle et poétique, on vit avec le jeune homme dans ce bled paumé, on a froid, on a chaud, on aime et on déteste les personnages, ils sont là, ils sont vivants. Tout es résumé dans ce roman sur ce que peut-être le comportement humain face à l'intrus. La communauté se resserre autour de l'étranger, le noyau dur cherche à l'expulser en lui trouvant tous les défauts de la terre. Même si les questions restent entières concernant ce mystérieux jeune homme, j'ai passé de bons moments en sa compagnie.
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Asylum

Quand le 7 juin 2014, cent écrivains de diverses nationalités se retrouvent à Tredjeck, à l’invitation du président Mordjick pour célébrer le centenaire de la fondation de la capitale, aucun d’eux ne peut imaginer que son destin va basculer dans les toutes prochaines heures. Ces auteurs, survivants suite à une tempête dévastatrice se retrouvent coincés sous des milliers de tonnes de gravats dans le tout nouveau palais des Congrès.



La survie doit s’organiser. En milieu clos se dévoilent alors les tempéraments et les caractères, les défauts, les fantasmes et la cruauté. Jusqu’où peut-on aller ?

Un très bon roman qui analyse avec justesse, les conditions de vie en captivité, sous l’égide d’un tortionnaire.

Un roman que j'ai apprécié.
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Trois jours

Le commentaire de Martine :

Un roman qui sort de l’ordinaire, qui se passe du côté psychologique. Un jeune homme arrive dans un village avec un regard d'introspection, une communauté qui semble aussi froide que l’hiver dans laquelle la nature est, en ce mois de février. Il va passer trois jours au sein de ces gens, et repartir comme il est arrivé. Un jeune homme mystérieux, que personne ne connaît.

Ce séjour de trois jours, on comprend qu’il est dans une quête pour se trouver ou la vie va l’amener, il réfléchit sur des sujets très importants pour lui, l’amour, la confiance, la vie, l’âme, les croyances, tout en rencontrant des personnages spéciaux et étranges. Au cours de son séjour, il va se produire des événements assez bizarres, nous entrons dans la tête de cet adolescent qui vit dans un état assez difficile, il mange peu, il souffre, il cherche une purification de son corps, de son esprit et de son âme.

Un roman surprenant, qui est hors normes, une belle lecture !
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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