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Critiques de Denis Brillet (41)
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Arc atlantique

J'étais ravie de recevoir ce petit livre, et encore plus en lisant la 4eme de couverture et d'y découvrir que son auteur est originaire de ma région natale, la Normandie. En tant qu'amoureuse de la mer, j'aurais du mal à vous avouer que j'ai aimé ce livre tant l'ocean y est source principalement de malheur, de tragédie et de mort... je n'y ai pas retrouvé tous les sentiments heureux et d'allégresse que m'évoquent principalement le bord de mer mais c'est aussi ça sûrement le talent d'un auteur, provoquer en nous des sentiments, quels qu'ils soient et je dois dire que je ne suis pas prête d'oublier ce livre tant les nouvelles qui le composent sont frappantes comme pourraient l'etre des faits divers.



J'ai adoré le style de Monsieur Barillet, une écriture simple et efficace qui coule toute seule le long des lignes... mais dont le ton s'adapte en fonction de chaque nouvelle...on retrouve un brin d'optimisme par ci, un brin de fantaisie par là... bref un joli petit recueil de nouvelles qui ne vous laissera sans doute pas indifférent.

Merci à Babelio et aux éditions de la Remanence de m'avoir fait découvrir qui m'a emmenée en dehors de mes habitudes de lecture.
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Arc atlantique

Arc Atlantique - Denis Brillet



Recueil de 15 nouvelles ayant toutes un point commun, l'Océan Atlantique. Dans chaque nouvelle l'océan est plus ou moins présent. L'écriture est agréable, douce et tranquille.



Mais presque toutes ces histoires sont tristes et parlent de la mort d'une manière ou d'une autre.

Il y en trois que j'ai vraiment trouvé très belles :

la me' l’histoire d'une petite fille trisomique qui découvre la mer, Inishmor qui se passe en Irlande et où il y a une pointe de fantastique juste comme j'aime et une très belle Ode à Emily des Hautes Terres un hommage à Emily Brontë.



J'ai bien aimé ce petit livre des Éditions Remanence avec sa couverture mélancolique mais très jolie.

Je recommande ce livre à lire tranquillement et à savourer petit à petit



Je remercie Babelio Masse Critiques et les Éditions Remanence pour la découverte de cet auteur que je ne connaissais pas
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Arc atlantique

Un recueil de 15 nouvelles où le personnage principal est l'océan toujours présent quoi qu'il arrive, avec son mouvement, ses humeurs, ses couleurs imperturbable quoique les autres personnage vivent.



J'ai particulièrement aimé "Bord de mer" avec l'histoire de cette famille qui se retrouve et qui renait. Les mots sont justes, l'émotion présente, la narration par l'enfant avec toute son inncocence qui essaie de décrypter le monde des adultes et de ses parents en particulier donne une grand subtilité à ce qui se passe le temps d'un weekend.



Emily des Hautes Terres m'a aussi particulièrement émue, parce que cette nouvelle est ancrée dans la nature, le vent, les courbes, les odeurs, la liberté d'une femme qui a su y puiser son inspiration, sa force, sa vie.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Arc atlantique

Dans ce recueil, Denis Brillet nous offre une quinzaine de courtes nouvelles ayant pour point commun la présence de l’océan Atlantique. Cet océan n’est pas ici une étendue de saphir riche de promesses, mais bien plus souvent une infranchissable frontière où viennent s’échouer les voyageurs de la vie, poussés vers l’ouest par un instinct qui les fait suivre le soleil jusqu’à rencontrer les limites de la terre, et leurs propres limites aussi. C’est un Atlantique souvent gris et tempétueux, morne et parfois boueux, qui reçoit comme en hommage le limon des rivières et des fleuves. C’est l’océan qui baigne indifféremment des îles de légendes et les plages de touristes, l’étendue où s’abîment des histoires et où des vies renaissent ou trouvent leur terme.

Le style de Denis Brillet est clair, précis ; sa syntaxe impeccable, ses phrases ciselées ; un vocabulaire riche est mis au service de récits bien menés mettant en scène des personnages éprouvants leur finitude. Il existe entre certaines nouvelles des correspondances, des clins d’œil et des personnages récurrents, à la manière de V. Woolf, mais chacune reste indépendante. Chaque lecteur y trouvera de quoi satisfaire son gout des belles lettres : entre ceux qui échouent sur les rives océanes, ceux qui découvrent, dans des circonstances variées, les visages de la mer, ceux qui veillent sur les côtes, sentinelles avancées sur des îles rocailleuses, et ceux qui viennent y puiser les forces nécessaires à une nouvelle vie, les personnages de Denis Brillet, qui lorgne à l’occasion sur le fantastique, forment une galerie attachante mise en valeur par une magnifique maitrise de notre langue.



Dans un recueil, certaines nouvelles se détachent, sont préférées par les lecteurs pour leur atmosphère ou les émotions qu’elles évoquent. Pour moi, c’est « Inishmor », avec son titre aux accents vaguement fantastiques, Lovecraftien, qui a été ma préférée. Qu’en sera-t’il pour vous ?
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Arc atlantique

Je pense que si la maison d'édition ne m'avait pas proposé de découvrir certaines de ses publications, je ne me serais jamais penchée sur ce livre. Mais, je dois dire que j'ai été très agréablement surprise par cette lecture emprunte de nostalgie.



Arc Atlantique est un recueil comprenant 16 nouvelles, dont le principal thème et le fil conducteur est l'océan atlantique. Chaque nouvelle est très courte et ne représente qu'une infime part de la vie des personnages, ce ne sont que de très petits moments de moment tous en lien avec l'océan atlantique. Chaque nouvelle est différente et présente une situation, une parenthèse de vie différente.



Denis Brillet nous présente des souvenirs qui vont et viennent avec le remous de vagues pour chacun de ses personnages. Le texte comporte peu de dialogues et est très contemplatif. Le style d'écriture est fluide et de qualité, et le texte est emprunt de nostalgie.



Les personnages n'ont souvent pas vraiment d'attaches au monde et très solitaires. Dans certaines nouvelles, on pourrait aller jusqu'à dire que le réel côtoie le fantastique, celles-ci se situant pour la plupart en France, Ecosse et Angleterre.



Ce recueil a été pour moi une excellente découverte qui sort de mes lectures habituelles. J'ai aimé découvrir ces instants fugaces, ce vide parfois engendré par une disparition et autres histoires de fantômes. Chaque nouvelle est différente de la précédente et c'est ce qui fait le charme de ce recueil !
Lien : https://reveuseeveillee.blog..
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Arc atlantique

Quinze nouvelles composent ce recueil. Quinze nouvelles qui ont en commun l'océan Atlantique, soit directement ses eaux, soit les côtes qui le bordent et sur lesquelles on peut l'admirer.



Une seule de ces quinze nouvelles m'a paru moins pertinente, moins bonne, les quatorze autres m'ont plu. La chute parfois peut suffire à faire passer d'une histoire commune à une histoire qui marque. Mais le plus souvent, c'est l'entièreté des récits qui retient. Denis Brillet fait dans le noir, le sombre, le pas gai. Mais, parfois, l'océan est salvateur et l'espoir est là.



L'auteur décrit des personnages qui ont des rapports compliqués avec autrui, comme ce locataire d'une maison de vacances qui a hâte que son hôtesse le laisse seul : "Il n'aime pas ses yeux de fouine, ses joues poudrées, ses mains roses et plissées qui virevoltent et soulignent ses paroles de petits gestes agaçants. N'aime pas sa permanente bleutée, son collier de fausses perles, sa grosse robe en lainage vert élimée derrière, ses efforts pour paraître respectable et digne et qui ont gouverné, devine-t-il, toute son existence. N'aime pas." (p.43)



Les personnages de Denis Brillet sont des messieurs ou mesdames Toutlemonde, sans doute pas misanthropes -quoique pour certains, ils s'en approchent-, mais plutôt anthropophobes. Ils aiment vivre seuls ou dans un tout petit comité. Ils sont en proie à des peurs, des questionnements, des angoisses. L'océan leur servira de miroir ou d'interlocuteur, de sauveur. Il pourra les laver, les absoudre, les dynamiser, les attirer, ...



Les nouvelles se suivent et se ressemblent, noires je l'ai dit, réalistes. Denis Brillet est économe en moyens, en effets, va au plus direct en quelques pages sans que le lecteur ne veuille en savoir plus sur les protagonistes, car tout ce qu'il doit savoir est dit. Le reste appartient à chacun.



Très beau recueil, à ne pas forcément lire d'une traite pour les plus sensibles aux situations noires et parfois désespérées, même si l'océan est là.




Lien : http://www.lyvres.fr/
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Arc atlantique

À travers ce recueil de nouvelles, Denis Brillent nous entraîne sur un roadtrip sur les côtés océaniques avec ses 15 récits.



Étant sensible à la nature, et notamment à la beauté de ces magnifiques étendues d'eaux que sont les océans, ce thème m'a forcément immédiatement attirée, et le retrouver au centre de chacun des textes fut pour moi une très bonne surprise.



Au fil des pages, nous découvrons une multitude de nouvelles, abordant bien souvent des sujets tristes. C'est peut-être cela qui m'a le plus dérangé dans cette lecture. Pour moi, l'océan possède effectivement ce côté mélancolique, mais aussi cette grandeur, cette splendeur. Du coup, je me suis sentie un peu déçue par ce côté "sombre" omniprésent.



En revanche, si il y a une chose que je ne peux remettre en question, c'est la très belle plume de Denis Brillet. Son écriture est fluide, douce, légère, elle vaut vraiment le détour!


Lien : http://landofbooks-chronique..
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Arc atlantique

Denis Brillet nous livre avec son recueil Arc Atlantique quinze histoires qui sentent bon le sel marin puisque chacune à un rapport plus ou moins proche avec l'océan.

J'ai beaucoup apprécié l'écriture de l'auteur qui coule sur nous comme les embruns au bord de mer. Des descriptions fluides, belles qui ancrent les situations sans détours.

Des nouvelles, puisque c'est de cela qu'il s'agit, qui content des tranches de vies pas forcement heureuses, puisque plusieurs fois on flirte avec la mort ou la tromperie, mais pas forcement tragique non plus tant le propos sonne juste.

Ma préférée est certainement "Inishmor" qui ajoute une petite touche de fantastique à un recueil que j'ai beaucoup aimé.

A lire assurément, je vais d'ailleurs me plonger sans tarder dans d'autres recueils de l'auteur.



Merci à Babelio et aux éditions Remanence pour cette belle découverte.

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Arc atlantique

Je remercie Les Editions de la Rémanence pour l'envoi, via net galley et en accès libre, du recueil Arc Atlantique de Denis Brillet.

Ce recueil de 15 nouvelles a pour thème l'Atlantique, et cela me tentait beaucoup car j'habite moi même à proximité de l'océan Atlantique et ce depuis ma naissance. Donc la mer, je la connais et je l'apprécie :)

Adultes et enfants se donnent rendez-vous sur ses rivages comme sur la scène d’un théâtre où ils s’interrogent, explorent leur mémoire, leurs souvenirs, écrivent le récit de leur propre histoire. Dans l’attente de la direction à prendre, l’océan est là, témoin, confident. Il ne dit rien, il écoute. Simplement.

Ces nouvelles sont assez tristes, elles abordent souvent le thème de la mort à un moment ou un autre.

Je ne vais pas vous présenter les 15 nouvelles. Parmi elles, certaines m'ont plus touchées que d'autres, à commencer par La me' qui nous présente Hadda, une petite fille trisomique qui découvre la mer. Si vous aimez Emily Brontë, vous apprécierez comme moi son ode à Emily des Hautes Terres :)

Dans La villa, nous découvrons un homme qui loue une grande villa. Sa logeuse est curieuse, surprise que cet homme soit seul alors que la villa est prévue pour une famille. J'ai été étonnée par le dénouement, j'avoue que je n'avais pas du tout vu venir la chute !

Dans Bord de mer, le jeune narrateur de 11 ans se retrouve en plein mois de juin à partir en week-end improvisé avec sa maman et sa petite sœur. Direction une ville que je connais : Saint Gilles (nom entier : Saint Gilles Croix de Vie) et sa plage de boisvinet. J'ai là encore apprécié cette nouvelle, touchante et très bien ficelée.

J'ai également apprécié Juste avant midi, nouvelle qui nous présente Jenny une femme touchante ; ou encore Hotel des embruns, nouvelle nous présentant Linda une femme de ménage touchée par une remarque.. En colère elle risque de se venger... J'ai trouvé cette nouvelle très pertinente, avec un regret : j'aurais aimé qu'elle se poursuive encore un peu :)

Ce recueil se termine avec la nouvelle Ailleurs. Quand Lucette a été en retraite, François a résisté mais il a finalement craqué et accepté de la suivre à La Baule. Certaines pensées de François sur les estivants sont très pertinentes. Quand on habite une station balnéaire comme La Baule (mais c'est valable pour Les Sables d'Olonne ou La Tranche sur Mer aussi, par exemple) on apprécie les estivants... à petite dose ! Oui nous avons besoin de vous parisiens mais on est ravis de retrouver notre calme :) Un jour, François, lassé de cette nouvelle vie décide de partir ailleurs pour quelques jours..

Cette nouvelle m'a plu et je trouve qu'elle termine en beauté ce recueil.

Je suis très contente de cette lecture, ce recueil m'a plu et je lui mets quatre étoiles :)
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Asylum

Quand le 7 juin 2014, cent écrivains de diverses nationalités se retrouvent à Tredjeck, à l’invitation du président Mordjick pour célébrer le centenaire de la fondation de la capitale, aucun d’eux ne peut imaginer que son destin va basculer dans les toutes prochaines heures. Ces auteurs, survivants suite à une tempête dévastatrice se retrouvent coincés sous des milliers de tonnes de gravats dans le tout nouveau palais des Congrès.



La survie doit s’organiser. En milieu clos se dévoilent alors les tempéraments et les caractères, les défauts, les fantasmes et la cruauté. Jusqu’où peut-on aller ?

Un très bon roman qui analyse avec justesse, les conditions de vie en captivité, sous l’égide d’un tortionnaire.

Un roman que j'ai apprécié.
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L'entaille

Comment la vie de Damien s'inscrit dans son histoire familiale, et comment pourrait-il la dépasser, voilà qui résume rapidement ce récit touchant.

En partant de l'entaille sur la table de la cuisine causée par Damien un jour de fête des mères, on rentre dans cette famille où une Mère toute puissante a préféré les deux aînés aux puînés, où le père s'est effacé dans son travail et ses maquettes. Carla et Damien ont renoncé à l'amour parental, peut-être à l'amour tout court. Mathias a lui construit une vie de famille en répondant seul aux besoins financiers et Clémence a plongé dans son professorat de lettres, restant célibataire.



Quand Mère meurt, Carla vient habiter la maison familiale. Que vient-elle y chercher ? Le roman débute par le nettoyage de la maison par ses trois frères et sœurs car Carla est venue s'y suicider.



L'entaille dans la table de la cuisine, le suicide de sa sœur, nous sommes alors prêts à vouloir connaître plus l'histoire familiale, en particulier celle du narrateur : Damien.



Deux personnages satellites de la famille vont aussi occuper une place dans le récit : Juan, l'ami de Damien, et Justine la dame âgée de la maison d'en face.



Sans spoiler la fin, le récit se termine sur une note optimiste, et on en a grand besoin tant le portrait de Damien est tourmenté.
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La diagonale Anderson

Roman découvert par Masse Critique. Je trouve ce dispositif vraiment épatant. C'est comme ouvrir une pochette surprise. Ou dire au chef de cuisine : allez-y, servez-moi ce que vous voulez !

Alors, il était comment ce menu intitulé La Diagonale Anderson ? le titre est alléchant et malin déjà.

Le prologue en guise de mise en bouche augurait d'une histoire où le narrateur allait révéler quelques secrets bien croustillants de sa jeunesse. Ensuite, ce fut un service en 3 plats : 1976, 1984 et 1999, avec un petit épilogue bien serré en 2020 pour finir en beauté.

Globalement, l'écriture était fluide, avec des descriptions claires et sans chercher à en faire trop. C'est déjà beaucoup.

Alors oui, on se glisse ainsi facilement aux côtés des personnages, dans cette maison ensuquée par l'été caniculaire de 1976. Il y a le vieil homme malade, l'infirmière qui vient vivre sur place pour s'occuper de lui et pour fuir Marseille où le père de son fils récemment parti laisse un trop grand vide. Il y a la voisine qui deviendra la bonne copine, le jardinier qui deviendra...non je ne vais pas tout raconter. Et les autres enfants qui grandiront plus ou moins ensemble, avec un évènement qui va affecter leurs vies. Il y a aussi la relation privilégiée que le vieil homme et le jeune garçon vont tisser, autour de l'imagination, la littérature. Bref, tout est réuni pour se régaler.

Au final c'est bien, mais un peu trop école hôtelière. Il m'a manqué un peu de saveur, de caractère, de recherche psychologique, d'épices, de charisme dans les personnages. C'est comme dans la cuisine, avec les mêmes ingrédients selon les cuisiniers, on fait un repas insipide ou un festin.

Là on est dans le repas normal qui manque un peu de sel. C'est bon, équilibré, mais pas inoubliable.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Si vous voulez. Difficile de manger dans un restaurant gastronomique tous les jours.
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La diagonale Anderson

J’ai eu le plaisir de découvrir ce roman grâce à la Masse Critique qui très souvent me permet de me plonger dans des univers vers lesquels je ne vais que très rarement ou pas du tout.

La plume de l’auteur est fluide et précise, chaque mot a son importance et sa place toujours bien réfléchit, avec des descriptions claires, parfois trop dans le détail à mon goût.

Cette roman très axé sur la psychologie de ses personnages, qui m’a déroutée et je dois le dire également perturbée. Personnages attachants, mais à la fois inquiétants. S’ils sont nombreux, on peut facilement comprendre que chacun à une place à part dans cette histoire, mais aussi et surtout son importance. Dans le désordre et parmi tant d’autres, des enfants, un vieil homme malade, une infirmière, que l’on découvre et suit sur 3 périodes ( plus un épilogue) bien définies et distinctes de leurs vies.

Cependant, une magnifique balade sur les terres normandes que l’auteur nous fait découvrir, nous permettant ainsi de faire un très beau voyage.

Il m'a tout de même manqué ce petit truc en plus qui fait qu’un roman reste en mémoire, un effet WAOUH que j’aime retrouver lors de mes lectures.

Je ne saurais que vous conseiller, mais si vous aimez les romans originaux où les personnages ne vous laissent pas indifférents alors cette histoire est faite pour vous.

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La diagonale Anderson

Ma lecture de La Diagonale Anderson a été déplaisante. Le livre fait à peine plus de deux cent pages, découpé en trois parties, et en une vingtaine de courts chapitres, pourtant, c'est à chaque fois à contrecœur que je reprenais le livre en mains.



D'abord et principalement en raison du style. Tout peut se résumer en un terme : laborieux. J'ai eu l'impression de lire la rédaction d'un bon élève sans esprit. L'action, les descriptions, les dialogues eux-mêmes sonnent complètement factices, vides et sans âme. Les phrases alourdies d'adverbes et de proposition s'enchaînent, ne nous épargnant rien de chaque geste du petit déjeuner, par exemple : où l'on prépare sa cafetière, verse son café, s'asseoit dans sa chaise, sirotte son café en tirant sur sa cigarette, que l'on écrase, puis on s'étire et on va mettre sa tasse dans l'évier. Tout ça... sans quasiment rien raconter.



Un tel vide, si pénible à lire, est un peu compliqué à critiquer. Je n'ai d'antipathie ni pour l'auteur, ni l'idée de cette histoire, mais je ne peux honnêtement pas relater mon expérience de lecteur sans souligner ce ressenti qui m'a tenu de la première à la dernière page. Cette lourdeur sans fantaisie, sans rythme, sans souffle ; ses actions vides, inutiles et souvent sans conséquences, semblent être un remplissage artificiel pour donner corps et chair au récit, mais sans aucune adhérence avec celui-ci. On glisse sur les mots, on comprend ce qu'il se passe mais rien ne nous donne l'occasion de s'inquiéter, de se réjouir, de s'énerver... Rien ne nous permet d'en avoir quelque chose à faire.



Les personnages ne semblent avoir aucune existence propre. Leurs choix, ponctuant leur trajectoire personnelle, semble ici aussi ne devoir que servir l'avancée d'un récit tout tracé. Leurs dialogues et leurs pensées souffrent de la même lourdeur que le reste, mais, pire encore, chacun s'exprime de la même manière, comme s'ils étaient tous interprétés par le même mauvais comédien. Même la tentative (un peu trop visible) de donner de la vérité aux paroles des enfants n'est pas convaincante. On ne voit en définitive que des coquilles vides évoluant sur les rails d'un scénario dont l'intérêt nous semble fort lointain.



Je suis d'avis, probablement assez classique, que toute intrigue peut être fascinante ou chiante à mourir, dépendant de la manière dont elle est racontée, mais aussi amenée au lecteur.



Ici, la première partie est d'un ennui sans nom. J'entends qu'on veuille introduire les personnages par une situation relativement simple, les enjeux qui sous-tendent leurs relations, leur passé compliqué. Mais ici, pendant toute la première moitié du bouquin, l'auteur s'échine à détailler le quotidien assommant de cette infirmière et de son fils s'installant au service d'un vieil écrivain malade et tombant peu à peu amoureuse de l'homme à tout faire. Et c'est looong... et ça n'a rien suscité en moi. La deuxième et troisième partie, se déroulant respectivement huit et vingt-trois ans plus tard, relatent de rares évènements suscitant l'intérêt, mais seulement par contraste face à l'ennui qui nous a éreinté jusque-là, tant l'écriture y est aussi pesante que depuis le début.



Là où on aurait besoin de profondeur, on ressent de la superficialité. On assiste au quotidien de ces personnages qui semblent n'être que des outils vides servant de prétexte à une histoire dont on peine à saisir les enjeux. Et comme on n'apprécie ni ne déteste ces personnages, comme on y est indifférent, on ne les connaît pas, ils n'existent pas à nos yeux. Et la tentation d'abandonner la lecture est grande. On a l'impression de ne voir que la trame du récit, sans authenticité, sans intensité non plus.



L'un des personnages, Alban Steiner, est un vieil écrivain ayant perdu sa femme, Iris, avec laquelle il écrivait des romans à quatre mains. Lui créait "des histoires, des plans, des scénarios, des intrigues", mais c'était elle qui les mettait en forme, qui leur donnait vie. Outre l'intrigue qui pourrait être plus aboutie et cohérente, l'auteur aurait bien eu besoin d'une Iris Steiner pour sa Diagonale Anderson.
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La diagonale Anderson

Je viens de terminer le dernier roman de Denis Brillet, La diagonale Anderson, un roman publié aux Éditions In Octavo en mars dernier.

Encore une fois, c’est une très belle rencontre.

Avec un titre, d’abord, qui m’intriguait. Avec les méridiens et les parallèles, j’y voyais un terme géographique qui m’a tout de suite « emportée », un peu comme le méridien de Greenwich. Je me souviens que gamine, j’avais trouvé ça un peu loufoque mais très poétique de « découper la planète en lignes imaginaires !

La diagonale Anderson… J’ai été tentée de demander à l’auteur ce que signifiait ce titre. Je ne l’ai pas fait, et j’ai eu raison. D’abord, parce qu’il ne m’aurait pas répondu (!), ensuite parce que l’émotion aurait été moins forte. Quelle belle trouvaille ! Mais je n’en dirai pas plus ; si ce n’est que j’ai été très touchée, émue.

Rencontre avec des personnages. Émouvants, sympathiques mais aussi troubles, un peu inquiétants aussi… des personnages qui ne laissent pas indifférents et avec une intrigue efficace. L’auteur nous promène, au sens propre comme au sens figuré ; à travers cette Normandie que j’aime tant d’une part, et milieu de tous ces fils qui se tissent entre les différents personnages. Un roman psychologique, déroutant, perturbant…

Enfin, il y a la plume de l’auteur. Toujours concise, « affutée » ; on devine chaque mot « pensé », « réfléchi ». Pas de place pour le hasard.

Un très beau roman.

Mais je n’en dirai pas plus…

Forcément.
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La disparition de Simon Weber

Une couverture attirante qui suscite des questions.

Qui est Simon Weber ? C’est un petit garçon de deux ans et demi . Ses parents parisiens ont décidé d’aller passer des vacances en Vendée. Ils quittent leur domicile le matin, s’arrêtent sur une aire d’autoroute pour le déjeuner du midi. Les deux enfants, Margot et Simon se rendent aux toilettes. Margot revient seule, où est Simon ? Les parents cherchent, appellent mais sans résultat. La disparition est bien réelle, de nombreuses recherches restent vaines. Nous sommes en juillet 1987.

Le roman se poursuit avec une avancée dans le temps, nous sommes en 2015. De jeunes trentenaires, Alexia et Vincent ont quitté la région parisienne pour la Normandie. Ils ont chacun leur travail. Les parents de Vincent se sont établis dans la région depuis quelques années.

Vincent a un frère jumeau, qui vit en Irlande avec sa femme et sa famille. Il vient rejoindre la famille pour fêter leur anniversaire. Les parents de Vincent, Florence et Sacha, ainsi que Marcus (frère d’Alexia) sont aussi conviés à cette fête.L’ambiance est au rendez-vous, seule Florence ne semble pas à l’aise. Elle se réfugie dans la cuisine. Elle est sous l’emprise de l’alcool, une addiction vieille de quelques années, ainsi qu’une dépression toujours présente. Sacha décide de partir avec Florence. Quelques heures plus tard, Florence est hospitalisée.

Denis Brillet tient le lecteur en haleine. Il décrit intimement chaque personnage de la fiction. Tout au long du livre, il y a le moment présent et le passé qui s’enchevêtrent. Des questions fusent dans notre tête de lecteur.



J’avais trouvé la solution avant la fin du livre, ce fut un bon moment de lecture.
Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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Mille Raisons d'Aimer Lilo

J’ai lu d’une traite Mille raisons d’aimer Lilo, de Denis Brillet, un roman de 2014 réédité en 2020 aux éditions Ella.

Et j’ai aimé Lilo, à plus d’un titre…



Lilo a une maladie orpheline, qui le condamne au mutisme et à l’immobilité d’un fauteuil roulant ; il bave quand il est content ; il a 6 ans et n’atteindra pas les 12 ans. Il n’est pas le seul à connaître un destin scellé. Sa mère entraîne sa famille dans une fuite qui tourne en rond et la ramène toujours à son point de départ. Elle fait semblant de croire qu’elle décide de partir, qu’elle dirige sa vie alors que les déménagements sont une errance, et que rien ne bouge dans son triste quotidien : elle ne cherche qu’à être invisible au regard des autres qui rejettent le handicap de son fils, où qu’elle aille. Un nouveau départ sera-t-il possible dans l’isolement de la campagne ? Cette mère, seule, sans travail, aimante, peine à s’occuper de ses trois enfants : une fille de 16 ans, entre colère et quête d’affection, de la mère, du père, des garçons qu’elle séduit, un fils de 11 ans investi de grandes responsabilités auprès de son petit frère « différent » qu’il adore et qu’il est seul à comprendre vraiment, ce fils qui lutte pour apporter un peu de mobilité, un peu de joie à Lilo, qui veut relever la tête face au regard des autres sur son frère… Mais ne pas cacher Lilo, cela veut dire aller au-devant de graves problèmes, entre services sociaux, et voisin haineux… Le poids de la Vie, la force de l’Amour aussi, vont conduire les uns et les autres à des décisions irrémédiables, proches d’une forme de folie ou de courage des désespérés…



Denis Brillet a la maîtrise de la langue, ce n’est pas une découverte ; il emploie au besoin ici des mots durs, adaptés à la situation, et montre l’intérêt que je lui connais dans d’autres ouvrages pour les cabossés de la vie, les petites gens, les invisibles qui souffrent, qu’il pare d’une dose d’humanité profonde et de toute sa tendresse, ce qui les rend particulièrement touchants, même si l’on peut parfois ne pas être d’accord avec leurs comportements. Par son attention à la psychologie des personnages, Denis Brillet leur donne la dignité de ses mots, nous amène à les comprendre. On accompagne cette famille pauvre avec empathie, on est ému par l’amour qui les unit, sans romantisme, avec le lien d’une vie rude qui crée des heurts mais avec la force de difficultés communes à surmonter, contre le monde entier. Faire bloc, même avec des fêlures, des maladresses, pour aimer Lilo, le protéger… Mais est-ce qu’aimer suffit face à la cruauté des autres ?

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Trois jours

Un roman inclassable et atypique. Un jeune homme arrive dans un village perdu, en plein mois de février. Il veut planter sa tente dans le camping municipal alors qu'il est fermé. Le maire accepte car notre héros promet de ne rester que 3 jours. En 3 jours, il peut s'en passer des choses. Peu d'informations sur notre personnage principal : il est jeune, semble être dans une quête de se retrouver soi-même, d'habituer son corps à la faim, au froid et à la fatigue comme une forme de purification. Il va faire des rencontres et sans le vouloir changer la vie de cette petite bourgade et de ses habitants. Un roman très bien écrit qui amène une réflexion sur le quotidien des gens habitant en milieu rural. Des personnages "vrais" bien décrits et une énigme : que recherche ce héros ou peut-être même anti-héros ? Une belle découverte. #Troisjours #NetGalleyFrance
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Trois jours

Une personne avec un regard extérieur peut parfois bien changer des choses...



Un jeune homme arrive dans un village. Un jeune homme que personne ne connaît. Enfin si, certain(e)s auront l'impression de le connaître. Et puis que viendrait faire un inconnu dans un tel village ? Y'a rien à voir ! Et en plus, il va dormir dans une tente ! En pleine hiver ! Alors qu'il gèle à pierre fendre. Non vraiment ce garçon est bien étrange.



Il a prévu de rester trois jours. Ce n'est qu'une étape. Il continuera son chemin.

Qu'il ne s'éternise pas ! Ça arrange bien le maire. Trois jours c'est déjà presque trop.



Et en effet, il va s'en passer des choses en trois jours.

Comment un étranger peut-il bien chambouler la vie de villageois en si peu de temps ?



Nous entrons dans la tête de ce jeune homme, qui a une vision de la vie et de l'amour bien à lui. Il mange peu, s'inflige le froid... Il veut que son esprit soit purifié des obligations corporelles.

Malgré la brièveté de son passage, il rencontre quelques personnes, et souhaite garder du recul sur ces furtives relations. Mais il intrigue tellement qu'il entrera (malgré lui ?) dans la vie de certain(e)s et l'influencera par ses mots, sa présence, et la rapide analyse de leur vie.



Que va-t-il se passer dans ce village ?

Qui est ce jeune homme ?

Des questions qui n'auront peut-être pas toutes de réponses, mais n'est-ce pas tout simplement la réalité de la vie ?



Une belle lecture, atypique, comme le jeune homme...un roman fortement ancré dans la psychologie.
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Trois jours

J'ai reçu ce roman lors d'un envoi en service de presse, et à peine découvert, je dois dire que je n'avais pas une envie folle de le débuter. Mais bon, un livre offert, ça ne se refuse pas et ça se lit, ça se commence a minima. Et là, je dois dire que la surprise fut plus que bonne. Mis à part quelques petits passages -ceux en italique- que je trouve superflus, le reste est tout simplement excellent. A noter qu'il faut s'affranchir du fait que le niveau de langage ne correspond pas à un jeune de 17 ans, mais l'on sait que l'écrit est toujours plus châtié que l'oral. Ce jeune homme est atypique et particulièrement mystérieux et donc pourquoi n'userait-il pas d'une belle langue, recherchée, travaillée ? De ce point de vue là, rien à dire, Denis Brillet sans être pédant aime glisser des mots rarement utilisés, de belles tournures. Son écriture est élégante et limpide. Il décrit la vie d'un petit village reculé en quasi hibernation en ce rude hiver -les nombreuses descriptions des vents, du froid mordant, piquant sont admirables. Peu de personnages, car beaucoup se cachent, mais ceux qui sont présents sont très intimement décrits, dans leurs plus profonds questionnements. Encore une fois, c'est épatant.



Ce roman est envoûtant, il va très lentement dans une ambiance ouatée, glaciale et il m'a été impossible de m'en défaire. On ne sait pas où le jeune héros veut en venir ni même si lui le sait. On le suit, se demandant ce qu'il va faire, fasciné comme les rares personnes, qui, au sein du village, l'accueillent. Il y est question de la solitude, de l'ascèse jusqu'à l'excès, de la mort, d'amour, de peur d'autrui, de haine... Ce n'est pas un roman léger, il est plutôt sombre mais avec pas mal de touches de lumière. Le genre de livre qui reste longtemps en tête et que l'on aime offrir, car à la fois original et quasi sûr de plaire.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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