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Critiques de Denis Drummond (76)
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Le dit du vivant

Comme le suggère la Grande vague d' Hokusai, je me suis laissée emporter par la vague de Denis Drummond. Avec l' art consommé du conteur, il nous entraîne, après un séisme, sur l'île d' Hokkaido, à Atsuma où un site vieux de treize millions d'années vient d'être mis à jour.

Les problématiques annexes : humaines, géopolitiques, artistiques, poétiques viennent colorer de façon singulière cette découverte.

"Les mythes ont été créés pour raconter la genèse des mondes." Je partage pleinement cette idée et vous dire le plaisir que j'ai pris à la lecture de cet ouvrage est bien lacunaire !
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Le dit du vivant

Premier coup de coeur de 2021 !



Je ne connaissais pas l'auteur, Denis Drummond, mais le résumé m'avait carrément mis l'eau à la bouche. Je remercie donc Babelio et la maison d'édition Cherche Midi pour m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.



Le livre, l'objet en lui même, est beau : la couverture est tout à fait pertinente par rapport au récit. Il est de belle qualité, des pages épaisses au toucher agréable, les caractères et la mise en page sont très agréables.



Le découpage du récit en six parties, elles-mêmes partagées en différentes sections, structurent parfaitement l'histoire et permettent de l'aborder sous différentes facettes : une introduction, un récit du narrateur, les articles et chroniques, le journal de Sandra, la correspondance, le dit de Tom et le dit du Vivant. Tout s'enchâsse parfaitement.



L'histoire nous emporte au japon, sur le site d'une catastrophe. On suit les fouilles de la sépulture mise au jour par le glissement de terrain, d'année en année. On découvre Sandra Blake, paléogénéticienne, maman de Tom. On y rencontre d'autres personnages touchants qui donnent de la profondeur aux événements.



Le récit est tantôt poétique, tantôt intérieur et puissant mais aussi pédagogique. On y entre dans la tête de Tom, dans les pensées de Sandra. On y découvre des décors japonisants, des coutumes. Mais aussi, et là était ma partie préférée : des détails scientifiques, historiques, chroniques, articles. Bref, un mélange totalement addictif pour ma part ! Il aurait pu être deux fois plus long, je n'en aurais pas eu assez.



Ce roman m'a complètement emportée dès les premières pages. Je me suis forcée à le reposer pour faire durer le plaisir, laisser décanter mes pensées, réfléchir au texte.



Le message sous-jacent est quant à lui dans l'air du temps : que sommes nous en train de faire à notre planète ? Au Vivant ? C'est juste, profond, poétique, douloureux, didactique, intéressant, dépaysant.



La perspective de notre futur qu'on entrevoit au gré des romans qui en parlent, glace le sang. Celui-ci le fait d'une manière bien originale, par l'incursion du passé qui se projette sur notre civilisation. La décision radicale prise, l'exemple qu'on tente d'en prendre, et au final. Lisez !







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Le dit du vivant

Un tremblement de terre au Japon met au jour une sépulture extrêmement ancienne, appartenant à une civilisation inconnue. Sa découverte remet en question nombre de connaissances et provoque l'émoi dans les milieux scientifiques et religieux.



Parmi les scientifiques, nous suivons Sandra Blake, accompagnée de Tom, son fils autiste.

Le roman alterne entre récits venant de différentes voix, articles, chroniques et correspondance.

Chaque révélation a son pendant d'explications sur nos acquis scientifiques et historiques. A aucun moment nous ne sommes perdus face à cette découverte incroyable, et grâce aux articles nous prenons conscience de l'énormité du bouleversement en cours.



C'est totalement passionnant. On apprend tellement de choses sur l'histoire de la science, les découvertes, la génétique... j'aimerais arriver à tout mémoriser.

Dans le même temps, nous sommes plongés dans la culture japonaise, son art des estampes, son théâtre No, sa dimension comtemplative.



Les parties du récit par les voix de Sandra et Tom sont souvent touchantes et la voix du Vivant est très poétique et imagée.



Ce roman est un véritable bijou.
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Le dit du vivant



J’étais alléchée par ce roman, mais j’en ressors avec un avis un peu mitigé.

Tout commence par un séisme au Japon, un pan de colline s’effondre et met à jour une sépulture ancienne.

Nous allons suivre les fouilles qui vont être entreprises sur ce site durant plusieurs années.

Sandra, une paléogénéticienne et son fils Tom, un adolescent autiste, seront les personnages principaux de ce récit.

Les faits nous sont racontés par le biais de journaux intimes, mais aussi de chroniques, de correspondances ou d’articles de journaux.

J’ai aimé suivre l’avancée de cette découverte mais j’ai été rebutée par les paragraphes un peu trop scientifiques, comme ceux portant sur L’ADN ou le génome humain par exemple.

J’ai trouvé dommage que la découverte du site ne soit pas davantage exploitée, j’avais envie de tout voir, de tout découvrir par les yeux des scientifiques et au final, on devine plus qu’on ne découvre vraiment ce qu’ils ont trouvé.

Le roman se lit un peu comme on lirait le récit d’un rêve, ça ressemble à la réalité, mais avec un aspect poétique et des cotés obscurs et totalement incompréhensibles.

De plus, il se produit un miracle au cours de l’histoire auquel je n’ai pas cru un seul instant.

Je remercie NetGalley et les éditions du Cherche Midi pour cet envoi.

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Le dit du vivant

Il y a parfois des hasards heureux. Les problèmes de climat m’avaient rappelé un roman lu en 1982 et qui prédisait ….le retour de la terre à l’âge de glace !

C’était un bon roman, qui montrait parfaitement les disputes scientifiques, l'incrédulité des politiques, les conflits entre états chacun tirant la couverture à soi et des aventures individuelles mâtinées de romance.

Ce n’est pas un grand roman mais on passe à sa lecture un bon moment depuis les US jusqu’à l’Alaska et aux confins de la Sibérie.

On est loin du réchauffement climatique mais qu’importe parce que quelque part la problématique reste un peu la même : Que fait-on ?



Quand je suis tombé sur le livre de Dennis Drummond forte de mon expérience glaciaire j’ai immédiatement deviné qu’il était pour moi.

Un saut dans le temps et rendez-vous au Japon. Un séisme est suivi d’une coulée de boue qui détruit un village en son entier.

Mais les mouvements de terrain ont aussi mis au jour une sorte de sépulture très ancienne.



Les scientifiques sont alertés et Sandra Blake, paléogénéticienne australienne se rend au Japon accompagnée par son petit garçon Tom, enfant autiste qui vient de faire une série de crises difficiles dans le centre où il était soigné.

Premier travail pour l’équipe scientifique : dater le site. Et là c’est un second séisme qui secoue le monde scientifique car la datation fait apparaitre des hominidés vieux de 13 millions d’années dont le savoir est un peu trop en avance par rapport à l’arbre de l’évolution.

Stupeur totale car cette datation remet en cause tout le connu jusqu’au théories darwiniennes. Les certitudes volent en éclat.



La presse, les scientifiques s’en emparent et donnent naissance à l’Homme d’Atsuna, nom du village où la découverte a été faite. Bientôt Sandra est sous les feux des projecteurs sans l’avoir demandé. Les critiques pleuvent, les religieux vitupèrent et annoncent l’Apocalypse.

Les chercheurs sont très vite rattrapés par les enjeux politiques, culturels, religieux.

Heureusement la vie sur place est faite de rencontres, en particulier celle d’un maître de l’estampe japonaise qui va lui apporter chaleur et sérénité et d’une actrice du théâtre nô



Les personnages sont crédibles et possèdent de l’épaisseur, on est immédiatement en sympathie avec le maître de l’ estampe japonaise, Tom l’enfant autiste est attachant et son parcours intéressant même si son évolution peut avoir un peu trop une allure de miracle.



Denis Drummond a choisi une construction singulière qui s’inspire du séquençage du génome et il nous embarque dans une belle Odyssée, un histoire des origines.

Le livre est décomposé en 6 parties qui suivent un ordre chronologique mais s’appuient sur des genres différents : journaux intimes, articles de journaux, correspondances, articles scientifiques.

Chaque chapitre donne un point de vue différent. Un petit effort est nécessaire pour assembler une à une les pièces du puzzle mais cela vaut la peine



L'écriture est souvent prenante et poétique, parfois même assez lyrique.

Ce n’est pas un roman de science-fiction, c’est un genre inclassable ce qui en fait l’originalité et l’intérêt.

Un roman sur le monde d’aujourd’hui avec ses faiblesses, celui d’hier avec ses erreurs, mais peut être plus encore sur le monde que nous construisons pour demain.

Au delà du récit, le roman pose de véritables questions : la place de la recherche aujourd’hui, le regard que l’on pose sur l’autre, que voulons-nous privilégier dans l’avenir ?


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Le dit du vivant

Ce livre est une véritable épopée archéologique, entre croisée d'un maelström de sentiments variés autour d'une découverte qui va remettre en question les connaissances scientifiques sur l'évolution de l'humanité, ses origines.



Un séisme va bouleverser un village japonais, ce qui mènera à des fouilles archéologiques.



Les thèmes que nous abordons ici sont évidement le deuil, la découverte scientifique, l'incompréhension à l'échelle mondiale, la géopolitique, la manière qu'a L'ONU de gérer un tel bouleversement.



C'est aussi l'histoire d'une mère et de son fils autiste, l'histoire de l'art de l'estampe japonaise, l'amitié, l'amour, la vie.



Les rapports de compréhension entre enfants différents, entre la jeunesse et la vieillesse également, un choc des cultures par dessus un choc géologique et encore au dessus d'un choc sur l'évolution.



En six grands chapitres, l'auteur retrace cette histoire fouillée et atypique par le biais d'un récit sous forme de chronique mais aussi par un journal intime, le tout encadré par des articles et interviews, de correspondances par échanges d'e-mails et qui passe parfois du présent au futur ou au passé lointain.



Cela peut paraître complexe, mais il n'en est rien, le roman est même facile d'accès et on prend vraiment plaisir à suivre les fouilles archéologiques mais aussi la psychologie du jeune autiste sans oublier sa mère et les divers acteurs présents.



Je retiendrai l'intrigue sur l'homo sapiens sapiens longtemps ainsi que l'originalité de construction du livre, sans oublier cette fin, surprenante et en même temps si logique.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Le dit du vivant

Ce roman est un ovni, une étrangeté brillante, intrigante et impressionnante. Je l'ai trouvé incroyablement réaliste et je n'avais qu'une envie, en savoir plus.

Néanmoins je ne lui mets pas toutes les étoiles car la narration m'a posé quelques difficultés. Si toute l'histoire est bien façonné, ultra précise, crédible, scientifique, on alterne entre un journal de bord, des articles et de la narration pure.

C'est complètement personnel mais j'aurais aimé être complètement immergé dans la narration sans être coupé. Ça a son intérêt mais ce n'est pas ma préférence.
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Le dit du vivant

Au Japon, alors qu’un séisme est responsable de la disparition de tous les habitants d’un village à flanc de colline, il permet également de mettre à jour une immense sépulture qui ébranle les fondements mêmes de la théorie de l’évolution.



Si la communauté scientifique est ébranlée par les découvertes, les fouilles archéologiques ne tarderont pas à provoquer une nouvelle onde de choc au niveau mondial.



Sandra Blake, éminente paléontologue, est l’une des personnes en charge des fouilles. Et si les découvertes la laissent pantoises et émerveillée, c’est surtout pour son fils autiste, Tom, que son monde changera. Ensemble, ils apprendront à comprendre le passé pour mieux appréhender l’avenir.



Scindé en six grandes parties - à l’image de la structure d’un brin d’ADN - Denis Drummond nous offre un voyage initiatique à la fois onirique et d’une grande originalité. Avec ce nouveau roman, il interroge les fondements mêmes de nos sociétés, mais également les dangers du réchauffement climatique et les dérives scientifiques liées au clonage et aux manipulations génétiques.



Cette dystopie est un véritable voyage en pleine science-fiction. C’est complexe et totalement ahurissant... et pourtant tout devient si limpide sous la plume de Denis Drummond. J’ai adoré retrouver cet auteur et sa capacité à décrire avec tant de précision et de clarté.



C’est beau. C’est terrible. C’est onirique. C’est cauchemardesque. Bref, j’ai adoré.



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Le dit du vivant

Un tremblement de terre au Japon met au jour une mystérieuse nécropole dont l’exploration provoque un autre séisme : l’humanité existait déjà il y a 13 millions d’années. Cette découverte exceptionnelle est narrée à l’intérieur d’une structure répétée 6 fois: narrateur omniscient, journal de l’archéologue, articles et chroniques scientifiques, journal du fils autiste de l’archéologue, monologue intérieur du dernier homme de la civilisation disparue. La 4° de couv’ explique que cet agencement renvoie à la formule de l’ADN. Vérification laborieuse après: le chiffre 6 peut effectivement renvoyer aux 4 nucléotides (A, C, G, T) qui relient les deux brins de la double hélice du code. Oui, mais: pourquoi avoir répété 5 fois la structure ?

De fait, il est assez évident que les chiffres tiennent une place essentielle dans le bouquin. Parce que la datation est au cœur des différents récits qui font reculer d’une manière vertigineuse l’origine de l’humanité. Mais surtout parce que leur emploi est avant tout symbolique, que le lecteur est invité à déchiffrer le texte comme les différents spécialistes travaillent sur la nécropole et l’écriture qu’ils finissent par y découvrir.

Le 2 est essentiel : il est au fondement du vivant et de la génération, nos chromosomes appariant notre double origine paternelle et maternelle. Il signale aussi la bipédie propre aux humains. Le 2 apparaît donc presque à chaque page: « Sur les trente mille habitants, il n’y eut que deux survivants », « les animaux du parc naturel de Yala, dont deux cents éléphants », « Après deux jours et presque deux nuits d’intenses recherches », « dans un carré formé par un chemin de fougères, les deux paires de jumeaux », etc. Quant à l’histoire, elle se déroule sous le double patronage de la science et de la poésie.

Le 3 renvoie notamment au temps (passé, présent, futur) et à la répartition des fonctions chez les Indo-Européens, mise en évidence par Dumézil (sacré, guerre, nourriture); et ce chiffre est également très présent dans le roman : « à raison de trois jours toutes les trois semaines. », « L’autisme de Tom a été décelé très tôt, vers l’âge de trois ans », « Les trois autres étoiles sont représentées par la disposition des trente-neuf autres fœtus », etc. Et la nécropole est organisée selon un système de figures géométriques : cercle, carré et triangle.

Le 4 qui double le 2 se retrouve dans les 4 points cardinaux ou les 4 éléments : la momie « est disposée au sommet de quatre points formant une croix latine », «  Lui avec Marc, en géologie. Moi avec Makoto, en archéologie. Nous étions quatre inséparables », « ce pays situé au carrefour de quatre plaques tectoniques »…

Quant au 5, qui correspond au nombre de narrations présentes dans chaque partie, s’il est moins présent, il renvoie néanmoins à une caractéristique essentielle de l’humanité : les cinq doigts de la main, dont le pouce opposable. D’ailleurs, parmi les 5 narrateurs, 4 appartiennent aux XX° et XXI° siècles, tandis que le dernier parle du fond des âges, à la fois opposé et complémentaire.

Bref, tout ce roman se présente comme un récit mythique qui réinvente l’humanité en l’ancrant il y a 13 millions d’années, mais une humanité jumelle de la nôtre, qui disparut après avoir épuisé la Terre: mythe-miroir qui annonce le retour de la catastrophe mais qui suggère aussi les moyens de l’éviter, fable écologique d’un optimisme mesuré qui voit dans l’autisme une métaphore de notre destin collectif. De même que « les connexions neuronales des autistes sont en surtension ou en sous-tension », notre rapport à la nature nous empêche de communiquer vraiment avec le monde; mais de nouvelles relations peuvent naître qui demanderont beaucoup de temps et de patience.

Trop pour moi, sans doute. Ce symbolisme appuyé m’a paru de plus en plus pesant et la fonction de décodeur à laquelle le lecteur est assigné trop limitée. La fin peut sembler ouverte mais elle ajoute un nouveau double à un texte surchargé de jumeaux et de binarités. Bref, l’idée est intéressante mais le côté escape game « Échappe-toi de la nécropole et sauve le monde en résolvant les énigmes de l’univers » m’a légèrement saoulée.

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Le dit du vivant

Purement génial !



Ce roman, thriller Inqualifiable tant il aborde de sujets, est totalement fou… Je l’ai dévoré et je crois que je vais recommencer.

J’avais lu son dernier roman, « La Vie silencieuse de la guerre », qui m’avait époustouflée et voilà qu’il recommence avec ce « Dit du Vivant » qui est, selon moi, un monument de littérature, à la fois totalement ancré dans le réel et d’une poésie folle.

Mais qui est cet auteur ?, d’où parle-t-il ?, pour incarner avec une pertinence, justesse et délicatesse infinie, une mère et son combat, des diplomates/politiques, paléontologues/scientifiques/journalistes de tout poil, et au milieu de tout ça, un enfant autiste, une actrice de théâtre Nō, un peintre d’estampes chinoises...?

Et puis, quelle virtuosité de la langue, passant d’un registre à l’autre (chroniques, articles, journal intime, récits ultra contemporains ou totalement oniriques,…) avec une virtuosité confondante.

La densité des personnages, la beauté de la prose, le façonnage ourlet de la structure portent, tambour battant, une richesse incroyable de thèmes, tous faisant échos les uns les autres, nous menant à d’improbables disputes et questionnements... avec une intelligence et une simplicité réjouissante.

En le lisant, les références fusent : Vuillard pour la beauté et la limpidité de la langue, Binet pour le côté vibrionnant et facétieux, Le Clézio pour sa mélodie douce.

Mais les cinq sens étant tous conviés, les images restent sur la rétine et impriment l’âme. Et là, c’est « Le nom de la Rose », « JFK », « Interstellar », « 2001 l’odyssée de l’espace »… qui s’invitent à la table.... si j’étais productrice, c’est sûr que j’en ferai un film.

Alors, où est la police ?... euh, pardon où sont les journalistes?, ces fameux critiques littéraires censés nous faire découvrir des pépites ? Peut-être, sont-ils supplantés par les blogueurs littéraires (dont je ne fais pas partie) qui font le boulot, sortent des sentiers battus, donnent des avis qu’ils étayent avec une qualité d’analyse remarquable. Je dérive... désolée pour ce petit cri de colère.

Bref, vous l’avez compris ce livre est purement génial et, pour moi, un grand écrivain est né : Drummond. 

!

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Le dit du vivant

Gros coup de cœur pour ce roman hybride qui parle de paléontologie, d’histoire humaine, de génétique.

Entre récit, journal intime, correspondances, chroniques et articles, l’auteur imagine la découverte d’ossements d’humanoïdes « homo » de 13 millions d’années. C’est passionnant et d’une profondeur incroyable.
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Le dit du vivant



Je vous avais parlé de ce roman sur les réseaux sociaux dès sa réception, et vous étiez autant emballé que moi par les promesses qu'annonçaient le titre et la quatrième de couverture... Sachez que je n'ai pas été déçue !







Ce roman nous plonge dans un domaine que je connais peu, mais qui fascine souvent les curieux : les recherches archéologiques et la "magie" de l'ADN. Suite à un séisme dévastateur, un glissement de terrain fait apparaitre le site d'une civilisation qui va rapidement apparaitre comme inconnue. Une découverte extraordinaire pour les scientifiques, une aberration et un sujet de révolte pour les religieux. Pourquoi ? Parce qu'avec la découverte de l'homme d'Atsuma, toutes les théories de l'évolution s'effondrent.







J'ai aimé suivre les découvertes, les théories, même si parfois il faut avouer que le vocabulaire est assez ardu... Toutefois, le va-et-vient entre le récit, les chroniques, les articles de presse et les correspondances nous apporte suffisamment d'explications pour comprendre l'essentiel.







Petite remarque sur un personnage : celui de Tom. Au début, la présence de ce garçon autiste m'a un peu donné l'impression d'être posée là "histoire de", comme si l'auteur voulait ajouter la présence d'un enfant avec un trouble, afin de changer un peu des schémas classiques. Mais j'ai aimé voir son évolution, découvrir son rôle aussi dans l'histoire que nous lisons (il intervient dans le récit à l'âge adulte).







Dans tous les cas, c'est un roman riche, plein de rebondissements. Il vous emportera du début à la fin, vous emmènera découvrir un pan de la culture japonaise et les questions ontologiques ne manqueront pas de vous traverser l'esprit.







L'auteur a été lauréat du Prix Révélation de la SGDL pour La Vie silencieuse de la guerre.







Un roman paru aux éditions du Cherche Midi !


Lien : https://lesbilletsdefanny.wo..
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Le dit du vivant

A lire !!!



« Je suis le Vivant. Le dernier d'entre nous. Quand j'aurai terminé mon ouvrage, je quitterai ce monde, laissant une trace secrète dans un repli du temps.Un séisme au Japon met au jour une vaste sépulture. Sandra Blake, paléogénéticienne, se rend sur les lieux, avec Tom, son petit garçon, autiste... » : la quatrième de couverture dévoilent les bases d’un très beau roman!

Superbe à l’image de la vague de la couverture...

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Le dit du vivant

Une catastrophe et on découvre une erreur de l'évolution, l'homme égaré, image de notre contemporain, le plus vieux squelette d'une civilisation si évoluée qu'elle décide d'en finir avec elle-même. Sous ses allures de thriller scientifique, Le dit du Vivant se révèle une fine et belle réflexion sur l'unique et la répétition, l'univers et l'ADN comme un code à perpétuellement déchiffrer, à ciseler toujours dans une langue apte à en dire beauté, permanence et menace.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Le dit du vivant

je dirai que c'est un livre qui, selon moi, a beaucoup de potentiel, mais du fait du style d'écriture, il m'a perdue, c'est dommage. Peut être qu'il mériterai que je le relise dans quelques temps. Si je le refais, je reviendrai bien sûr vous dire si mon avis a changé!



retrouvez mon avis complet sur le blog


Lien : http://limaginationdevorante..
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Le dit du vivant

J’ai choisi ce livre pour sa belle couverture, cette représentation de La grande vague de Kanagawa par Hokusai et son résumé intéressant. Monsieur a d’ailleurs sauté dessus à réception et l’a lu rapidement, bien avant moi, séduit également pour les mêmes raisons. J’étais donc pleine d’espoir… mais, soyons honnête, et malgré mon insistance pour le lire jusqu’à la dernière page, je suis largement passée à côté. L’histoire ? Un séisme, au Japon, fait de nombreux morts dans un petit village appelé Atsuma. La population survivante est atterrée. Et pourtant, de ce drame, va naître une découverte archéologique extraordinaire, qui mettra la région en ébullition. Sandra, paléogénéticienne, se rend rapidement sur les lieux, accompagnée de son garçon autiste, dont la guérison progressive sera l’autre miracle de ce site. La construction du récit est particulière et met bout à bout extraits de journaux intimes, articles de journaux, sauts dans le passé et extrapolations historiques, tandis que les recherches avancent et que les années passent. Et j’ai été complètement perdue dans ce kaléidoscope, essayant de m’accrocher par moments aux bribes de récits qui racontaient l’histoire de Tom et de Sandra, ainsi qu’aux beaux passages évoquant la petite Ran, sa mère et le peintre Akira. Je n’étais sans doute pas assez concentrée cette semaine pour ce livre, c’est l’explication que j’en retire, à ma lecture d’autres avis de lecture, beaucoup plus enthousiastes, que vous trouverez par exemple sur Babélio. J’aurais aimé en savoir plus sur Sandra et Tom, leur histoire m’intéressait malgré tout, quand Monsieur a lui de son côté regretté que l’univers ancien découvert ne soit pas plus exploité.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Le dit du vivant

Suite à un glissement de terrain au Japon, une très ancienne sépulture est mise au jour. Une équipe de spécialistes est alors constituée pour mener des fouilles et des études autour de cette importante découverte.

Sandra Blake, paléogénéticienne, en fait partie et emmène avec elle son fils Tom, autiste.



Le Dit du Vivant est un ensemble hétéroclite, composé d'extraits du journal de Sandra Blake, de chapitres donnant la parole à Tom, de correspondances, d'articles de journaux, de définitions scientifiques.



Malheureusement, et peut-être en raison de cet ensemble disparate, je suis passée totalement à côté de ce roman.

Les parties scientifiques ne m'ont pas paru assez claires et les nombreux personnages n'ont pas retenu mon attention.

Même l'intrigue autour de Tom, que je trouvais prometteuse, m'a paru assez peu réaliste. Cela-dit, je ne suis pas une spécialiste en matière d'autisme.



Un roman dans lequel je n'ai pas réussi à m'immerger mais peut-être que ce qui m'a laissée de glace, sera à d'autres yeux la valeur ajoutée de cet ouvrage.
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Le dit du vivant

Voilà un roman à la structure bien singulière et à la construction très originale !



Suivant un ordre chronologique, chacune des six grandes parties de ce livre est composée des cinq mêmes chapitres qui reviennent tout au long du roman, toujours dans ce même ordre : le premier fait office de récit ; le deuxième relate les évènements à travers le journal personnel de Sandra, paléogénéticienne ; le troisième est un ensemble de chroniques, d'articles de presse et de correspondances entre les différents protagonistes ; le quatrième présente la vision de Tom, le fils de Sandra, atteint d'autisme ; et le cinquième raconte l'histoire du Vivant.



C'est, selon moi, le véritable point fort de ce livre car cette récurrence des chapitres crée une attente chez le lecteur et lui permet de recouper les avancements de l'intrigue grâce à plusieurs sources et différents points de vue.



J'ai également apprécié le thème principal de ce roman : celui des fouilles archéologiques et leurs découvertes pour la science. C'est un domaine que je trouve passionnant et qui m'a rappelé mes cours de SVT au lycée, la seule matière scientifique pour laquelle j'avais de l'intérêt.



Étonnamment, j'ai aussi trouvé ce récit très poétique car l'empreinte de la culture japonaise est omniprésente et l'auteur nous accompagne sans tout expliquer, ni imposer une manière de penser. J'aurais finalement aimé en savoir plus sur l'histoire de Sandra et Tom, et encore beaucoup plus sur l'ancienne civilisation du Vivant (même si fictive), et c'est bien là mon seul regret !
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Le dit du vivant

Cher Denis,



Pour tout te dire, j’ai eu du mal au début, vraiment du mal et j’ai dû m’y reprendre plusieurs fois. Ton livre, c’était un choix de ma part, je voulais le lire.

Pourtant, les premières pages n’ont pas été simples. J’ai eu du mal à me mettre dans l’ambiance, une alternance de points de vue, un croisement d’informations et des axes de pensées qui offrent différentes pistes à suivre, de nombreuses directions pour mon cerveau saturé de données. Peut être aussi trop de précipitations de ma part, vouloir tout savoir, connaître la fin avant le début, une volonté de ne pas s’embarrasser du chemin, juste obtenir la conclusion….



Alors j’ai fait une pause. J’ai attendu que le calme revienne et puis j’ai repris ma lecture. Et là, sans que je m’en rende compte, le tournant. Mon attention qui se fixe, mes perceptions qui s’affinent et l’intrigue qui devient de plus en plus attractive. Tout prend sens, et j’accorde toute mon attention au récit. Comme un éveil, une prise de conscience, une attention soutenue à tes propos.



Des découvertes, j’en ai fait plusieurs grâce à toi, des instants de réflexion j’en ai eu également. Le propos est passionnant, la construction du roman, séquencée, est intéressante même si elle m’a d’abord parue déroutante.



A travers les thèmes que tu évoques, il y a en filigrane l’histoire de l’humanité, l’évolution de l’homme, ce que nous sommes et ce que nous serons, notre passé et notre futur, les divergences et les confluences. Toutes ces thématiques demandent de prendre le temps d’être lues, réfléchies et approfondies. Les idées foisonnent dans ton texte, les tiennes et celles qui naissent dans l’esprit de ton lecteur, impossible de ne pas s’interroger devant tes mots. Dense et servi par une écriture riche et élégante, certains passages empreints de poésie m’ont subjuguée.



« Le Dit Du Vivant » est une épopée qui ne peut laisser indifférent !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Le dit du vivant

J’ai été littéralement emportée sur la crête de ce roman agile et nerveux, envoûtée par la belle puissance narrative de son récit, autant que par sa construction originale.

Les personnages qui peuplent le roman, sont traités avec délicatesse, et une pudeur étonnante comparée à l’enchevêtrement virtuose du récit. Ils se laisseront effleurer à peine, pourtant soumis aux événements tempêtueux. On les quittera tous avec regrets.

Ce roman fantastique, aux accents prophétiques, agit comme une boule à facette, il nous laisse éblouis, étourdis et songeurs.

Peut être le verrons nous un jour adapté en série ou en bande dessinée. Il en a toutes les qualités. Il me donne envie de découvrir les autres livres de cet auteur singulier à l'imagination bondissante et à l'âme d'enfant.



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