Le
marketingpolitiqueA l'heure où la
campagne pour les élections européennes bat son plein,
Denis LINDON (professeur de
marketing) explique dans une
interview l'importance de l'opinion publique pour les hommes
politique, le rôle des sondages, des affiches, le prix des
campagnes publicitaires. En
illustration, brefs plans gens dans rue, affiches publicitaires, encadrés, JOSPIN devant son affiche,
Simone VEIL et...
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C'est ainsi que Vulcain épousa Vénus. Il n'allait pas tarder à s'apercevoir que les pressentiments de sa mère étaient fondés et que, le jour où il s'était marié, il aurait mieux fait de se casser sa seconde jambe.

Pour punir Midas d'avoir, en matière musicale, une si mauvaise oreille, Apollon lui fait pousser sur la tête une paire d'oreilles d'âne. Pour cacher son infortune, Midas décide alors, comme certains acteurs contemporains désireux de dissimuler leur calvitie, de toujours porter un chapeau. Ainsi, personne ne verra jamais ses oreilles d'âne. Personne ? Si, il y a quelqu'un à qui il ne peut les cacher : son coiffeur. Il fait donc jurer à celui-ci, sous la menace des pires châtiments, de ne pas trahir son secret et de n'en parler à personne, absolument personne. Le coiffeur promet et, pendant quelque temps, tient son serment. Mais ce secret l'étouffait, il fallait à tout prix qu'il le confiât à quelqu'un ou du moins à quelque chose qui ne le répéterait pas. Faisant un trou dans la terre, le coiffeur se penche et murmure, au fond du trou :
-Midas, le roi Midas, a des oreilles d'âne.
Pui il rebouche précipitamment le trou et rentre chez lui, soulagé et persuadé que le secret est bien enterré.
Quelques semaines plus tard, des roseaux poussent sur le trou et, agités par le vent, font entendre à tous les passants le secret que le coiffeur avait cru ensevelir à tout jamais. Seulement, comme les roseaux ont un léger accent, intermédiaire entre celui des Auvergnats et celui des Martiniquais, cela donnait : "Midache, le oi Midache, a des joeilles d'âne." Il n'empêche que tout le monde comprenait fort bien.

Il arrivait aussi que Junon vit ses vengeances se retourner contre elle. Un jour, elle appris qu'une jeune nymphe, nommée Écho, avait eu avec Jupiter une aventure amoureuse. Pour la punir, faute de pouvoir la tuer (car Écho était immortelle), elle décida de la priver presque complètement de l'usage de la parole en ne lui permettant, pour tout discours, que de répéter la dernière syllabe des phrases qui lui étaient adressées. (...)
À quelques temps de là, un jour qu'elle cherchait partout Jupiter, le soupçonnant de courir encore le jupon, Junon rencontre Écho. Elle lui demande :
-Sais-tu où est Jupiter ?
-Ter, ter, ter..., ne peut que répondre Écho.
-Je me doute bien qu'il est sur terre, reprend Junon, mais je veux savoir avec qui se trouve cet époux infâme.
-Fâme, fâme, fâme..., répond Écho.
-Bien sûr qu'il est avec une femme, s'irrite Junon, mais je veux que tu me dises son nom.
-Non, non, non..., répond Écho.
-Quoi ! je suis trompée, bafouée et, toi, tu te réjouis ?
-Oui, oui, oui...
N'ayant pu arracher à Prométhée le secret de l'endroit où se trouvaient enfermés les maux de l'humanité, Jupiter décida d'inventer un fléau nouveau, capable à lui seul de les remplacer tous. Cet instrument de vengeance divine, ce fut la femme.
Il vaut mieux être un vivant obscur qu'un mort célèbre.
- Commencez par agir avant d'invoquer les dieux; il faut s'aider soi-même pour qu'un dieu vous aide.
Il y a un peu plus de trois mille ans, la Terre était peuplée d'une multitude de divinités qui ne cessaient d'intervenir dans les affaires des hommes.
A bien des égards, ces dieux ressemblaient fort à des hommes ordinaires : ils étaient orgueilleux, avides, paresseux, gourmands, menteurs, mesquins, rancuniers, jaloux, frivoles, capricieux et violents ; il leur arrivait aussi quelquefois d'avoir de bons sentiments. Ils se mariaient, avaient des enfants, se disputaient, se trompaient, se vengeaient et se pardonnaient tout comme le commun des mortels.
Ce n'était déjà pas mal, surtout si, comme l'affirment certains philosophes pessimistes, la réduction de la souffrance est le projet le plus ambitieux que puissent, avec quelque réalisme, s'assigner les hommes.