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Citations de Denise Bombardier (166)


Demander le prix des choses signifie que l'argent est limité et qu'on ne compte pas sur Elf pour arrondir les fins de mois.
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Facile d'être au-dessus de l'argent quand on en profite sans l'avoir gagné.
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La désaffection politique […] qui touche de nombreux jeunes aujourd'hui, m'apparaît plus saine vu sous cet angle que l'enfermement partisan qui consiste, par exemple, à justifier sous le couvert d'explications rationnelles les scandales financiers dès lors qu'ils sont le fait des militants de son propre camp.
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Tant que je parlerai français, que je lirai en français, que je rêverai en français, je m'autoriserai le droit de vous critiquer. Car je refuse que vous bradiez une partie du patrimoine culturel que je partage avec vous.
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Il peinait à formuler l'amour, lui qui avait le culte du mot juste. Ses efforts me touchaient, mais je m'attristais devant sa déception de ne pouvoir exprimer verbalement ce que son cœur éprouvait. Cependant, ses caresses parlaient d'elles-mêmes et suppléaient amplement ce manque.
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Les hommes veulent maintenant le beurre et l'argent du beurre. Que l'on gagne notre vie et qu'on les traite avec les égards dus aux pourvoyeurs.
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Les hommes se sont toujours rassurés sur eux-mêmes en payant pour les femmes.
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Je capitulais momentanément. En attendant, je m'instruirais moi-même. Je lus les journaux régulièrement, dans l'autobus et m'achetai trois livres de poche par semaine. Je m'abonnai à un club de disques classiques. Je choisis au hasard des musiciens dont je connaissais le nom ,car je n'avais jamais entendu leurs oeuvres. Je me procurai un petit tourne-disque et enfermée dans ma chambre, je tentai d'aimer cette musique que les gens devaient aimer pour être cultivés.je pensais souvent à Anthony qui m'écrivait des lettres des lettres enflammées auxquelles je répondais en utilisant parfois des extraits de Sainte Thérèse d'Avila dans ses moments d'extase. Un dimanche de la fin octobre, je décidai de ne pas aller à la messe.
《 Si tu ne vas pas à l'église, tu vas aller demeurer ailleurs, cria ma mère.
--Et lui? Il n'y va pas.
--C'est pas la même chose. C'est ton père.
--Et bien! Je suis pareille !》
Je restai ėtendue sur mon lit, toute la matinée. Le coeur me battait, mais j'avais les yeux secs. Et je me sentais vivre. VIVRE.
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Les petites pimbêches que je côtoyais, filles de docteurs et d’avocats qui s’exprimaient avec moins d’aisance et d’assurance que moi, s’invitaient entre elles mais m’excluaient. Chez ces « gens-là », comme le chantera Jacques Brel, on refusait de se mélanger !
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J’aimais qu’elle me raconte ses histoires d’Indiens, qu’elle appelait les « sauvages », ajoutant : « Je descends moi-même des sauvages. Je suis une sauvagesse. C’est pour ça que je me fais une tresse. » Car ma grand-mère roulait tous les matins sa longue tresse autour de sa tête.
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Au cours de ma vie, il m’arrivera à maintes reprises de faire défiler dans ma tête, comme au cinéma, ces scènes, rares, où je me suis blottie dans ses bras grâce à la feinte du faux sommeil. Si seulement son affection avait été réciproque.
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Écrivons les choses nettement à notre époque où on entend et lit le pire sur ces sujets : mon père ne nous a jamais battus ni abusés sexuellement. Mais c’était un terroriste familial. Dès qu’il entrait dans la maison, l’atmosphère s’alourdissait et nous étions sur le qui-vive, aux aguets, inquiets.
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En vérité, ce clan de femmes fut, dès ma petite enfance, le bouclier qui me protégea de mon père, rude, incapable d’exprimer des sentiments, iconoclaste, imprévisible et mal embouché. Puisque ces femmes avaient à peine fréquenté l’école, ce qu’elles déploraient, car à leurs yeux il me fallait échapper à « leur maudite vie » – d’accord avec maman sur ce point –, elles appuyèrent mon émancipation culturelle.
Hélas, en me poussant hors de mon milieu d’origine, elles ignoraient combien elles effilochaient aussi nos liens familiaux.
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En tombant enceinte, ma mère a brisé le rêve de sa jeunesse, celui de parfaire ses études.
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Le journalisme m’a donné accès aux grands de ce monde, côtoyés en éprouvant souvent de l’admiration, parfois de la déception, mais toujours en réussissant à conserver une distance critique à leur égard. Souvent seule femme dans un monde d’hommes, j’ai refusé – par tempérament – de jouer à la victime. Car une victime n’a d’autre avenir que son bourreau. Or personne ne devait freiner ma rage de vivre.
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Un pays où le froid brûle, un pays de vastitude, d'isolement culturel et de survivance.
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Devant la galanterie, je fonds. Depuis plusieurs années, je fonds rarement. Les féministes radicales ont réussi à creuser la tombe de la prévenance avec des arguments chocs. "Ne tient pas la porte, je peux le faire moi-même." "La facture? On paie moitié, moitié. Comme ça on ne se doit rien." "Mon manteau? Je ne suis pas infirme. Je peux le mettre toute seule." Bravo, la libération de la connerie.
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À cinquante-sept ans, sa beauté est un mélange de charme irrésistible, d’assurance joyeuse, de maturité assumée et d’humour adapté à la capacité de dérision du prétendant. Minaudeuse version féministe, elle est du genre à jouer la peureuse pour s’accrocher au bras de celui dont elle désire le corps. Professeur de littérature comparée, elle se revendique, dans sa vie amoureuse, de George Sand, son idole. Cela explique qu’elle ne dédaigne ni les hommes plus jeunes, avec un faible pour les travailleurs manuels, ni les artistes de tous âges à condition qu’ils soient professionnellement sur le déclin. Car Claudine est une compétitive tendance contrôlante. Mais la beauté de son visage, retouché bien sûr, ainsi que son ventre plat, résultat de quelques chirurgies, aveuglent les prétendants qui défilent dans sa vie sans jamais imaginer la dureté enkystée en elle, cachée sous son charme.
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Personnellement, depuis plusieurs années, je fuis les miroirs. J’ai même une technique pour m’appliquer du rouge à lèvres : suivre à tâtons, avec l’index, le contour de ma bouche, sachant d’expérience que le miroir minuscule d’un étui à mascara révèle comme une loupe d’ophtalmologiste des ridules au-dessus de la lèvre supérieure dignes du lit asséché d’une rivière de montagne. Le doigt, lui, sent tout !
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J’ai craqué pour ses yeux tristes et sa façon d’engloutir la nourriture... Ça m’a, à la fois, touchée et excitée. Mais j’avais mal décrypté son regard car, hélas, j’avais oublié mes lunettes dans la voiture ! C’est après avoir couché avec lui que j’ai découvert qu’il n’était pas triste mais sans aspérité, et qu’au contraire son sexe, lui, était triste au possible.
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