Chaque vendredi matin, Valérie Expert vous donne rendez-vous avec Gérard Collard pour leurs coups de c?ur... Voici les références des livres présentés dans l'émission du 15 février 2019 :
Un si petit oiseau de Marie Pavlenko aux éditions Flammarion
https://www.lagriffenoire.com/136126-romans-pour-enfants-un-si-petit-oiseau.html
La main coupée de Blaise Cendrars aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/19750-poche-la-main-coupee.html
Une vie sans peur et sans regret de Denise Bombardier aux éditions Plon
https://www.lagriffenoire.com/140028-article_recherche-une-vie-sans-peur-et-sans-regret.html
La Ferme du bout du monde de Sarah Vaughan aux éditions Livre de Poche
https://www.lagriffenoire.com/108846-divers-litterature-la-ferme-du-bout-du-monde.html
Anatomie d'un scandale de Sarah Vaughan aux éditions Préludes
https://www.lagriffenoire.com/137154-nouveautes-polar-anatomie-d-un-scandale.html
L'Empreinte de Alexandria Marazano-Lesnevich et Héloïse Esquié aux éditions Sonatine
https://www.lagriffenoire.com/137702-divers-litterature-l-empreinte.html
Le chant des âmesle chant des âmes de Frédérick Rapilly aux éditions Critic
https://www.lagriffenoire.com/140029-article_recherche-le-chant-des-ames.html
Le chant du diable de Frédérick Rapilly aux éditions Pocket
9782266223768
Dragon noir de Frédérick Rapilly aux éditions Critic
https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=125490&id_rubrique=409
La culture décontractée !!!!!
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@Gérard Collard @Jean-Edgar Casel
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Ceux qui croient que je me réjouis du tsunami qui s’abat sur la France à la suite de la dénonciation du pédophile Gabriel Matzneff par Vanessa Springora font erreur. Celle qui a été flétrie par lui entre 13 ans et demi et 15 ans décrit son calvaire dans un ouvrage, 'Le consentement', paru jeudi [02/01/2020] en France.
Depuis que j’ai interpellé cet homme, tant louangé par les élites parisiennes, sur le plateau de Bernard Pivot en 1990, je me suis toujours sentie seule.
D’autant que je fus moi-même condamnée au Québec en Cour supérieure, puis en Cour d’appel dans les années 90 pour avoir dénoncé les propos d’un psychologue ayant publiquement fait l’éloge de la pédophilie.
Par ailleurs, j’ai toujours subi les insultes des pédophiles et de leurs défenseurs sans broncher. Je suis même devenue la « mal baisée » pour mes contradicteurs. Notons bien qu’aucun homme qui les affronte ne se fait qualifier de « pas de couilles ». Au pire, on l’accusera d’être un moralisateur.
• Courage
Ma dénonciation du triste sire Matzneff date de 30 ans. Dans son livre, Vanessa Springora écrit que c’est ma parole, immédiatement décriée à l’époque par un certain milieu littéraire faisandé à Paris, qui lui a donné la force et le courage de se dévoiler. Mais elle a vécu 30 ans remplie d’angoisses, de dépression et de blessures à vif avant de pouvoir libérer sa propre parole.
Mon expérience en France et au Québec m’a confirmée dans mon jugement sur les êtres humains et leur sexualité. À vrai dire, l’on ne sait jamais à qui on parle. Car les prédateurs d’enfants sont plus nombreux qu’on ne le croit.
Je témoigne ici pour tous ces enfants victimes à qui on a volé leur enfance en s’emparant de leur corps et de leur esprit au nom du droit au désir. Le désir du pédophile est non seulement criminel, mais morbide. Les pédophiles sont donc des « tueurs » d’enfants et d’adolescents.
• Haine
Jamais dans mon métier je n’ai vécu une telle promiscuité de haine que dans le milieu des pédophiles. Car je me suis interposée symboliquement entre eux et l’enfant.
Je serai toujours la « mal baisée » chaque fois que je m’indignerai. Mais j’ai l’indignation sélective et je n’ignore rien de la faiblesse humaine. Je sais cependant que la vraie force se nourrit de sensibilités, de doutes et de quelques valeurs qui inspirent une vie.
J’ai gardé de ma culture religieuse le sens du sacré et la conviction que le mal existe. Je ne crois pas que tous les comportements humains sont excusables. Je suis sceptique quant à l’idée que tout se pardonne. Je continuerai de protéger les enfants avec mes seules armes : des mots. Vu ce qui secoue aujourd’hui la France, ces mots prouvent que ma patience ne fut pas vaine. Et qu’elle ne le sera pas un jour au Québec. Qui sait ?
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>> https://www.journaldemontreal.com/2020/01/04/la-mal-baisee
L'image de la femme, égérie de tels magazines et celle de l'homme " parole d'autorité et acteur de la société" semblent avoir du mal à évoluer. Sans compter que les femmes sont beaucoup plus souvent nommées par leurs prénoms que les hommes. Il n'y a qu'à prendre l'exemple des dernières campagnes présidentielles, c'était
" Ségolène" face à Sarkozy et " Hillary" face à "Obama".
- Je t’aime avec tous les accents, sauf le québécois, lui dis-je la veille de son retour.
Il rit à gorge déployée.
- Ch’taime ben fort, pis ben gros, répondit-il avec un effort évident et raté pour prendre notre accent.
- Arrête, lui lançai-je. Ca sonne faux et je ne te reconnais plus.
page 23
[...] Une femme violée est une femme qui meurt d'une certaine manière. La violation de son intimité la dépossède d'elle-même, la souille à jamais. En s'emparant de son intégrité, le violeur l'a rabaissée au rang d'objet. La majorité de celles qui subissent cet outrage n'ont pas le force de caractère, l'armature psychologique de celles qui ont été capables de surmonter cette "mise à mort" symbolique, encore que beaucoup de femmes violées aient eu le sentiment, lors de ce corps à corps, que leur agresseur pouvait les tuer. Un viol est bien un acte indélébile. [...]
"Il s'appelle Philip, il vient de Liverpool, il est anglais et ma vie de guerrière a trouvé, grâce à lui, son repos."
Les Québecois ne pensent pas comme les Français. Leur langue, plus directe, plus drue, plus brutale aussi, rend compte d'une autre éthique. La géographie modèle l'espace mental ; le français, barrière de protection, renvoie à une sensibilité de minoritaires. Les Québecois ne se caractérisent pas par leur arrogance, la prétention ou la supériorité. La spontanéité, une forme de naïveté, un enthousiasme bon enfant seraient plutôt leur lot. Ils "ne s'enfargent pas dans les franges du tapis", ce qui fait d'eux aux yeux des étrangers de curieux Nord-Américains.
Les Québécoises n'ont pas la langue dans leur poche. Elles parlent désormais comme les hommes. Elles jurent comme eux, elles engueulent comme eux, la grossièreté verbale ne les effarouchent guère, et elles revendiquent la vulgarité. Elles parlent dru, cru, sans état d'âme. Même les bourgeoises instruites se sont mises aux "sacres".
Les Américains sont fans de basket-ball, de football, de base-ball et de hockey. Plusieurs sports les réunissent et les départagent. Il en est de même dans les pays européens. Or, au Québec, l'on assiste à un phénomène social de tout autre nature. Les Québecois vivent le hockey comme une religion.
Enfin, là où habitent les ours, les enfants n'ont pas de problèmes avec leurs enfants. "Faites attention, y a des ours", calme les enfants-rois subito presto. A se demander s'il n'y aurait pas avantage à en rapatrier dans nos grandes villes.
L'abbé me prit alors le visage entre ses grosses mains velues et le tint levé vers le sien.
" Regarde-moi bien dans les yeux, m'ordonna-t-il en plongeant son regard dans le mien, un regard d'homme qui me heurtait. Les yeux sont le miroir de l'âme. Si tu me caches tes pensées, je peux les lire ", ajouta-t-il pour mon supplice.