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Critiques de Diane Mazloum (71)
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L'âge d'or

Pour écrire « L’Age d’Or », ce très beau roman historique, Diane Mazloum s’est énormément documentée. Et on peut déjà apprécier et la féliciter pour son incroyable travail de recherches et de synthèse.

Surtout que la tâche était des plus difficiles en parlant de son beau pays qu’est le Liban.

Le Liban entre les années 1967 et 1990. Un pays qui fut agité, secoué en 1975 par une série de conflits qui allait aboutir à une guerre civile insensée, violente et sanglante. Guerre civile ou guerre étrangère ? comme le titraient certains journaux.



Pas facile de se retrouver dans ce Liban chaotique, mise à feu et à sang, pris en otage par ce conflit israélo-palestinien.

Un Liban tenaillé, meurtri entre le terrorisme, entre les massacres sanguinaires de milliers de palestiniens réfugiés, les massacres de Maronites, entre l’agression et l’envahissement de leurs terres par la Syrie, par une force arabe d’interposition ou par cette agression de l’invasion israélienne.



Le Liban qui reste aujourd’hui un pays très fragilisé après avoir survécu malgré tout à tout ce ravage des guerres et qui en paie le prix fort.

Merci Diane Mazloum d’avoir levé un pan du voile sur l’histoire terrible de votre pays qui saigne toujours.



L’auteure a fait une autre performance, c’est celle d’avoir habilement « greffer » une belle histoire d’amour fictive entre deux célébrités qui ont réellement existé.

Celle de Georgina Rizk, appelée « Georgina du Liban », fille d’un libanais chrétien qui après avoir été Miss Liban, s’est faite couronnée Miss univers en 1971. Pour elle la période des paillettes, de l’insoucieuse, du conte de fée, commence. Sollicitée de partout, elle partira à la conquête de ce monde qui l’appelle et l’adule. Elle va délaisser Roland son amour de jeunesse et va rencontrer Ali Hassan un militant palestinien, dont ils deviendront amants, dans ce roman.



Ali Hassan aux allures de playboy, collectionnait les maitresses et les amantes.

Cet homme était avant tout « un guerrier », qui a de suite pris les armes pour défendre son pays envahi par Israël. Un homme considéré comme dangereux, par une grande partie de l’occident, qui fut désigné comme un des leaders de l'organisation terroriste « Septembre noir ».

Il est aussi le créateur de « la Force 17 ». Très proche d’Yasser Arafat, le militant palestinien fut un des premiers gardes du corps du chef de l'OLP et créa ainsi sa « Garde présidentielle »

Ali Hassan sera assassiné par le Mossad en 1979.



Diane Mazloum a écrit un beau roman très instructif sur l’histoire du peuple Libanais. Elle a surtout voulu nous informer et nous parler de toute la souffrance de ces peuples qui furent entrainés malgré eux, dans cette guerre impitoyable du Moyen-Orient. Et qui dure encore et encore…

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Une piscine dans le désert

Une piscine illégale, deux inconnus, trois jours quoi vont changer leur vie ... Une parenthèse au milieu du désert qui favorise l’introspection des deux protagonistes ... ils vont s’épier, s’observer, s’apprivoiser, lier connaissance dans " un contexte particulier" qu’est l’atmosphère de ce village, entre nature, montagnes, chaleur, peur de l’inconnu, découverte de ses racines, et souvenirs d’enfants... Un récit tout en douceur, une bulle bleue comme l’eau de la piscine.

Une jolie découverte !
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Une piscine dans le désert

Ce qui lie les deux personnages principaux de ce roman est le Liban, et une piscine, ou plutôt un terrain...

Alors que Fausta se repose dans sa maison de campagne dans les montagnes avant une injection d'hormones pour une dernière tentative d'avoir un enfant, Leo arrive du Canada où ses grands-parents libanais se sont établis.

Une rencontre improbable, provoquée par le souhait du père de Leo de vendre le terrain qui appartient à sa famille, qui lui permettrait une certaine indépendance financière. Un terrain où Fausta a fait creuser illégalement une piscine...

L'objet de la discorde ne se révèle pas aussi éprouvant, et permet à Fausta et Leo de lier connaissance, à Leo de faire connaissance avec le pays de ses ancêtres où il caresse le rêve de créer une station de vacances.

Croyant arriver en terrain conquis, Leo se retrouve confronté à des traditions et des codes sociaux qui lui sont étrangers, comme cette terre, ce village aux confins de trois pays, un endroit encore en guerre et victime de bombardements, et enclin « le repli sur soi le plus total tout en étant profondément tourné vers le monde » et la peur de l'autre.

Alors au milieu de tous les éléments de la nature, dans la chaleur des jours et des nuits, le temps qui s'étire, ce récit est celui d'une parenthèse qui favorise l'introspection, Fausta bercée par ses souvenirs d'enfance passés dans cette maison familiale, Leo par la transmission de sa culture à travers les spécialités dégustées chez ses grands-parents.

Diane Mazloum signe son troisième roman, qui, selon moi, n'est pas à la hauteur des premiers, que j'avais beaucoup aimés. Il manque de la profondeur, autant dans les personnages que concernant le retour à la terre, l'identité et je n'ai malheureusement pas été conquise par ce texte. Le lecteur qui connaît bien le Liban, son contexte politique et ses traditions saura apprécier le roman où tout est dit en filigrane.



#Unepiscinedansledésert #NetGalleyFrance

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L'âge d'or

Un tableau de David Hockney. "L'éclaboussure d'un plongeon dans une piscine turquoise en Californie."

La côte du Liban, la mer Méditerranée, un même turquoise.

Les mêmes bikinis, les mêmes limonades, la même musique.

La même insouciance.

Le bleu de la mer, le bleu du ciel.

Un horizon sans nuage.

Beyrouth, "bulle bleutée au coeur de l'univers". Quand une balle éclate la bulle, quand le ciel se charge de nuages, le bleu s'assombrit.

Le jour laisse place à la nuit.



Une sonate au clair de lune.

Le regard vers le ciel.

Les étoiles laissent place aux fusées.

Le regard vers la piscine.

"Noyé dans les ondulations où se reflète la lune."

Halo bleuté.

Miroir de la solitude des personnages. De leurs contradictions, de leurs nuances, de leur complexité.

À l'âge de l'entre-deux.

À l'image du Liban.

Enfance et âge adulte.

Orient et Occident.

"Logique de guerre et défi de paix".

Le regard vert miel, doux, prendra une teinte dure, métallique.

La violence de la rupture.

Le métal des armes.

Le bleu turquoise se teintera de rouge

Le rouge du sang.



Georgina, Roland, Ali Hassan.

Une destinée en parallèle.

Des personnages qui font le Liban.

Des personnages qui sont le Liban.

Le Liban, personnage meurtri, blessé.

Mélancolique.

"Petit. Beau et racé [...] Chaleureux. Touchant. Attendrissant. Attachant. [...] Complexe ou compliqué. Défectueux. Violent."

▪️

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Diane Mazloum signe un roman poétique d'où émane une mélancolie douce-amère. Le style est élégant , l'écriture douce mais sait se montrer percutante à l'image de la réalité qu'elle nous décrit. Les personnages sont fins, justes et complexes à l'image de ce Liban déchiré.

Un roman nostalgique de "L'âge d'or."
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L'âge d'or

Acheté par hasard la veille de mon départ pour le Liban, L’âge d’or, second roman de Diane Mazloum, m'a accompagné durant mon séjour tout comme ses personnages, au gré de mes promenades dans les ruelles de Beyrouth. J'ai également eu la chance de rencontrer Diane Mazloum au Salon du livre francophone de Beyrouth, qui était présente pour dédicacer le livre.

L’intrigue débute le 6 juin 1967. Un avion israélien s’est écrasé sur le territoire libanais dans des conditions plus ou moins étranges. Un vent de panique s’abat sur le Liban et des mesures de sécurité sont immédiatement prises. Pour ceux qui ne le savent pas, juin 67 est loin d’être une période anodine. Du 5 au 10 juin de cette année se déroule la Guerre des 6 jours, opposant Israël aux pays arabes voisins. La victoire israélienne est totale avec un gain de territoire considérable pour des pertes humaines considérées comme « faibles » comparées à celles des autres pays. Le Liban ne souhaite pas prendre part au conflit mais cette position n’est pas facilement tenable et pour bien des raisons.

Les personnages principaux nous sont rapidement présentés dès le premier chapitre. Georgina et Roland sont adolescents et ils ne se connaissent pas encore. Tous deux sont chrétiens et issus d’un milieu favorisé où leurs familles respectives ne leur refusent pas grand-chose. Ils vont se rencontrer et s’aimer. Nous allons les suivre, insouciants, vaquer à de futiles occupations : club de plage privé, hôtel de luxe, fêtes opulentes. Georgina a un rêve : devenir célèbre. Son rêve ne va pas tarder à se réaliser car elle sera élue Miss Liban puis Miss Univers, marquant ainsi sa consécration. Ali Hassan Salameh, a lui aussi un rêve. Palestinien et musulman, sa bataille il la porte en lui : retrouver sa terre. Il intègre le Fatah, mouvement de libération de la Palestine, et va très vite devenir le bras droit de Yasser Arafat.

Georgina sera le dénominateur commun reliant Roland à Ali Hassan. Ils seront les deux amours de sa vie. Si celle avec Roland semble être purement fictive et marque le temps de l’adolescence, celle avec Ali Hassan est réelle et fait d’elle la seconde femme de cet homme. Lorsque la relation éclate au grand jour (ils jouissent tous les deux d’une reconnaissance et d’une notoriété publique) elle est fortement décriée et pour cause : Georgina est chrétienne et Ali Hassan est musulman. Dehors, les deux camps s’affrontent et les morts s’entassent.

De chapitre en chapitre nous sautons d’année en année. Il s’agit d’un choix de forme intéressant pour les faits historiques et qui permet de réellement rendre compte de la montée du conflit et des affrontements qui ont eu lieu au Liban. Le récit dure de l’année 67 à l’année 79 (pour rappel la guerre civile a eu lieu de 75 à 90). Néanmoins, ce choix littéraire est aussi un peu frustrant car j’ai eu la sensation de ne suivre la vie des personnages que par pointillés.

La lecture de L’âge d’or de Diane Mazloum a été un agréable moment. C’est une lecture facile et j’ai rapidement été captivée par l’histoire. Mon ignorance (il faut être honnête avec soi-même :) ) m’a poussé à interrompre ma lecture plusieurs fois et faire des recherches complémentaires (sur l’OLP, le Fatah…). Le fait que ce soit une intrigue inspirée d’une histoire vraie (la relation entre Georgina Rizk et Ali Hassan Salameh) rajoute de l’intensité au roman. Il s’agit d’une histoire que je trouve incroyable, qui nous démontre encore une fois que l’amour n’a ni nationalité, ni religion. C’est un sentiment universel.
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Beyrouth, la nuit

La belle idée de Mazloum consiste à ramener ce passé à des blessures intimes, des déchirures propres aux jeunes gens qui n'ont pas forcément connu le confit. Une génération qui guette l'ailleurs, l'étranger, la ligne d'horizon et de fuite, tout en restant sur place, à se suicider doucement.
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Le musée national

La collection "Ma nuit au musée" est passionnante. Ce livre ne fait pas exception. L'autrice nous emmène à Beyrouth. Ces pensées vagabondent entre son expérience de nuit au musée, sa relation au Liban et l'histoire du pays. Un livre très instructif à découvrir !
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Une piscine dans le désert

Quand une piscine devient un personnage dans un roman intimiste, poétique cela donne "Une piscine dans le désert". J'ai été prise par cette espèce de torpeur sous une chaleur écrasante, cernée de montagnes envoûtantes et dangereuses. Une piscine ? Alors qu'il n'y a pas assez d'eau ? Qu'il faut remplir avec des citernes ? Quelle incongruité ! Et pourtant... Sous un soleil de plomb et au gré des coupures de courant, la rencontre de Fausta profondément enracinée et Léo, petit fils issu de la diaspora libanaise réfugiée au Canada se teinte de la puissance de la terre, de la nuit étoilée des odeurs et des sons du désert. Fausta vit entre les temps passés et le temps qui passe sans arriver à se défaire de la profonde angoisse de la vacuité de l'existence. Léo élevé en grande partie par ses grands parents découvre cette terre tant contée par sa grand mère. Cette terre immuable mais où résonnent au loin les conflits d'une guerre juste évoquée. ..

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Une piscine dans le désert

J’avais beaucoup aimé (et appris sur l'histoire du Liban) L’Age d’or de cette même Diane Mazloum.

Je me disais, le Liban, Beyrouth, je prends.

Hélas, j’ai été fort déçue. D’abord, ce n’est pas Beyrouth, même si c’est encore le Liban, au sud je pense, aux confins d’Israël, au carrefour des trois pays dit-elle, aux pieds de la haute montagne, (Liban ou Monts Liban ?), on entend les tirs, tout près. Les tirs? Les mines? Le Liban n'a jamais été tranquille...

La première partie est sans intérêt ( j’avais même écrit inepte) Que vient faire cette Fausta, en mal d’enfant, dont on ne sait rien d’autre, et ce Léo, canadien-libanais de la troisième génération, complètement évanescent?

La seconde partie débute mal par des pages sans fin sur les fécondations in vitro ratées. Puis vient un début d’intérêt quand on entre dans son processus de création des céramiques, en particulier quand elle recherche un bleu inconnu (on dirait du Yves Klein). Soyons juste, il y a quelques belles pages sur la nature, mais ça ne rattrape pas la vacuité des autres.

Les deux, Fausta et Léo auraient pu se rapprocher, ils ont même été tout près, mais rien n’arrive.

Malgré quelques réflexions sur la mort ou le désir d’enfant qui m’ont semblé assez justes, je n’ai pas ressenti d’émotions à la lecture de ce livre sur le Liban. Pauvre Liban.

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Le musée national

Cette collection est une petite merveille. Quelle bonne idée de laisser le choix à l’auteur du Musée où passer une nuit! Ce choix n’est jamais anodin et la nuit est propice à l’introspection et à la rencontre avec ses propres fantômes issus de son histoire familiale. Quel bel hommage rendu au Liban! Mais quelle tristesse ressentie par l’auteur devant la constante dégradation de son pays.
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Le musée national

« Le Musée national » est devenu son refuge intime. C’est le grand mérite de cette collection, dirigée par Alina Gurdiel : elle recueille des confessions et des méditations que seuls le lieu et la pénombre favorisent.
Lien : https://www.nouvelobs.com/l-..
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Le musée national

La romancière a rendez-vous avec elle-même au Musée national de Beyrouth.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Le musée national

Diane Mazloum interroge les rapports passionnels qui l’unissent à son pays, le Liban.
Lien : https://www.elle.fr/Loisirs/..
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Le musée national

A travers son portrait du Musée national de Beyrouth, dernier rempart contre la brutalité, Diane Mazloum livre un récit saisissant de la descente aux enfers de la capitale libanaise.
Lien : https://www.lesechos.fr/idee..
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L'âge d'or

L’âge d’or raconte Beyrouth depuis 1967, jusqu’en 1979. (La guerre civile libanaise aura duré jusque dans les années 90). On se rend compte dans ce livre combien la politique peut pourrir un pays qui n’en demandait pas tant. Le Liban, par malheur touche Israël. Et Israël, depuis 48, avec la bénédiction des pays occidentaux, se débarrasse des Palestiniens, lesquels sont chassés de partout et arrivent en masse au Liban.

Le livre raconte la vie quotidienne d’une famille, aisée et chrétienne (un pléonasme), de leurs amis, à Beyrouth entre la guerre des Six-Jours (67) et les débuts de la guerre civile (79). En parallèle, on suit au plus près, la vie d’un personnage important de la résistance palestinienne. Evidemment, les évènements politiques vont impacter considérablement la vie de tous ces gens-là.

Revenons au livre. Il est découpé en chapitres, chaque chapitre commençant par une date, clé bien sûr.

Parlons un peu de cette famille : le père est aviateur (bientôt, sans avion). Le fils Roland tombera amoureux de Georgina, le petit frère, Micky écrit une « histoire du Liban », il y a des copains et des copines, des cousins, bref, des jeunes qui s’amusent en buvant des cocktails au bord de la piscine…

Georgina est la « vraie » Georgina Rizk, qui fut Miss Lebanon en 70 et Miss Univers en 71.

Le personnage important de la résistance palestinienne est Ali, Ali Hassan Samaleh, bras droit d’Arafat, le Prince rouge, un « vrai » Palestinien, beau comme un dieu, riche, élégant, cultivé, aux plus que multiples maitresses, peut-être le héros du livre.

Georgina et Ali Hassan font l’amour (en vrai) et finissent même par se marier.



Date après date, on verra comment les évènements politiques vont changer la vie de tout ce monde-là, de l’insouciance au cauchemar.

C’est vrai que je suis passée assez vite sur les habitudes de ces nantis des années 70, trop de personnages peut-être, mais j’ai vraiment aimé leur perception des évènements. Car, tout ce qui était une simple date est devenue chair.

Dans le livre, il y a de « vraies » personnes : Leila Khaled, Bob Ames,

Ce livre, je l’ai relu et relu, j’ai vérifié les dates et les évènements, j’ai compris un peu quelque chose dans cet embrouillamini. Le Liban, on y a été. Beyrouth, on l’a vue (je dois dire avant la catastrophe du 4 aout 2020). On a vu la ville coupée en deux, l’une hérissée de gratte-ciels de verre le long de la baie, l’autre toujours criblée de balles (je ne sais pas ce que sont devenus ces hôtels luxueux depuis la catastrophe). Et la description de cette jeunesse dorée, riche, cultivée, insouciante, on peut l’imaginer. « Avant la guerre, le Liban était la capitale du monde, et le Saint Georges était la capitale du Liban. Nous étions le centre du monde… » Quelle tristesse.

« Partez en Grèce, c’est l’orient moins les Arabes »



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Une piscine dans le désert

A ma grande surprise, je ne suis pas du tout rentrée dans ce texte. Pourtant, le sujet, a priori original, m'avait interpellée : je me demandais ce que l'on pouvait bien écrire avec ce point de départ ! Les personnages m'ont cependant semblé peu consistants, le style assez maladroit. Bref, déçue.
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L'âge d'or

Cet âge d’or là, c𠆞st celui où les libanais vivaient dans l’insouciance. Celui où les jeunes beyrouthins passaient leurs nuits dans les bars des hôtels du bord de mer, où une jeune femme, Georgina, se présentait à un concours de beauté, espérant devenir Miss Liban. Celui aussi du réveil d’une conscience palestinienne, incarnée par celui qui fut, dans la vraie vie, un des bras droits de Yasser Arafat, Ali Hassan.

À la fin des années 60, l’unité de ce pays coincé entre des pays qui se déchirent, au gré des frontières qui se font et se défont, commence à se fendiller. L’équilibre confessionnel, à la base du « Pacte national » finit même par voler en éclat devant l�lux massif des réfugiés palestiniens privés de leurs terres.

Le roman est construit autour de treize chapitres, chacun illustrant un jour particulier de chaque année allant du 6 juin 1967 (lendemain du début de la guerre des six jours) au 22 janvier 1979 (assassinat de l’un des principaux protagonistes) permettant ainsi de voir le pays s𠆞nfoncer dans le chaos.

On y croise donc Georgina, devenue Miss Liban puis même miss Univers, qui fait la fierté de tout un pays, Roland son premier amoureux, jeune étudiant en architecture. Ces deux là sont issus de la bonne bourgeoisie chrétienne de Beyrouth. Nous avons également Ali Hassan, le militant du Fatah, proche du leader palestinien, qui alterne entre l’organisation d’opérations terroristes (il est considéré comme l’instigateur principal de la prise d’otages des JO de Munich) et le maintien du dialogue entre musulmans et chrétiens libanais. Et puis il y a Micky, le petit frère de Roland, qui veut devenir le spécialiste du Liban. Il couche sur le papier son analyse de ce qu’il entend des affaires des grands mais avec ses yeux d𠆞nfants. Sa prose est au début naïve, sincère et touchante puis évolue avec l’âge jusqu’à devenir empreinte d’un mélange de nostalgie et de désespoir. Et il résume bien ce Liban qui sombre :

«  Petit. Beau et racé.

Varié. Sophistiqué. Mythique.

Neutre. Libre. Riche et actif.

Chaleureux. Touchant. Attendrissant. Attachant.

Hydride. Sensuel. Envoutant. Insaisissable.

Complexe ou compliqué ?

Défectueux.

Violent. » écrit il jeune. Il reprendra la plume et ajoutera des années plus tard «  toujours aussi petit, petit comme un poing, on en fait le tour en un jour et une nuit. Comment un si petit pays a-t-il pu causer autant de dégâts ? »

Alors on pourrait regretter les personnages survolés au gré des dates retenues, mais c𠆞st aussi un bon moyen de voir la crise arriver, s’installer et durer (quinze ans de c inclut tout de même !) et d’une façon plus générale de nous instruire sur cette histoire contemporaine chaotique.
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L'âge d'or

A travers l'histoire romancée de deux personnes ayant réellement existé, Georgina du Liban et Ali Hassan Salameh, Diane Mazloum nous raconte comment le Liban, ce pays libre où les religions vivaient en relative harmonie, a basculé jusqu'à la guerre civile. On a un bel aperçu de ce qu'était la douceur de vivre libanaise d'antan.

Difficile cependant de s'attacher aux personnages, ceux ci étant décrit trop en surface. A chaque nouvelle période décrite on a un vague aperçu de ce qu'est leur vie, sans détails.

La plume est plutôt banale mais c'est un document intéressant pour en apprendre plus sur le Liban d'hier et d'aujourd'hui.
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Nucleus : En plein coeur de Beyrouth City

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Une piscine dans le désert

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