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3.66/5 (sur 531 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal , le 10/04/1970
Biographie :

Stéphane Dompierre est écrivain, scénariste, éditeur et chroniqueur.

Boursier du Conseil des arts et des lettres du Québec, il a d’abord fait des études en musique avant de se tourner vers l’écriture.

Son premier roman, "Un petit pas pour l’homme", lui a valu le Grand Prix de la relève littéraire Archambault en 2005, en plus de s’attirer la faveur des critiques et un succès public instantané.

Il est l’auteur de sept romans à succès, deux BD ("Jeunauteur", tome 1 et 2 - 2008, 2010), un recueil de chroniques humoristiques ("Fâché noir", 2013) dans lequel il propose une analyse de fond de tout ce qui n’est pas un grand enjeu du monde contemporain.

Il est également le directeur littéraire de la collection La Shop chez Québec Amérique et des recueils érotiques "NU" (2014) (en plus d’y signer une nouvelle) et "Travaux manuels" (2016).

Il publie tous les mois le "Questionnaire Dompierre" dans le "Elle Québec". Il a été script-éditeur pour l'humoriste Derrick Frenette pour son spectacle "Esquisses" et ils ont collaboré ensemble à l'élaboration de "Derrick Frenette est fâché noir", un spectacle adapté du livre.

son site : https://about.me/dompierre
page Facebook : https://www.facebook.com/dompierre
Twitter : https://twitter.com/la_dompe
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (103) Voir plus Ajouter une citation
Curieuse de saisir à quoi le livre devait sa popularité, elle poursuivit sa lecture – tout en s’insurgeant contre la mauvaise qualité de l’écriture – pendant une centaine de pages… Jusqu’à ce que le roman la convie dans son premier donjon. L’émo­tion qui s’empara alors de la quadragénaire ne ressembla en rien à tout ce qu’elle avait connu. En pénétrant, par le biais de la littérature, dans l’antre sacré, Gisèle se mit à frissonner en ima­ginant l’odeur du cuir mêlée à celle du bois.
"Cinquante nuances de Gisèle" de Eza Paventi
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En janvier, ma coach de vie avait promis de m'aider à trouver l'alignement chakral parfait grâce à la sodomie. J'avais accepté. Or, nous touchions la fin du mois d'avril et l'aboutissement du processus tardait à venir. Ce soir-là, j'ai constaté que j'étais prête à accomplir l'année cinq, à m'ouvrir à des énergies supérieures. Je me suis demandé pourquoi Suzie n'accélérait pas le rythme, puis j'ai pensé que c'était à moi à m'affirmer, à prendre en main ma thérapie.

Tôt le lendemain, j'ai appelé Suzie.
"Hier soir, j'ai eu un échange sexuel avec mon mari et j'ai fait quelques constats."
Elle a semblé inquiète.
"Ah. Heu... Oui ?...
- L'année cinq avance bon train et je trouve que le processus d'accomplissement s'étire en longueur.
- Pardon ?
- Mon potentiel énergétique est refoulé. Ca me crée un malaise. J'aimerais en venir à la sodomie libératoire. Je suis prête à doubler vos honoraires pour que nous aboutissions.
- Judith, Judith, Judith ! Notre thérapie fonctionne, on dirait ? ! Parfait ! Puisque vous le demandez, lundi prochain, je vous sodomiserai avec joie.
- Lundi prochain ? C'est jour d'élections. Vous travaillez quand même ?
- Les élections ! C'est vrai ! J'oubliais... Pour un léger supplément, je pourrais faire une exception...

[un moment d'égarement, Roxanne Bouchard].
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La quête de vingt-cinq autres lettres dans un monde rempli de X.
"Dans ma face, mon amour" de Matthieu SIMARD
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La baignoire est grande. Remplie d'eau chaude à ras bord. Sur le comptoir de la salle de bain, mon iPad fait jouer mon répertoire musical en mode aléatoire. Cocorosie. Woodkid. Pierre Lapointe. Michèle Torr. C'est n'importe quoi. A ma gauche, sur le bord du bain, mon verre de vin et un recueil de poésie. En allant voir sa tombe / J'ai vu ton sourire s'effacer/ Tes dents fatiguées de soupirer. A ma droite, un godemiché. Au cas où.
Plongée au centre de cet univers éclectique créé pour l'occasion, j'observe mes seins durs, encore saisis par la sensation de l'eau bouillante. Sans tellement d'intérêt, je passe ma main gauche sur mon sein droit. Puis sur mon gauche. Machinalement. Parce qu'il n'y a rien d'autre à faire, que sinon je serais obligée d'ouvrir le livre de poésie.

[J'ai des comptes à régler avec toi, jeune fille. Véronique Marcotte]
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« Notre test de compatibilité affiche un résultat de cinquante-six pour cent, ce qui est plutôt exceptionnel. Ca tourne habituellement autour de trente ou trente-cinq pour cent avec les filles que je trouve attirante.
- Ca m’étonne que vous aimiez mes seins à quatre-vingt-dix pour cent. Je fais seulement du 34B.
- Les gros seins, ça me rappelle ma mère. Je préfère éviter ça.
- Lol !
- Pendant que j’y pense, Julie Anne Marie Neige, ça vous dérange si notre conversation est disponible en écoute en temps réel sur mon blogue ?
- C’est correct, je fais pareil.
- Super. Qu’est-ce que vous disiez ?
- Je parlais des notes que vous m’avez données. J’étais surprise que vous accordiez cent pour cent à ma chatte. C’est rare. Je sais qu’elle est belle, mais quand même !
- C’est la première chose qui m’a attiré sur votre fiche. Ça, et votre bouche de suceuse.
- Merci, Wii-Liam ! Vous êtes gentil, vous ! C’est vrai que vous pouvez bander pendant des heures et jouir trois fois par séance ?
- Si je prends les bons comprimés, oui, tout à fait.
Elle glisse une main dans mon pantalon, sous mon boxer, et manipule mon pénis.
- Ça vous dérange pas ? Je veux m’assurer que c’est un vrai.
- Allez-y.
- J’arrive pas à m’habituer aux implants mécaniques. Il faut toujours que je mette plein de lubrifiant. Ça me donne la vague impression de me faire baiser par un robot affecté aux tâches ménagères. Vous seriez gentil de me l’insérer dans les fesses, tout à l’heure. J’aimeriez vérifier quelque chose.
- Parce que vous jouissez quand on vous baise le cul, mais ça dépend de la forme du pénis.
- Exact ! Je vois que vous avez bien mémorisé ma fiche ! Vous lécherez ma chatte, aussi. Je veux être certaine que vous aimez son goût.
- Comme vous voudrez. On boit quelque chose ?
[Animal Social, Stéphane Dompierre.]
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On abandonne souvent pour les mêmes raisons qu'on a aimé. La plupart des amis à qui j'en parle, pour les torturer un peu, me l'avouent. Ça leur est tous arrivé. Alors qu'un tel se pavanait en disant: "Elle et moi, on pense pareil." on l'entend maintenant dire: "Elle n'avait pas d'opinions." Une telle affirmait: "On s'apporte beaucoup parce qu'on est différents."; elle dit maintenant: "Nous n'avions aucun point commun." Le "elle est si ingénue" devient "c'est une irresponsable". Le "il est très mature" devient "il ne savait pas s'amuser."
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- Vous goûtez bon. C'est sucré.
- Décrivez-moi ce que vous avalez, en ralentissement le mouvement de votre langue le plus possible.
- C'est difficile à décrire, dit Alexandre en levant la tête.
- N'arrêtez pas !
- Sucré comme les dattes du Maroc.
- Celles étiquetées à quatre dollars et quatre-vingt dix neufs chez Costco ?
- Disons, oui.
- Les chattes que vous goûtez sont-elles toujours sucrées ?
- Non.
- Comme le sperme, alors. Il a différents goûts, échappe Sophie de plus en plus engourdie.
- Ah oui ! Et ça goûte quoi ?
- L'a...mer...tu...me est dif...fé...rente, d'un gars à l'autre. Mais j'y prête pas vraiment attention, en fait. Mon Dieu ! mais qu'est-ce que vous me faites ?
Alexandre caresse de plus belle le lis qui chatouille sa bouche, tout en écoutant Sophie dont le débit perd son aplomb.
- Je me concentre habituellement sur la jouissance, souffle-t-elle. Sur ce qui est érigé dans votre bouche. Heu, je veux dire, dans ma bouche. J'essaie d'abord d'en faire mon plaisir. Je suce. Comme les Popsicles trois couleurs qu'on léchait dans notre enfance... Ceux qu'on achetait à dix cents au dépanneur du coin... Je bouffe allègrement à la fois le gland et le membre, en aspirant la queue jusqu'aux couilles.
- Vous parlez de sexe comme si vous lisiez des colonnes de chiffres. Ça me rappelle que vous êtes comptable.
- Difficile de ne pas faire autrement, avec ce que je viens de débourser pour vous faire visiter mon entrejambe. J'ai quand même payé un mois de sal..., de salaire...

[La fente, Isabelle Massé.]
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Au 4478, c'est une autre histoire. Ils sont jeunes, beaux brillants. Elle étudie en histoire de l'art, il joue de la guitare, fait de la menuiserie. Tout à l'heure, il a mis un album de Tom Waits. Elle est rentrée avec des courses. Tom Waits la fait mouiller ; Ferré et Radiohead la font pleurer. C'est comme ça. Elle range les courses, il la suit dans la cuisine, lui met les mains aux fesses, fredonne vaguement le couplet qui joue dans le salon, la voix faussement rauque et éraillée, comme s'il buvait trop de whisky. Whisky, il l'a placé deux fois au Scrabble dans sa vie, ça se résume plutôt à cela. Il simule à merveille la confiance, mais il n'a aucune idée de ce qu'il fait. Cette confiance est le plus gros mensonge de sa vie. Mais il n'est pas idiot. Brillant, donc, et beau, il pourra mentir longtemps, à lui-même et à d'autres. Il l'embrasse derrière l'oreille, il sait que son souffle, juste là, lui fait plier les genoux. Elle laissera le carton de lait sur le comptoir ; les crevettes congelées, il faudra les manger ce soir. Le souffle chaud derrière l'oreille, il a trouvé ça tout seul, mais la main glissée trop rapidement dans sa petite culotte, les doigts qui s'invitent trop tôt en elle, elle ne lui en parlera jamais. Elle écoute Tom Waits : ... little girls/ With nothing in their jeans/ But pretty blue wishes... Pense fugitivement à quelqu'un d'autre. Un professeur. Elle chasse cette pensée avec un léger effroi, maudissant la nature chaotique, volatile et autarcique de ses désirs, mais sans s'y attarder, sans s'en inquiéter. Elle n'en sait rien, mais elle fréquentera le professeur au printemps prochain. Au début, sa verve, son assurance, lui feront oublier le corps blanc et décati qu'il frotte contre elle. Au début, elle aimera le contraste des corps, elle sentira le sien souple et sublime, invulnérable, immatériel. Au début, elle goûtera cette fixation sodomite, ce visage déformé et bavant de désir qu'elle épie dans le reflet de la porte vitrée de la chambre, parce qu'il ne veut pas qu'elle le regarde. Au début, tout ça. Et pas avant le printemps.
Pour l'instant, elle attrape le menuisier, sans rien dire, sans le regarder, l'entraîne vers la chambre. Elle se dévêt en vitesse, garde son tee-shirt. Il s'agenouille au pied du lit, elle empoigne ses cheveux, attire son visage entre ses cuisses, mais se refuse à ses mains, leur donne plutôt en pâture ses seins. Elle compte mentalement les heures depuis sa dernière douche, une moue agacée au visage. Pas à cause de l'intimité, à cause de lui. Elle s'en fout. Elle rit une seconde - un rire accidentel et confidentiel - en pensant aux crevettes de Matane qui dégèlent sur le comptoir. Puis un souvenir assassin l'assaille, chasse toute possibilité de gaieté. A cause d'un livre. Tandis que lui la fouille habilement de sa langue, habilement même s'il semble un peu en mission commandée, comme en compétition subliminale constantes avec une cohorte d'amants sans visages, plus redoutables les uns que les autres, ou avec le jouet en plastique de la table de chevet, avec le professeur dont il ignore encore tout, avec l'univers entier qui ne cherche qu'à baiser sa femme, tandis qu'il la prend maintenant à pleine bouche, son sexe comme un mollusque trituré, aspiré, tandis qu'elle glisse presque sur la pente abrupte d'un orgasme inattendu, tandis que tout cela, son regard a eu le malheur de s'arrêter sur le dos de ce livre dans la bibliothèque, un livre lu il y a longtemps, par bribes, du temps où ils dormaient sur le matelas, à même le sol, se soûlaient au vin, lisaient des livres, faisaient l'amour et recommençaient. Elle aperçoit l'heure sur le réveil : 14h04. Elle décide qu'elle simulera à 14H07. Le carton de lait est resté sur le comptoir de la cuisine.

[Chambre avec vue, Guillaume Vigneault]
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La beauté est une combinaison de petits défauts touchants.
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Très peu excitante, jusqu'à maintenant, la vie d'adulte de Nathalie. De petits gestes banals, dans le respect des lois et des pressions sociales, rien qui ne la distingue des autres, mais il ne faudrait tout de même pas minimiser ce qui au fond constitue l'essence de sa personne. Elle rince ses boîtes de conserve avant de les mettre dans son bac à recyclage, traverse les intersections au feu vert, [...] remplace les piles des détecteurs d'incendie chaque fois qu'on avance ou qu'on recule l'heure, plie les genoux pour soulever des objets lourds, baisse le chauffage avant d'aller dormir, [...] prend du soleil, évite le soleil, selon ce qu'on raconte dans les journaux cet été-là...
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