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Critiques de Donald Harstad (66)
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4 jours avant Noël

Dans 4 jours c’est Noël, la neige, les marshmallows au coin du feu et les histoires de Noël. La paperasse a été bouclée, pas d'affaires sur le feu, je vais pouvoir passer Noël bien au chaud.



Il était une fois… un conte d’hiver qui n’a rien d’un conte de fée, de lutin ou de je-ne-sais-pas-quoi-pour-retomber-en-enfance. Il n'est même pas question de la Mère-Noël qui attend en string son tendre époux barbu pour une grande veillée, nuit de toutes les folies, de corps et d'esprit. Amen.



D’ailleurs, ce n’est pas une fois, mais la troisième fois que je me replonge dans les enquêtes du shériff Carl Houseman dans ce trou du cul de l’Amérique (peut-être même qu’elle en a plusieurs) dans l'Iowa.



J'attends la neige, white christmas, chantonne-t-on autour d'un verre de bourbon et d'un feu de cheminée. Il fait tout de même froid, un blizzard à grêler ton visage pendant que tu planques le cul dans la neige devant cette ferme isolée.



Après, il y a une sombre affaire de mexicains illégaux. Ou de drogue. Ou de terrorisme avec des mexicains qui parlent arabe. A moins que cela soit des arabes qui se font passer pour des mexicains. Et d’ailleurs, c’étaient peut-être des sud-américains.



Dans cette Amérique post-11 septembre, où le FBI a délaissé les coins perdus du terroir inhabité à part quelques péquenauds et ploucs en pick-up, le terrorisme se terre partout. Même dans le blizzard. Et dans l’ombre de ce brouillard givrant, je crois que je n'ai rien compris au scénario, même si j’étais déjà habitué aux nombreux codes utilisés dans le jargon policier de l’auteur.



C’est un bon livre si tu veux te geler le majeur en compagnie du shériff mais ça suffit pas pour en rendre un scénario compréhensible. Bref, j'ai pas vraiment apprécié, l'esprit dilettante sur une musique qui trottait dans ma tête, le regard perdu dans le blizzard et mon verre de bière. Un mauvais point pour le shériff Carl Houseman du comté de Nation. Sans être transcendant, il m'avait un peu plus emballé, dans mes souvenirs, que cet épisode-là... Donald Harstad, ancien flic avant d'être auteur, joue la carte du réalisme et de l'authenticité pourtant là, pris dans le froid de cette fabrique de viande casher et de ses camions frigorifiques, je me suis gelé les neurones. Déjà que j'en avais pas beaucoup, à force de boire du bourbon dans mes plongées en littérature américaine.
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Onze jours

Un roman qui se révèle etre un polar de bonne facture avec en thème central un quadruple meurtre sur fond de satanisme dans une petite ville.

Le flic local s'investit à fond dans l'enquête quitte à délaisser son foyer et à se mettre en danger. Un commissariat local qui fonctionne tant bien que mal avec ses petites ressources financières et humaines, d'où l'importance de l'aide extérieure pour résoudre cette grave enquête.

Une petite ville qui recèle quelques secrets, d'où l'importance de l'investissement de chacun pour aider au mieux. De l'action, quelques rebondissements bien placés pour relancer l'histoire et un final que je n'ai pas vu arriver.

Un honnête roman policier qui se laisse lire et qui m'a permis de passer un agréable dimanche après midi.
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Onze jours

Une première lecture de ce polar en 2004, ne m’avait pas réellement passionnée. Un avis enthousiaste de Goupilpm m’a incitée à lui accorder une deuxième chance, d’autant que je ne me rappelais plus du tout l’intrigue autour l’atroce massacre de quatre personnes faisant partie d’un groupe de satanistes dans l’Iowa campagnard.



D. Harstad qui pendant vingt ans a exercé dans la police de l’Iowa connaît aussi bien le métier que la région et le récit est donc empreint d’un grand réalisme. Récit qui narre en détail les activités d’une équipe de policiers mais qui ne s’arrête pas, ou guère, sur les descriptions des paysages ou caractérisation des personnages. Il en résulte une histoire dans un style d’écriture très épuré (voir absent) et j’avais parfois l’impression de lire un rapport de police dont la narration n’est donné que par le point de vue d’un seul protagoniste.



Or, même si je reste (également) un peu dubitative quant à la fin, je ne peux pas dire que je n’ai pas apprécié cette relecture. Côtoyer ces policiers, shérifs et enquêteurs au quotidien offre un bon aperçu intéressant de leur travail (et manque de moyens, faute de budget adéquat), des procédures (parfois fastidieuses et/ou laborieuses) et de l’esprit de l’équipe. Sans parler que les touches d’humour dans les nombreux dialogues ont touché leur cible !
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Onze jours

Onze jours.



Le temps pour écrire une chronique digne d'intérêt.



Le temps pour m'enfiler une bouteille de whisky.



Le temps pour lire ce polar signé Donald Harstad, seconde incursion dans ce trou perdu du fin fond de l’Iowa.



Onze jours. Il a fallu onze jours pour résoudre cette étrange et sombre affaire.



Je ne te présente plus le shérif adjoint Carl Houseman. Tu as croisé sa route un certain 5 octobre, 23h33. Souviens-toi… A cette époque, je m’étais entretenu avec lui d’un surprenant cas de vampirisme en pleine campagne. Ici, tu ranges les chauves-souris et tu ressors ton attirail dédié au culte satanique. Croix de bois, croix de fer, va de retro satanas et heavymetal à fond dans les baffles.



Tu t’imagines dans l’Iowa en plein mois de mai ? Les routes sont encore toutes gelées, des congères de neige d’un mètre de haut et des températures assurément négatives. Ne quoi te refroidir avant de te plonger dans cette lecture. Tu penses que ton travail de shérif adjoint consiste à remplir des constats d’accidents, pick-up contre renne, à remplir des constats d’adultères, homme avec ourse, à remplir des constats d’ébriété public, tête contre choppe de bière et tabouret cassé. Que nenni ! L’Iowa n’est pas aussi reposant, sinon cela serait presque un bout de terre paradisiaque, retiré du monde bouillonnant de l’urbanisme démesuré. Ici, on découpe des cadavres, on tranche langue et testicules qu’on met ensemble dans le mixer pour en faire un délicieux smoothie rouge (sans fruits des bois). Je ne t’ai pas encore parlé du bébé sacrifié et… dévoré ! Oups, j’ai gaffé, l’univers des satans de l’Iowa est impitoyable.



Le début du roman est difficile, même un peu cru (non, je plaide non coupable : ce n’est pas moi qui ai mangé le bébé, même si j’écoute souvent Ozzy Osbourne à fond les écouteurs). Mais ensuite, tu y prends goût. Tu suis le shérif adjoint, ses coéquipiers, l’aide extérieure du FBI (les bouseux de l’Iowa n’ayant pas l’habitude d’affronter des sectes sataniques) avec tous les codes du métier. Tu es dans la place, et tu te gèles le cul dans cet Iowa où l’hiver n’en finit pas. Tu es au cœur du système local, avec ses manques de moyens, son amateurisme, ses limites… et ses habitants étranges. Les bouseux, un monde à part… Et tu n’as pas le temps de bavarder inutilement, l’enquête avance jusqu’au point mort. Tu attends le rebondissement, le petit truc qui va débloquer l’affaire et tu sais que le shérif adjoint va mettre tout son cœur à l’ouvrage, au détriment de sa santé et de sa vie conjugale. Pas facile la vie de shérif adjoint dans un bled paumé de l’Iowa surtout quand tu es assigné à l’équipe de nuit.



« Onze jours » où l’art de préparer un smoothie sanglant à base d’organes génitaux humains.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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5 octobre, 23h33

Donald Harstad fut, pendant plus de vingt ans, policier puis shérif dans l’Iowa.



Voilà plus de vingt ans que Carl Houseman est le shérif adjoint d’un bled de l’Iowa, comté un peu perdu de Nation, à deux encablures du Wisconsin.



Les deux shérifs ne font donc qu’un, et le héros littéraire est forcément grandement inspiré par l’expérience de l’auteur. Ce dernier se consacrant maintenant exclusivement à l’écriture, « 5 octobre, 23h33 » (en V.O., « Code 61 ») est son quatrième roman et l’occasion de découvrir le quotidien d’un shérif dans un bled paumé du fin fond de l’Amérique plus que profonde.



Pour moi, ce fut mon premier interrogatoire avec Carl, pas besoin de lire ses précédentes aventures pour comprendre le fil de l’histoire. Et quelle histoire ! Une sombre affaire de sang, de pieu et de dents longues… Y aurait-il un vampire perdu dans l’Iowa ? Qu'est-ce que je faisais d'ailleurs dans ce trou perdu de l'Iowa. Bon OK, quand j'étais jeune, j'admirais secrètement Buffy. Bon OK, mon père s’appelait Bela Lugusi et mon beau-frère Christopher Lee. Mais juré-craché, croix-de-bois, croix-de-fer, si je mens j'irai en enfer, je plaide non coupable, Shérif Adjoint Carl.



L’Iowa est bien éloigné de la Californie sauce hollywoodienne. Et cela se ressent immédiatement dans cette histoire de meurtre sur fond de croyance vampiriste. Car ici, pas d’effusion de sang à outrance, pas de flic super-héros prêt à dégainer sur tout ce qui bouge, pas d’experts scientifiques aux conclusions immédiates et indélébiles venus apporter comme par enchantement les preuves nécessaires à l’inculpation d’un suspect. Dans l’Iowa, il y a juste un vieux shérif, qui a du métier autant que de la bouteille, qui réfléchit, analyse, interroge et voyage à ses frais, pour tenter d’élucider une affaire bien troublante. Son seul défaut, il ne boit pas…



Et là, je m’insurge : comment avoir confiance en un shérif qui ne boit pas. Dans tous mes héros littéraires, qu’ils soient shérifs, adjoints, privés, ou pauv’ types, ils doivent avoir un fort penchant pour la boisson. Peu importe, je ne suis pas sectaire, bourbon, gin ou bières du moment que l’alcool est là pour mettre du piment et de la saveur à un récit poussiéreux (car mes héros vivent souvent dans une voiture déglinguée, un bar crasseux, un appartement miteux). Toujours- est-il que lorsque l’on lit du Donald Harstad, c’est avant tout pour son ultra-réalisme du quotidien de la vie d’un shérif adjoint dans un bled paumé du fin fond de l’Amérique profonde. Toujours est-il que lorsque l’on lit du Donald Harstad, c’est avant tout pour suivre heure par heure, minute par minute, l’enquête minutieuse du shérif adjoint Carl Houseman avec ses rebondissement et son suspens mais sans profusion de tirs et de sang comme cela peut l’être souvent dans les polars contemporains.
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Code 10

Le corps d'un dealer et d'un policier sont retrouvés criblés de balles dans un champs, puis un autre flic rejoint la liste macabre, abattu par un militant d'extrème droite. Le tout sur le territoire du shérif Carl Houseman. L'enquête s'annonce difficile et dangereuse.

Le moins que l'on puisse dire c'est que le livre de Donald Harstad se démarque de ces petits camarades, on suit l'enquête au plus près, pas le temps pour faire de l'esbrouffe, l'écriture de l'ancien policier qu'il était ,s'en tient à l'essentiel. Les faits, rien que les faits. Et cette manière de raconter de façon quasi clinique peut géner le lecteur, c'est ce qui m'a posé problème par instant. L'intrigue est complexe (on croise des narco trafiquants, des para militaires, des bikers racistes, un fermier qui pète un cable ...), le personnage de Houseman que l'on imagine être le double littéraire d'Harstad, est un type ordinaire loin des superflics souvent représentés. Et au final, malgré ma petite réserve, un polar plutôt agréable.
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Onze jours

Connaissez-vous l'Iowa ? Manifestement Satan l'habite cet Etat. Oui je sais, c'est moche. Pas de glamour californien, l'Iowa là-bas, il y a des fermes, il gèle à pierre fendre et, transition habile, le groupe de métal Slipknot y est originaire, métal, Satan et tout le saint-frusquin.

Un bon gros quadruple homicide vient frapper les forces de l'ordre locale qui il faut bien le dire sont plus enclin à coffrer les alcoolos et les contrevenants lambda.

Déjà un meurtre, c'est pas mal mais quatre ! et en plus ils sont bien sordides, mystérieux et empreints de mysticisme et allons-y carrément sataniques.

Ici nous sommes plus dans un super rapport de police qu'un grand roman, je salue le caractère ultra rapide du récit. Un chouette bouquin qui a le mérite de voir de l'intérieur comment se passe le quotidien d'un poste de shérifs avec leurs moyens limités.

Lecture plaisante donc, sans fioritures, les faits rien que les faits
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5 octobre, 23h33

Carl Houseman a passé plus de 25 ans dans la police. Il a écrit plusieurs romans policiers inspirés d'enquêtes qu'il a menées au cours de sa longue carrière. La particularité de ses romans est de comporter énormément de codes, qui servent à informer les collègues de tout ce qu'un policier fait sans être compris par des oreilles indélicates. Ces codes peuvent sembler complexes mais ils sont répertoriés à la fin de l'ouvrage et très vite, ils nous deviennent familiers. Les dialogues sont très nombreux, ce qui nous donne l'impression d'être au coeur de l'enquête.

Dans ce quatrième opus, Carl et ses collègues sont confrontés à une affaire délicate, puisque la victime est la nièce du chef de la police. Cette jeune femme est en effet retrouvée morte, vidée de son sang. Très vite, les soupçons se portent sur un groupe de personnes qui semblent se prendre pour des vampires.

Entre réalité et légendes, les policiers auront forts à faire pour démêler le vrai du faux.

Une enquête haletante où l'on se sent vraiment immergé dans l'univers policier.



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Onze jours

Un, deux puis quatre cadavres dans deux fermes isolées ... des signes satanistes, des tortures ...

Bref une enquête (menée du 19 au 30 avril ... période parfaite pour lire ce livre!) hors du commun pour le shériff adjoint Carl Houseman qui dans sa petite ville de l'Iowa, n'était pas vraiment habitué à un tel déferlement de violence.

Prenant mais assez sanglant, un bon roman policier.
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- 30°

Bienvenue sur les routes enneigées des États-Unis, des lieux difficiles pour les shérifs des différents états. Et si l’expérience de Walt Longmire ne vous a pas suffi, venez partagez celle de Carl Houseman.

Il est un shérif de proximité, c’est à dire qu’il connaît les petits délinquants qui exercent (pas très bien) leurs talents dans le petit comté de Nation. Il connaît aussi les habitants, et les problèmes qui se posent dans cet Etat qui devrait n’en avoir aucun. Dans les enquêtes d’Houseman, il y a un avant et un après Code 10 : les séquelles sont là, physiques (Lamar est resté handicapé, Bud y a laissé la vie pour une simple assignation en justice) et morales. Et les conséquences sont toujours les mêmes : une méfiance, une défiance non seulement envers les forces de l’ordre, mais envers l’Etat américain tout entier : les théories du complot ne portent pas que sur le 11 septembre, l’antisémitisme, le racisme ont de beaux jours devant eux. Et réfuter des théories fumeuses est quasiment impossibles, même pour les meilleurs agents qui soient.

Franchement, si deux cadavres étaient découverts dans un apprenti près de votre maison, et si vous appreniez que le crime a eu lieu DANS votre maison, en votre absence, comment réagiriez-vous ? Pour ma part, je fuirai mon domicile, irai vivre chez des proches, laisserai le champ libre aux enquêteurs pour faire toute la lumière sur ces meurtres et tenterai de les aider de mon mieux. lui, multiplie les obstructions, comme si, au fond, il savait qui a commis ces crimes.

Cette enquête n’est facile ni pour Carl Houseman, qui ne compte plus ses heures supplémentaires y compris le week-end, ni pour les autres enquêteurs – même ceux venus de l’extérieur. Si Carl met en péril son mariage, sa santé et son sommeil (voir son « marathon de moutons » lors de son insomnie), il met toute son énergie à aller au-delà des apparences, là où d’autres se contentent de la facilité (je pense à Art, le pro de la criminel et des jugements à l’emporte-pièce). Et si l’enquête progresse grâce à des investigations minutieuses et à des témoins courageux, il ne faut pas oublier qu’aux Etats-Unis, tout peut déraper très rapidement.

-30 ° est un voyage dans l’Amérique profonde, là où le pire ne devrait pas avoir lieu d’être, mais se manifeste quand même.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Onze jours

Quand un appel au secours anonyme est reçu au central du comté de Des Moines dans l’Iowa, Carl Houseman se rend sur les lieux. Quatre cadavres horriblement mutilés sont découvert mais il n’y a aucune trace du témoin qui a téléphoné. Commence alors une enquête qui mènera les enquêteurs de surprise en surprise et qui les fera côtoyer les dérives de l’âme humaine.

Un roman qui commence sur les chapeaux de roues : de l’action, du suspense ! Tout ce que j’aime ! En revanche, j’ai moins aimé le style qui s’apparente à un rapport de police : sans fioriture, des descriptions des plus basiques. Ce qui ne m’a pas empêché d’apprécier l’histoire et l’immersion dans la vie d’un groupe de policiers. Quand on sait que l’auteur s’est inspiré d’une réelle enquête, c’est là qu’on se dit que la réalité peut parfois dépasser la fiction et qu’on ne connait jamais réellement les personnes qui vivent à côté de chez soi. Terrible !

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5 octobre, 23h33

Iowa, état du Midwest, où il ne se passe jamais rien ! Les romans de Donal Harstad nous prouvent le contraire.

En dépit de mon résumé, il s’agit bien ici d’un roman policier pur et dur. Il y a une grande différence entre les croyances et les peurs des uns, et la réalité de l’autre. Les enquêteurs gardent les pieds bien sur terre et savent que c’est un coupable mortel, en chair et en os qu’ils doivent rechercher. De là à dire qu’il est en parfaite santé mentale, il y a un pas que personne ne songe à franchir. Et se munir de gousses d’ail, en plus de la tenue réglementaire, ne peut pas faire de mal….

Mais revenons à notre affaire et aux quotidiens des enquêteurs, qui doivent batailler avec des articles de lois pas toujours adaptés à leurs enquêtes (qui pouvait penser que quelqu’un se prendrait pour un vampire ?), des avocats toujours prêts à défendre leurs clients, et des clients qui avant de l’être, étaient des témoins avant toute chose. Rares sont ceux qui collaborent aisément avec la police locale, pas forcément parce qu’ils ont quelque chose à cacher, juste parce qu’ils usent de tous les artifices possibles (quitte à méconnaître la loi, finalement) pour ne pas révéler des choses insignifiantes – ou pas. Nous sommes bien loin des séries « explosives » américaines, tracasseries et paperasserie sont le lot quotidien des enquêteurs.

Le quotidien, c’est aussi les contacts avec la famille des victimes, et le portrait de la famille américaine dressé par Donal Harsdat n’est pas forcément reluisant. Si sa vie personnelle est réduite à la portion congrue (sa femme tente de dormir quand il s’en va très tôt, et essaie de s’endormir quand il s’en va fort tard), ce n’est rien comparé aux destins de tous les jeunes cabossés, rabaissés, détruits par leur propre famille, et Edie, nièce de Lamar, ne fait pas exception à la règle. L’immense solitude de ses jeunes adultes, leur fragilité en font des proies faciles – et pas seulement pour ceux qui se prennent pour des vampires.

5 octobre, 23 h 33, est un polar solide et minutieux, à lire pour tous ceux qui veulent en savoir un peu plus sur les coins perdus américains.
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Onze jours

Commencé dans la soirée et terminé ce matin, voilà un excellent polar qui se lit d'une traite car l'histoire nous tient carrément en haleine.

Le roman est écrit à la première personne, nous sommes donc tout de suite immergé dans cette histoire de meurtres particulièrement atroces dans une toute petite ville de l'Iowa.

C'est le shérif Carl Houseman qui nous raconte ces onze jours, le temps qu'à duré cette enquête liée au satanisme, avant de connaître son dénouement.

Le style est fluide, il y a énormément de dialogues, ce qui rend le roman très vivant. L'utilisation des codes de police nous donne un aperçu des procédures policières et nous plonge encore un peu plus au coeur de l'action.



J'ai beaucoup aimé suivre Carl d'heure en heure, même en dehors de ses heures de travail. On comprend ainsi mieux pourquoi les policiers ont des vies privées souvent chaotiques, entre le service de nuit, le fait de ne pas pouvoir passer beaucoup de temps avec leur famille, la fatigue qui s'accumule et les insomnies, les repas avalés n'importe quand, les appels à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, les heures d'ennui à patrouiller, et les moments où tout s'accélère subitement et où la vie ne tient parfois plus qu'à un fil.

Je vais de ce pas aller voir si d'autres titres de cet auteur sont disponibles dans ma bibliothèque préférée car cette petite bouffée d'adrénaline m'a fait un bien fou.

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5 octobre, 23h33

Enfin un roman policier, américain de surcroit, vraiment original ! L'histoire pourrait être assez banale : dans une petite ville d'Iowa, le shérif est appelé suite à une tentative d'intrusion chez une jeune femme. Description de l'intru : très pâle, crocs de vampires, et semble voler. Le lendemain, le petit ami de la "victime" est assassiné. D'un coup d'objet tranchant dans la jugulaire, bien sûr. Et on retrouve la nièce du chef de la police vidée de son sang dans sa baignoire... Bien sûr, supersitions et chasseurs de vampires s'en mèlent... Mais là où un autre auteur ferait monter le suspense, en rajouterait sur le sang et l'horreur, Donald Harstad raconte le quotidien, réaliste, d'une enquête de police : pas d'imagination excessive des fonctionnaires, application des procédures d'enquête, soupçons, vérifications, pas d'héroïsme, mais le sens du devoir... Le tout est parfois un peu froid, et sans recherche d'écriture, mais j'ai apprécié l'utilisation du jargon policier, et surtout des codes chiffrés pour rendre incompréhensibles par les profanes les communications radio. A lire à l'aide du lexique de fin de volume ! Il en résulte à la fois une intrigue bien ficelée, et une image de l'Amérique profonde dont on n'a pas l'habitude.
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Onze jours

Alors qu'il effectue une ronde de routine dans une petite ville de l'Iowa, l'adjoint du shérif Carl Houseman est appelé à la radio par la standardiste l'informant qu'elle vient d'avoir un appel téléphonique d'une femme très en panique lui signalant qu'un crime est en train de se commettre dans une ferme isolée.





Il se rend sur place bientôt rejoint pas l'un de ses collègues . Les deux policiers découvrent le propriétaire assassinée une main tranchée. La main n'est pas retrouvée dans la maison et la fouille effectuée laisse à penser qu'il s'agit d'un meurtre à caractère satanique ce qui est confirmé par les trois corps découverts dans la maison voisine.

Le récit tiré d'une affaire réelle démarre sur un rythme endiablé, le lecteur assistant dés le début du scénario aux échanges radio entre les différents policiers. Des échanges ponctués de codes stricts alors qu'ils se connaissent tous. Donc dés le début du roman, le lecteur s'aperçoit que le récit ne se déroule pas de manière classique, c'est une chose toute naturelle puisque l'auteur a lui même appartenu dans le passé à ces mêmes forces de police. Cette entrée en matière donne d'une part plus de crédibilité au récit mais également plus de rythme.

L'enquête est associée à la description de la vie quotidienne d'une unité de la police rurale de l'Amérique rurale, mais aussi des difficultés financières que rencontrent ces petites unités. Ici l'auteur ne nous livre pas un récit enjolivé de descriptions superflues, le récit est concentré sur l'enquête elle-même : il va directement à l'essentiel ce qui change agréablement de bons nombres policiers où en règle générale on voit débarqué le FBI à grands renforts de technologie. Et malgré que le récit se déroule dans les années 90 l'enquête est menée selon des méthodes plus traditionnelles. Les chapitres sont minutieusement calqués sur les moindres faits et gestes des policiers tout au court de l'enquête ce qui à comme résultante de donner tout au long du roman une dynamique de lecture excellente puisqu’ils n'ont que Onze Jours pour résoudre les mystères qui entourent les quatre meurtres avant qu ne débarque les super-flics.

La manière de narrer le quotidien sans fioritures presque minutes par minutes donne l'impression au lecteur d'être aux côtés de ces flics normaux de la cambrousse américaine, mais aussi de se trouver face à un récit des plus crédibles. L'auteur n'oublie pas de ponctué son récit d'une petite dose d'humour noir très bien intégré à l'ensemble de l'histoire. Un premier roman qui donne envie de suivre les enquêtes du shérif Houseman.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Code 10

Code 10 est un bon polar, comme je les aime sans chichis, bien écrit, plein d'humour et sympa à lire. C'est du basic et de temps en temps, le basic ça fait du bien. Sauf peut être la fin qui, elle, sort de l'ordinaire, mais là aussi, ça fait du bien.
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5 octobre, 23h33

Où l'on retrouve notre shérif Carl Houseman, cette fois-ci sur les traces d'un vampire qui fascine une riche propriétaire du coin et les quelques jeunes gens qu'elle héberge dans son immense maison.

Tout part d'un appel passé à la police par une jeune femme paniquée qui s'est réfugiée sur le toit de son immeuble après avoir aperçu un homme aux allures cauchemardesques par sa fenêtre. S'ensuivra des meurtres plus ou moins bien déguisés en suicides et rapidement mis sur le compte d'un buveur de sang qui terrorise son entourage, pris dans un engrenage de jeux pour le moins particuliers...

Un procedural construit sur le même modèle que les autres volumes de la série, dans lequel on suit sur quelques jours, presque heure par heure les avancées de l'enquête. Avec en annexe, un topo ainsi qu'une liste sur les codes radio utilisés par la police (ce qui permet de ne pas couper le texte de notes).

Une enquête intéressante même si l'ensemble n'est pas d'une grande originalité (le côté fantastique de cette histoire au parfum gothique est un point assez original toutefois). Le rythme et la construction du roman permettent peu me semble-t-il d'approfondir les portraits des personnages (ce qui est dommage car la figure du flic en fin de carrière en la personne de Carl Houseman est plaisante à suivre).
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Onze jours

Sincèrement, j'aurais aimé, en redonnant une chance à Donald Harstad, le placer ailleurs que dans la rubrique des "Petites Fiches." Mais non : l'auteur s'est montré impitoyable et ne m'a laissé aucune alternative éventuelle. Exécutons-nous donc en l'exécutant.



Le thème du livre : un massacre accompli dans une ferme de l'Amérique dite profonde. Des gens qui vivaient différemment, qui se livraient peut-être à des rituels sataniques - il est vrai qu'une rumeur, ça part vite, comme un feu de paille dans une grange ... D'accord, l'idée n'est pas neuve et, au cours de son existence de policiers, il y a gros à parier que Harstad a déjà croisé sur sa route quelques uns de ces étranges paroissiens, plus avides de tuer que de bénir. Il n'en reste pas moins vrai qu'on en revient toujours au même point : il y a ceux qui parviennent toujours à faire du neuf avec du vieux, voire de l'archi-vieux ou même de l'antédiluvien. Et puis, il y a les autres - le troupeau.



Malheureusement pour lui, Harstad appartient au troupeau.



Bon, d'accord, c'est honnête, simplissime, taillé à la va-comme-je-te-pousse, avec de bonnes grosses pointes d'un bon gros humour de flic de campagne (du moins l'ai-je supposé ) mais pour le suspense, les frissons, les questions que doit se poser tout amateur de thriller, les faux soupçons après lesquels il s'essouffle en perdant son temps (et tout heureux de le perdre, d'ailleurs), rien, nada, niet, nix.



"N" comme "navrant."



On s'ennuie en suçotant sa dent creuse (si on en a une), on ne pense même pas à grignoter pour faire passer le temps un peu plus vite, on bâille, on menace de s'endormir, on se gendarme, on se promet, héroïque : "J'irai jusqu'au bout ! Contre vents et marées !" ... Et au bout, on se dit : "Mais comment a-t-il pu se faire éditer ?"



Car enfin, pour un thriller, il faut tout de même un minimum et la poudre dans les yeux ne sert pas à grand chose. Même un Richard Montanari, aux ficelles souvent énormes, est plus crédible que cet honnête policier passé à l'écriture. Pour le style, je pense l'avoir déjà dit, il n'y en a pas l'ombre d'une virgule. C'est plat, sec, sans imagination, planplan. Oh ! bien sûr, on ne demandait pas un scénario genre "New-York Police Judiciaire" ou "Esprits Criminels" - nous avons déjà précisé que ce genre de choses, sous la forme romanesque, aboutissait, elle aussi, à bien des déceptions, l'auteur se laissant obséder par son tueur en série au détriment de la plus élémentaire cohérence.



Parmi les auteurs de thrillers qui n'en sont pas et si vous cherchez des somnifères naturels, qui vous évitent les kilos superflus mais vous garantissent un sommeil rapide et sans rêves, je vous recommande donc Donald Harstad. L'opération se fera en douceur : logiquement, au bout de la troisième page, vous aurez déjà rejoint Morphée. ;o)
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5 octobre, 23h33

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce livre car l'auteur, un ancien policier, fait les dialogues via les codes utilisés par les policiers ce qui revient à consulter sans arrêt la fin du livre où il y a la liste des codes pour comprendre ce qu'il raconte... La manière dont l'histoire est racontée, à la première personne, avec une description du quotidien, fait penser à un événement réel qu'il a vécu. Une fois passé cette barrière, il faut quand même quelques pages, on entre dans l'histoire qui est assez prenante.
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Code 10

Ami des séries policières bien calibrées, dans lesquels le coupable est toujours arrêté à la fin de l’épisode, bonjour. L’univers de Donald Harstadt est très différent, et pourra en rebuter certains.

En effet, son héros Carl Houseman est au prise avec tout ce qui fait la beauté de ce métier : les tracasseries administratives. Les problèmes de juridiction, en veux-tu, en voilà – c’est fou le nombre d’organisation que comportent les États-Unis, et leur capacité à ne surtout pas collaborer entre elles. Il ne compte plus les heures passées à rédiger des rapports, qui se doivent être le plus précis possible. Quand l’officier de police sera amené à témoigner, des années après, il aura oublié maints faits et s’appuiera très souvent sur la relecture de son rapport. De plus, les suspects se montrent très procéduriers. Qui a tiré en premier, pourquoi, qui était dans son bon droit ? Les enquêtes internes paraissent une formalité en France. Aux États-Unis, elles semblent étonnamment banalisées, et les enquêteurs de se retrouver dans la peau de suspect plus souvent qu’à leur tour.

Revenons à cette enquête ardue, qui met à mal la santé de Carl Houseman : il suit un régime strict, que les conditions de l’enquête ne lui permettent pas vraiment de respecter. Deux hommes ont été abattus, un policier et un dealer. Sauf que les causes apparentes de cette fusillade sont bien trop légères pour justifier cette tuerie : un simple champ de cannabis même pas à maturité, bref, pas de quoi fouetter un chat, et encore moins d’armer un fusil. Que s’est-il donc passé ?

Ils ne sont pas au bout de leur surprise, dans cet état paisible, rural, où sévit l’antisémitisme le plus virulent. Pour faire court, certaines factions sont prêts à croire que la communauté juive aurait sous sa coupe les journalistes, la police, le gouvernement, etc, etc dans le but d’annexer certains Etats, dont, bien sûr, l’Iowa. Incroyable, pensez-vous ? Si ce n’est qu’ils sont très nombreux à le croire, et à être prêts à tout pour défendre leurs biens – dans le même registre, je pense à Femme qui tombe du ciel de Kirk Mitchell, si ce n’est que l’ennemi, celui qui veut voler les terres des bons américains sont les Indiens.

Le fanatisme, la certitude d’être dans son bon droit entraînent des réactions inattendues, incontrôlables, absurdes. Qui a dit que l’Iowa était un état où il ne se passait jamais rien ?
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