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Citations de Donato Carrisi (1724)


Parce que les enfants sont parmi nous. Parfois, il suffit de les chercher dans les adultes qu'ils sont devenus.
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La vieille villa les accueillit comme un quai d'amarrage en pleine tempête. A l'intérieur il faisait noir. Pourtant la porte était ouverte.
La maison les attendait.
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- Dieu se tait. Le diable murmure.
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Les enfants prennent le bonheur partout où il se trouve.
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Le premier pas était toujours le plus difficile. Mila n’allait pas oublier si facilement le sien.
Ce fut comme entrer dans une autre dimension. Ces quelques mètres carrés où la lumière du soleil était altérée par celle, artificielle et froide, des lampes halogènes, constituaient un autre univers, avec des règles et des lois physiques totalement différentes de celles de notre monde. Aux trois dimensions, la hauteur, la largeur et la profondeur, s’en ajoutait une quatrième : le vide. Tous les criminologues savent que c’est justement dans les « vides » d’une scène de crime que se trouvent les réponses. En remplissant ces espaces avec la présence de la victime et du bourreau, on reconstruit le crime, on donne un sens à la violence, on éclaire l’inconnu. On dilate le temps, en essayant de l’étirer vers l’arrière, dans une tension qui dure toujours trop peu et qui ne se répètera plus jamais. C’est pour cela que la première impression sur une scène de crime est toujours la plus importante.
Celle de Mila fut avant tout olfactive.
Malgré le camphre, l’odeur était pénétrante. Le parfum de la mort est à la fois nauséabond et doux. D’abord, elle nous saisit comme un coup de poing dans le ventre, ensuite on découvre qu’il y a autre chose, un fond, à cette odeur, qu’on ne peut pas faire autrement que d’apprécier.
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Mila savait à quoi le médecin faisait référence, parce qu’il était fréquent que ces cas de disparitions se résolvent par la découverte d’un cadavre. Il fallait souvent procéder non seulement au rite pieux de l’identification, mais aussi à celui plus prosaïque, de la datation des restes. Différents insectes participent aux phases qui suivent la mort, surtout quand les dépouilles sont exposées. Ce qu’on appelle « faune cadavérique » se divise en huit équipes. Chacune se manifeste à une étape différente de la modification que subit la substance organique après le décès. Ainsi selon l’espèce qui est à l’œuvre, il est possible de remonter au moment de la mort.
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Ils s'étaient ensuite dépêchés de rentrer chez eux, pour retrouver leurs bonnes vieilles habitudes et le confort d'un lieu qui, pourtant, ne serait plus jamais le même. Les domestiques ne devaient rentrer que le lendemain, aussi avait-il été le premier à franchir le seuil.
L'odeur infectait l’air.
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Ils avaient désigné l’homme pour jouer le rôle du monstre, sans contradiction possible, ne se fiant qu’à la force de leur unanimité. Ils allaient le tailler en pièces, comme on supposait qu’il l’avait fait avec ses petites victimes, sans pour autant cueillir l’ironie de ce parallèle. Ils allaient tirer des litres de sang de toute cette histoire, pour pimenter leurs premières pages, les rendre plus appétissantes. Sans respect, sans équité. Et si quelqu’un se permettait de le faire remarquer, ils se retrancheraient derrière un « droit à l’information », pratique et toujours d’actualité
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Dans sa déposition devant le tribunal qui jugeait Benjamin Gorka, le professeur Gavila avait affirmé : "L'instinct de tuer est en chacun de nous. Mais, grâce au ciel, nous sommes aussi dotés d'un dispositif qui nous permet de le garder sous contrôle, de l'inhiber. Cependant, il existe toujours un point de rupture."
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Pendant des années, elle avait été en analyse, sans résultat. Elle avait changé plusieurs fois de thérapeute et elle aurait continué à l'infini si l'un deux - le plus cynique, et elle lui en serait éternellement reconnaissante - ne lui avait pas dit clairement : "La douleur n'existe pas. Comme toute la gamme des émotions humaines, du reste. C'est juste une question de chimie. L'amour n'est qu'une question d'endorphines. Avec une piqûre de Pentothal, je peux vous d"ébarrasser de toute exigence affective. Nous ne sommes que de la chair."
Elle s'était enfin sentie soulagée. Satisfaite, non, mais soulagée, oui ! Elle ne pouvait rien y faire : son corps était entré en "protection", comme cela arrive à certains appareils électroniques quand il y a surcharge et qu'ils doivent protéger leurs propres circuits. Ce psy lui avait également dit que, à un moment de leur existence, certaines personnes ressentent beaucoup de douleur, trop, beaucoup plus que ce qu'un être humain peut tolérer sur l'ensemble de sa vie. Alors, soit ils cessent de vivre, soit ils s'habituent.
Mila ne savait pas si elle pouvait considérer qu'elle s'était habituée, mais en tout cas elle était devenue ce qu'elle était. Une chasseuse d'enfants disparus. Trouver un remède à la souffrance des autres compensait ce qu'elle n'avait jamais vécu. Sa malédiction était devenue son talent.
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En revenant, Rosa fit exprès de précéder Mila de quelques pas, histoire de bien marquer la distance qu'il y avait entre elles. A un autre moment, Mila aurait réagi à la provocation. Mais là elle faisait partie d'une équipe, et elle devait en respecter les règles, si elle voulait mener son travail à bien.
Elle se promit de lui régler son compte plus tard.
Cependant, tout en formulant cette pensée, elle se rendit compte qu'elle tenait pour sûr qu'il y aurait une fin. Que, d'une manière ou d'une autre, cette horreur ferait un jour partie du passé.
C'est inhérent à la nature humaine, pensa-t-elle. La vie continue. Les morts osnt enterrés, et avec le temps tout est métabolisé. Il ne resterait qu'un vague mémento dans leur âme, relique d'un inévitable processus d'autoconservation.
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Les enfants ne voient pas la mort. Parce que leur vie dure une journée, du réveil au coucher.
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Ceux qui ne veulent démolir l’opinion des autres avec la dictature essaient de la stériliser avec le politiquement correct.
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Parce que, quand on survit à la guerre, la récompense n'est pas d'avoir été épargné mais de rentrer chez soi.
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Nous sommes plongés dans l’obscurité pendant au moins quatre secondes par minute
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Ceux qui ne veulent pas démolir l'opinion des autres avec la dictature essaient de la stériliser avec le politiquement correct.
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Parce que le temps était rusé. En s'écoulant, il se gardait de nous prévenir qu'il passait.
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Internet est une énorme éponge qui absorbe ce que nous sommes, surtout le pire. Dans la vie réelle, nous sommes contraints de nous adapter pour vivre avec les autres, de faire des compromis avec notre nature, d'accepter des lois et des conventions. Parfois, nous devons porter un masque, mais c'est inévitable : sinon, nous ne pourrions pas faire partie de la société... En ligne, en revanche, nous nous sentons libérés de toute cette hypocrisie, mais ce n'est qu'une illusion : on nous a simplement laissés seuls avec nos démons.
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Dieu se tait, le diable murmure.
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Si quelqu'un avait tué Adolf Hitler, ou Jeffrey Dahmer, ou Charles Manson, tant qu'ils étaient encore dans les langes, aurait-il réalisé un acte bon ou mauvais ? Leurs assassins auraient été punis et condamnés, certainement pas célébrés comme sauveurs de l'humanité !
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