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Citations de Donna Leon (998)


Du fait de sa profession, Brunetti était devenu un maitre dans l'art des silences et il était capable d'en discerner la qualité comme un chef d'orchestre distingue les timbres des diverses cordes. Il y avait les silences absolus, de vraies déclarations de guerre, après lesquels rien ne viendrait en réaction aux questions ou aux menaces. Il y avait les silences attentifs, après lesquels celui qui avait parlé mesurait l'impact de ses propos sur son auditeur. Et il y avait les silences épuisés, qu'il fallait respecter jusqu'à ce que celui qui parlait ait repris le contrôle de ses émotions.
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Il était merveilleux et en même temps effrayant d’émerger de l’hôpital pour entrer ici, au milieu du sifflement de la machine à café, du claquement des tasses sur les soucoupes, et de se trouver confronté avec un rappel de ce que nous savons tous et qu’il nous déplaît à tous de savoir : que la vie continue, quoi qu’il arrive à l’un ou l’autre d’entre nous.
(Points, p.67-68)
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Elle avait l'air d'être quelqu'un de tout à fait bien , pas le genre qu'on menace ou qu'on secoue . Ou qu'on tue . Les gens bien ne devraient jamais mourir comme ça . Brunetti resta quelques instants songeur . < Si seulement .........>
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Une chose la frappa : rien n'avait changé sous le soleil depuis cette époque [du XVIIe siècle]. Les rois de jadis donnaient à leurs maîtresses des titres de comtesse de Ceci ou de duchesse de Cela ; aujourd'hui, les premiers ministres les nommaient chefs de cabinet ou ambassadrices quelque part. Et le monde continuait de tourner ainsi.
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Il se détourna pour regarder en direction de Murano et au-delà, vers le lointain clocher de la basilique de Torcello, le lieu où selon certains historiens, l'idée de Venise aurait pris naissance, quinze cents ans auparavant, lorsque les peuplades de la côte allaient se réfugier dans les marais.
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Obligé de manger seul, le premier souci de Brunetti fut de trouver quelque chose à lire. Un journal prenait trop de place sur la table. On ne pouvait jamais obliger un livre de poche à rester ouvert, ou alors il fallait massacrer sa reliure et, du coup, les pages se détachaient. Les bouquins d'art, souvent volumineux, souffraient particulièrement des taches de graisse. Il se rabattit sur le Gibbon qu'il alla chercher sur sa table de nuit, Gibbon qu'i était obligé de lire en traduction, à cause de son style.
Il sortit les lasagnes du four, en mit une portion dans une assiette, se versa un verre de pinot gris et appuya le Gibbon contre deux autres livres que Paola avait laissés trainer sur la table, le maintenant ouvert à l'aide d'une planche à découper et d'ustensiles de cuisine. Satisfait de cette disposition, il s'assit et commença à manger.
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- As-tu au moins la preuve que ce Gorini est un charlatan?
- C'est l'histoire de sa vie - une suite d'entourloupes en tous genres.
- Ah, murmura-t-elle, voilà qui me rappelle un peu nos chers dirigeants.
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La logique, c’était ma matière préférée à l’école parce que c’est une façon de déceler l’absurdité des propos que peut tenir un individu.
— Par exemple?
— L’idée que les immigrés nous appauvrissent en tant que pays, et prennent tout l’argent qui devait nous revenir. Sans compter nos emplois et nos femmes. […]
C’est, logiquement, un appel à la peur. Fais peur aux gens et tu leur feras faire tout ce que tu veux.

(Points, p. 104-5)
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- Si vous cassez le nez d'un buste, vous avez en main la partie la plus importante du visage, n'est-ce pas?
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… il ignorait tout des raisons pour lesquelles les vieilles femmes avaient été la cible favorite des inquisiteurs. Peut-être parce qu’il y a beaucoup d’hommes stupides et méchants et que les vieilles femmes sont faibles et sans défense.

(Points, p. 16)
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Elle alluma , et parcourut automatiquement le séjour des yeux , déduisant de la précision militaire avec laquelle les coussins étaient disposé sur le canapé que la femme de ménage étaient bien passée . Elle prit sa valise , referma la porte et se laissa envahir par le silence . Anna Maria était chez elle .
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Les gens pauvres avaient des grands-parents ; les riches avaient des ancêtres.
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— Pour l’amour du ciel, non, rétorqua-t-elle aussitôt. Il est plus important de comprendre les gens que de les pardonner. » 

Brunetti se demanda si sa femme venait juste de découvrir pourquoi Freud avait remplacer Jésus-Christ…

(Métailié, p.148)
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Les blessures rappellent les peintures de Fontana dans sa période rouge.
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Il n’avait aucune idée du temps qu’il restait à l’humanité, mais il était certain que les montagnes survivraient à tout ce qui pourrait arriver et seraient encore là quand quelque chose d’autre se produirait. Il n’avait jamais confié à personne, pas même à Paola, ces réflexions sur les montagnes et la bizarre consolation qu’elles lui apportaient. Les montagnes lui paraissaient tellement permanentes, comparées à la mer, toujours changeante et visiblement affectée par les agressions dont elle était l’objet ; qui plus est, elle était une victime plus évidente pour les dégradations et les dégâts provoqués par l’homme.
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Il s'arrêta auparavant devant la fenêtre et regarda les lointaines montagnes couvertes de neige: pures, hautaines, indifférentes pour l'éternité à la concupiscence et aux désirs des hommes.
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Brunetti songea avec quelle perfection les rituels de la Rome préchrétienne […] se fondaient dans ceux de l’Italie moderne; les mauvais esprits étaient écartés à coup de tisane magique (hors de prix) ou de goupillon, et l’avenir révélé par des cartes. Les siècles passent et nous n’apprennent rien.

(Points, p.297)
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Le bateau s'arrêta et s'amarra. L a foule matinale des touristes débarqua. Ils partaient à la recherche des dentelles de Burano fabriquées en Indonésie et du verre de Murano fabriqué en Chine, certains que sur une île authentiquement vénitienne, ils trouveraient des produits authentiques. Et à petit prix.
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Oh merci mon Dieu du désordre que mes enfants ont créé. Loués soient -ils de ne pas nettoyer derrière eux , et d'exhiber leur jeunesse et leur énergie , en laissant traîner leurs objets , habits , livres , chaussures et vidéo , tout et n'importe quoi , autant de preuves criantes qu'ils sont en vie.
P 98
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Pourquoi les préjugés des autres nous semblent-ils si bizarres, alors que les nôtres nous paraissent réfléchis et raisonnables ?
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