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Citations de Donna Leon (998)


tout exil restait une source de chagrin, pour ne pas dire de désespoir
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Sur le chemin du retour, Brunetti s'émerveilla de l'efficacité avec laquelle Paola (son épouse) parvenait à expliquer la vie à sa progéniture : la grâce et la charité qu'elle y mettait le laissaient souvent interdit.

Enfant, il n'aurait jamais pu concevoir que sa mère ait sa propre vie. Par définition, elle était sa mère, c'était sa position et son rôle au sein du cosmos, une planète tournant autour du centre de gravité que représentaient ses fils.

Chiara (leur fille) avait juste été forcée à appréhender une nouvelle cosmologie, où les planètes suivaient leurs propres orbites et ne tournaient pas autour de son nombril. Brunetti avait lu, précisément cette semaine-là, un article rapportant que vingt-cinq pour cent des Américains ne savaient pas que la Terre tourne autour du Soleil : il se demanda combien d'individus avaient pris conscience que le monde ne tournait pas autour d'eux.
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" Je suis sûre que j'ai fait des centaines de kilomètres au milieu de ces rayonnages."
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j,adore ces petits moments de calme avant la tempête.
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Si Gobbetti était encore là, il serait allé y acheter une mousse au chocolat à rapporter à la maison, mais les Gobbetti avaient vendu leur affaire et la pâtisserie, qui les avait remplacés, n'avait pas remplacé la mousse. Le sublime ne se remplace pas.
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Brunetti, grand lecteur d'ouvrages historiques,
se rappela les innombrables fulminations prononcées par les anciens Romains
contre les diverses époques dans lesquelles ils vivaient,
toujours assorties du rappel que celle de la génération de leurs parents
et de leur enfance
était infiniment meilleure, à tous points de vue, que la leur.

Il se rappelait leurs violentes mercuriales contre l'insensibilité de la jeunesse,
sa paresse, son ignorance, son manque de respect et de déférence pour les anciens,
et il se trouva for rasséréné par cette évocation.

Si chaque génération avait pensé de cette façon,
alors peut-être s'étaient-elles toutes trompées
et les choses n'empiraient-elles pas, en réalité ?
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Ils se tournèrent et se regardèrent, forcés de se confronter à l'inévitable : les enfants grandissent et les enfants s'en vont. Lorsque leur téléphone sonnera après minuit, il ne sera plus possible de longer le couloir et d'aller jeter un coup d’œil dans leur chambre pour avoir l'assurance immédiate, concrète, qu'ils y sont. Endormis ou éveillés, en train de lire sous leurs couvertures avec une lampe de poche ; plongés dans le sommeil ; faisant la tête, contents ou mécontents : rien de tout cela n'ayant plus la moindre importance, face à la certitude qu'ils sont bien là, sains et saufs, à la maison.
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Brunetti sentit son cœur se serrer quand il pensa à ce qui devait se trouver dans l'enveloppe : des papiers ne pouvaient signifier qu'une chose, et de la part d'un ami, en plus ! Il décida de ne rien dire, de donner l'argent à une œuvre de bienfaisance et de ne plus jamais parler à Marco. C'est alors le terme de disonorato qui lui vint à l'esprit, et il sentit sa gorge se contracter à l'idée de la mort de cette vieille amitié.
Se servant de l'ongle, il déchira grossièrement l'enveloppe et en retira une élégante et épaisse feuille de papier à lettres, couleur crème, et une enveloppe plus petite et scellée. Il déplia la feuille et retrouva la même écriture penchée, la même encre violette. Dans l'autre enveloppe, tu trouveras du romarin, celui que le fils de Maria lui envoie de Sardaigne. Elle dit qu'il faut en mettre une demi-cuillère à thé pour un kilo de moules et un demi-kilo de tomates, et de ne pas utiliser d'autres épices.
Brunetti porta la petite enveloppe à son nez et y respira le parfum de l'amitié.
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En Italie, il n'était plus possible de demander à quelqu'un pour qui il votait; dans ce pays très majoritairement catholique, il n'était guère intéressant de s'enquérir des convictions religieuses des gens; les questions sur le sexe étaient déplacées, et c'était surtout de nourriture qu'on parlait pendant les repas. La lecture était peut-être le seul sujet personnel qu'on pouvait encore aborder.
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Est-ce que vous n'avez pas honte de consacrer toute votre énergie à acquérir davantage de richesses , sans penser un seul instant à la vérité et à la compréhension des choses , ainsi qu'à la perfection de vos âmes ?
Surprise , Paola demanda :
Et d'où sortent toutes ces considérations élevées ?
De Platon , répondit Brunetti en retournant à son assiette .
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mais j'ai assez vu de malades pour savoir que quand le corps ne va pas, l'âme ne va pas non plus. (p143)
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Tu t'es débrouillé pour conserver encore quelques lambeaux d'optimisme, en dépit du travail que tu fais. Moi, non. Ni pour moi, ni pour mon avenir, ni pour ce pays et son avenir.
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L’argent. Peut-être est-ce tout simplement ce qu’il veut, et toujours plus. » Brunetti prit cette idée en considération comme si elle émanait de l’un d’eux. « Il y a des gens comme ça. J’en ai connu dans ma vie. C’est le seul et unique ressort de leur existence. »

(Calmann Levy Noir, p.283)
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Il avait de grands yeux limpides à l’iris sombre, presque noir.
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– Quand on a été sali de cette façon commissaire, il en reste toujours quelque chose.

Les gens aiment bien penser du mal des autres ; plus ils les trouvent ignobles, plus ils s’en réjouissent.
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Brunetti eut un bref instant la vision de ce que devait être une discussion entre Patta et son épouse quand il s’agissait d’évaluer les échecs et les réussites de leurs deux fils. « Mon fils a eu le prix d’excellence, le tien a raté son examen… »
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Il avait beau n'avoir qu'une piètre opinion des gens pour qui tuer est une agréable distraction, il avait du mal à penser qu'un de leur représentants aurait pu laisser sur place une femme blessée perdant son sang.
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Les enfants furent bouleversés d'apprendre au cours du dîner que zio Gonzalo était décédé. Chiara avait encore l'ours en peluche qu'il lui avait offert quand elle avait sept ans et Raffi son premier livre en anglais, Treasure Island, qu'il lui avait envoyé de Londres comme cadeau d'anniversaire pour ses onze ans.

p; 183
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"Cet article, dit Patta, tapotant d'un doigt parfaitement manucuré, la première page du second cahier du Gazzetino, c'est vous ?"
Que pouvait-il lui faire ? L'expulser ? Le renvoyer chez ses parents en exigeant un mot ? Son père était mort et sa mère n'était plus qu'une coquille vide, les toiles d'araignée d'Alzheimer finissant de remplir peu à peu son cerveau. Il n'y avait plus personne pour écrire un mot pour Guido.
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Il apprécia de sentir la chaleur du soleil dans son dos. Paola servit à Chiara une solide platées de fusillis aux olives noires et à la mozzarella ; c'était un peu tôt dans la saison pour ce genre de plats, mais Brunetti trouva réjouissant les arômes qui s'en dégageaient. Chiara pris le bol contenant le basilic, déchira quelques feuilles en petits morceaux qu'elle dispersa sur ses pâtes. Paola servit Raffi et Brunetti qui imitèrent Chiara, puis elle se servit en dernier.
« Bon appétit », dit-elle une fois assise et après avoir mis un couvercle sur le plat. Brunetti commença à manger, laissant son palais s'imprégner des saveurs. Quand avaient-ils dégusté ce plat pour la dernière fois ? Vers la fin de l'été, lui semblait-il. Il avait alors ouvert une des dernières bouteilles de rosé Masi. Était-il trop tôt dans l'année pour du rosé ? Puis il vit qu'il y avait une bouteille sur ma table et reconnut la couleur et l'étiquette.
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