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Critiques de Dustin Nguyen (102)
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Descender, tome 2 : Lune mécanique

Ce deuxième volet reprend les épisodes #7 à #12 de ce récit de science-fiction imaginé par Jeff Lemire (Sweet Tooth, Jack Joseph soudeur sous-marin, Trillium, Essex County) et admirablement mis en images par Dustin Nguyen (Batman Little Gotham).



Pour rappel, « Descender » se déroule dans un lointain future où des robots gigantesques ont simultanément attaqué chacune des neuf planètes majeures constituant le Conglomérat Galactique Unifiée (CGU), provoquant des milliards de morts à travers la galaxie, avant de disparaître aussi mystérieusement qu’ils étaient apparus. Dix ans plus tard, tandis que les gens vivent dans la peur d’une nouvelle attaque et que les êtres mécaniques sont devenus persona non grata au sein d’un univers qui se remet encore péniblement du traumatisme causé par ce massacre sans précédent, Tim-21, un petit robot à l’apparence enfantine, reprend conscience sur une colonie minière éloignée. Son réveil ne manque cependant pas d’attirer l’attention car il pourrait bien être la clé permettant d’expliquer l’origine des « Moissonneurs »…



Si le premier opus abandonnait Tim-21 et ses compagnons dans une situation pour le moins délicate, cette suite invite tout d’abord à suivre les pas d’un nouveau personnage, dont on devine assez vite qu’il s’agit d’Andy, l’humain que Tim-21 considérait comme son frère. Devenu chasseur de primes liquidateur de robots, celui-ci se lance également à la poursuite de ce petit humanoïde qui dissimule dans ses circuits imprimés un secret convoité par tous et qui représente l’espoir de tout un univers face à la menace latente des titans de métal. Le récit va ensuite principalement alterner les parcours d’Andy et de Tim-21 et de ses compagnons, le professeur Jin Quon et la Capitaine Telsa.



Outre l’introduction d’un personnage extrêmement intéressant et le plaisir de retrouver ce petit androïde particulièrement attachant, le lecteur a également droit à de nombreux rebondissements. Le scénariste densifie en effet son intrigue et clarifie le rôle de certains protagonistes. Mais le point le plus remarquable demeure indéniablement le travail de Jeff Lemire sur les différents personnages. Outre les quelques flashbacks qui permettent d’en apprendre plus sur le passé d’Andy Travers et de son robot de compagnie, il faut également saluer les échanges entre Tim-21 et cet autre androïde de la série Tim. Jeff Lemire livre en effet un héros bluffant d’humanité, conçu pour servir d’ami aux plus jeunes, qui n’a aucun mal à séduire le lecteur. Programmé pour réagir avec énormément d’empathie, il est non seulement extrêmement attachant, mais sa sensibilité et la pureté de ses réactions contrastent également avec les motivations souvent moins nobles des humains.



Cette histoire qui aborde la coexistence entre les humains et les créatures à intelligence artificielle se nourrit certes des classiques du genre, mais parvient néanmoins à installer une ambiance unique grâce au travail de Dustin Nguyen. Son trait fin et ses couleurs appliquées à l’aquarelle permettent d’offrir des planches de toute beauté, avec des teintes douces qui contrastent brillamment avec la violence du monde dépeint par son acolyte. Notons à nouveau la présence de superbes planches aux tons sépias afin d’illustrer des retours en arrière qui superposent magnifiquement des souvenirs et des émotions issues du passé, de manière moins structurée et dépourvue de cases. Du grand art !



Une excellente série qui mérite une petite place dans mon Top comics de l’année !
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Descender, tome 2 : Lune mécanique

- un mélange de crayonnés et d’aquarelle

- c’est magnifique, ça fonctionne sans tomber dans le côté contemplatif de l’aquarelle

- une histoire qui associe action, science fiction, amitié et place des robots/IA

- des rebondissements et un univers qui se complexifient sans cesse

- une excellente lecture
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Descender, tome 5

J’ai toujours beaucoup d’amour pour la série Descender, déjà parce que le trait de Dustin Nguyen et ses couleurs sont époustouflantes, mais en plus parce que je trouve les personnages des plus attachants, même ceux qui semblent être de simples tas de ferraille sans grand intérêt au début ! Si on devait faire un reproche à la série ce serait certainement sur la lenteur de développement de l’intrigue, qui a un peu évolué depuis le premier tome mais cela reste tout de même assez léger. Personnellement ça ne me dérange pas, puisque cela permet de passer plus de temps avec les personnages, de les découvrir, et de s’attacher à eux.



D’ailleurs, on avait laissé Tesla dans une position très compromettante à la fin du volume précédent, et il devient pressant de trouver une solution avant qu’elle ne se noie. De même pour Andy et toute sa troupe qui se font rapidement encerclés par des robots prêts à les décimer, sous les yeux de Tim-21 qui ne peut pas faire grand-chose pour remédier à la situation.



On découvre quelques informations supplémentaires à propos du lien entre Tim et le robot originel, ainsi que la révolution qui se met en place. Une bonne part de mystère perdure, et au vu de la fin de ce tome, on aura certainement bien plus de réponses dans le prochain.



Même si certains personnages semblaient s’éloigner de l’intrigue principale, je pense à Foreur qui se retrouve sur une planète éloignée, tout a son importance et on sent bien que tout finira par se rejoindre…



Encore une fois, les dessins sont merveilleux, avec la particularité sur ce tome d’une double page qui s’ouvre pour faire un magnifique panorama sur quatre pages des conséquences de la révolution. Et si d’autres personnes sont aussi fatiguées que moi : non, ce n’est pas une page qui n’a pas été découpée par erreur, il faut l’ouvrir doucement (j’ai besoin de vacances).



Si vous aimez cette saga, cette suite ne vous décevra pas !
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Descender, tome 5

Ce nouveau tome de la série Descender est déjà le cinquième tome d'une saga intergalactique qui a débuté en janvier 2016, lors de la publication de son premier tome en France. L'équipe créative reste inchangée depuis le démarrage de cette série, et nous pouvons encore une fois profiter des magnifiques dessins et couleurs de Dustin Nguyen (bien connu pour son travail sur Superman Unchained et Autohority) qui nous régale cette fois avec des superbes cases toutes peintes à l'aquarelle. Les doubles pages sont encore une fois nombreuses dans cet album et nous permettent de prendre la pleine mesure du talent de ce dessinateur.



Jeff Lemire, quand à lui, met un point d'honneur à faire monter la tension et le suspense dans ce cinquième tome qui se dévore d'une traitre et donnera envie aux lecteurs et lectrices de pouvoir faire un bond dans le temps rien que pour pouvoir lire plus rapidement le tome suivant. Ce scénariste, déjà bien connu pour son travail sur des séries telles que Black Hammer, Royal City ou même Moon Knight nous livre ici, un récit bien plus orienté science-fiction qui ravira tous les fans de voyages interstellaires et de planètes aux géographies et races multiples.



En effet, après les mystérieuses attaques des moissonneurs, race robotique mystérieuse et inconnue, ayant beaucoup ébranler l'ordre préalablement établi dans l'univers, nous suivions plusieurs groupes de personnages dispersés aux quatre coins de l'univers. Il s'est avéré au fil des tomes, que tous ces personnages étaient liés les uns aux autres dans une trame scénaristique complexe dont l'auteur semble être très friand. Dans ce tome 5 de Descender tous ces protagonistes finissent enfin par parvenir à se regrouper et cela donne un sentiment d'aboutissement très grisant.



On se rend compte que dès le départ, Jeff Lemire savait où il allait et que chaque personnage que l'on rencontrait depuis le premier tome n'était pas là par hasard. L'auteur a tissé sa toile depuis le tout début, et cela rend le récit vraiment très cohérent. On se retrouve ici avec un Space-Opera digne de Star Wars ou Battlestar Galactica. Il est donc clair que beaucoup de changements surviendront après ce rapprochement tant attendu car les enjeux sont vraiment très importants pour tous les personnages. Gageons que le tome 6 nous apportera son lot de révélations et lancera sans doute de nouvelles intrigues pour la suite de ce comics, qui pourrait bien devenir une référence du genre !
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Descender, tome 5

Si vous n'avez jamais lu Descender, je ne peux que vous inviter à jeter un œil à la vidéo que nous avions faite sur cette géniale saga de science-fiction en comics signée par Jeff Lemire et magnifiquement mise en images par Dustin Nguyen. L'histoire se déroule dans un univers où les robots ont été interdits après que celui-ci ai presque été détruit par des machines mystérieuses d'une taille incommensurable. On y suit Tim-21 un robot-compagnon pour enfants qui sort d'une veille de dix ans accompagné de son chien-bot Bandit. Il est rapidement pris en charge par la Capitaine Telsa, M. Tullis et le Dr Jin Quon qui cherchent à comprendre pourquoi un simple robot de compagnie possède dans son ADN numérique des correspondance avec les Moissonneurs titanesques qui ont failli réduire la galaxie en ruines tout en échappant aux chasseurs de primes liquidateurs de robots dont un certain Andy... Mais l'ampleur de la situation est bien plus importante qu'elle n'y parait.

Dans ce cinquième tome, on retrouve une fois de plus nos personnages séparés en plusieurs équipes disséminées dans la galaxie dans un modèle de narration aux allure de chaises musicales qui a été éprouvé depuis le début du récit. Chaque groupe suit sa propre aventure, les personnages se croisent, se séparent, se mélangent et se retrouvent tout en visitant des mondes variés ou en subissant des épreuves haletantes.

Suite de la chronique sur pugoscope.fr !
Lien : http://pugoscope.fr/3411-des..
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Descender, tome 6 : La fin d'un monde ancien

Le pitch

Nous suivons Tim-21 dans ses aventures cosmiques où humains, peuples extraterrestres et robots, intelligences artificielles se livrent des guerres intergalactiques.

Un soupçon de magie ponctue cette saga SF pour introduire une nouvelle série plus ancrée dans la fantasy.

Mon avis

Une conclusion excellente pour cet opus qui donne grandement envie de découvrir la nouvelle saga. De l'action, de l'émotion et un graphisme whaou ! Une série chouchou que j'aime à partager.
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Grant Morrison présente Batman, tome 6 : Batm..

Ce tome poursuit le long run de Grant Morrison sur Batman au sein de cette collection DC Signatures, destinée à mettre en valeur le travail d’un auteur sur un héros. Si L’Héritage Maudit, le premier des huit tomes prévus, présentait Damian Wayne, le fils de Bruce issu d’une ancienne aventure avec Talia Al Ghul, que Batman R.I.P confrontait Batman à une mystérieuse organisation du Gant Noir, que Nouveaux Masques, sans Bruce Wayne, suivait le duo composé de Dick Grayson et Damian Wayne, que Le Dossier Noir s’intéressait aux aventures paranormales du Dark Knight et que le tome précédent ressuscitait Batman tout en revisitant sa mythologie, celui-ci s’intéresse à l’enquête de Dick Grayson et Damian Wayne à la recherche d’indices sur la disparition de Bruce Wayne.



L’album débute par un aperçu particulièrement bienvenu des principaux protagonistes de la série avant de proposer trois arcs différents. Le tome débute par une saga en trois épisodes (Batman & Robin #10 à #12) dessinée par Andy Clarke, qui est suivie d’un récit en quatre épisodes (Batman & Robin #13 à #16) mis en images par Frazer Irving, pour se conclure par le premier numéro de « Batman: The Return » dessiné par David Finch. Ces épisodes se déroulent en parallèle au tome précédent, pendant que Bruce Wayne se fraie un chemin dans le temps pour échapper à la terrible machination temporelle imaginée par Darkseid. Si le tome précédent était d’une grande richesse, mais assez difficile d’accès, celui-ci livre des histoires plus classiques et plus accessibles.



La première histoire (Batman contre Robin) propose un jeu de piste à travers le manoir Wayne, où Alfred, Dick Grayson et Damian Wayne s’amusent à repérer les indices laissés par Bruce Wayne (et par Grant Morrison) lors du tome précédent. Pendant ce temps, le duo doit également faire face à l’assaut final du Gant Noir et du Dr Hurt, tandis que Talia al Ghul tente de reprendre le contrôle de son fils. Sans oublier la présence du mystérieux Oberon Sexton…



Le deuxième récit (Que meurent Batman et Robin) marque non seulement le retour de Thomas Wayne, mais plonge surtout Gotham City dans le chaos le plus total à cause des effets effroyables de la drogue du professeur Pyg. Ajoutez à cela un Joker qui compte bien rire en dernier et vous obtenez un problème dont nos deux héros auront du mal à se sortir seuls… Bruce reviendra-t-il à temps ?



Le dernier chapitre (Batman : le Retour) sert surtout d’introduction à la saga « Batman Inc », dont les épisodes seront inclus dans les deux derniers tomes. Bruce Wayne y dévoile ses plans pour fonder une Bat-organisation qui affrontera le crime sur un plan mondial. Tout un programme !



Au niveau du scénario ce tome permet de constater que malgré la complexité des volets précédents, toutes les pièces du puzzle concocté par Grant Morrison finissent bel et bien par s’emboîter. Visuellement, il ne faut par contre pas être réfractaire aux changements de styles car différents artistes viennent à nouveau défiler au fil des pages. Si les personnages bodybuildés de David Finch ne plairont pas à tout le monde, j’ai surtout eu du mal à m’habituer au style de Frazer Irving… même s’il parvient à insuffler une atmosphère malsaine et particulièrement sombre à cette histoire qui plonge Gotham dans la folie.
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Grant Morrison présente Batman, tome 6 : Batm..

Pour ma part le run de GRANT MORRISON est inégal aussi bien terme de graphisme que pour le scénario.

Etant plutôt dans la lignée du Batman classique avec ses gadgets, sa colère, sa puissance et son "côté obscure", je déconseil à qui veut s'essayer à Batman.

Mitigé sur la série, avec du très haut et du moins haut voir assez limite à lire, je pousse jusqu'au sixième tome qui comme une fois sur deux me laisse dubitatif. Les dessins sont inégaux au cours du recueil, bien entendu les auteurs changent, mais encore une fois l'histoire n'est pas très fluide et si on a le malheur d'être dérangé dans la lecture et de devoir repousser à plus tard la fin d'un chapitre, il n'est pas rare de remonter quelques pages...

Décidément, je ne m'y fait pas au fils de Bruce et son acolyte Robin devenu chevalier noir, il me manque le Bruce et c'est tant mieux qu'il revienne après sa mort, parmi les vivants, en forme et près à en découdre avec tous l'engeance qui règne à Gotham.

Même si on revient un peu plus dans le commun, le terre à terre, ll subsiste un je ne sais quoi de science fiction.

En résumé : parallèlement au retour du Joker, le père de Bruce Wayne, (The Dark Knight !), mort depuis 20 ans, revient et réclame sa fortune ! Bruce Wayne perdu dans les couloirs du temps revient à son tour et retrouve son fils Damien en Robin et son acolyte de Robin en Batman ! Le tout au milieu de 99 démons et quelques vilains dont Le Joker et Pyg...





Public : Ado-adulte - à partir de 12 ans
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Le club des Super-Héros, tome 1 : Justice Aca..

Voilà un ouvrage difficile à classer : c'est un mélange de mini-BD, d'extraits du journal du jeune Bruce Wayne ou de son carnet de notes, de rapports d'incidents et de mails échangés entre les trois amis, chaque séquence n'excédant pas deux pages. Un ensemble hétéroclite qui laisse une impression de superficialité voire de réalisation expédiée en ce qui concerne le graphisme des vignettes BD, parfois à peine ébauchées. On est aussi un peu frustré parce que la plupart des événements sont rapportés plutôt que vécus en direct (les incidents en cours, le piratage informatique, etc.) Par ailleurs l'intrigue est un peu légère: au collège Ducard, tout le monde a un comportement étrange, basé sur des valeurs anti-éducatives ("Trichez, volez, ne respectez pas les règles"), l'objectif étant de "semer le chaos". Qui est le mystérieux Principal "qui tire les ficelles dans l'ombre" ?



Cependant l'intérêt de l'oeuvre, celui qui y amène le lecteur en vérité, réside dans la mise en perspective des super-héros en devenir. C'est le point de vue de Bruce, futur Batman, qui est adopté. "Gosse de riches très fouineur", il n'a aucun pouvoir mais une intelligence et une détermination déjà hors du commun. Vivant seul avec son majordome Alfred, c'est un "petit garçon anxieux qui a besoin de se plier aux règles", chez qui on décèle une certaine fragilité due à sa solitude douloureuse. C'est avec amusement que l'on constate que sa passion pour les chauve-souris et tout ce qui s'y rapporte est déjà bien ancrée ("- C'est sombre et humide comme dans une grotte. - Exactement ! C'est génial, non ?").



En fin observateur, Bruce repère vite Clark et Diana, les deux autres "têtes brûlées". Pas plus sociables que lui (toutes leurs tentatives sont désastreuses !), les futurs Superman et Wonder Woman n'arrivent pas non plus à s'intégrer. Formant un trio de détectives, ils doivent rapidement reconnaître "l'échec de nos premières missions". Clark et Diana portent eux aussi en germe ce qu'ils seront plus tard : "très secret", "trop honnête pour mentir", Clark devient reporter pour le journal du collège mais échoue aux élections de représentant des élèves face à... Lex Luthor, son grand rival. Contrairement aux apparences, ce n'est pas "un simple gars de la campagne" : il dévoile une force hors du commun et des "yeux-lasers" qui font deviner ses origines extraterrestres. Luthor a d'ailleurs trouvé son fameux point faible : la kryptonite.



De même, Diana possède des atouts qu'elle ne maîtrise pas encore bien. De tempérament colérique, c'est la plus réactive des trois, notamment parce qu'elle a déjà sa motivation essentielle : le sens de la justice. Et il y a de quoi faire à Ducard ! C'est au cours d'une soirée d'Halloween très drôle que nos graines de super-héros exhiberont pour la première fois leur fameux costume. Le lasso de la vérité de Diana sera aussi déterminant pour boucler leur investigation ! Ainsi, malgré des débuts chaotiques, c'est grâce à leur cohésion que les trois amis vaincront leur adversaire. Il est juste dommage que les explications finales, comme le reste, soit un peu expédiées...
Lien : https://www.takalirsa.fr/le-..
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Le club des Super-Héros, tome 1 : Justice Aca..

Quand Bruce Wayne arrive au collège Ducard, il se pose des questions sur l'établissement, sur les autres élèves. Heureusement que ce jeune garçon un peu solitaire rencontre Clark Kent et Diane qui l'aident à enquêter sur cet étrange collège.

Le dessin de la couverture de Dustin Nguyen, découvert avec Descender a attiré mon attention. Comme la présence de Clark Kent qui m'a rappellé quelques souvenirs... L'histoire s'adresse principalement à des enfants de 9-10 ans, raconte une enfance des super-héros. Beaucoup de traits d'humour qui joue sur les caractéristiques des super-héros, la discrétion maladroite de Clark Kent, l'intérêt de Bruce pour les grottes (je ne connais pas tellement Wonderwoman). Dommage que l'ensemble soit lourd, il y a beaucoup de répétitions et ça m'a gêné que ça se passe dans l'époque actuelle avec échanges de SMS alors que ça devrait se passer dans les années 80... Ca se lit bien (mélange de BD, textes, SMS, compte-rendus) mais pas convaincu par l'ensemble...
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Le club des Super-Héros, tome 1 : Justice Aca..

Acheté au salon Lire aux éclats de Bourges, ce livre hybride BD-dessins-faux messages de messagerie, intéressant pour sa forme, m’a ennuyée et déçue.
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Le club des Super-Héros, tome 1 : Justice Aca..

(SC971) Les années collège de Batman, Superman et Wonderwoman ! Une lecture facile et amusante, quoique le scénario soit un peu brouillon. Ajouté à cela le dessin style manga, cela devrait plaire à nos collégiens. Mais pour le Prix je ne sais pas, en recommandation de lecture peut être ?
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Le club des Super-Héros, tome 1 : Justice Aca..

: Une série plus surprenante qu'elle n'y parait. Il y a une double-lecture prévue et ça c'est plutôt sympa.



Les jeunes fans de l'univers Comics DC retrouveront ici une transposition ado avec un décalage du coup assez amusant.



Les lecteurs qui ne sont pas amateurs de Comics Books prendront les choses comme elles viennent et accueilleront simplement l'aventure de ce Bruce Wayne comme nouvel élève d'une école qui a peut-être à cacher.







Que pourrait dissimuler de dangereux un établissement scolaire?







Nous subodorons que le petit Bruce n'est pas un affabulateur, c'est le Batman des histoires adultes tout de même, même pour de rire, il y a donc sans doute à gratter et à faire confiance à ses compétences de détective.



Les bons élèves se font coller, les mauvais sujets sont encouragés.







Ce Bruce est un hacker, un bricoleur, comme le Batman bien connu, il est toujours en éveil dans son quotidien d'ado, des caméra par ci, des micro par là pour collecter des preuves et tirer cela au clair.







Les fans de Comics reconnaitront le panthéon de l'univers Batman placé dans le corps enseignant et par exemple, Solomon Grundy, pseudo créature de Frankenstein, colosse criminel des marais en professeur, il y a de quoi sourire. . Mais qui est le directeur d'établissement? Il reste dans l'ombre. Brrrr...







L'éducation scolaire et la domination du monde n'ont évidement pas grand chose à voir et pourtant, Bruce Wayne en culotte courte est plus suspicieux que jamais.



Il s'allie alors aux deux autres plus célèbres personnages de l'industrie DC, une WonderWoman en jupe plissée et un Clark Kent tout aussi junior.



La Trinité est réunie pour mener l'enquête dans les couloirs de l'école et les auteurs vont dynamiser le tout en entrecoupant le récit BD de pièces jointes (pages de carnet, pages de messagerie web...).



Ce qui fait de cette BD de poche un objet presque hybride, adoptant les codes des petits romans à succès en carnet intime. Une passerelle possible de lecture.







Les illustrations de Dustin Nguyen donnent presque dans le Chibi japonais ( réplique ratatinée de personnages) et le trait en esquisse apporte une certaine légereté rafraichissante.







Il y a une seconde vraie passerelle pour les lecteurs, dans l'humour doublement de non sens, qui amènera par ailleurs à s'intéresser au comics au final, le tome étant rempli de "codes" en rapport avec la mythologie de chaque personnage bon ou vilain.







C'est plus étudié et ingénieux qu'on pourrait le croire encore une fois. Une bonne idée.
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Le club des Super-Héros, tome 1 : Justice Aca..

Roman BD, plus comics que BD d'ailleurs, où on suit le jeune Bruce Wayne qui intègre un collège réputé pour être meilleur de Gotham mais qui lui semble très suspect: les mauvaises actions sont encouragées, les profs rédigent des rapports secrets sur les élèves , des ninjas rodent. Deux autres étudiants semblent eux aussi ne pas correspondre aux attentes des professeurs : Diana Prince et Clark Kent. Ils décident de mener l'enquête.

Pourtant familière de l'univers DC comics, je dois avouer que je me suis sentie un peu perdue parfois et je me demande de ce fait ce que les jeunes lecteurs arriveront à comprendre de ce scénario brouillon, desservi par des dessins volontairement flous.

Pas pour moi donc, mais sûrement idéal pour apprivoiser les petits lecteurs.
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Le club des Super-Héros, tome 1 : Justice Aca..

Imaginer les super héros à l'académie, débrouillant des énigmes à leur mesure. Voilà qui est plutôt intéressant sur le papier.



Mélanger BD et notes, mémos, textos, chat, rapport d'évaluation psychologique... Voilà qui est plutôt intéressant sur le papier.



Oui, mais voilà, sur le papier tout est génial. Et quand j'ai ouvert la BD rien ne s'est produit. Rien d'autre qu'un gigantesque ennui et l'envie d'en finir le plus vite.
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Le club des Super-Héros, tome 1 : Justice Aca..

Bruce Wayne entre dans un nouveau collège appelé "Ducard". Cependant, cette dernière est très étrange. Il y a beaucoup de clowns, de ninjas, l'équipe pédagogique est étrange et personne n'a jamais vu le principal.... Il va devoir s'allier à Clark et Diana, deux camarades de classes moins étranges que les autres mais tout aussi mystérieux...



Un livre qui pourrait tout à fait plaire aux lecteurs les moins bons, reprenant des personnages bien connus avec un touche d'humour agréable. J'a cependant trouvé dommage que l'intrigue et sa mise en forme soit si découse. J'ai parfois eu l'impression de sauter du coq à l'âne. Enfin bon, en même temps, je ne fais pas partie du public visé par cet ouvrage alors ...



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The Authority Révolution, tome 1

Ce tome fait suite à The Authority, Tome 5 : de Robbie Morrison & Dwayne Turner. Il comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2005, écrits par Ed Brubaker, dessinés par Dustin Nguyen et encrés par Richard Friend, avec une mise en couleurs réalisée par Randy Mayor (épisodes 1 à 5, avec l'aide de Darlene Royer pour l'épisode 5), et Wendy Broome pour l'épisode 6. Il s'agit d'une histoire en 12 épisodes qui se termine dans le tome 2.



Dans l'espace, à bord du Porteur (Carrier), un individu encapuchonné contemple l'espace, puis sort du pont en demandant au capitaine Samson de le réveiller quand ils auront atteint la Plaie (The Bleed). Au temps présent, Midnighter se tient devant 3 représentants de l'ex-gouvernement des États-Unis en supportant l'énoncé de leurs doléances, tout en s'imaginant en train de leur fracasser le crâne d'un coup de botte dans les dents. Un des représentants en costard finit par perdre son calme, se lever et tempêter contre Midnighter parce que le Docteur (Jeroen Thondike) a créé sa propre religion. Midnighter quitte la salle, passe par une porte ouverte par le Porteur et se retrouve dans le bureau de Jack Hawksmoor, le dirigeant de l'équipe Authority et des États-Unis. L'Ingénieure (Angela Spica) entre dans la pièce et indique qu'elle préférerait que The Authority se soit autoproclamée comme des dictateurs, plutôt que de devoir convaincre des individus aussi obtus. Midnighter rentre à bord du Porteur, où l'intelligence artificielle lui apprend qu'Apollo est parti promener Jenny Quantum (5 ans). Midnighter va s'entraîner dans la salle de sport pour se défouler.



À Philadelphie, il apparaît soudainement un groupe d'individus dotés de superpouvoirs : Paul Revere, Maiden America, Fallout, Johnny Rocketman et Dyno-Mite. Ils se font appeler les Fils de la Liberté. Paul Revere harangue la foule et les convainc de se révolter contre The Authority qui a pris le pouvoir de force, à l'occasion d'un coup d'état. Ils s'en prennent aux forces de l'ordre tuant les policiers, et causant d'importants dégâts matériels. Les tanks de l'armée arrivent sur place pour remettre bon ordre. Un officiel finit par apporter la nouvelle à Jack Hawksmoor qui se dit qu'il peut bien laisser ça à la police. Quand l'officiel lui dit qu'il y a des individus dotés de superpouvoirs, il sait qu'il doit intervenir. Il demande à l'Ingénieur de convoquer Swift (Shen Li-Men) et le Docteur. Ce dernier ne répond pas. Angela Spica indique à Hawksmoor que c'est parce qu'il se trouve à l'audience de son divorce. Authority se lance dans la bataille. De manière fort inattendue, Swift se fait neutraliser par Johnny Rocketman, se retrouvant même grièvement blessée. L'Ingénieur va chercher le Docteur à son divorce. Midnighter apprend que Swift est dans le coma et il demande au Porteur de le transporter où se trouve Hawksmoor. Il aboutit à un endroit très différent qu'il ne connaît pas.



The Authority est un groupe créé par Warren Ellis & Bryan Hitch en 1999. Après 12 épisodes, la série a été reprise par Mark Millar & Frank Quitely pour des épisodes polémiques. Robbie Morrison & Dwayne Turner ont réalisé une série en 15 épisodes, de zéro à 14, avec un crossover au cours duquel The Authority réalise un coup d'état pour s'emparer du pouvoir aux États-Unis, et réussit son coup. Le lecteur retrouve donc l'équipe au pouvoir, fermement décidé à guider le peuple vers une utopie, sans tergiverser sur les décisions à prendre, mais en conservant des représentants du peuple, pour ne pas tomber dans une dictature pure et simple. Ed Brubaker s'amuse alors avec le nom de l'équipe puisque, suite à l'intervention des Fils de la Liberté, le peuple se révolte contre l'Autorité (jeu de mot avec le nom de l'équipe). La question de fond pour cette première moitié de saison est de savoir si Authority peut gouverner comme une forme de dictateur bienveillant : ils savent ce qu'il faut faire pour rétablir une forme de justice sociale, pour éviter la mainmise du capitalisme sur les biens de la planète, pour respecter l'environnement. Pourtant, Paul Revere et son équipe n'éprouvent aucune difficulté pour convaincre le peuple de se rebeller, et les élus maintenus en place luttent de toute force pour ne rien se laisser imposer. Au sein même de l'équipe, des voix discordantes se font entendre : tous ne cautionnent pas les moyens à mettre en œuvre pour que la populace bénéficie de leur savoir et de leurs bienfaits.



Ed Brubaker ne limite pas son scénario à une interrogation politique. Effectivement, la question d'une dictature bienveillante est au cœur du récit, traitée avec intelligence. Il ne s'agit pas d'une problématique nouvelle, Mark Gruenwald l'ayant déjà mise en scène en 1985 dans Squadron Supreme avec Paul Ryan et Bob Hall. Ici, le scénariste se focalise moins sur les moyens, et plus sur les questions éthiques. Il entremêle ces questionnements avec une intrigue plus complexe : des superhéros qui semblent venir tout droit du passé pour rameuter les foules contre les dictateurs qu'est The Authority, ainsi qu'un avertissement en provenance du futur sur les conséquences des actes de The Authority à destination d'un de ses membres. Brubaker s'arrange en plus pour semer le doute dans l'esprit du lecteur quant à l'identité de la silhouette encapuchonnée qui apparaît dans la première page et qui tire les ficelles en coulisse, sans qu'on sache trop de qui. Le lecteur ne peut faire autrement que d'essayer d'anticiper la révélation de son identité, en repérant les indices et en déduisant le cours probable du reste du récit, sans forcément beaucoup de succès.



Visuellement, Randy Mayor effectue un travail soigné de mise en couleurs, sachant habiller les formes détourées, avec des couleurs parfois un peu froides pour rendre compte de l'approche des membres de The Authority, plus basée sur l'efficacité plus que sur l'empathie. Il utilise les dégradés sans en abuser pour remplir certains fonds de case, en particulier le ciel diurne ou nocturne. À d'autres moments, le dessinateur opte franchement pour des fonds noirs afin de donner plus de poids à ses dessins, en particulier à bord du Porteur. Le metteur en couleurs utilise à bon escient le potentiel des effets spéciaux de l'infographie pour rehausser les décharges d'énergie des superpouvoirs et les explosions destructives. Dustin Nguyen réalise des dessins dans un registre descriptif et réaliste, avec un degré de simplification significatif, couplé à des aplats de noir aux contours déchiquetés. Cela peut demander un petit temps d'adaptation au lecteur du fait de certains traits de contour très fins et un peu cassants qui jouxtent des aplats de noir irréguliers. L'artiste adapte la densité d'informations aux séquences, pouvant passer de décors détaillés, à une simple ligne de couleur comme arrière-plan. Pour autant, les personnages restent immédiatement reconnaissables, à la fois du fait de leur costume, mais aussi par leur morphologie et leur visage. De même, le lecteur sait où se déroule chaque scène, même si lors des combats urbains, il peut avoir l'impression que les bâtiments reculent pour laisser la place aux individus dotés de superpouvoirs de s'envoyer valser à plusieurs dizaines de mètres. À certains moments, le lecteur éprouve l'impression que Nguyen succomberait bien à la tentation de s'inspirer fortement de Mike Mignola en donnant des formes conceptuelles à ses aplats de noir.



Dustin Nguyen a donc opté pour un rendu différent de la méticulosité de Bryan Hitch & Paul Neary, ou de la préciosité de Frank Quitely. Cependant, il a conservé l'intention du grand spectacle, en utilisant régulièrement des cases de la largeur de la page, soit pour une vue panoramique, soit pour rendre compte de l'ampleur des mouvements. Ainsi, le lecteur apprécie la vue de l'espace étoilé en page 1, la course-poursuite aérienne entre Johnny Rocket Man et Swift, l'ambiance enténébrée des réunions de The Authority à bord du Porteur, les déplacements surnaturels de Jack Hawksmoor en milieu urbain, ou encore les décombres fumants de villes après le passage des Fils de la Liberté. Une autre des caractéristiques marquées de la série étaient son degré de violence, allant jusqu'au gore. En page 3, le lecteur découvre le fantasme de Midnighter qui défonce le visage d'un politicien d'un coup de semelle dans la bouche, provoquant déchaussement de dents et giclée de sang. Lorsque Midnighter s'en prend à des agresseurs dans une ruelle sombre, la cervelle gicle et un œil vole hors de son orbite. Par la suite, Dustin Nguyen se contente de taches de sang aux formes déchiquetées, ne semblant pas prendre plaisir à représenter les conséquences d'une violence sadique sur des chairs fragiles.



En fonction de sa première prise de contact avec The Authority, il est possible que le lecteur soit resté bloqué sur cette version qu'il considère comme définitive : les interventions musclées et intelligentes à grand spectacle d'Ellis & Hitch, ou la violence sadique et narquoise de Millar & Quitely. Il doit accepter qu'il s'agisse d'une nouvelle équipe créatrice et donc d'une version différant par quelques points. Il trouve un vision politique adulte : personne ne peut imposer une utopie par la force, au mépris du libre arbitre des citoyens. Il trouve une intrigue entretenant le mystère. Les dessins n'ont pas la précision d'Hitch ou de Quitely mais la narration conserve la fibre grand spectacle avec une fluidité sans faute, et une personnalité assez affirmée pour ne pas revenir aux dessins du premier comics industriel venu. Le lecteur se rend compte qu'il lui tarde de connaître l'issue de cette saison.
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The Authority Révolution, tome 1

Las de devoir continuellement se battre contre les décisions de la Maison Blanche, l’équipe d’Authority a pris le contrôle des plus hautes instances du gouvernement américain et autoproclamé son leader, Jack Hawksmoor, Président des Etats-Unis. Leur conception de la politique sociale, écologique et économique idyllique n’est cependant pas partagée par tout le monde et leurs tendances dictatoriales se frottent vite aux fondements du système démocratique. Une révolte populaire, attisée par un groupe de super-humains soi-disant patriotes, se met à gronder à travers le pays. Cette rébellion visant à rendre l’Amérique à ses citoyens prend néanmoins des proportions inquiétantes et semble ourdie depuis l’outre-espace par un mystérieux personnage.



Après Warren Ellis, Mark Millar, Tom Peyer et John Ridley, c’est au tour d’Ed Brubaker de prendre en main ce comics créé en 1999 par Warren Ellis et Bryan Hitch et dérivé de la série Stormwatch. Cet album édité par Panini propose la première moitié de la minisérie composée de douze numéros, The Authority : Revolution.



En plaçant Jack Hawksmoor, Midnighter, Apollo, Swift, le docteur et l’ingénieur à la tête des Etats-Unis, le scénariste de Criminal modifie le rôle des vedettes d’Authority, tout en conservant ce côté atypique qui fait leur charme. Cette équipe fortement controversée, composée d’un couple d’homosexuels, d’un toxicomane et de personnages grossiers et violents, à cent coudées de l'archétype du super-héros traditionnel, doit maintenant gouverner et faire face aux gens qu’ils sont supposés protéger. Si, à l’origine, leur but était pourtant de rester neutre et de n’intervenir qu’en cas de besoin, ce nouveau statut colle parfaitement à leurs penchants totalitaires et à ce désir constant d’œuvrer à grande échelle pour un monde meilleur.



Cette nouvelle approche permet également à Ed Brubaker de conserver l’aspect politique de cette saga dont les héros combattent l'injustice sociale, les problèmes d’immigration, les mauvaises dictatures et les cataclysmes. Des acteurs qui n’hésitent jamais à défier les lois et les gouvernements et qui ne prônent surtout pas des intérêts pro-USA sur l’échiquier international. L’auteur ne manque d’ailleurs pas de livrer une critique acerbe envers cet establishment américain qui va à l’encontre du bien-être planétaire. Brubaker conserve aussi cette touche d’humour au sein d’une narration qui se veut efficace et qui contribue à rendre ce récit plus accessible que la plupart des aventures plus mystiques imaginées par ses prédécesseurs.



Au niveau du graphisme, Dustin Nguyen, un habitué de la série, continue d’exceller lors des scènes sanglantes et violentes, mais a tout de même du mal à coller à l’aspect plus réaliste de l’univers mis en place par Brubaker et livre également quelques visages légèrement déformés. Dans l’ensemble, les auteurs proposent un récit qui permet aux héros d’évoluer en remettant en question leurs actions et leur rôle au sein de la société. Une histoire bien écrite qui mesure les conséquences du placement d’un groupe de super-héros au-dessus de l’autorité des humains.
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The Authority Révolution, tome 2

Ce tome fait suite à The Authority Révolution, tome 1 (épisodes 1 à 6), la première moitié de cette saison qui forme une histoire complète. Il contient les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2005, écrits par Ed Brubaker, dessinés par Dustin Nguyen, encrés par Richard Friend, avec une mise en couleurs réalisée par Wendy Broome (épisodes 7 à 9), Randy Mayor (épisode 8) et le studio Wildstorm FX (épisodes 11 & 12).



3 ans ont donc passé depuis que les membres de The Authority ont décidé de rendre les rênes du pouvoir au peuple des États-Unis, dans le cadre d'une démocratie. Ce matin, Jenny Quantum a rendez-vous pour son bilan médical annuel. Elle éprouve toutes les difficultés du monde à tolérer la condescendance du médecin car il s'adresse à elle comme à petite fille, ce qui correspond à l'âge de son corps physique. À un moment, elle détecte la présence d'un individu chauve en train d'observer la scène, restant invisible au médecin et à Apollo. Elle n'en dit rien. Apollo la ramène à leur appartement à San Francisco. Jenny se met à dessiner dans sa chambre. Elle est contactée par le Docteur, depuis le Jardin de la Mémoire Ancestrale, celui qui a précédé Jeroen Thorndike. Il s'inquiète de la disparition de ce dernier et de l'absence de Docteur dans le monde. Avant de la ramener du Jardin à San Francisco, il lui répond qu'il n'y a rien qu'elle ne puisse faire. Alors qu'elle boude sur son lit faute de pouvoir aider son ami disparu, Jenny Sparks lui apparaît et l'emmène en lui faisant traverser le miroir sur lequel elle est apparue.



De son côté, Apollo rend compte à Jack Hawksmoor et à Angela Spica (Engineer) de l'évolution de Jenny Quantum, de ses disparations inopinées de sa chambre, et de son voyage vers le Jardin de la Mémoire Ancestrale. Il indique qu'il serait peut-être bon de s'inquiéter de manière plus active de l'absence de Docteur. Pendant ce temps-là, Jenny Quantum effectue son voyage spirituel avec Jenny Sparks, en discutant de la nature de ce qu'elles voient, et surtout de la nature de cette manifestation de Jenny Sparks. Elles finissent par arriver à la Cité Infinie qui repose sur une tortue géante, volant dans un ciel bleu parcouru de petits nuages. Elles atterrissent sur la place principale de la ville, et sont accueillies par Jenny Crusade et Jenny Steam. La première s'exprime dans un anglais très formel et assez emprunté, la second parle beaucoup plus directement et se moque ouvertement des phrases de la première. Jenny Crusade explique à Jenny Quantum que Jenny Steam veut absolument qu'elle soit plus moderne. Jenny Quantum exprime clairement sa joie de découvrir une telle ville, dans son langage peu châtié, ce qui réjouit Jenny Steam qui pense que cette jeune demoiselle est des plus prometteuses.



Après la première moitié de saison, le lecteur se dit qu'il s'est fait une bonne idée de la suite du récit. Ainsi descendus de leur piédestal, les membres de The Authority vont devoir trouver ce qui a pu provoquer leur chute, et ils finiront bien par identifier et trouver le coupable et lui en mettre plein la face. Néanmoins, il reste à découvrir comment ils vont le faire, et quel est l'objectif de l'ennemi, une simple vengeance, ou quelque chose de plus ambitieux dont la vengeance n'est qu'un élément. Ed Brubaker maîtrise bien les caractéristiques des personnages de The Authority et en donne pour son argent au lecteur. L'une des difficultés auxquelles il est confronté est que Warren Ellis avait inventé des nouveaux superhéros pour les débuts de l'équipe, et ne les avait développés que le temps de 12 épisodes, pouvant ainsi se contenter de rester sur des concepts peu approfondis, comme il sait en créer, sans avoir à les creuser. Le scénariste reprend la relation entre Apollo et Midnighter, en respectant leur amour, ainsi que leur volonté de ne pas devenir un obstacle dans la vie de l'autre. Il met en scène le côté solaire d'Apollo, ainsi que la fibre plus sombre de Midnighter, en incluant l'explication du fonctionnement de ses pouvoirs, le fait qu'il ait déjà passé en revue des milliers d'actions potentielles de son adversaire.



Ed Brubaker met également en avant le rôle du Docteur, ou plutôt les conséquences de son absence et le mystère qu'elle constitue. Le lecteur a le plaisir de retourner 2 fois dans le Jardin de la Mémoire Ancestrale. Il sent bien que le scénariste n'arrive à l'envisager que comme une sorte d'endroit mystique où les âmes des Docteurs perdurent, sans le développer plus que le défrichage effectué par Warren Ellis. Dustin Nguyen se montre même moins descriptif que Bryan Hitch, laissant le plus gros travail de la représentation au metteur en couleurs pour des teintes vives et pop. Ce Jardin est réduit à une sorte de Limbes où la lignée des Docteurs se retrouve et profite d'un repos bien mérité. Du coup, le lecteur manque d'enthousiasme en découvrant que Brubaker lui fait le même coup avec la Cité de l'Infini où se retrouve toute la lignée des Jenny. Heureusement, l'artiste se montre plus inventif dans sa représentation : la toute volante irrésistible dans son ampleur, accolant des bâtiments évoquant chacun l'époque d'origine d'une Jenny différente. Le scénario ménage un deuxième séjour dans cette Cité de l'Infini, tout aussi visuellement sympathique que le premier. L'intrigue contient au moins un moment par personnage pour mettre en valeur ses caractéristiques et ses pouvoirs. Dustin Nuguyen sait représenter l'attitude insolente et pleine de d'assurance de Jenny avec sa clope à la main, les postures radieuses d'Apollo, la froideur calculatrice tout en efficacité de Midnighter, les capacités technologiques d'Engineer, la connexion spirituelle d'Hawksmoor avec la ville, la grâce de Swift dans ses évolutions aériennes. Seul le Docteur reste un peu retrait en termes visuels.



Dustin Nguyen conçoit ses dessins comme un croisement entre les représentations descriptives simplifiées propres aux comics de superhéros (y compris avec une économie dans la représentation des décors, et leur absence régulière avec des arrière-plans vides), et une forme d'épure fortement inspirée de Mike Mignola. Il ne cherche pas à reproduire l'esprit des dessins de ce dernier, mais utilise des blocs d'aplats de noir aux contours anguleux pour donner du poids aux silhouettes, pour les tirer vers une représentation plus mythologique, intemporelle. Le résultat n'a pas l'évidence (trompeuse) des cases de Mignola, mais l'impression de présences et de forces dépassant l'individu se fait ressentir. L'artiste sait trouver un bon point d'équilibre entre ses aplats de noir irréguliers, les éléments représentés, et les surfaces laissées vierge. Le lecteur peut constater cet équilibre par exemple lors des séquences se déroulant à bord du Porteur (Carrier). Nguyen délimite avec quelques traits le sol et les montants supportant les baies vitrées, et le metteur en couleur applique les effets spéciaux rouge + motifs géométriques, transcrivant la sensation du milieu The Bleed, à l'identique des tomes précédents.



La narration visuelle donne une impression un peu facile, en reprenant les conventions visuelles des comics de superhéros, avec des aplats de noir un peu plus massifs, un niveau de description suffisant tout en étant un peu superficiel. Le lecteur se laisse donc emporter par l'intrigue, tout en constatant régulièrement que dans les faits Dustin Nguyen réalise régulièrement des images saisissantes ; la tortue volante certes, mais aussi les particularités des différentes Jenny en fonction de leur siècle, des ambiances immersives (l'intérieur du Porteur ou les rues de Hong Kong), des séquences d'action saisissantes (la défaite d'Hawksmoor dans le désert, les attaques vicieuses de Midnighter contre les autres membres de l'équipe), et des images inoubliables (un fougueux baiser avec la langue et mélange de salive). De son côté, Ed Brubaker a su donner une motivation double à l'ennemi, à la fois la vengeance, mais aussi une vision politique différente de celle de The Authority, tout en étant aussi valable. Le lecteur a l'impression que le scénariste va se contenter d'un combat final pour mettre à bas l'ennemi. Mais en fait, ce dernier évoque les choix politiques de The Authority pour établir leur gouvernement, et la manière dont lui a procédé, influençant l'évolution de l'ordre du monde en toute discrétion. Le lecteur retrouve ainsi le thème initial de la saison, abordé sous un angle différent. Bien sûr l'ennemi est dépeint comme un individu dangereux et méprisable parce que sa stratégie comprend la mise à mort des membres de The Authority, mais dans le fond sa manière de procéder apparaît plus acceptable que celle de The Authority. Présenté ainsi, il reste au lecteur à se faire sa propre opinion, entre 2 façons de prendre en main les affaires du monde, chacune des 2 reposant sur un ou des individus convaincus de la pertinence de leur vision, indépendamment de l'avis du peuple.



Dans un premier temps, le lecteur se dit que cette deuxième moitié de saison ne va guère le surprendre, entre les dessins fonctionnels aux caractéristiques esthétiques déjà établies dans la première moitié, et une intrigue qui progresse vers une confrontation finale jouée à l'avance. À la lecture, il apparaît que Dustin Nguyen fait plus que le minimum, créant des visuels mémorables, dans une narration simple et fluide, et qu'Ed Brubaker réserve plusieurs surprises à ses lecteurs, sans oublier de reprendre le fil thématique de la gouvernance.
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The Authority Révolution, tome 2

Authority n’est plus ! Leur soif d’un monde meilleur les avait poussés à prendre le contrôle des plus hautes instances du gouvernement américain et à autoproclamer leur leader, Jack Hawksmoor, Président des Etats-Unis. Une révolte populaire à l’encontre de leur approche dictatoriale avait cependant abouti à un conflit sanglant. Le bilan beaucoup trop lourd de cette désastreuse bataille entre l’équipe d’Authority et la rébellion menée par Paul Reverie et les Enfants de la Liberté, avait poussé le groupe à se dissoudre. Passés du statut de héros à celui de dictateurs, les membres d’Authority se retrouvent maintenant aux oubliettes. Swift médite sur sa montagne au Tibet, Angie passe son temps à naviguer sur le multivers, Jack joue au super-héros, Midnighter combat le crime à travers le monde, Apollo élève seul le post-humain le plus puissant de la galaxie et le docteur est mort d’une overdose de drogue. Pendant ce temps, Henry Bendix remodèle la Terre selon sa vision et Jenny Quantum, du haut de ses huit ans, semble être la seule à pouvoir contrer cette menace.



Regroupant les épisodes #7 à #12 de The Authority : Revolution, ce deuxième tome livre la conclusion de cette mini-série scénarisée par Ed Brubaker et dessinée par Dustin Nguyen. Si le postulat de départ assez original plaçait un groupe de super-héros au-dessus de l’autorité des humains et proposait de mesurer les conséquences d'un tel choix, ce second volet, qui reprend l’histoire quelques années après la dissolution d’Authority, est plus conventionnel et se divise en trois parties distinctes. La première tourne autour du personnage qui manipule tous les événements en coulisse et dont l’identité, assez mal dissimulée au lecteur, est enfin devinée par les super-héros. La deuxième consiste à reformer l'équipe dissoute précédemment et permet aux auteurs de placer Jenny Quantum dans un rôle beaucoup plus central. La dernière est consacrée à l’affrontement final entre Authority et leur ancien leader, revenu d'entre les morts.



Si le récit de Brubaker fait preuve d’une grande maîtrise, il atteint rarement le niveau d’inventivité de la plupart des aventures antérieures, plus mystiques. A travers l’histoire des différentes Jennys, l’auteur tente certes d’emprunter la voie de ses prédécesseurs (Warren Ellis, Mark Millar, Tom Peyer et John Ridley), mais retombe vite dans un schéma plus terre-à-terre. Le travail de l’auteur sur le développement psychologique des personnages est cependant excellent, en particulier sur Jenny, qui prend définitivement l’histoire à son compte en grandissant subitement de cinq ans. Le choix de l'ancien Weatherman de StormWatch en tant que vilain est également judicieux, ce dernier étant le mieux placé pour exploiter les points faibles d’Authority et rendre l’affrontement final intéressant. Privilégiant la profondeur au sensationnalisme, Ed Brubaker fait cependant preuve de manque d’audace sur un titre dont c’est le créneau. Au niveau du graphisme, Dustin Nguyen, un habitué de la série, continue d’exceller lors des scènes sanglantes et violentes, mais a tout de même du mal à coller à l’aspect plus réaliste de l’univers mis en place par son scénariste.



Si la véritable révolution fut menée par Warren Ellis et Mark Millar, celle de Brubaker est plus réfléchie, moins flamboyante, mais beaucoup plus accessible.
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