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Citations de Edith Bruck (129)


On a encore le temps

On a encore le temps
tous les espoirs
ne sont pas perdus
qui a aimé
laisse toujours quelque chose.
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Où Dove

« Je n’ai pas de tombe
où pleurer
où apporter des fleurs.
Sur le sol d’Auschwitz
je ne mettrai plus jamais le pied.
Dans mon village natal
les pierres tombales de mes grands-parents
je les ai trouvées décapitées
et embellies par deux pots de chambre
et mes sens
sont paralysés
les pieds m’ont entraînée au loin
pour ne jamais y retourner
comme à Auschwitz.
Que pourrais-je dire, moi, survivante,
en tant que guide témoin
à des groupes d’étudiants en visite ?
Où la voix est celle des chaussures,
des lunettes,
du vent mauvais
de la terre-tombe
du silence sacré.
Même le pape François
est resté muet
assis de dos
comme un buste de marbre.
Il n’y a pas et il n’y aura jamais
de mots pour le dire.
J’essaie, je raconte, j’écris
mais ce n’est qu’un balbutiement. »
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«  L’histoire
La véritable
Que personne n’étudie
Qui aujourd’hui ennuie la plupart
( Qui à entraîné des deuils infinis )
D’un seul coup t’a privée d’enfance » .


NELO RISI .
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Naples me parut une ville
vociférante,
pauvre,
riche,
dégradée,
humaine et insistante.
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...on nous transféra à Kaufering, un camp de petite taille, où l'on ne travaillait pas. La faim, le froid, les maladies nous décimaient, et celles qui dans leur sommeil mouraient contre nous, nous gelaient et nous attendions impatiemment qu'on les emporte loin de nous.
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Nous avons vécu dans l'agonie, au milieu des morts, dans le froid, la faim jusqu'au dernier appel du 15 avril, mais de l'aube à neuf heures, personne n'est venu nous compter. La kapo qui nous mettait en rang à coups de bâton, parce que certaines d'entre nous ne pouvaient tenir debout, avait disparu.
L'abandon total signifiait- il la mort ?
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Naître par hasard

Naitre par hasard
naître femme
naître pauvre
naître juive
c'est trop
en une seule vie.
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C'était comme si la vie de ces gens-là ne valait rien ; aujourd'hui encore, ils débarquent sur les côtes, pieds nus, affamés et épuisés d'avoir été exploités.
p 298
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Lentement

le coeur se réduit au silence
l'esprit n'enregistre plus
les yeux sont saturés d'images
la bouche pour parler s'ouvre inutilement
les membres bougent d'eux-mêmes
on est saisis par le néant
plus rien ne nous surprend

(p.83)
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Tout début est déjà la fin
tout se consume en un geste
en une étreinte
en un dîner
en une rencontre
il n'y a de temps pour rien
chaque fois nous nous disions au revoir
comme si c'était la dernière
et sans promesses.

(p.66)
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Dès ma petite enfance, au lieu de prier le soir, je lisais les poèmes que j'apprenais sur les bancs de l'école primaire. Ma mère me grondait, en me répétant que la poésie que je murmurais avant de m'endormir ne pouvait remplacer la prière.
(...)
J'étais convaincue que la poésie était prophétie, que la poésie était la folie des purs, des innocents ; la poésie ne trompe pas et les poèmes réussis, valables, beaux contiennent des beautés et des vérités absolues. J'ai souvent tenté d'écrire des vers, mais j'ai un tel respect pour la poésie que je n'aurais jamais considéré mes gribouillis de jeunesse comme tels. Je ne saurais pas même dire ce qu'est ce livre-ci, je sais seulement que ces vers sont nés spontanément dans une des périodes les plus désastreuses de ma vie et qu'ils m'étaient nécessaires comme une bouée de sauvetage.
(Introduction au recueil "Le tatouage")
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Et aujourd'hui, mon long chemin me semble à moi-même invraisemblable, un conte dans la "foret obscure" du XXe siècle, avec sa longue ombre sur le troisième millénaire.
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On ne travaillait pas, c'était un camp d'extermination.
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Son écriture menue [celle du pape François] révèle son humilité et sa signature, François, l'homme parmi les hommes, n'est pas un sigle de banquier; fonctionnaire ou "grand de ce monde", mais l'âme d'un élève qui vient d'apprendre à écrire son prénom.
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Te nommer

Te nommer
te diminue
même le nom de Dieu
n'a pas tenu
je pourrais t'appeler
d'un nom jamais donné
comme un lieu jamais vu
je pourrais t'appeler
d'un nom encore à inventer.
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Au crépuscule, avec la rapidité de l'extinction des feux, ils nous ont chassés des maisons en hurlant, nous frappant et nous lançant des insultes, dans un mélange de la belle langue hongroise et de l'allemand, maudissant notre race et tous nos ancêtres : prophètes pouilleux, punaises, chancres, ils énuméraient constamment les injures, en surveillant la foule qui avançait sous les regards indifférents des rares passants et de ceux qui restaient enfermés dans leurs maisons.
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Demander des nouvelles de notre rapatriement au bureau des libérateurs était absolument vain. La réponse était toujours la même : "Les Hongrois ont été déportés en dernier et seront rapatriés en dernier".
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- Tu es gentille ? me demandais-tu.
- Oui, je pense que oui.
- Et comment fais-tu, comment fais-tu ?
- Je ne sais pas...
Je n'ai jamais compris comment j'ai pu être ce que je suis , et ça ne m'a jamais plus que tu m'appelles phénomène.
p 306
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Edith Bruck
Le malheur, mieux vaut le vivre seule qu'à deux... p127
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Nous n’avons, nous, ni Purgatoire ni Paradis, mais l’Enfer, je l’ai connu, où le doigt de Mengele indiquait la gauche qui était le feu et la droite qui était l’agonie du travail forcé, les expérimentations et la mort de faim et de froid.
(….) Pourquoi n’as-Tu pas brisé ce doigt ? Dans la chapelle Sixtine, Tu tends le Tien vers Adam – homme en hébreu – sans l’effleurer comme ce médecin qui était le Oui et le Non, en prenant Ta place, Tu as permis qu’il Te remplace !
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