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Citations de Edmond Rostand (624)


Sans se soucier de l'identité historique du vrai Cyrano de Bergerac, Rostand en fait un mythe, qui n'est pas sans rappeler celui de Ruy Blas. Cadet de Gascogne, affligé d'un trop long nez qui l'enlaidit, Cyrano aime en secret sa cousine Roxane, mais celle-ci lui prie d'aider Christian de Neuvillette dont la beauté l'a conquise.
Par amour pour Roxanne, Cyrano se fait l'ami le plus fidèle de Christian dont l'amour s'exprime auprès de Roxanne dans le langage que lui dicte Cyrano.
Tout le drame est fondé sur ce quiproquo romantique jusqu'à ce qu'enfin elle reconnaisse l'amour de Cyrano.
Après la mort de Christian, que Cyrano lui a fait épouser secrètement, Roxanne, désespérée, s'est retirée dans un couvent. Quatorze ans plus tard, Cyrano, attaqué dans la rue et mortellement blessé, lui fait une ultime visite. Sans se douter que son ami est mourant, Roxanne lui remet, sur sa demande, la dernière lettre de Christian : elle la porte toujours dans un sachet pendu à son cou. Or c'est Cyrano qui avait rédigé cette lettre.
(extrait du "Lagarde et Michard" - XX° siècle - "Le Théâtre avant 1914")
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Mon panache
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CHRISTIAN s’assied près d’elle, sur le banc. Un silence.
Je vous aime.
ROXANE, fermant les yeux.
Oui, parlez-moi d’amour.
CHRISTIAN : Je t’aime.
ROXANE : c’est le thème.
Brodez, brodez.
CHRISTIAN : Je vous…
ROXANE : Brodez !
CHRISTIAN : Je t’aime tant.
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CYRANO :
Bercés par ta voix,
Ne vois-tu pas comme ils s’empiffrent ?
RAGENEAU, plus bas, avec un sourire :
Je le vois…
Sans regarder, de peur que cela ne les trouble ;
Et dire ainsi mes vers me donne un plaisir double,
Puisque je satisfais un doux faible que j’ai
Tout en laissant manger ceux qui n’ont pas mangé !
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[…] Feutre à panache triple et pourpoint à six basques,
Cape, que par derrière, avec pompe, l’estoc
Lève, comme une queue insolente de coq,
Plus fier que tous les Artabans dont la Gascogne
Fut et sera toujours l’alme Mère Gigogne,
Il promène en sa fraise Pulcinella,
Un nez !... Ah ! messieurs, quel nez que ce nez-là !...
On ne peut voir passer un pareil nasigère
Sans s’écrier : « Oh ! non, vraiment, il exagère ! »
Puis on sourit, on dit : « Il va l’enlever… » Mais
Monsieur de Bergerac ne l’enlève jamais.
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Lors même qu'on n'est pas le chêne ou le tilleul, ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !
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La haine est un carcan, mais c'est une auréole.
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Vous souvient-il du soir où Christian vous parla

Sous le balcon? Eh bien! Toute ma vie est là:

Pendant que je restais en bas, dans l'ombre noire,

D'autres montaient ceuillir le baiser de la gloire!

C'est justice, et j'approuve au seuil de mon tombeau:

Molière a du génie et Christian était beau !
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- Maraud, faquin, butor de pied plat ridicule
- Ah ? ... Et moi, Cyrano Savinien Hercule de Bergerac
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RAGUENEAU

Certes, je ne crois pas que jamais nous le peigne
Le solennel monsieur Philippe de Champaigne
Mais j'arrête, excessif, extravagant, falot,
Il euros fourni, je pense, à Jacques Callot
Le plus fol spadassin à mettre entre ses masques
Feutre à panache triple et pourpoint à six basques
Cape, que par derrière, avec pompe, l'estoc
Lève, comme une queue insolente de coq,
Plus fier que tous les Artabans dont la Gascogne
Fut et sera toujours l'alme Mère Gigogne
Il promène, en sa fraise à la Pulcinella,
Un nez ! ... ah ! Messeigneurs, quel nez que ce nez là !
On ne peut voir passer un pareil nasigère
Sans s'ecrier "Oh ! Non vraiment il exagère !"
Puis on sourit, on dit "il va l'enlever..." Mais Monsieur de Bergerac ne l'enlève jamais.
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Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
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Travailler à se construire un nom
Sur un sonnet, au lieu d'en faire d'autres ? Non,
Merci ! Ne découvrir du talent qu'aux mazettes ?
Etre terrorise par de vagues gazettes, et se dire sans cesse : "Oh, pourvu que je sois
Dans les petits papiers du Mercure Francois ?"...
Non, merci !Calculer, avoir peur, être blême,
Aimer mieux faire une visite qu'un poème,
Rédiger des placets, se faire présenter ?
Non, merci ! Non, merci ! Non, merci ! Mais... chanter.
Rêver, rire, passer, être seul, être libre,
Avoir l'œil qui regarde bien, la voix qui vibre,
Mettre, quand il vous plaît son feutre de travers,
Pour un oui, pour un non, se battre, - ou faire un vers !
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Eh bien! oui, c'est mon vice. Déplaire est mon plaisir. J'aime qu'on me haïsse.
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Edmond Rostand
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière,
D'espérer en ses rêves les plus éphémères,
Lorsqu'on n'en n'a plus le courage,
Ni même l'envie davantage.
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Un danger mortel sans le vouloir, exquis sans y songer.
Un piège de nature, une rose muscade
Dans laquelle l'amour se tient en embuscade !
Qui connaît son sourire a connu le parfait.
Elle fait de la grâce avec rien, elle fait
Tenir tout le divin dans un geste quelconque,
Et tu ne saurais pas, Vénus, monter en conque,
Ni toi, Diane, marcher dans les grands bois fleuris, Comme elle monte en chaise et marche dans Paris
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La quête, p. 329
CHANTECLER
Allons chanter…
LA FAISANE
Comment reprend-on courage
Quand on doute de l’œuvre ?
CHANTECLER
On se met à l’ouvrage !
LA FAISANE, avec une colère obstinée.
Mais si tu ne fais pas se lever le matin ?
CHANTECLER
C’est que je suis le Coq d’un soleil plus lointain !
Mes cris font à la Nuit qu’ils percent sous ses voiles
Ces blessures de jour qu’on prend pour des étoiles !
Moi, je ne verrai pas luire sur des clochers
Le ciel définitif fait d’astres rapprochés ;
Mais si je chante, exact, sonore, et si, sonore,
Exact, bien après moi, pendant longtemps encore,
Chaque ferme a son Coq qui chante dans sa cour,
Je crois qu’il n’y aura plus de nuit !
LA FAISANE
Quand ?
CHANTECLER
Un Jour !
LA FAISANE
Va-t-en donc oublier notre forêt !
CHANTECLER
Non certe,
Je n’oublierai jamais la noble forêt verte
Où j’appris que celui qui voit son rêve mort
Doit mourir tout de suite ou se dresser plus fort !
[…]
LA FAISANE
Il part !… Pour les garder quand ils sont infidèles,
Des bras ! des bras ! des bras ! – Nous n’avons que des ailes !
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ROXANE
Je n'aimais qu'un seul être et je le perds deux fois
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CYRANO
Non , non , mon cher amour , je ne vous aimais pas !
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LE BRET
Tout seul, soit ! mais non pas contre tous ! Comment diable
As-tu donc contracté la manie effroyable
De te faire toujours, partout, des ennemis ?
CYRANO
À force de vous voir vous faire des amis,
Et rire à ces amis dont vous avez des foules,
D'une bouche empruntée au derrière des poules !
J'aime raréfier sur mes pas les saluts,
Et m'écrie avec joie : un ennemi de plus !
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Et pendant quatorze ans, il a joué ce rôle
D'être le vieil ami qui vient pour être drôle !
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