Elisabeth Segard

C'est un petit roman policier sans prétention, peut- être le premier d'une série...



Prenez un petit bourg légèrement endormi, ajoutez une mairesse 100% efficace, ultra dévouée à ses administrés, et très souvent au bord de la crise de nerf , puis ses habitants, Ahmed ( qui tient le resto de la place du village où défile tout le monde), un curé qui sait remplir son église grâce à la solution "donnant-donnant", un apiculteur, des artisans. Et surtout ajoutez une Parisienne [ "qui vient de Nantes mais c'est pareil !"..] , laquelle est très exigeante dans sa "bobo-attitude" , ce qui lui sera fatal..



Alors j'ai failli abandonner car ça met du temps à démarrer , mais heureusement les choses s'accélèrent après le premier meurtre, vers la page 140 tout de même...

Il faut dire que j'ai craqué pour une habitante de cette petite communauté : une mystérieuse octogénaire, Violette Laguille, qui se décide à retrousser ses manches et à imiter son héros Poirot, en secouant ses petites cellules grises. C'est que la délicieuse et solitaire vieille dame, cache bien son jeu : ancienne championne de patinage artistique, au passé sulfureux, elle habite le paisible village de Mouy-sur-Loire en Touraine, et a bien l'intention qu'il reste ce qu'il est : paisible...

Roman choral, sorte d'Agatha Raisin, version frenchy.

Moins drôle, mais sympathique. Il faudrait que l'autrice garde le rythme, garde les personnages un peu bourrus, un peu caricaturaux, mais efficaces. Le personnage de la vieille dame éprise de solitude mais très généreuse, est original et dépoussière Miss Marple.

Une comédie policière qui fleure bon " Nos régions ont du talent".. .

Avec encore davantage d'humour et de fantaisie, il se pourrait bien que j'attende le tome 2 avec impatience.

Deuxième tome consacré à une octogénaire fringuante à l'esprit affuté, résidant en Touraine dans un petit village de 1502 âmes et pas une de plus...



Mais pour l'heure , le village se réveille avec trois candidats à l'élection municipale. Deux de trop pour la quiétude de ce petit bourg ? Et pendant que les habitants se passionnent pour l'une ou l'autre tête d'affiche, Violette Laguille, elle se passionne pour des bijoux ! Elle a flairé un truc pas net lors d'une exposition prestigieuse , car l 'un de ses "bébés" ressemble étrangement à une pièce unique offerte à la scandaleuse Wallis Simpson...

Entre rappel de son passé qui l'oblige à quelques allers-retours à Paris, et certains accidents qui se passent à Mouy, Violette en oublierait presque de faire attention à elle ...

C'est une série qui s'améliore grandement avec ce deuxième tome auquel je n'ai rien à reprocher !

Il fleure bon la France profonde dans le bon sens - c'est à dire pas condescendant.

Violette , en enquêtrice amateutrice, fait preuve de bon sens, de logique, et son passé (à fréquenter des gens pas du bon côté de la loi) la sert , et l'empêche d'être la naïve et fragile vieille dame que son physique laisse supposer. Ses réflexions brutes de décoffrage, caustiques et franches rythment cette histoire et lui donnent un grand vent de fraicheur et d'originalité.

L'autrice, journaliste, a énormément de connaissances en matière politique et pour tous les autres sujets , comme les bijoux de luxe , on sent qu'elle s'est renseigné, qu'elle a fait le boulot de documentation, et ne prend pas ses lecteurs de cosy mystery pour des idiots..

Le nombre de personnages fait qu'elle ne lassera pas son lectorat, elle a encore de la matière, si je puis dire..

Et ses notes en bas de pages, sont vraiment très amusantes.

Vraiment, Violette Laguille vaut la peine d'être rencontrée !

« Mes biens chers frères,

Mes biens chères soeurs,

Reprenez avec moi tous en coeuuuur...



Pas de pépètes pour vous avant de vous faire vos premières patates...

(Pépètes pour vous, pas de pépètes pour vous)

Non ! Pas de pépètes pour vous avant de vous faire vos premières pataaaaates

(Pépètes pour vous, pas de pépètes pour vouuuus)



Maintenant, ne rien faire est devenu péché mortel.

Ne provoquez pas votre Grand-Père Éterneeeeel !

Pas de pépètes pour vous avant de vous faire vos premières pataaaaaaates ! »





....... (silence dans l'église) .....bzzzz.... (j'ai dit silence) .... hum hum... (raclement de gorge)....





« C'est avec une immense tristesse que Mathilde de Sainte-Sévère, Victorien de Sainte-Sévère et Arthur de Sainte-Sévère ont le regret de vous faire part du décès de leur grand-père, Adalbert de Sainte-Sévère, président du conseil d'administration et propriétaire des Conserveries de Sainte-Sévère, première fortune des Hauts-de-France, survenu dans son sommeil lors de sa sieste quotidienne, en son domicile de la rue Royale, en notre bonne ville de Lille. »



C'est aussi avec une immense tristesse

...(Vingt noms de Diu)...

que Mathilde, Victorien et Arthur apprennent que pépé les a déshérités

...(Nom d'un tchien)...

au profit de Prince, le cacatoès adoré de la famille

...(Myards ed viaux !)



Motif :

« Z'etes des doudouches. Eut'lingue ale s'ra usée qu'tés bros y s'ront cor tous neus ! Tonnerre des diousses ! »



(Traduction :

« Mes chers petits,

Sachez que je vous aime.

Si j'en suis arrivé là où j'en suis arrivé aujourd'hui - enfin, ce matin, avant que Dieu me rappelle à lui - c'est à force de travail, de persévérance et d'abnégation.

Je ne doute pas un instant - hum - que vous saurez trouver en vous les ressources nécessaires afin de prendre - il serait temps - votre vie en main, faire preuve de ces mêmes qualités qui furent miennes toute ma vie durant et gagner - enfin - votre premier patate dans l'année. Tel est mon souhait et le prix à payer pour mon héritage.

Votre grand-père qui vous aime et qui veille affectueusement sur vous de là-haut. »)



Myard... 250 briques quand même ! On a beau être dandy, accro au shopping ou même poète et aimer se la couler douce, ça vaut un petit effort si on ne veut pas que tout ça finisse en tonnes de pistaches fraîches pour un foutu perroquet...



Allez, au boulot ! Y'a plus qu'à trouver la bonne idée... #instagram #jacquesossoaucurry #cafetière #pingouin #motscroises #leschiensnefontpasdeschats #boitesdeconserve #cacatoes @jolimome #enviedemeurtre #family #mercigrandpere



Vous reprendrez bien un peu de Cacatoès au vin avec vos petits pois ?







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Premier roman pour Elisabeth Segard... Et ma foi, un très chouette moment passé à jacasser avec ce petit cacatoès... C'est frais, c'est rigolo, ça se lit rapidement et avec le sourire :0)

« La vérité historique est souvent une fable convenue »

Napoléon Bonaparte.

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Tendresse et Espoir…

Ce sont ces mots qui ont résonné en moi durant ma découverte, en compagnie du troisième roman d’Elisabeth Ségard, de ce prestigieux monument français qu’est l’hôtel des Invalides.

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L’espoir d’un monde qui ne les oubliera pas et celui d’une seconde vie après l’enfer, pour ces soldats de tous les champs de bataille, dont le sang a coulé pour la Patrie. Cabossés, mutilés, frères à jamais dans l’adversité et dans leur nouvelle maison, celle des Invalides…

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La tendresse aussi, envers ces autres pensionnaires de l’hôpital des Invalides, rescapés de la folie humaine, dont la vie s’est soudainement arrêtée, comme suspendue aux portes de l’angoisse, pour s’être retrouvés un jour au mauvais endroit, dans le champ de déflagration d’une ceinture meurtrière ou d’une balle perdue. Infirmes et traumatisés, victimes des attentats, ces civils pensionnaires ne sont que de passage aux Invalides, le temps de leur rééducation, mais font aussi partie de la famille…

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Indochine, Algérie, Tchad pour les uns… Bataclan, Marseille, Nice pour les autres… Pour ne citer que les plus récents. Ces mots résonnent toujours un peu quelque part, dans les couloirs pétris d’histoire des Invalides.

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Après en avoir franchi les lourdes et imposantes portes bronze et or, vous y ferez la connaissance d’Abdel et Maurizio, deux anciens soldats, estropiés pour la France. Certes, ils ne sont pas aussi vieux que Louis XIV, le fondateur des Invalides, ni même que Bonaparte, qui en fera le plus prestigieux bâtiment de Paris en y instaurant la première remise de médaille de la Légion d’Honneur, mais ils en ont tout de même connu des présidents, ces deux bougres ! Ils sont un peu la mémoire de ce lieu, attachants mais aussi rouillés que les roues de leurs fauteuils roulants !



Alors, quand ils feront la connaissance de Gab, un petit garçon venu s’assoir sur un banc du jardin des Invalides, qui aime les popcorns et voir sa maman heureuse et voudrait découvrir le secret de Charles, le petit tambour de l’Empereur – parce que c’est plus facile à trouver que les dinosaures – c’est leur quotidien qui va s’en trouver chamboulé, une chasse au trésor à mener et de nouvelles couleurs en perspective dans la monotonie de leur vie d’êtres cabossés…



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Tout comme Elisabeth Ségard, je ne connaissais des Invalides que son superbe dôme, son hôpital militaire et le tombeau du Petit Caporal qu’il abrite. Avec Si fragiles et si forts, j’y ai rencontré l’Histoire, voyageant du Premier Empire à nos jours, en passant par l’occupation allemande de 40. Avec ses mots, emplis de fraîcheur, de tendresse et d’humour, Elisabeth nous narre un joli conte dans lequel les personnages secondaires sont autant attachants que Maurizio, Abdel et Gab. Gab, qui m’aura d’ailleurs fait penser à certains moments à Momo dans La vie devant soi ou dans Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran.

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J’avais déjà beaucoup aimé Les Pépètes du cacatoès, aux éditions City. Il en est de même pour ce troisième roman.

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Merci pour la dédicace Elisabeth. Pourvu… Pourvu pourvu que le suivant s’écrive bientôt. :)

Cosy mystery à la française, "un futur presque parfait" offre de passer un moment de lecture plutôt agréable quand bien même nous sommes très loin de tutoyer les canons du genre.



L'écriture est légère et les pages défilent aussi gentiment que se noue l'intrigue.



Oui mais voilà cette histoire manque singulièrement de caractère et on peine à se soucier de ces personnages de faible épaisseur. Rajoutez à ceci une fin précipitée, presque bâclée, et c'est un peu déçu que je referme ce livre.

Un livre qui s’est déplacé de la table de chevet à la table basse en passant par un sac de voyage en attendant toujours un moment propice et décontracté pour le lire ! Il était plus que temps pour finir de valider un Challenge avant le 31 décembre et il avait assez vadrouillé depuis sa sortie !



Ecrit comme un roman, pour dire qu’il est facile à lire, Elisabeth Segard retrace les grandes avancées de la médecine et les circonstances de ces avancées. Les situations d’urgence précipitant et motivant des recherches qui bénéficiaient ensuite au plus grand nombre, c’est à dire les populations civiles !



Des hommes connus, d’autres méconnus ou oubliés qui ont permis d’arriver au niveau de la médecine actuelle ! Des hommes et des femmes qui ont osé face à une hiérarchie frileuse ou pédante



Après de multiples recherches et questions qui furent certainement fastidieuses parfois, l’autrice a extrait l’essentiel de ces innovations et de leur découverte, sans nous perdre dans des multitudes de chiffres qui sont très peu parlant pour les lecteurs lambdas !



Je me suis remis en mémoire des choses que j’avais sues et oubliées mais j’ai aussi découvert plein de faits et inventions qui nous paraissent tellement banals aujourd’hui ! Et tout ne s’est pas fait au 19ème et au 20ème siècles, le règne de Louis XIV apportât des innovations qu’on ignorerait sauf à avoir lu “Si fragiles et si forts” de l’autrice !



Je vous le recommande non seulement parce que c’est une source de savoir intéressant mais aussi parce que j’aime beaucoup l’écriture d’Elisabeth Segard et je sais quel sérieux elle met à “enquêter” pour écrire et l’intérêt qu’elle porte à ce qu’elle découvre !



Challenge 50 Objets 2023/2024

Challenge Multi-Défis 2023

Pioche dans ma Pal juillet 2023 : Pas-Chacha

J’ai été très contente qu’Elisabeth Segard décide de faire une série avec Violette Laguille comme héroïne ! Une certaine idée du paradis présentait le village de Mouy-sur-Loire, ses habitants nouveaux et anciens, sa curiosité touristique, son bistrot et ses piliers et Violette, ancienne artiste de patinage, 80 ans, bon œil et bons pieds chaussés d’escarpins à talons... hauts !



Quelques mois après les événements dramatiques du volume précédent, les élections municipales se profilent et deux concurrents se présentent face à Claude, maire actuelle, pour faire bouger le bourg qui, de l’avis de l’un d’entre eux, s’encroute ! Le fairplay est bien vite oublié jusqu’au drame.



Violette se rend dans une vente aux enchères de bijoux et remarque une parure qui aurait dû être unique et se trouver dans son coffre. Violette ne s’est pas confié sur sa vie passée et personne n’imagine qu’elle puisse posséder de tels bijoux.



Tout en assistant au déroulement de la vie de Mouy nous avons le plaisir d’en apprendre un peu plus sur l’ancienne vie de Violette et de découvrir qu’elle fut tout sauf rangée et que ses fréquentations... je n’en dirais pas plus !



Quelques tours de passe-passe plus tard, beaucoup d’incidents arrivent dans un village pas si paisible que ça, il faut bien le dire !



Comme dans le premier il y a beaucoup d’humour, l’écriture est précise et agréable. Les recherches faites par l’autrice à l’occasion de ce roman le sont sérieusement et lui donnent l’occasion de s’exprimer, en notes de bas de page, et au lecteur de pouffer ! Sans parler de ses titres de chapitres !!



Je vais attendre le tome 3 en espérant qu’Elisabeth Segard se sente motivée par les critiques appréciatrices et continue à nous régaler avec la vie trépidante de la Touraine et des habitants de Mouy en particulier.



Challenge Féminin 2022/2023

Challenge Multi-Défis 2023

Challenge Plume Féminine 2023

Challenge Entre Deux 2023

Un livre distrayant un peu dans la veine des cosy-mystery anglais où le village à son importance.

Une nouvelle habitante de Mouy-sur-Loire en Touraine est retrouvée morte et voilà qu'une vieille dame mène l'enquête lorsque le seul plombier du village est retenue par les gendarmes.

Un roman choral, bien mené, un moment agréable à lire qui pourrait amener des lecteurs au genre polar.

#NetGalleyFrance

Née sous le patronage du romancier auvergnat Jean Anglade, la collection "Territoires " de Calmann Levy, qui a désormais 10 ans, réunit assurément de belles plumes de chaque région de France pour proposer des romans ancrés dans l'histoire et la culture du territoire, nourrie par la connaissance de chaque auteur pour sa région natale.



Loin de s'enfermer dans des auteurs un peu passéistes- image qu'on colle souvent aux collections de littérature régionales, cette collection évolue en continu invitant à la découverte des nouveaux talents, emportant les lecteurs dans des aventures souvent emballantes.



Après nous avoir fait voyager dans le bordelais avec Agathe Portail puis en Bretagne avec le duo chic et choc composé Yann le Rest et Pascale Tamalet , la nouvelle parution de la collection nous emmene dans le Centre Val de Loire, précisemment en Touraine dans la charmante et paisible bourgade de Mouy-sur-Loire en Touraine., avec le roman d'Elizabeth Segard "un petit coin de paradis" .



Un meurtre vient troubler la retraite a priori tranquille de Violette Laguille, vieille dame très discrète - pour faire oublier, peut-être, un passé trop flamboyant, Violette va devoir, à ses risques et périls, prendre l’enquête en main…



Le lecteur est invité à plonger dans une enquête dont chaque chapitre est ponctué de détournements de proverbes assez rigolos tels que "pierre qui roule n'amasse pas mousse mais peut t'écraser le pouce"; "pour vivre heureux, vivons likés"...



Bref, une aventure policière aussi légère que captivante qu'on vous recommande sans plus attendre pour mieux appréhender cette région trop peu connue !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Coup de cœur ! Un livre lumineux bien qu’il se passe à l’Hôtel des Invalides avec des blessés et des handicapés !



Gab a 9 ans et personne n’est disponible pour le garder pendant les vacances alors que sa mère travaille. Elle lui a offert un livre sur Napoléon car c’est un garçon très curieux de tout ! Il découvre dans le livre que le Petit Tambour de Napoléon a caché un trésor près tombeau et décide de le trouver afin de pouvoir offrir à sa mère une vie plus agréable !



Tous les jours il se rend aux Invalides et finit par rencontrer Abdel, un ancien spahi pensionnaire, qui décide de l’aider. Un autre cabossé de la vie se joint à eux dans leur exploration des Invalides et de ses cachettes, entre plaisanterie et tendresse.



Le texte n’est pas exempt de souffrances et de nostalgie mais il est avant tout plein de chaleur, d’humanité et d’espoir !



Des chapitres sur Napoléon, anachroniques et humoristiques, s’intercalent dans l’Histoire des Invalides et dans l’histoire de la recherche du trésor, avec des personnages formidables qui réapprennent à vivre et à s’accepter.



Une lecture qui émeut aussi et réchauffe le cœur en même temps ! Sans oublier la visite de parties cachées ou inaccessibles au public du plus grand hôtel particulier de Paris et hôpital de haut niveau !



Je savais que je ne serais pas déçue par l’écriture d’Elisabeth Segard, son polar régional précédent avait déjà une profondeur humaine qui prend toute sa puissance ici !



Lecture THEMATIQUE juin 2021 : Moins de 100 lecteurs Babelio

Elisabeth Segard sait raconter les histoires. Pour son troisième roman, elle a choisi le décor des Invalides, dôme doré, majestueux et solennel, le plus méconnu des monuments connus. Le défi était de taille. Après l’émouvant « Le lambeau » de Philippe Lançon, il fallait oser retourner dans un lieu témoin depuis trois cent cinquante ans de l’Histoire de France et de l’histoire des Français mutilés au combat.

Pari réussi. Avec humour et tendresse, l’auteure nous embarque dans une chasse au trésor menée tambour battant par le petit Gab et ses acolytes, des adultes que la vie a cabossés mais qui n’ont jamais quitté leur enfance.

Il y a quelque chose d’espiègle et de nostalgique dans l’écriture d’Elisabeth Segard. On ne peut s’empêcher de penser au Club des Cinq ou à la manière dont Jules Vernes et les écrivains de l’époque titillaient les lecteurs en titrant leurs chapitres (exemples : 13 « Où les médicaments peuvent se transformer documents » ; 16 « Où l’on apprend que le portrait de Madonna n’est pas accroché aux Invalides » ; 24 » Où l’on rencontre un artisan d’art sans manière »).

La lecture est plaisante. Les personnages sont attachants. L’auteure a déniché de belles curiosités sur les Invalides, Napoléon, Hugo et les coulisses des défilés de mode (entre autres).

Une réserve : des chutes de ton et des anachronismes qui nuisent à la tenue générale de l’ouvrage.

Bilan : 🌹🌹

Chasse au trésor dans l'hôtel des Invalides ; mais pas que…



Un Hôtel des Invalides que peu d'entre nous connaissent et dont certains ignorent même l'existence. Tout se passe dans la partie ‘'hôpital militaire'' qui recueille, soigne, voire même héberge jusqu'à leur mort des militaires blessés et/ou handicapés ; mais pas que… car cet hôpital soigne aussi des civils blessés lors d'attentats : c'est le cas de plusieurs victimes de l'attentat du Bataclan qui disent « c'est un lieu doux, un lieu où l'on dispense le plus important, l'affection ».



L'autrice, journaliste, a voulu « raconter cet endroit incroyable, à préserver (…) toute l'humanité y est incarnée. Quel que soit son parcours, son âge, son sexe, sa couleur de peau, on s'y reconstruit grâce à une solidarité qui traverse les générations et les classes sociales. Les Invalides sont la preuve que le temps et le respect pansent les plaies, même les plus horribles » (postface)



Ce roman intergénérationnel (genre qui m'a permis de faire quelques belles découvertes littéraires), riche en émotions, m'a plongée dans le microcosme qu'est cet hôpital ; mais pas que… j'ai revisité certaines pages de l'épopée napoléonienne, du siège de Paris par les prussiens en 1870, de la résistance en 1940, etc…



Plonger dans ce monde où courage, solidarité, partage, respect et dévouement sont le quotidien m'a remonté le moral en m'extrayant provisoirement d'un monde où individualisme, égoïsme et exhibitionnisme sont de plus en plus prégnants. Pour preuve : la lutte perpétuelle et souvent sans résultats du gouverneur des Invalides pour obtenir des budgets pour développer, voire même faire survivre cet hôpital militaire unique au monde.



« Les héros existent même s'ils ont perdu leurs capes... » dit l'un des protagonistes. Le lecteur de ce roman en sort convaincu.

🔑Rentrée littéraire 2020 🔑



Une ambiance cozy mystery, un village de Touraine, des meurtres et une vieille dame étonnante et assez mystérieuse qui enquête après que l'on ait cherché à la tuer !



Avec ce polar campagnard je découvre la collection “Territoires” de Calmann-Levy où chaque auteur s'attache à intégrer les spécificités et particularités d'une région qu'il connait et qu'il aime.



Une enquête dans le village qui est en plein préparatif pour la venue des touristes et la procession des reliques de St Roch. Les reliques ont disparu, la dernière à avoir emménagé est tuée !



Des proverbes détournés et appliqués à la situation entament chaque chapitre et c'est amusant et bien vu !



De l'humour, de la gentillesse ça aide à faire passer la sauce cadavre ! Il y a encore plein de choses à découvrir à Mouy-sur-Loire et j'espère que nous y reviendrons, les mystères de Violette donnent envie d'y plonger !



#Unecertaineidéeduparadis #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2020



CHALLENGES MAUVAIS GENRE 2020

Mouy-sur-Loire, petit village paisible, où le curé rassemble ses ouailles en mode échange marchandises ! Voilà où Nathalie a décidé de s'installer.



Une maison a retapé des questions plein la tête pour accueillir ses futurs hôtes "aux petits oignons" avec les produits locaux. L'ennui c'est que Nathalie pose des tas de questions "Est-ce que les croissants sont maison ?", Est-ce que le miel est lavande à huit cents kilomètres du premier champ de lavande. Cela en exaspère plus d'un, enfin... au moins UN, celui qui décide de l'occire.



Trop de questions tuent la question ou la questionneuse ! L'auteure nous raconte avec humour les déboires de Nathalie qui pourtant n'hésite pas à faire vivre les artisans du cru.



Mais qui peut avoir si sournoisement commis ce crime et ceux qui vont suivre ? C'est la question que se pose la discrète Violette Laguille...



Enfin discrète aujourd'hui, tout le monde n'emménage pas en pleine nuit dans un petit village bucolique et sans histoire de Touraine. Violette Laguille, fluette mamie, pas sans ressources face au destin.



La plume d'Elisabeth Segard nous égare au coeur des luttes de pouvoir, des besoins de s'affirmer des uns et des autres dans ce village administré de main de maître par une Mairesse au caractère affirmé.



Comme Agathe Raisin, Violette rêvait d'une retraite tranquille au milieu de ses souvenirs chéris mais lorsque les meurtres se multiplient, elle ne fuit pas devant l'adversité. Elle n'est pas si fragile qu'on croit, on arrête son tant attendu plombier, elle va prouver son innocence ou du moins tout faire pour y parvenir...



Un roman plein de surprises, d'humour, pour une enquête sérieuse qui vous capte dès le premier chapitre. Une jolie plume qui vous chatouille les neurones avec les odeurs du marché et vous questionne "à qui profite le crime" ?



J'espère que la sémillante Violette vivra des aventures aussi rocambolesques que dans son glorieux passé.

Un joli moment de détente.


Lien : https://mespetitesetagerespa..

Adalbert de Sainte -Sévère vient de mourir : il a été un capitaine d'industrie dans le Nord, avec des principes, des habitudes bourgeoises mais, dans sa jeunesse il s'était affranchi de cette lignée familiale et industrieuse en s'engageant dans la Légion.

A la lecture du testament du grand père les 3 petits enfants qu'il a élevé avec l'aide de Marie la cuisinière et de Claude ( un ex co -légionnaire ) : ils vont découvrir que la fortune d'Adalbert ne leur reviendra qu' après une année et, à la condition que chacun d'eux arrive à gagner 100000 euros . A défaut d'observer cette clause : ce sera Prince le cacatoès qui deviendra son légataire universel !

Athur est un rêveur, Mathilde mariée à Martin passe son temps dans les boutiques, les salons de thé, les expos..et Victorien marié à Sophie qui rame pour entretenir son ménage , est un artiste méconnu qui se cherche !

Des enfants gâtes, qui au décès de leurs parents se sont passionnés pour tout sauf le travail ! Ils sont restés (comme le dit Adalbert ) " à l'état de pâquerettes "

Comment vont -ils continuer à mener leur train de vie si les "pépètes " vont au cacatoès ?

L'esprit de famille, l'échéance qui les attend, le facétieux psittacidé, Marie, Claude et l'astucieux grand père vont leur réserver une belle surprise !

Comme dans " le laboureur et ses enfants " d' Esope et de Jean de la Fontaine : Elisabeth Segard nous conte une fable 2.0 sur la valeur du travail !

Avec beaucoup d'humour, de tendresse, et un "zeste " d'imagination : ce "feel good" s'avère très rafraîchissant et, se lit allégrement !

L.C thématique de Juin : moins de100 lecteurs sur babelio.

Après une lecture qui à un peu trainé en longueur de mon côté, je me suis décidée à lire un petit cosy mystery.



Et cela a été une jolie surprise, adepte de thriller plus réaliste ou plus rythmé et plein d'hémoglobine j'ai aimé ici suivre Violette et la vie de son village de Mouy sur Loire dans la région de la Touraine.



Une jeune parisienne va acheter la maison nommé la Veronnerie ou la maison des Ours et rapidement, la nouvelle venue ne va pas se faire que des amis entre son projet professionnel qui va empiéter sur certains commerces du petit village et sa manie de tout consommé bio, elle va rapidement se mettre les habitants à dos.



Et puis un fait divers va survenir dans ce petit village chamboulant l'ensemble de ces habitants et celui-ci ne va pas être isolé...



Nous en apprenons donc plus sur chacun des habitants et sur le mari de Nathalie, chacun ayant ses petits secrets même Marcel l'abbé a les siens mais ne doit pas les divulguer pour que la fête de la Saint Roch soit bien célébrer au village.



Une lecture qui passe toute seule et qui m'a fait sourire, cela ressemblant au Agatha Raisin mais j'ai trouvé cela plus drôle et on s'y identifie plus facilement l'action se déroulant en France.



Je suivrais avec plaisir l'auteur lors de sa prochaine parution!

Mouy-sur-Loire est un village de 1504 habitants. Il est situé en Touraine. C’est un lieu très vivant, grâce aux artisans et aux commerces qui y sont implantés. Lorsqu’une Parisienne s’y installe, elle ne passe pas inaperçue. Nathalie a acheté la Verronnerie pour y créer un gîte et proposer des stages, en lien avec la nature. Elle semble désireuse de faire travailler les locaux, que ce soit pour les aménagements qu’elle doit effectuer ou pour les produits nécessaires à son projet. Pourtant, elle semble excéder les villageois. A tel point, qu’un d’entre eux décide de la faire taire.





Violette habite depuis plusieurs décennies à Mouy-sur-Loire. C’est une vieille dame très discrète, qui a eu une vie bien remplie, qu’elle préfère garder secrète. Jusqu’à maintenant, elle ne s’est pas mêlée à ses voisins. Les choses changent quand les évènements ont des répercussions sur son quotidien. En effet, elle a besoin des services du principal accusé. Aussi, elle décide de mener l’enquête.





Alors que les drames s’accumulent dans ce village, d’ordinaire paisible, Madame la maire, Claudine Imbert se bat pour qu’il garde son attractivité, en prenant soin de ne pas dénaturer l’environnement. Elle est très impliquée dans son mandat et elle doit, malheureusement, affronter des problèmes à la chaîne. Même la Procession annuelle de Saint-Roch est remise en cause, alors que c’est elle qui permet aux commerçants de vivre le reste de l’année.





Une certaine idée du paradis décrit la vie d’une petite cité, vue par ses habitants : le plaisir de vivre ensemble, les amitiés, mais aussi les mesquineries, les remarques, les jugements et la concurrence. Mais qui s’en est pris à Nathalie ? Le coupable s’exprime, sans révéler son identité. A ce propos, je me suis faite avoir en beauté. J’étais si sûre de moi, j’avais même réussi à me persuader qu’il avait été nommé. 1-0 pour Elisabeth Segard.





Il y a énormément d’humour, dans ce roman. Celui-ci est présent jusque dans les notes de l’auteure et, sincèrement, j’ai eu des éclats de rire, à des moments impromptus.





La couverture reprend des éléments importants de l’histoire, elle en est la vitrine. Je n’avais pas regardé les détails, avant ma lecture. Aussi, j’ai commencé Une certaine idée du paradis avec quelques a priori. Je pensais que c’était un feel-good, un genre qui ne fonctionne pas souvent sur moi. En réalité, je me trompais. Ma deuxième erreur est que, contrairement à ce que je croyais, j’ai adoré ce roman. Ce polar du terroir est un régal. J’aimerais énormément retrouver Violette, dans une nouvelle enquête, tant j’ai aimé cette histoire, remplie d’humour, d’intrigues et de relations humaines.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..

Charmant récit qui met en évidence à la fois le côté terroir et le côté policier. Une petite ville dans la Loire, des personnages intéressants et fantaisistes, des vies finalement assez normales et un meurtre qui vient tout bouleverser : la vie de la mairesse Claudine, active, mais qui ne sait pas s'habiller, le restaurateur Ahmed et ses petits plats qui ne sont pas juste une bonne adresse, mais aussi un bel endroit où s'épancher, une vielle dame gracile Violette, qui a vécu une vie peu ordinaire mais secrète et une nouvelle venue qui crée la zizanie sans le savoir sans oublier l'abbé en proie à ses propres démons. C'est finalement un polar sans son côté sombre et un livre qui fleure bon le terroir et la campagne, le tout sur un style léger et fantaisiste.

Une belle découverte !

Mouy-sur-Loire, en Touraine , est une petite ville tranquille. Madame le maire se bat pour maintenir le tourisme , l'abbé Marcel a trouvé une astuce ( certes pas très catholique !) pour que son église soit remplie le dimanche, Violette Laguille est une personne âgée discrète, Ahmed tient le restaurant avec sa femme... bref une petite ville de province banale quoi. Alors quand la parisienne Nathalie débarque avec ses idées, c'est tous les habitants qui sont chamboulés....



J'ai rencontré Élisabeth Segard au salon du livre de Châteauroux et je crois que ça a tout de suite smashé entre nous. Et quand elle m'a dit qu'une certaine idée du paradis était un cosy crime, je ne pouvais absolument pas résister. Et puis, cette couverture, elle est vraiment attirante.



J'ai adoré ce cosy crime français avec ces personnages ayant chacun leur charme.

Madame le maire est géniale, elle se démène pour sa ville. Ahmed m'a plu, il se veut discret et il en sait beaucoup plus que ce qu'il veut le montrer. Violette est intrigante et j'ai aimé me retrouver à ses côtés.



Quant à l'histoire, l'intrigue se met tout doucement en place. Élisabeth Segard nous laisse le temps de connaître chacun des protagonistes et j'ai trouvé cela nécessaire. Une fois l'enquête en route, on se laisse porter jusqu'à la fin. J'ai soupçonné plusieurs personnes avant de connaître l'identité du ou de la véritable coupable.

Le seul petit bémol ( et c'est vraiment un petit) j'ai trouvé la fin un peu rapide.



Bref, vous l'aurez compris. J'ai adoré ce cosy crime tourangeau .

La commune de Mouy-sur-Loire ne compte plus que 1502 habitants. En cinq mois, ce village de Touraine a connu plusieurs drames, relatés dans le tome précédent : Une certaine idée du paradis. Dans quelques mois, se dérouleront les élections municipales. Claudine Imbert, qui occupe son deuxième mandat, découvre que deux listes s’opposent à elle. Persuadée d’agir efficacement pour conserver l’attractivité du village, elle ne veut pas céder sa place. Mais ses adversaires mènent une campagne active. Le scrutin sera certainement serré.





Violette Laguille habite la commune depuis plusieurs décennies, pendant lesquelles elle a vécu de manière discrète, sans se mêler à la population. Quelques mois plus tôt, elle s’est sociabilisée, quand elle a enquêté au sujet des évènements qui ont perturbé la quiétude de Mouy-sur-Loire. Elle est parvenue à ne pas trahir ses secrets au sujet de sa véritable identité. Son ancienne vie a été très remplie et elle a connu le succès et l’opulence. De cette existence, elle a conservé des bijoux précieux. Pour échapper à la canicule, elle visite une exposition de joyaux, suivie d’une vente aux enchères de « Bijoux de princesses ». Lorsqu’elle découvre la troisième vitrine, elle reçoit un choc… Elle reconnaît la parure : c’est la sienne.





Alors que la vieille dame énergique enquête discrètement sur son passé, le corps d’un des candidats à la mairie est retrouvé et une série inquiétante d’incidents fait planer un danger. Sont-ils vraiment des faits isolés ?





J’ai retrouvé avec bonheur la pétillante et sarcastique Violette. J’aime le décalage entre son apparence et sa véritable personnalité. Elle manie l’humour pince-sans-rire avec subtilité. Elle semble avoir toujours mené une existence paisible, alors que son passé est tumultueux et riche d’expériences exceptionnelles et insoupçonnables. Elle paraît inoffensive, pourtant, elle a un esprit très affûté. Sa fausse naïveté endort ses ennemis, mais lorsque son égo est flatté, elle se conduit imprudemment. J’ai été très amusée par les notes malicieuses de l’auteure en bas de page : elle se moque de ses personnages. Chaque chapitre est introduit par une phrase humoristique, en lien avec les évènements ; certaines m’ont fait beaucoup rire. Enfin, comme dans l’opus précédent, je n’ai pas trouvé le meurtrier. Pour ma défense, je précise qu’Elisabeth Ségard emmêle, volontairement, les intrigues et il est impossible de deviner quel est le bon fil à tirer pour dénouer les situations.





J’ai adoré Un futur presque parfait.




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