Citations de Elizabeth Brundage (111)
Le Caravage ? Un peu.
L'un des plus incroyables peintres de l'Histoire. Il engageait des prostituées pour lui servir de modèles et transformait ces putes vulgaires en vierges à joues roses. Il y a une certaine justice émouvante là-dedans, tu ne trouves pas ? Même la Madone avait un décolleté.
On ne veut jamais de ceux qui sont prêts à nous aimer.
Une chose à savoir à propos des maisons : c'étaient elles qui choisissaient leurs propriétaires, et non l'inverse.
Encore un adulte qui essayait de lui donner des conseils. Mais c’était comme une radio allumée, lui aurait dit son oncle : on n’était pas obligé d’écouter.
C'est difficile de voir ce qui est bon, ce qui est juste, quand on est en plein dedans.
Les femmes de la famille de Catherine ne quittaient pas leurs maris.
Ils étaient comme deux usagers des transports en commun, que le hasard a assis côte à côte vers une destination inconnue.
" Je veux qu'on se sépare", s'entraîne-t-elle à dire en faisant les lits. "Nous ne sommes plus compatibles", en passant l'aspirateur dans le salon. " Je ne t'aime plus", en nettoyant son bureau. " Je ne t'ai jamais aimé", en vidant les cendriers. " Je te méprise et je te déteste, je veux divorcer ! "
Quand elle se retourna, elle pleurait pour de bon. Il la tint dans ses bras, et elle s'accrocha à lui comme une enfant apeurée. Alors que la pluie tambourinait, ils restèrent ainsi dans la vieille cuisine de sa mère, sans bouger, sans bouger.
On ne peut pas savoir. Dans la vie. D'une minute à l'autre. On ne sait pas, on ne peut pas prévoir.
Tu peux imaginer le monde sans l’art ? Tu peux imaginer le monde sans Matisse ?
Non. Surtout pas sans Matisse.
C’est notre nourriture culturelle. Sans elle, nous serions des barbares.
George hocha la tête ; il était tout à fait d’accord.
Tu as déjà remarqué l’attitude des gens dans les musées ? Devant les tableaux ? Ils penchent la tête. Ils se reculent. Ils se perdent dans les couleurs. Peu importe le sujet - un paysage, une basse-cour, une cathédrale. L’esprit glisse dans un état de béatitude de détachement...
De transcendance compléta George, non sans ironie.
Ils quittent leur corps dit Bram, et sont à l’intérieur du tableau.
Le bout de ses doigts ressemblaient à des gouttes de pluie.
Il y avait plein de gens comme ça. Qui subissaient un coup dur ou faisaient une bêtise. Et, soudain, leur vie n'était plus ce qu'ils croyaient.
Elle disait que la plupart des gens ont bon fond, et que c'était ça qui comptait. On doit leur donner la possibilité de le montrer avait-elle coutume de dire. Certaines personnes ont besoin de plus de temps, c'est tout.
Les gens s'imaginent peut-être qu'ils sont libres – sans entraves. Mais c'est faux. Personne ne l'est.
La vie était mystérieuse, il le savait. Les gens ne disaient jamais ce qu'ils pensaient vraiment, ce qui causait toujours plus de problèmes que ça n'en valait la peine.
June n'avait pas d'enfant, mais elle avait toujours élevé des chiens, et elle lut dans le regard de la petite la sinistre confirmation de ce que tous les animaux savaient : que le monde était mauvais et inintelligible.
C'étaient les petites choses, elle le savait, qui donnaient un sens à la vie.
Pour Justine, le bonheur était une bonne soupe mijotant toute la journée.
Quand on y réfléchissait, plein de gens faisaient des choses. Or on ne pouvait pas se jeter du bord de la terre et disparaître. On devait trouver le moyen de continuer. On n'avait pas le choix.
La vie était mystérieuse, il le savait. Les gens ne disaient jamais ce qu’ils pensaient vraiment, ce qui causait toujours plus de problèmes que ça n’en valait la peine.