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Critiques de Elizabeth Day (103)
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L'invitation

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L'invitation

En recevant ce livre, je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement entre la fête que Ben Fitzpatrick, éminent membre de la gentry britannique organise pour ses 40 ans et celle concoctée pour le mariage de Harry et Meghan. Elizabeth Day révèle tout au long de l'histoire le déroulement de cette soirée, qui va faire voler en éclats une amitié de plus de vingt ans.

Mai 2015, Martin Gilmour et son épouse Lucy arrivent dans un petit hôtel miteux près du prieuré de Tipworth, où va se dérouler la party de Ben. Ils tentent de comprendre pour quelle raison ils n'ont pas été logés au prieuré, alors que Martin est supposé être le meilleur ami de celui-ci. Le surnom de Martin est d'ailleurs PO (petite ombre) car il est dans le sillage du rejeton Fitzpatrick depuis le collège. Ben et son épouse Séréna ont fait restaurer à grand frais ce prieuré, chassant au passage les moines qui y résidaient. Peu importe les moyens quand on a la richesse. Les invités sont triés sur le volet, il se murmure même que le Premier Ministre va faire une apparition et une armée de serveurs s'emploient à ce que les verres ne soient jamais vides. Tout est luxueux, pas forcément de bon goût, mais coûteux. Petit détail plébéien : des mini-hamburger sur l'emballage desquels figure le prénom du héros du jour. Pour rappel, après le mariage retransmis dans le monde entier de Harry et Meghan, s'est tenue au manoir de Frogmore, une party à laquelle n'ont assisté que 200 invités. Au menu, burgers et barbe à papa. Comme c'est charmant quand les riches s'amusent à faire simple ...



Cette soirée va déraper et tout l'art de l'auteure est de retarder le moment de nous dévoiler de quelle manière. Ce "dérapage" trouve son origine dans le passé des protagonistes, passé qui apparaît par bribes, sous la forme d'interrogatoire au commissariat, de journal intime ou de retours en arrière. Ben Fitzpatrick est au coeur du récit et pourtant nous ne pénètrerons jamais dans ses pensées. Il est la planète principale autour de laquelle gravitent des satellites.



Le premier d'entre eux est Martin Gilmour, orphelin de père, élevé par une mère distante, qui intégrera un établissement privé grâce à ses bons résultats et non en raison d'un don substantiel de sa famille à l'institution. Très rapidement, il comprend que sa survie dépend de sa capacité d'adaptation.Il va y jouer le garçon de bonne famille, même si personne n'est véritablement dupe. Sans que nous sachions vraiment pourquoi, le très populaire Ben Fitzpatrick va le prendre sous son aile. Martin éprouve pour lui bien plus que de l'amitié et s'imagine, avec une certaine naïveté, que cela ne se voit pas.Ce personnage incarne cette envie furieuse qui anime certains de sortir du rang, de leur classe sociale estimant qu'ils valent mieux que des fils à papa, nés avec une cuillère en argent dans la bouche. Il n'est pas particulièrement sympathique, pathétique parfois dans sa stratégie pour faire partie d'une coterie qui ne sera jamais le sienne.



Le deuxième satellite est Lucy. Elle gravite dans les premiers temps de son mariage autour de Martin et fatalement aussi autour de Ben, qui n'est jamais bien loin. Nous la voyons ouvrir les yeux au fils des pages sur la place qu'elle occupe dans le coeur de son mari et sur la place que leur couple occupe dans l'existence des Fitzpatrick. Issue de la bourgeoisie, elle n'éprouve pas la même fascination que Martin pour les vieilles familles aristocratiques, leur entregent et leur argent facile. Le lecteur éprouve davantage d'affection pour ce personnage, qui mérite bien mieux que les attentions fort rares d'un mari distant.



Elizabeth Day décrit aussi les autres satellites, ceux qui profitent de la lumière de Ben Fitzpatrick et ceux qui s'y brûlent. Au tout début du roman se trouvent trois définitions du mot "party" : fête, parti politique ou groupe partagent les mêmes valeurs ou intérêts. Ce livre orchestre avec maestria les trois. Lors de la party d'anniversaire, le Premier Ministre s'invite et Martin et Lucy apprennent à leurs dépens qu'ils n'appartiendront jamais au club très privé des riches héritiers.



Roman âpre, souvent grinçant,"L'invitation" dénonce avec force et subtilité l'inanité dans toutes nos sociétés de la belle devise " les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits".
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L'invitation

Un roman typiquement anglais, au suspense bien ficelé, à lire, sur une chaise longue ou au cours d’un long voyage.

la trame reste classique, les personnages convenus.

À Cambridge, Martin, un étudiant doué mais désargenté et introverti est fasciné par Ben, jeune homme brillant et riche.

« L’invitation », cependant, se lit avec plaisir, l’intrique est rondement menée, le style agréable, l’ecriture précise.
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L'invitation

L’amitié qui lie deux êtres peut se construire sur des malentendus. Ben et Martin se sont rencontrés sur les bancs de l’école ou plus exactement dans le dortoir d’un pensionnat aussi sinistre que peuvent l’être ce type d’établissement. Et ce soir là, Ben est intervenu pour extraire Martin des griffes d’une bande de chenapans abêtis par la sensation de puissance que confère le fait d’être en groupe. Seulement voilà, le roman commence dans la salle d’interrogatoire d’un poste de police. On imagine donc bien que quelque chose a mal tourné?





Selon les critères très en vogue de construction en puzzle, destiné à mettre au travail le lecteur qui doit reconstituer au fur et à mesure de ce que veut bien révéler l’auteur, nous serons invités à faire des allers et retours dans le temps et à examiner les points de vue de différents personnages.



L’artifice fonctionne bien si les personnages sont suffisamment charismatiques pour mériter un attachement et donc un intérêt pour leur sort. C’est le cas ici, même si quelque fois l’un ou l’autre des protagonistes aurait bien mérité quelques « bottages de fesse », tant la naïveté ou l’arrogance qui les caractérisent sont irritantes.



Le risque aussi de ce montage narratif est d’emporter le lecteur dans une recherche avide de résolution du puzzle, en masquant une écriture médiocre. Ce n’est pas le cas avec l’écriture d’Elisabeth Day, qui manie suspens, noirceur et humour avec une grande adresse.



C’est donc une agréable lecture , dont je remercie les éditions Belfond et Netgalley.




Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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L'invitation

Pourquoi Martin Gilmour, à l'issue de la fête des 40 ans de son ami, le très aristocratique et charismatique Ben Fitzpatrick, est-il entendu dans un commissariat de police ? Qui est à l’hôpital ?

Alternant retours en arrière, entrevue au commissariat et cahier intime de Lucy, la si discrète épouse de Martin, nous remontons ainsi jusqu'à la naissance de cette amitié improbable entre le boursier pauvre et introverti et le garçon plein d'assurance, voire de morgue, Ben.

Amitié trouble, entachée de manipulations et de secrets, entre deux hommes issus de milieux définitivement inconciliables. Un récit où les rebondissements s’enchaînent jusqu'à la dernière minute. Un roman vénéneux et captivant servi par une écriture qui scrute les tréfonds de l'âme et brosse des portraits acérés et nuancés de ses personnages.

Petit conseil : ne pas lire la 4ème de couverture qui en dit beaucoup trop.
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L'invitation

L'invitation - Elizabeth Day –



L’histoire d’une amitié qui n’en ai peut être pas une.



Tout au long du roman on se demande ce qu’il s’est passé ce soir du 2 mai. Le suspense de ce roman est bien entretenu. L’auteure nous promène d’un protagoniste à l’autre. On découvre petit à petit leur histoire et leur caractère. Martin et Ben sont de sinistres individus mais Serena est peut-être la moins sympathique de tous, Lucy est celle pour qui j’ai eu le plus de d’empathie. Le tableau de la société anglaise est tout à fait saisissant

J’ai été un peu déçue par la fin, je ne sais pas à quoi je m‘attendais mais pas à cette fin. Mais je pense que le plus important dans ce roman ce sont les portraits des personnages.



Livre à lire.



Je remercie Babelio Masse critique et les Éditions Belfond
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L'invitation

Nous sommes en plein #lemoisanglais et malgré mon amour de la littérature anglaise je n'ai que très peu de temps à lui consacrer en ce moment . Alors j'ai opté pour ce roman psychologique, très facile d'accès, une histoire d'amitié toxique sur fond de lutte de classe, d'homosexualité... rien de bien nouveau, certe mais les pages se tournent tout de même toute seule !
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L'invitation

Ce livre me laisse une impression très mitigée. J'ai trouvé l'atmosphère très froide et ai eu beaucoup de mal à me trouver en quelconque empathie avec un des personnages, malgré la narration alternée par Lucy et Martin qui allège. Toutefois , la psychologie des personnages, au fur à mesure du roman, devient plus fine et Lucy nous apparaît moins potiche qu'il ne semblait. L'intrigue n'a de valeur que pour l'aspect psychologique des personnages. Je n'y ai pas beaucoup senti l'humour british.

Néanmoins ce roman se laisse lire agréablement malgré une légère impression de voyeurisme.

Erreur de l'éditeur: la fameuse soirée dans le début du livre a lieu le 5 mai 2015 alors qu'ensuite on nous parle toujours du 2 mai.
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L'invitation

"C'est comme buter sur une pierre et se casser la jambe. Parfois, le cours d'une vie peut changer en une seconde, parce que cette seconde n'existe pas isolée des autres : elle est reliée à la chaine infinie de minutes, de jours, de semaines, de mois et d'années qui se sont écoulées auparavant. Mais cette seconde d'inattention vous met par terre. Comme une maille ratée ruine l'écharpe qu'on tricote." (p.228)



Mais quelle est cette seconde qui fait d'un coup basculer les vies de Ben, Martin, Lucy et Serena ? Comment Ben Fitzmaurice, le nanti à qui tout réussi, et Martin Gilmour, son meilleur ami, sa "petite ombre", issu d'un milieu moins favorisé, en sont-ils arrivés au point de rupture ?



Tout le suspense de ce roman d'Elizabeth Day est là : découvrir le moment où la vie des personnages bascule. Pour ce faire, l'auteur nous propose un récit qui n'est pas linéaire, qui joue sur la temporalité par un constant va-et-vient entre le passé et le présent, entre les événements qui ont rythmé la vie de Martin et cette fameuse réception à laquelle sa femme Lucy et lui ont été invités, entre la rencontre avec Ben et la prise de conscience... Les événements, vus à travers le prisme de Martin, tissent pas à pas la trame du récit, comme les pièces d'un puzzle qu'on assemble. Et "Quelle est la meilleure méthode pour compléter un puzzle, déjà ? Commencer par les coins." (p.305) le tout, c'est de les trouver... ce n'est pas forcément évident dans ce récit et, même si le thème du roman n'est pas neuf, les relations amicales toxiques entre gens qui ne sont pas du même monde, l'auteur parvient à tenir le lecteur en haleine.



Le narrateur principal, Martin, apporte également beaucoup d'intérêt au roman car il a une personnalité ambigüe, qu'il faut reconstruire en même temps que le récit. C'est au travers de son regard que nous apprenons à le connaitre. Mais il ne nous dit pas tout et sa vision des événements est tronquée. Son récit est interrompu par celui de Lucy, sa femme, plus bref mais qui apporte un éclairage nouveau, pour trouver les morceaux manquants du puzzle. Et, une fois les pièces assemblées, on découvre une personnalité troublée et troublante, un anti-héros qui inspire tantôt la pitié, tantôt le dégoût, que l'on a envie de plaindre tout en ayant envie de le gifler par moment pour lui dire d'ouvrir les yeux. Et lorsqu'il finit par voir la réalité en face, tout s'écroule, y compris ce qu'il croyait être...



Merci à Babelio et aux éditions Belfond de m'avoir fait découvrir la plume d'Elizabeth Day grâce à "L'invitation". Conseil aux futurs lecteurs : si vous lisez la quatrième de couverture, ménagez-vous le suspense en ne lisant pas le dernière paragraphe du résumé...

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L'invitation

Fallait pas l'inviter, tout le monde s'en souvient !

Non ? Mais si, l'émission caustique incarnée par un gars avec une tête pas possible.



Bref, L'invitation d'Elizabeth Day (qui présente bien mieux que Michel Muller, sans vouloir faire offense), est de celles qui non seulement ne se refusent pas mais dont on se souvient longtemps.



Premier constat alors que l'on en est encore aux tout premiers balbutiements narratifs, cette écriture me sied parfaitement. Connexion immédiate. Promesse d'un très grand moment de lecture pour peu que la trame soit raccord avec la plume sortie, une fois n'est pas coutume, sans son masque.



Alors de quoi qu'ça cause ?

D'amis qui n'en sont, finalement, pas vraiment.

De relations toxiques propices à moult malentendus assortis d'autant de frustrations et de déconvenues.

D'un monde que les moins de 3600000  K€/mois ne peuvent pas connaître (et c'est heureux) basé essentiellement sur une superficialité frôlant outrageusement le grand vide intersidéral et de pseudo-relations amicales n'ayant pour seule vue qu'un profit personnel à plus ou moins longue échéance.

Ici, humilité et honnêteté prêteraient presque à sourire.

Ce monde, c'est celui d'un milieu relativement gerbant parfaitement décrit par Day qui n'appelle qu'une seule réaction stomacale, le sac à vomi illico.



Je découvre cette auteure et le charme est aussi instantané que durable.

J'ai répondu à cette invitation, gageons que la prochaine soit honorée dans la foulée pour peu qu'elle soit aussi plaisante.



Spéciale cacedédi à Lucy Gilmour, personnage à l'ironie mordante qui m'aura charmé tout du long...
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L'invitation

Mais que s'est-il passé lors de cette soirée donnée pour l'anniversaire de Ben Fitzmaurice? Parmi les centaines d'invités (dont le premier ministre) dans sa superbe demeure à la décoration clinquante (la façade, classée, a échappé au relooking), se trouvaient Martin Gilmour, ami de longue date de Ben auquel il est plus que dévoué, et sa femme Lucy. Martin, issu d'une famille modeste, orphelin de père, élevé par une mère froide et écrasante, s'est retrouvé dès le lycée plein d'une fascination assez malsaine pour Ben, pourri de charme, venant d'un milieu aristocratique, riche, puissant, ayant les bons codes et relations. Quelques semaines après cette invitation, le voilà sommé de répondre aux questions de deux agents dans un commissariat.



Retour sur le passé, vu par différents protagonistes, pour une histoire où les détails sont distillés avec art, et le malaise plutôt présent. On en ressort bousculé, épaté par le talent d'Elisabeth Day. J'ai juste trouvé que Lucy, réputée fade, bébête, dévouée à Martin, gentillette, quoi, avait des remarques caustiques (et marrantes) qui détonnent parfois avec ce qu'on attendait d'elle justement (mais c'est du bonheur, ses remarques). On peut aussi regretter (mais il n'y a pas de solution!) que l'anglais The party ait tellement de sens impossibles à rendre en français en un seul mot.


Lien : https://enlisantenvoyageant...
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L'invitation

Ben et Martin. Martin et Ben. Deux amis que rien ne semble pouvoir séparer. Après tout, quoi de plus beau qu'un ami sur lequel on pourra toujours compter? Pourtant, lors de la soirée d'anniversaire de Ben un incident jette une ombre au tableau qui semble parfait.



Ce roman d'Elizabeth Day fonctionne très bien, élaboré un peu à la manière d'un polar, les choses se mettent en place chapitre après chapitre pour nous permettre de comprendre ce qui s'est passé à cette soirée et comment les choses en sont arrivées là où elles le sont aujourd'hui.

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L'invitation

Un roman très réussi ! Pas tant pour la chute finale (n'attendez pas un énorme coup de théâtre lors de la soirée autour de laquelle le livre tourne), mais pour tout le reste.



La construction est très intéressante, avec une alternance de chapitres se situant à des moments différents ou d'un point de vue différent. L'attention est maintenue tout au long du livre, l'information est distillée petit à petit pour former un tout à la fin de la lecture.

Ce n'est pas un livre qui révèle tout dés les premières pages, il faut vraiment le lire jusqu'au bout pour se faire une idée de la psychologie des personnages...et encore...

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L'invitation

Ce qui aurait dû être une agréable fête d’anniversaire, s’est rapidement transformée en descente aux enfers pour Martin et sa jeune épouse Lucy.

Dès le départ, quelque chose n’avait pas fonctionné, pourquoi des amis de longues dates, à qui la maison a toujours été ouverte, ont-ils été obligé de loger dans un modeste hôtel voisin alors que bien des chambres restaient disponibles dans la luxueuse maison de Ben et Serena?



Pourtant entre les deux hommes, il s’agissait d’une amitié durable et solide, c’est du moins ce que pensait Martin aveugle à la domination et à l’ambiguïté qui s’était installé peu à peu. Bien sûr, il y avait eu ce surnom de PO, petite ombre, qui lui collait à la peau pour lui rappeler ces années d’enfance et d’adolescence où Ben lui assurait une sorte de protection aussi indispensable que malsaine.



Lors de cette fête organisée dans un magnifique presbytère, demeure de Ben, les masques tombent comme si l’heure de régler les comptes avait sonné.

Une atmosphère lourde s’installe peu à peu, les épouses n’étant pas en reste par leurs réflexions acerbes pour accroître la tension ambiante.



Ce roman oscille entre polar et thriller psychologique, parfaitement maîtrisé, l’écriture est addictive.

Habilement construite, l'histoire se tricote à l’envers et débute le jour d'après, alors que Martin est interrogé par la police tandis que Serena, la jeune épouse de Ben est plongée dans le coma.

L’auteur réussit parfaitement à mettre à jour l’ambivalence entre les deux garçons, leur passé dans lequel ni l’un ni l’autre n’est parfait.



Les caractères des protagonistes sont minutieusement disséqués par la plume alerte et précise d’Elizabeth Day.

J’ai particulièrement aimé Lucy, épouse obéissante et apparemment soumise de Martin, qui est la seule finalement à avoir le courage d’exprimer la rancœur qu’au fond tout le monde ressent.



Je remercie NetGalley et les Editions Belfond qui m’ont permis cette passionnante découverte.



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L'invitation

Sympathique roman débutant sur un interrogatoire entre Martin et la police. A partir de ce moment, l’auteur va nous détricoter les liens d’amitié qui unissent Martin et Ben depuis leurs années d’école. Ce livre soulève une multitude de thèmes – difficile de les dévoiler tous sans spoiler… donc je vais m’abstenir et ne vous livrer que ceux plus généraux – dont notamment la lutte des classes sociales, les limites d’une amitié, les rapports humains et les désirs refoulés.

Le puzzle est savamment construit; le lecteur se laisse emporter par cette amitié masculine. La fin m’a un peu laissée sur ma faim mais j’en ressors, néanmoins, conquise.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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L'invitation

Il s’agit d’un roman psychologique. L’auteur raconte la relation de deux amis d’école, Martin et Ben, que leurs différences auraient dû séparer.

Le lecteur suit le récit à travers le regard de Martin et parfois celui de Lucy, son épouse.



Martin raconte sa jeunesse, ses rapports avec sa mère, et surtout sa rencontre avec Ben. Les deux hommes entretiennent des relations ambiguës. Au cours du récit, on ressent bien que rien n’est vraiment naturel dans cette amitié. Il y a des non-dits, des espérances déçues, des désillusions. Comment la situation a-t-elle pu en arriver là ? C’est ce cheminement que l’auteur va expliquer.



Ce récit est addictif, même s’il n’y a pas de grandes révélations. Au travers de cette histoire, on découvre des personnages qui ne s’assument pas tels qu’ils sont, car le paraître a trop d’importance.



Au cours de cette soirée d’anniversaire, vont voler en éclats des années de vernis qui maintenaient en place un équilibre précaire et malsain. Le puzzle se reconstruit petit à petit. Il y a une certaine naïveté chez Martin, mais aussi du calcul et un contrôle de soi pour arriver à ses fins. On remarque également que toute sa vie tourne autour de Ben, son modèle. Ce dernier est un bourgeois qui n’a pas à faire beaucoup d’efforts pour réussir sa vie, selon le modèle familial pré-établi.



Il ressort de cette histoire que les personnages ont des réactions assez superficielles. Il s’agit d’une amitié basée sur des fondations factices et cela ne pouvait que mal tourner.



À découvrir.
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L'invitation

Martin et sa femme Lucy sont invités à l'anniversaire de Ben, son meilleur ami . Celui- ci, accompagné de sa parfaite épouse Serena, leur fait découvrir  les fastes du manoir qu'ils viennent d'acquérir. Une fête grandiose les attend.

Mais pour  les deux couples, différents jusqu'à l'antagonisme,  cette soirée se clôturera d'une bien étrange manière...



Ce thriller psychologique est impeccable. Il débute par l'interrogatoire de Martin, au lendemain du drame. D'un chapitre à l'autre, on navigue dans son passé, quand, boursier peu sûr de lui, fraîchement débarqué dans un nouveau collège, il rencontre Ben, riche héritier populaire.  On suit aussi les pensées de Lucy, internée suite à la soirée. Son point de vue amène intelligemment un autre angle sur le comportement de Martin.

Et on remonte également le cours de la fête ,   avec une montée de la tension qui est maintenue habilement jusqu'au dénouement. 

Petit à petit, on comprend sur quoi repose l'amitié entre les deux hommes.

Les personnages sont très finement décrits, pas spécialement sympathiques,  mais touchants dans leurs vides intérieurs. Lutte des classes, amitiés basées sur de troubles sentiments,  manipulation,  c'est un récit vraiment addictif!!
Lien : https://instagram.com/danygi..
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L'invitation

Ben et Martin sont amis depuis les bancs du pensionnat chic qu'ils ont fréquenté dans leur tendre jeunesse. le beau, flamboyant, riche, populaire, Ben Fitzmaurice, issu d'une grande famille anglaise avait pris la défense de Martin Gilmour, pauvre boursier, introverti, orphelin de père, mis à mal par les brutes épaisses partageant son dortoir. Cette amitié a évolué au même rythme que les deux hommes qui aujourd'hui sont mariés, et épanouis professionnellement. Ben a épousé la belle Serena, lui a fait trois enfants et a repris les rênes de l'empire familial. Martin est critique d'art et écrivain, son dernier ouvrage a d'ailleurs remporté un franc succès, ce qui fait la fierté de la douce et discrète Lucy, son épouse. Mais les deux amis se voient moins ces derniers temps. Ben et Serena passent leur temps libre dans les Cotswolds où ils ont acheté et rénové à grands frais le prieuré de Tipworth pour en faire une somptueuse résidence secondaire. La pendaison de crémaillère se fera pour les 40 ans de Ben lors d'une soirée où se côtoiera tout le gratin londonien, journalistes people, politiques de premier plan, chanteurs à la mode, mannequins en vue. Et Martin et Lucy, mal à l'aise, nerveux, vexés d'avoir été obligés de loger dans un hôtel minable alors que la propriété compte de nombreuses chambres.

Le lendemain, Lucy est à l'hôpital, dans le coma, Ben à son chevet, Lucy dans une maison de repos et martin interrogé par la police. Et une question se pose : que s'est-il passé lors de cette fête qui se voulait exceptionnelle et de bon goût ?



Le sujet de l'amitié bancale qui unit deux êtres aussi dissemblables que possible, l'un ayant un ascendant certain sur l'autre n'est pas nouveau en littérature. Mais l'anglaise Elizabeth Day y apporte sa touche personnelle en nous livrant une satire sociale qui allie avec succès comédie et polar. Car oui, il y a bien tous les ressorts du roman à suspense dans cette invitation qui tourne au drame. La tension est maintenue tout au long du livre et, au fil des pages, les liens qui unissent les deux couples sont disséqués et mis à nu. Ce mélange d'amour, d'admiration, d'envie, de jalousie, de manipulation et d'attirance homosexuelle qui fait le ciment et aussi la tombe de l'amitié entre Ben et Matin qui, sous la plume de Day, sont tour à tour sympathiques ou détestables. Les femmes, ''pièces apportées'', tiennent le rôle de témoins de cette amitié. Mais pas de témoins muets. L'évanescente Serena sait dire tout le dédain qu'elle éprouve pour l'homme du peuple qui sert d'ami à son mari. Et la gentille Lucy ne mâche pas ses mots quand il s'agit de dénoncer l'égocentrisme et l'arrogance de ces nantis que Martin l'oblige à fréquenter.

Roman grinçant, critique et terriblement addictif, L'invitation est une réussite absolue, un moment de lecture qui réserve son lot de surprises et de révélations.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Belfond pour cette passionnante lecture.
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L'invitation

Livre très bien écrit qui passe du présent au passé de manière très fluide.

J'ai dévoré ce livre où le lecteur est sans arrêt tenu en haleine.

Seul petit bémol peut être sur la fin du livre qui n'est malheureusement pas à la hauteur de l'intrigue..

Une très belle surprise cependant.
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L'invitation

J'avais vraiment hâte de lire ce roman.

Ce roman se lit très vite. On alterne entre les confidences de Martin au poste de police, ce qui s'est passé pendant cette fameuse soirée, les notes dans le carnet de Lucie et le passé entre Ben et Martin. A chaque partie, on essaie d'en savoir un peu plus, l'auteur nous fait beaucoup réfléchir sur ce qui a pu se passer durant cette fameuse soirée.

J'ai passé un agréable moment, même si j'ai trouvé la fin un peu décevante. Elle n'était pas à la hauteur du roman.
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