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Critiques de Elizabeth Haran (153)
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Au pays des eucalyptus

Nola Grayson, enseignante atypique pour les bonnes mœurs londoniennes de 1910 accepte un poste en Australie afin de s'occuper d'une fratrie au sein d'un immense domaine. Mais arrivée là-bas, la jeune femme déchante très vite car ce qu'elle a sous les yeux est loin de ce qui était annoncé. Courageuse et déterminée, Nola va se retrousser les manches et faire face à ce nouveau défi.



Ma première découverte d'Elizabeth Haran n'avait pas été très concluante et j'avais peur de retrouver les mêmes défauts dans son nouveau roman. Si l'histoire est cousue de fils blancs, l'héroïne est, elle, très attachante, avec un caractère bien trempé et un sens de la répartie à tout épreuve. Courageuse et volontaire, rien ne lui fait peur. Nola est une héroïne qui en a dans le pantalon, loin du personnage geignard que j'avais rencontré dans Le pays du soleil rouge. Le roman ne révolutionne pas le genre du roman historique des contrées lointaines, mais j'ai dévoré ce livre et ai passé un très bon moment.



Merci à Babelio et aux éditions L'Archipel pour cet envoi.
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Le pays du soleil rouge

Exilée au fin fond de l'Australie pour avoir osé s'opposer à un lord, Lara découvre une nature hostile et un mode de vie sauvage. Un choc pour la jeune anglaise! Heureusement, elle va vite se rendre que l'accueil et la générosité des locaux compense la sauvagerie des lieux.



DAR-WIN, ton univers impitoyable... Avec Le pays du soleil rouge, on est peu ou prou sur le même niveau que Dallas ou Dynastie avec des intrigues tellement improbables et des retournements de situations tellement gros que ça en devient risible et peu crédible. Le début du roman m'avait pourtant beaucoup emballé. Mais une fois posé le pied en Australie, on change de monde et d'univers, fini le vrai et le réaliste, bienvenue dans le l'improbable. Si les situations prêtent à sourire au départ, le tout devient très rapidement lassant. Autre chose de dérangeant, cette habitude qu'on les héroïnes de changer radicalement de personnalités sitôt quitté le pays natal. Lara en Angleterre : femme forte, indépendante, grande gueule qui n'a peur de rien / Lara en Australie : demoiselle en détresse, pleurnicharde, bat des cils à la moindre mention de son cher et tendre. Un pareil dédoublement de personnalités pose question. Je serai elle, j'irai consulter...

Le roman devient donc rapidement lassant et ennuyeux tant le tout est prévisible, et j'ai été très contente de le terminer. Au suivant!
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Au pays des eucalyptus

Voici un livre qui m𠆚 fait voyager et que j𠆚i adoré dès les premières lignes tant son héroïne est haute en couleurs !

1910, Nola Greyson est une jeune préceptrice, elle s’occupe des enfants de la très guindée bonne société anglaise. Oui mais voilà, Nola est tout sauf conventionnelle : elle est déterminée, têtue et elle prône une émancipation de la femme à une époque ou ce n𠆞st vraiment pas dans les mœurs. Aussi, elle finit systématiquement par se faire renvoyer. Son agent, décide donc en dernier recours de l𠆞nvoyer en Australie s’occuper des 3 enfants du régisseur d’un domaine dans l’outback. Or, ses futurs employeurs ne s𠆚ttendent pas à une femme, car dans le bush la vie est si rude que les femmes ne résistent pas, alors imaginez bien une anglaise habituée aux hautes sphères... Nola n𠆞st donc pas la bienvenue, mais c𠆞st sans compter sur son tempérament de feu !

Je préfère vous prévenir, il vous sera impossible de lâcher ce livre dès le moment ou vous l𠆚urez ouvert. La plume de l𠆚utrice est ensorcelante. L’outback australien y est si bien décrit que j𠆚vais l’impression d’y être et tous les personnages sont vraiment intéressants et attachants : d𠆚illeurs j𠆚i eu du mal à les laisser, le livre aurait pu faire 200 pages de plus que cela ne m𠆚urait absolument pas dérangée !



C𠆞st une magnifique fresque que je recommande vivement !
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Au pays des eucalyptus

J'ai reçu en avant-première Au pays des eucalyptus, grâce à mon partenariat avec les éditions de l'Archipel. Des sorties de mars, c'était la lecture qui me tentait le plus! Attirée par sa belle couverture, par son résumé alléchant et titillée à l'énoncé de l'autrice, Elizabeth Haran que je connais bien ! J'ai déjà lu Le pays du soleil rouge que j'avais beaucoup aimé... mais pas autant que ce roman ! J'en attendais beaucoup et je n'ai pas été déçue !



Nola Grayson est une jeune femme très en avance sur son temps, trop selon certains. Cette dernière est désormais mal vue en Angleterre suite à des scandales et ses méthodes d'enseignement auprès des enfants de l'aristocratie. Ses idées "révolutionnaires" et choquantes pour l'époque feront qu'elle aura été renvoyée de plusieurs postes de préceptrice/institutrice. Son employeur, voulant l'aider, va l'envoyer en Australie, pour qu'elle ait une nouvelle vie où elle pourra être elle-même , pour qu'elle ait une seconde chance. Elle devra enseigner à trois enfants vivants sur un domaine exploitant du bétail. Mais voilà, l'annonce stipulait un enseignant et non UNE enseignante ! Sans compter que les femmes ne sont pas tolérées sur le domaine ! Nola va alors devoir tout faire pour s'imposer et force est de constater qu'elle va tout chambouler sur son passage, telle une tornade ! De grands changements sont à venir sur le domaine et dans les cœurs des personnes habitants le domaine, des secrets feront également surface !



Le point fort du roman, sans conteste, est son personnage principal féminin, Nola. Je suis littéralement en admiration devant cette jeune femme. Je l'adore! Elle m'a plu dès le début, m'a fait forte impression dès le premier chapitre ! Elle sort de l'ordinaire et pas que parce qu'elle est grande selon les codes de la société d'alors mais parce qu'elle est très avance sur son temps _ c'est le cas de le dire. Elle fait fi des conventions. Elle prône l'égalité hommes/femmes et les égalités sociales. Elle a du caractère, ne se laisse pas marcher sur les pieds, dit ce qu'elle pense sans ambage, sans filtre. Cela n'empêche pas qu'elle a quelques fêlures, bien sûr. Certaines épreuves qu'elle aura vécu dans ce roman sont éprouvantes. C'est une femme active, curieuse, intelligente, débrouillarde. Elle incarne le féminisme que l'on espère de tout cœur, qui aurait dû être plus que présent à l'époque. Et j'ajouterai qu'elle m'a beaucoup fait rire, ce qui est un plus !



C'est super bien écrit, fluide, très immersif à tel point que j'avais l'impression d'être moi-même en Australie. C'était très visuel, en fait. Les descriptions sont bien dosées, il n'y en a pas trop et elles ne sont pas lourdes du tout, bien au contraire. Une fois dans le roman _ d'ailleurs, dès les premières pages _ difficile de le lâcher avant de connaître la fin ! Dur de faire des pauses ou de s'arrêter pour dormir ou que sais-je encore, tellement c'était trop bien, hyper addictif !



Les autres personnages ne sont pas en reste et sont intéressants. Ils y a Galen, le père et le gérant du domaine, ses enfants : Heath, l'aîné, Keegan et Shannon, la petite dernière trop adorable; Hank, la première personne à l'avoir accepté; Langfort, le propriétaire du domaine bien difficile...



En bref, une superbe lecture ! Presque un coup de cœur ! J'ai adoré ! C'est tout ce que j'attends d'un tel roman aventure et évasion ! Je le relirai avec grand plaisir et je compte bien lire les autres romans de l'autrice !



Je remercie énormément Mylène et les éditions de l'Archipel pour leur confiance, pour la découverte et l'envoi de ce superbe roman !
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Le pays du soleil rouge

Durant la seconde guerre mondiale, Lara Penrose, une jeune institutrice anglaise, est contrainte d'enseigner deux ans dans le Grand Nord australien. Dans cette région hostile qu'elle ne connaît pas, elle va se lier d'amitié avec les habitants de son village et se laisser séduire par un chasseur de crocodiles.

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Une jeune fille belle et intelligente, des habitants sympathiques, un paysage sauvage, un homme drôle et chevaleresque, un amoureux éconduit, des rebondissements, du danger. Mais ne serait-ce pas là la trame d'une bonne romance historique ?

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Un bon moment de lecture, mais il m'a tout de même manqué un « je-ne-sais-quoi » pour que le roman me laisse un souvenir impérissable. Ce petit quelque chose, qui distingue certaines autrices que j'affectionne particulièrement, comme Sarah Lark ou Marie-Bernadette Dupuy.

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Ma chronique complète est sur le blog.
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Étoiles dans le ciel du sud

1954, en Angleterre. Le jour où Estella apprend qu’elle attend un enfant, son monde s’écroule. Elle découvre que son mari, James, la trompe avec Davinia, sa cousine à elle, et qu’il est ruiné. Son époux lui annonce qu’il demande le divorce.

Estella n’a jamais connu son père. Sa tante lui révèle son identité et lui dit qu’il est mort. Il était vétérinaire dans le bush australien. La femme bafouée fuit sur les traces de son père. Elle est détentrice du même diplôme que lui mais n’a jamais exercé.

Les débuts dans le petit village sont difficiles...





Alors que le monde d’Estella s’effondre, elle a le courage de recommencer sa vie, à l’autre bout du monde. J’ai été admirative de cette femme qui se dépasse. Elle est très attachante, car même si elle relève des défis incommensurables, Estella doute, les difficultés sont grandes et, par moments, elle s’effondre. C’est une femme comme les autres, avec ses fragilités, ce sont les épreuves qui l’obligent à faire preuve de force.





L’auteure décrit admirablement le bush australien. Les difficultés à se procurer de l’eau, en raison de la grande sécheresse, les déplacements en avion au-dessus du désert, pour se rendre chez les éleveurs, etc. J’ai eu la sensation d’y être, j’ai ressenti la chaleur, j’ai été gênée par la poussière, j’ai vu les mouches bleues. Le cadre est si bien décrit que nous sommes plongés dans l’ambiance. La solidarité entre les habitants est merveilleuse.







Estella m’a beaucoup touchée. Je me suis sentie proche d’elle. J’ai été très émue par la manière dont elle s’occupe des animaux. A son arrivée à Kangaroo Crossing, elle s’occupe avec beaucoup de patience, de persévérance et de douceur, d’un cheval qui souffre. Ces passages m’ont attendrie.







Ce livre montre aussi les obstacles qu’Estella a rencontrés, lors de son installation. Elle n’a pas été accueillie les bras ouverts ...





La suite sur mon blog.




Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..
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Au pays des eucalyptus

Très bon récit d’aventures qui se compose à la fois d’une belle histoire, de nombreux personnages bien décrits, de paysages arides et somptueux et d’une héroïne des plus étonnante. Peu orthodoxe, cette institutrice Anglaise du nom de Nola découvrira les mœurs d’un pays différent à la manière d’une pionnière. Les aventures de cette femme nous permettent de découvrir au jour le jour sa nouvelle vie au cœur de l’outback. L’Angleterre qui l’a vue naître n’était peut être finalement pas faite pour elle ! C’est avec beaucoup de plaisir et de curiosité que j’ai dévoré ce livre. Ce livre rencontrera sans nul doute son lectorat féminin.
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Le pays du soleil rouge

Un grand merci à Babelio et aux éditions L'Archipel pour l'envoi de ce livre dont la couverture et le résumé invitaient au voyage.



Nous sommes dans un contexte de Second Guerre Mondiale (où le Japon s'en est pris à l'Australie du fait qu'elle était sous protection américaine). Lara Pentrose est une maîtresse d'école anglaise et prenant à cœur l'avenir d'un de ses élèves, elle n'a pu que dire sa façon de penser à son père qui n'avait cure de ce que voulait réellement faire son fils et un accident est malheureusement arrivé, ce qui lui a valu d'être renvoyée et injustement accusée à cause d'un terrible malentendu. Et tout est contre elle dans cette affaire (vengeance, accident, le fait qu'elle soit une femme, injustice, pots de vin, accords...) et elle n'a pas trop le choix lorsqu'on lui propose une peine de prison de 2 ans ou aller enseigner dans le Nord de l'Australie, à l'autre bout du monde. C'est donc une plongée dans l'inconnu pour elle où rien de ce qu'elle avait imaginé n'est vraiment vrai: la chaleur, le patois local, la faune dangereuse, la flore étrange, le climat en général, les Aborigènes, la déscolarisation des enfants, le manque de confort et bien d'autres choses encore! Ce ne fut évidemment pas facile pour elle, tout le monde pensait qu'elle allait repartir très vite, qu'elle ne pourrait pas tenir plus de quelques jours dans ces conditions (les précédents institutrices ont très vite laissé tomber!) mais Lara a tenu bon et au fil du temps, elle a su voir la beauté de ces lieux et de ses habitants: les différents paysages, la générosité et le bon accueil des gens de Shady Camp, le plaisir de donner classe à des enfants qui n'ont pas eu de réelle éducation, de leur donner envie de venir à l'école sans que ce ne soit une corvée, de revoir même les bases avec les plus grands d'entre eux (même les adultes) et de faire venir des petits aborigènes. Parallèlement, la menace crocodile va perturber grandement Lara (que personne ne croira quant à la taille du monstre qu'elle a croisé au seuil de sa porte!) qui fait alors appel à un chasseur de crocodiles pas comme les autres puisqu'il ne veut pas tuer ses prises mais les relâche loin des hommes, Rick Marshall, un homme d'une trentaine d'années très séduisant. Cet homme ne la laissera pas indifférente et il y a aussi une pseudo compétition entre lui et Jerry Quilan, un jeune médecin ambulant, pour les beaux yeux de Lara, mais on comprend très vite que ce dernier a perdu d'avance ce combat. L'héroïne va enfin pouvoir trouver sa place dans ce monde et trouver le bonheur qu'elle mérite et changer les choses tout autour d'elle dans le bon sens du terme.



L'histoire et l'univers mis en place par Elizabeth Haran ressemblent quelque peu à ceux de Tamara McKinley (qui est mon auteure favorite dans le genre) et je ne pouvais ne pas comparer les deux car elle est ma référence. La plume de l'auteure est simple, fluide et agréable, néanmoins, ça manquait de descriptions pour plus d'effets "wouah", pour plus de découvertes de l'Australie, d'enrichissement afin d'être pleinement dépaysée. Je pense qu'il y a aussi un petit souci de traduction qui m'a perturbé tout du long, à savoir qu'au lieu de parler d'"hommes", on parlait de "garçons"! Le contexte de guerre aurait pu être un peu plus exploité; j'ai aussi un manque pour la romance qui n'était pas aussi présente que je l'aurais voulu, pas très approfondie. Mais l'auteure a tout misé sur ses personnages, sur la vie en communauté et j'ai apprécié cet aspect-là. On suit tellement de personnages (enfants et adultes) aussi différents les uns que les autres et au fil du temps, c'était facile de savoir qui était qui et de prendre plaisir à les suivre. Mon petit coup de cœur va à Betty, mère de famille sur qui on peut vraiment compter, qui a un sacré caractère, j'admire vraiment cette femme courageuse! Quant à Lara, au tout début, j'ai eu du mal avec elle, elle me paraissait un peu antipathique et égoïste mais j'ai appris à apprécier cette femme au très fort caractère et qui a une volonté de fer.



Une lecture bien sympathique mais je m'attendais à mieux, à être méga dépaysée comme je le fus avec La Dernière Valse de Mathilda de Tamara McKinley. Mais ceux qui aiment ce genre mêlant romance et côté historique pourront trouver leur compte sans aucun doute.
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Au pays des eucalyptus

J’ai tout simplement adoré cette histoire dépaysante à souhait ! Il ne m’a d’ailleurs pas fallu longtemps pour dévorer ces 450 pages d’aventure, d’amitié, d’amour et de quête de soi, sous un soleil de plomb et dans une sécheresse de tous les diables !



Dans un prologue qui ne manque pas d’humour, l’autrice ébauche déjà les principaux traits de son héroïne résolument en avance sur son temps : indépendante, volontaire, contre les conventions sociales qui enferment les femmes dans des rôles prédéterminés, pour l’égalité entre les sexes, aux méthodes d’enseignement atypiques… Cette femme ne ressemble pas vraiment à celles que l’on peut rencontrer au sein de l’aristocratie londonienne de 1910, ce qui explique le fait qu’elle n’arrive guère à conserver sa place d’enseignante plus que quelques semaines. Alors, elle n’hésite pas très longtemps quand une opportunité se présente à elle, quand bien même celle-ci serait à des milliers de kilomètres de chez elle, dans le très isolé outback australien.



Malheureusement pour elle, l’accueil est plutôt froid, et c’est un euphémisme. Le propriétaire du domaine où elle doit travailler, Langford Reinhart, et son intendant, Galen Hartford, attendaient avec impatience un enseignant, et non une enseignante. Ils se refusent donc obstinément à lui ouvrir leurs portes ! En effet, pour ces messieurs, le sexe faible n’a rien à faire dans l’outback où les conditions de vie sont extrêmement difficiles et pour le moins solitaires. Mais il faudra bien plus à Nola que le rejet de ses employeurs pour la convaincre de retourner en Angleterre, où rien ne l’attend si ce n’est le regard désapprobateur et réprobateur de la bonne société.



La jeune femme va donc tout faire pour gagner sa place et prouver que oui, une femme peut affronter la faune et la flore locales, survivre dans un climat fiévreux où la sécheresse et la chaleur vous étouffent, faire face sans geindre aux intempéries et multiples dangers qui entourent une vie isolée de tous ! Mieux, Nola est bien déterminée à prouver à ces deux hommes, qui la rejettent sans même la connaître, qu’elle désire ardemment cette vie d’aventure, dépourvue des artifices de la vie en société. Dans l’outback, seules vos compétences, votre détermination, votre pugnacité et votre capacité à travailler dur comptent, pas la manière dont vous respectez des codes sociétaux, bien souvent futiles et injustes envers les femmes.



J’ai eu un énorme coup de cœur pour Nola qui est une jeune femme volontaire qui sait ce qu’elle veut et qui est prête à se battre pour l’obtenir, quitte à tout chambouler autour d’elle et à se lancer à la découverte d’un mode de vie complètement différent du sien. Ainsi, elle ne recule devant rien et affronte avec courage et la tête haute toutes les situations. Malgré le rejet de ses employeurs, elle s’investit corps et âme dans sa nouvelle vie, allant bien au-delà de ce que l’on attend d’elle, et se montrant bien souvent très utile pour trouver des solutions innovantes aux problèmes du domaine… Mais si elle a confiance en elle et en sa capacité d’adaptation, elle sait aussi faire preuve d’humilité et ne se présente jamais en madame Je-sais-tout. Elle est convaincue de l’importance de l’éducation, mais reconnaît aussi la valeur de l’expérience.



Tout autant de qualités qui la rendent précieuse et inspirante ! Dommage que Galen et Langford ont du mal, du moins dans un premier temps, à le voir et à le reconnaître. Il faut dire que ces deux hommes, très différents l’un de l’autre, partagent pourtant cette même défiance envers les femmes ! Une situation intenable qui va pousser Nola à tout faire pour en comprendre les causes. De fil en aiguille, des secrets vont être dévoilés, et Nola va devoir faire face à ses propres sentiments afin de démêler le vrai du faux… Il existe un certain mystère autour de la disparition des femmes de Galen et de Langford, et si j’avais plus ou moins rapidement compris la réalité derrière les non-dits, j’ai apprécié la manière dont l’autrice a géré cet aspect de l’intrigue. Cela, en plus d’introduire un peu de suspense et de mystère, permet de mieux comprendre les deux hommes.



À cet égard, je ressors complètement séduite par leur évolution, et plus particulièrement par celle de Langford, un homme amer, tyrannique et aigri qui va réussir à faire fondre mon cœur. Et je dis chapeau à l’autrice, parce que pendant une bonne partie du roman, j’ai fini par croire son cas désespéré ! Mais de fil en aiguille, la détermination, le courage et le franc-parler de Nola vont arriver à s’immiscer dans le cœur de cet être revêche, qui va alors nous dévoiler une tout autre facette de sa personnalité. Une facette qui permet de mieux comprendre la fidélité et l’affection de Galen à son égard, et d’imaginer l’homme qu’il avait été avant que le drame ne vienne le frapper. Si son évolution est si touchante, c’est avant tout parce qu’elle est progressive et réaliste !



Galen est également un homme auquel je me suis attachée et dont j’ai apprécié la gentillesse discrète, la présence rassurante et la dévotion envers ses enfants qu’il a tentés, peut-être un peu maladroitement, de protéger du passé. D’ailleurs, si j’ai apprécié la personnalité des trois enfants, j’avoue avoir craqué pour la petite dernière qui a noué une belle et profonde relation avec Nola, la seule présence féminine dans sa vie depuis la mort de sa mère.



Je n’évoquerai pas tous les personnages, mais ce qui est certain, c’est que l’autrice a réalisé un très beau travail sur ceux-ci, les dotant d’une personnalité complexe, dont on a envie de comprendre toutes les forces et les faiblesses. Certains personnages m’ont très agréablement surprise, mais j’ai eu également une petite déception, qui prouve que les bonnes intentions n’aident pas à former les plus belles et fortes relations. Si l’ambiance est résolument masculine au sein du domaine, Nola saura nouer une amitié avec une patronne d’hôtel qui a aussi son franc-parler. Ouverte d’esprit, notre enseignante fera également connaissance avec une tribu aborigène, découvrant une culture autre, faite de périodes d’errance, de croyances fortes, et d’un bel esprit d’accueil… J’ai beaucoup apprécié ces échanges entre Nora et la tribu avec laquelle elle sera plus ou moins liée, du moins provisoirement.



Au-delà des personnages, ce roman est une ode à l’aventure ! L’action et les dangers sont ainsi bien présents, qu’ils soient météorologiques ou humains. Au fil des pages et d’une vie dont elle appréhende progressivement tous les aspects, Nola va être poussée dans ses retranchements et va devoir puiser au fond d’elle-même les ressources pour affronter un avenir qui s’annonce difficile, mais à la hauteur d’une femme de sa trempe ! Une femme, certes avec ses propres peurs, mais une femme d’exception qui semble plus que taillée pour l’outback australien.



Quant à la plume de l’autrice, je l’ai beaucoup appréciée. Simple, rythmée, dynamique et fluide, elle rend la lecture très plaisante, d’autant que l’autrice, à travers son héroïne et son légendaire franc-parler, n’hésite pas à introduire quelques pointes d’humour. C’est le genre de style efficace qui vous donne parfois plus l’impression de vivre le roman que de le lire…



En conclusion, Au pays des eucalyptus est un roman qui m’a tenue en haleine, que ce soit pour le beau moment d’évasion et de dépaysement qu’il m’a offert ou son côté grande aventure qui ne manquera pas d’apporter son lot de dangers et d’actions. Mais c’est surtout un très beau roman de vie, une fresque épique et touchante dépeignant la manière dont une femme en avance sur son temps va s’imposer dans un environnement hostile, et prouver à tous qu’être une femme, même en 1910, ce n’est pas être faible ! Empli de tendres et intenses moments, d’amitié, de doutes et de promesses d’amour, cet ouvrage devrait tour à tour vous divertir, vous toucher et vous pousser à croire en l’existence des secondes chances et de la capacité de chacun à retrouver le bonheur après la tempête.
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Étoiles dans le ciel du sud

roman de plage et comme nous sommes en été, il se lit facilement malgré quelques longueurs
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Étoiles dans le ciel du sud

J'ai trouvé Etoiles dans le ciel du sud presque aussi bien que le gros coup de cœur que j'avais eu pour Le pays du soleil rouge. J'y ai trouvé la romance, l'humour et l'aventure moins prépondérants ou moins efficaces.

Il y a une intrigue plus importante qui se joue à Londres au sujet du mari dont Estella, l'héroïne, divorce au début de l'histoire parce qu'il la trompe avec sa cousine qui possède une fortune. En effet, son mari est un goujat de premier ordre qui n'a pas hésité à l'abandonner lorsqu'il s'est vu ruiné et criblé de dettes à l’insu de sa femme. La solution, il la trouve auprès de la cousine de celle-ci qui lui permet de jouir de la vie fastueuse à laquelle il aspire et surtout sans enfant à charge qui viendrait compliquer sa vie. C'est pour cette raison que Estella, 25 ans, lui cache sa grossesse qu'elle a apprise juste avant de se voir trompée par son mari. Lorsque Estella est informée par sa tante que son père biologique qu'elle n'a jamais connu lui lègue sa maison avec son cabinet de vétérinaire en Australie, elle voit cet exil comme une solution à sa situation. En effet, elle possède un diplôme de vétérinaire sans avoir jamais su que son père avait exercé cette profession. C'est dans cette nouvelle région de ce vaste pays qu'est l'Australie qu'elle va suivre les pas de son père et y découvrir une faune et surtout une flore bien connue des aborigènes qui va beaucoup l'intéresser au niveau médical...

Ce roman confirme mon goût pour cette autrice car j'adore son style et sa manière agréable et sympathique de raconter la rudesse de la vie d'une petite communauté sous un climat extrêmement sec et chaud. La façon de vivre de ces gens en dépend forcément et chaque nouvel habitant doit faire ses preuves surtout lorsqu'on est une jeune femme vétérinaire dans les années 50. Car être vétérinaire à Londres n'a rien à voir avec être vétérinaire à Kangaroo Crossing, les déplacements dans les fermes se font en avion et traversent des lieux désertiques, entre autres...

L'héroïne est magnifique avec sa fragilité mais dotée d'un grand courage, les personnages sont très attachants et l'intrigue est très bien menée réservant de nombreuses surprises. Les aspects dramatiques permettent de mettre en valeur les différents personnages dans l'acceptation de leur passé car souvent se retrouvent dans ces coins isolés ceux qui ont souffert d'événements tragiques. Mais c'est du pur divertissement entre romance, aventure et humour avec un ton enthousiaste propre à Elizabeth Haran. Un régal de lecture !
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L'héritière de Tambora

L'Héritère de Tambora est le troisième roman de l'autrice que je lis. J'avais adoré ses romans Au pays des Eucalyptus et Le pays du soleil rouge, où l'Australie était au cœur du récit. Avec son nouveau roman, ce pays austral est à nouveau mis en avant et on sent véritablement son amour pour sa patrie.



Étrangement, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, si bien que j'ai fais traîner le roman sur deux semaines, lisant d'autres titres entre temps. Il y a donc quelques longueurs, surtout au début. Il aura fallu le tragique événement avec le bateau et l'arrivée en Australie pour que mon attention soit pleinement acquise. Et je suis tombée sous le charme de l'histoire. J'ai beaucoup apprécié les personnages dont Tara, notre héroïne, que j'ai trouvé admirable. Son passé est difficile, sa vie chaotique jusqu'à ce qu'elle soit complètement chamboulée par un événement tragique. Elle est courageuse, a du tempérament et de la répartie. Elle n'a pas peur des médisances vis-à-vis d'elle, va prendre sous son aile deux enfants orphelins Jack et Hannah, et se démener pour sauver le domaine de Tambora, si cher à sa tante Victoria. J'ai beaucoup apprécié Ethan, l'homme typique de l'outback australien, son attachement pour les enfants, et ses interactions avec Tara. J'ai aimé les personnages secondaires, ceux qui prennent soin du domaine : Nugget, Sanja, Nerida... et bien évidemment, d'autres personnages sont exécrables comme Tadd aux terribles desseins. Il y aussi une belle solidarité entre les différents colons et plus particulièrement entre femmes, surtout dans un pays qui, disons-le clairement, est très patriarcal et où les femmes doivent se battre pour s'en sortir. On découvre également deux peuples aussi différents que similaires : les Gitans et les Aborigènes.



L'écriture d'Elizabeth Hara est des plus exquise. Elle est très précise, n'hésite pas à prendre son temps pour les descriptions et c'est véritablement un très bon point car l'ambiance n'en est que plus forte. J'avais vraiment l'impression d'être en Australie, littéralement. Je lis beaucoup de romans de Tamara McKinley et d'Anna Jacobs, pour ne citer qu'elles _ qui prennent pour arrière-plan l'Australie et pourtant, je trouve que les descriptions d'Elizabeth Haran sont plus pertinentes, plus impactantes. Elle met en avant les bons et les mauvais côtés de ce pays dans un parfait équilibre. Sans compter que je suis tombée sous le charme de Tambora grâce à elle, un endroit que j'aurais aimé découvrir pour de vrai. Je me sentais très investie pour que tout finisse bien !



En bref, j'ai beaucoup apprécié ma lecture et heureusement que je lui ai laissé sa chance, sinon je serais passée à côté d'une petite pépite. L'évasion et le dépaysement étaient au rendez-vous pour mon plus grand plaisir, les personnages sont attachants, les intrigues prenantes. Bien hâte de découvrir les autres titres d'Elizabeth Haran !



Je remercie chaleureusement Mylène et les éditions L'Archipel pour l'envoi et la découverte de ce délicieux roman.
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Étoiles dans le ciel du sud

Londres, 1954. Estella est vétérinaire, mais ne travaille pas; elle est marié, son mari est avocat et elle découvre qu'il la trompe avec sa cousine alors qu'elle voulait lui annoncer sa grossesse. Elle n'a plus rien car il a dilapidé tout son argent.

Elle part en Australie pour avoir une autre vie mais ce n'est pas facile de se faire accepter à Kangaroo Crossing.

Les habitants sont peu nombreux et font peu confiance à une femme.

Il va falloir beaucoup de courage et de persévérance pour y réussir; car il y a aussi beaucoup de secrets.

C'est un livre sur les grands espaces, sur la vie et coutumes des aborigènes.

L'intrigue n'est pas désagréable, une lecture simple ;un petit roman d'aventure.
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Le pays du soleil rouge

Merci à Babelio et aux éditions l'Archipel, sans qui je n'aurais pas eu ces quelques heures de lecture et d'évasion au milieu des crocodiles... Je ne vais pas bouder mon plaisir, je me suis prise au jeu et j'ai aimé suivre les aventures de Lara. Les deux cent premières pages sont bien menées, je me suis attachée aux personnages principaux et à la sympathique ambiance de ce coin paumé au nord de l'Australie. Plus loin, je déplore un certain relâchement dans la traduction certainement, avec quelques grossières coquilles qui me font toujours grogner, et nuisent à la note générale. Au niveau de l'histoire, seule la scène devant mener au mariage avec le Dr Jerry manque de crédibilité et nuit au scénario global. Certes ce n'est pas de la grande littérature, je n'ai pas trouvé de jolies petites phrases à relever en citations, mais les pages tournent vite, et la qualification de roman d'évasion est bien juste . Alors qui a envie d'un petit tour au milieu des crocodiles ?
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Au pays des eucalyptus

Nolan Grayson est institutrice à Londres pour de riches familles. Elle a des méthodes et une personnalité trop modernes. Une opportunité d'aller enseigner dans l'Outback australien s'offre à elle.



C'est un bon roman qui fait le job. Ça se lit très bien. C'est cousu d'avance. On sait ce qui va se passer en commençant la lecture.

Tous les éléments typiques du genre sont présents : le personnage taiseux, le triangle amoureux...



Ça ne casse pas trois pattes à un canard mais ça se lit très bien.

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L'héritière de Tambora

Une virée romanesque en Australie, ça vous tente ?



Tout commence en Irlande, en 1920. Tara Killain est mariée à un gitan, Garvie. Pièce rapportée, Tara n’a jamais réussi à se faire accepter par le clan des gitans. Depuis que Garvie est en prison, avec la corde comme issue de plus en plus probable, Tara se voit rejetée et priée de déguerpir. Ne sachant où aller, elle décide de tout quitter pour se rendre chez sa tante Victoria, en Australie, au domaine de Tambora.



J’avoue avoir eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman. Le début, toute la partie irlandaise, ne m’a pas convaincue, c’était plat, un brin longuet, et Tara n’était pas vraiment l’héroïne que j’attendais. Elle s’est avérée plutôt passive. Et puis, tout a évolué dans le bon sens dès qu’elle a posé les pieds sur le bateau l’emmenant vers une autre vie. A bord, elle se lie d’amitié avec Maureen et Michael, un couple voyageant avec leurs deux enfants, Hannah, trois ans, et Jack, dix ans. Lorsque le bateau fait naufrage, et que seuls Tara et les enfants s’en sortent, la jeune femme prend une grande décision : se faire passer pour Maureen aux yeux des autorités afin de pouvoir partir à Tambora avec les enfants. Voilà l’héroïne que j’attendais !! N’hésitant pas à prendre des risques pour faire ce qu’il lui semble juste. Et son installation à Tambora lui permettra d’aller au bout de ses limites et d’évoluer. Car s’adapter à ce nouvel environnement ne sera pas facile pour Tara, qui, un peu naïve, n’avait pas imaginé l’hostilité de cette région d’Australie.



« Quand on vit dans un tel environnement, on se découvre des qualités qu’on ne pensait pas posséder. Si vous tenez suffisamment longtemps, vous comprendrez ce que je veux dire. »



Le dépaysement a été total, et c’est ce que je recherchais. La plume descriptive et immersive de l’auteure permet de s’évader et de découvrir l’outback australien, son climat chaud et sec, sa faune pas toujours très pacifique….sa ligne de chemin de fer (« The Ghan ») et ses mines d’opale. Sont abordés les problématiques entre les colons et les Aborigènes, notamment les tribus nomades, leur rapports à la terre, ou encore leur structure sociale et tout cela nous permet de mieux comprendre leur l’assujettissement. Le côté historique explique également au lecteur pourquoi beaucoup d’irlandais sont partis s’installer en Australie, fuyant la famine.



Les rebondissements sont nombreux, rien n’est épargné à Tara. Elle sera confrontée à une multitude de problèmes, qu’ils soient relationnels avec les enfants, financiers ou encore climatiques. Les manipulations sont nombreuses, les secrets apparaissent aussi subitement qu’une couleuvre dissimulée dans le sol, apportant du piment au récit. Pourquoi l’exploitation est si déficitaire ? La sécheresse, la Grande dépression, ok, mais cela n’explique pas tout. Quelqu’un voudrait-il nuire à Victoria ? Dans quel but ?



Les personnages gravitant autour de Tara sont nombreux. Outre Victoria, nous faisons connaissance avec Ethan Hunter, l’éleveur de chameaux, Tadd Sweeney, le régisseur, Nerida, la domestique, Sanja Naidoo, le cuisinier. J’ai beaucoup apprécié ce dernier, son caractère bien trempé et sa cuisine au curry. J’ai souris à plusieurs reprises grâce à lui. D’autres protagonistes font leur apparition au fur et à mesure du récit, brossant un portrait assez hétéroclite des habitants de l’outback, chacun ayant des origines et des vécus différents. Un melting-pot à l’australienne, intéressant de voir comment tout ce petit monde pouvait s’entendre…ou pas.



Plusieurs intrigues s’entremêlent, la panoplie de personnages évolue et se dévoile au fil du temps, tout cela tient le lecteur en haleine. Enormément de thématiques sont soulevées, certaines plus détaillées que d’autre, rendant la lecture riche. J’ai posé mon livre à plusieurs reprises pour aller à la pêche aux informations sur internet pour approfondir certaines idées.



« L’héritière de Tambora » est une lecture parfaite pour les vacances, permettant de s’évader dans des contrées lointaines, avec des personnages consistants et plein de vie, dans une saga pleine de rebondissements. Avec un brin d’amour au milieu de l’ensemble, le combo est parfait ! Je vous conseille cette lecture.



Je remercie NetGalley et les Éditions L’Archipel pour cette lecture.



« Elle aurait volontiers vendue son âme au diable pour sentir la pluie sur son visage. Fermant les yeux, elle essaya d’imaginer la sensation des gouttes fraîches et de l’air vif du matin sur ses joues. Peine perdue par cette chaleur étouffante qui lui brûlait la peau. »



#LhéritièredeTambora #ElizabethHaran #LArchipel #NetGalleyFrance
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Au pays des eucalyptus

C'est grâce à un partenariat avec NetGalley France et les éditions L'Archipel que j'ai pu découvrir la plume de cette auteure dans ce magnifique roman. A travers les lignes de ce roman, Elizabeth Haran nous livre un superbe portrait de la vie rude que mènent les éleveurs dans le Bush australien au début du XXème siècle. A travers ses mots, on découvre aussi la place de la femme et des Aborigènes dans ce pays qui est le leur. Je n'ai pas envie de vous spoiler le roman, donc je terminerai en vous invitant à découvrir cette véritable ode à la tolérance qui, en plus, vous dépaysera à tous les coups ! Encore merci à NetGalley France et aux éditions L'Archipel pour cette découverte !
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Au pays des eucalyptus

J'ai toujours été attirée par les romans qui promettent de découvrir des terres éloignées et un peu sauvage, et non cela n'a rien à voir avec une quelconque volonté de colonisation cachée mais plutôt avec une envie de grandes étendues !



Depuis la Saga des émigrants de Vilhelm Moberg je ne m'étais pas replongée dans ce type de roman, même s'il ne s'agit pas du même continent les sensations sont un peu les mêmes.



Nola Grayson est une institutrice londonienne qui est en avance sur son temps, féministe et avec du caractère elle n'arrive pas à garder une place bien longtemps, ce qui est une aubaine pour le responsable de l'agence de placement qui lui propose ainsi de s'exiler en Australie pour un an. Souhaitant changer d'air et vivre de nouvelles aventures elle part donc rejoindre ce continent inconnu pour enseigner à trois enfants dans une exploitation reculée.



L'arrivée la laisse époustouflée, tout est différent et l'accueil quelle reçoit est pour le moins inattendu. Les femmes ne sont pas les bienvenues dans le bush et encore moins sur la propriété Reinhart. Langford Reinhard semble être un vieil acariâtre sexiste qui veut que Nola reporte d'où elle vient au plus vite... Galen son régisseur, père des trois enfants lui réserve également en accueil froid.



Nola ne veut pas perdre la face, ne veut pas rebrousser chemin et tient à apporter ses connaissances au domaine, elle apprivoise les enfants et les habitudes, apprend la valeur de l'eau dans ce pays qui souffre de la sécheresse. Elle découvre la culture aborigène et souhaite faire de son mieux.



Avec ce roman on découvre l'Australie du début du XXème siècle encore très sauvage et on découvre des paysages à couper le souffle. là-bas tout change en dix minutes. Elizabeth Haran réussit avec ce livre à passionner son lectorat avec une histoire un peu banale qui est saupoudrée de croyances aborigènes qui lui donnent un côté encore plus exotique.



On peut dire que le contrat est rempli puisque je n'ai pas réussi à me détacher du roman avant de l'avoir terminé. Ce que j'ai préféré c'est la relation complexe entre Nola et Langford, on apprend que les actes valent plus que les mots.



Les personnages sont intéressants et complexes, l'auteure a réussi à leur donner de la profondeur, les décors sont bouleversants et historiquement tout se tient.



Si vous aimez les romans dépaysants et les histoires romanesques avec un R majuscule alors n'hésitez pas, Nola va vous entrainer dans un périple inattendu et passionnant !



Une seule chose m'a posé problème, c'est la capacité de l'auteure à faire des ellipses temporelles d'un paragraphe à l'autre, perdant ainsi le lecteur pendant quelques lignes. Cela fait perdre à son roman un peu de sa fluidité.




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Au pays des eucalyptus

Une institutrice anglaise exilée à l'autre bout du monde au début du XXe siècle. Déjà friande des récits de Tamara McKinley se déroulant dans les terres hostiles australiennes, j'ai tout de suite été séduite par les promesses de Au pays des Eucalyptus. Et ce fut une très bonne lecture !



Nola est un personnage extrêmement attachant. Présentée comme une femme plutôt "masculine" : de grande taille, peu de manières et des idées égalitaires. Oui, le récit se déroule en 1910, autant dire que ses initiatives n'enchantent pas tout le monde; surtout quand elle déguise les filles de ses employeurs en garçons pour les faire jouer dans un club de croquet !



Nola bouscule, Nola a des idées bien arrêtées sur la façon dont elle voit les choses et Nola touche également; à tel point que son responsable ne peut se résoudre à la laisser sans ressources. C'est ainsi qu'elle se retrouve embarquée dans un périple qui ne sera pas de tout repos, en direction d'une propriété australienne où elle n'était pas forcément attendue.



J'ai beaucoup aimé la volonté de la jeune-femme, son optimisme à toute épreuve (ou presque) et son énorme capacité d'adaptation. Extrêmement curieuse, elle ne demande qu'à apprendre, sur les cultures, sur l'élevage du bétail, sur la manière de survivre isolé de tout; s'étant préalablement documentée, elle apporte un œil nouveau et des suggestions novatrices, pas toujours très bien reçues… Sa qualité de femme a décidément bien du mal à lui faire gagner les faveurs des hommes du domaine, qui semblent vouer une répulsion à l'égard du "sexe faible". Cela s'explique, bien entendu, par des expériences passées que le maître et le régisseur ont pu avoir; et le caractère bien trempé de Melle Grayson se sera pas de trop pour se faire une place.



S'il y a une chose marquante dans le personnage de Nola Grayson, c'est sa dévotion envers ses élèves. En effet, elle est tout entière à leur bien être, pouvant investir sa propre paie en matériel. Peu importe ce qu'il se dit sur elle, ou la façon dont on reçoit ses idées, tant qu'elle peut apporter de l'instruction et un semblant d'amélioration à la vie des précieux enfants qui lui sont confiés. De plus, son attrait pour la culture aborigène, l’entraînera dans des aventures pour le moment mouvementées.



Tout est très romancé, mais ça passe franchement bien. Tout le monde finit par sortir de sa coquille au contact de l'institutrice et ce n'est ni la sécheresse, ni les voleurs de bétail, ni les beaux-frères cupides qui ne viendront à bout de la petite bulle de bonheur qu'elle véhicule. Ça parle de pardon, de don de soi, de petits bonheurs et d'acceptation du passé pour mieux avancer.



J'ai aimé retrouver les paysages arides de l'Australie, la force et la volonté de ces hommes et femmes, qui vivent dans le bush, à la merci des éléments, sans peur du travail à abattre, avoir une vision de la vie de ces tribus d'aborigènes et de leurs croyances, mais aussi de ces hommes, ni blancs, ni aborigènes, coincés entre deux cultures.



Des enfants attachants, soumis à une vie dure, des hommes bornés mais pleins de surprises et un domaine à sauver. Au pays des eucalyptus est un roman prenant, plein de bon sentiments, dépaysant aussi. La vie de Nola n'est décidément pas monotone, on ne s'ennuie pas une minute avec elle ! Et si certains événements sonnent un peu trop "tout est bien qui finit bien" on apprécie chaque instant passé à ses côtés.
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Au pays des eucalyptus

Londres 1910. Nola Grayson est préceptrice. Elle est convoquée chez son patron, Tilden Shelby, responsable d’une agence de placement. Nola vient de se faire renvoyer pour la énième fois. Il faut dire que Nola est un sacré phénomène ! Elle est en avance sur son temps, désinvolte, totalement féministe, effrontée. Sa conception révolutionnaire de l’éducation a choqué plus d’une famille londonienne et sa réputation n’est plus à faire. Shelby, qui souhaite plus que tout se débarrasser de Nola avant qu’elle ne réussisse à faire couler son entreprise, lui propose un poste en Australie. Bon, ok, il a omis de lui préciser que l’offre d’emploi concernait plus UN instituteur, mais après tout, Nola souhaite l’égalité des sexes, non ?



Dès le prologue, je me suis dit que cette lecture allait me ravir et je ne me suis pas trompée. Nola débarque en Australie, dans un endroit totalement isolé, où elle est la seule femme à des centaines de kilomètres à la ronde. Le bush n’est pas une terre féminine loin de là. Et son patron, Langford Reinhart, s’avère être intransigeant et bourré de principes. Nola va s’occuper des enfants du contremaître du domaine, Galen Hartford, qui ne voit pas d’un très bon œil l’arrivée de cette femme.



L’écriture est raffinée, très délicate, les descriptions sont nombreuses, rendant le rythme calme et apaisant. L’humour est présent et le caractère des personnages est bien approfondi. Le lecteur est embarqué dans ce récit romanesque, criant de vérité, sur les difficultés que rencontrent ces grandes exploitations d’élevage de bétail perdues au beau milieu de l’outback australien, et tributaires des périodes de sécheresses de plus en plus longues et fréquentes. J’ai adoré Nola, son caractère bien trempé, elle ne se laisse jamais abattre, et n’est pas avare lorsqu’il s’agit de se démener pour trouver des solutions. Quant à Langford et Galen, ces deux hommes ont été abîmés par la vie et ils cachent de lourdes blessures. Ils sont attachants, et même si au début, je ne les appréciaient pas spécialement, j’ai appris à les connaître et à les comprendre.



J’ai aimé les contrastes mis en avant dans ce roman : les hommes et les femmes, les Blancs et les Aborigènes, l’Homme et la Nature. L’homme reste tributaire de la nature, il doit apprendre à rester humble et à la respecter. Galen en fera les frais, lorsque l’avenir de l’exploitation sera compromis par la sécheresse.



J’ai noté quelques petits bémols : certains passages manquaient de réalisme et quelques étapes primordiales dans le récit ont été passées trop rapidement, je trouve. Je ne veux pas spoiler, mais la démarche de Nola pour trouver de l’eau a été, à mon sens, bâclée. D’autant que si le roman s’était alourdi d’une cinquantaine de pages supplémentaires, cela n’aurait pas impacté le lecteur, puisque cet ouvrage se dévore. Mais rassures-vous, cela ne gâche en rien le plaisir de lecture !



Une lecture dépaysante qui fait un bien fou ! Amateurs de grands espaces, allez-y !



Je remercie les Éditions L’Archipel et spécialement Mylène pour cette lecture.



#aupaysdeseucalyptus #ElizabethHaran #LArchipel
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