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Citations de Elizabeth Ross (61)


-Combien de temps la tour [Eiffel] tiendra-t-elle debout avant qu'on la rase ?
-Quelques années, pas plus, répond Isabelle (...).
-Pourquoi les parisiens la détestent-ils tant ?
-La plupart la trouvent laide et vulgaire.
-Peut-être que la vulgarité n'empêche pas une forme de beauté.
[...]
C'est un véritable exploit de construire ce colosse - un hommage à l'imagination et au labeur humain.
-Ça m'a l'air très bien. Quelle tristesse ce sera quand il faudra la démolir; tous ces efforts pour bâtir quelque chose d'aussi grand et d'aussi solide - pour le détruire ensuite. C'est comme détruire un rêve.
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Le chapelet de notes me fait penser à un cours d'eau vive. Une douleur - non, pas une douleur, une forme de nostalgie affleure sous cette mélodie douce et pure. Les notes conversent soudain avec mes émotions, les amadouent, les attirent hors de leur cachette. J'ai l'impression que sa musique jaillit d'une source qui n'est autre que mon coeur; ce n'est pas l'expression d'une émotion, mais l'émotion en elle-même. Tout ce que je garde verrouillé en moi - mes rêves, la peur, l'angoisse, la désillusion - et, malgré tout, l'espoir.
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À mon avis, un portrait abouti donne à celui qui le regarde un aperçu de la personnalité du sujet photographié, il ne se cantonne pas à la surface des choses.
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L'art, c'est un chemin vers la connaissance de soi - et la connaissance tout court.
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Des amis ? Dans notre monde, l'amitié n'existe pas, il n'y a que des alliances de circonstance.
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Il n'y a pas d'échelle empirique pour la beauté. L'humain est mille fois plus complexe. D'après tes observations, il y aurait des attributs quantifiables, susceptibles d'embellir ou d'enlaidir une personne par rapport à une autre, comme dans la table de Mendeleïev. Mais ça ne fonctionne pas comme ça. Il y a des critères plus relatifs.
[...]
L'intelligence, l'esprit, la bonté - en résumé, la personnalité. Il y a ensuite un facteur que tu as omis: l'oeil de celui qui regarde, une autre des innombrables complexités humaines.
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Il n'existe rien de plus inoffensif qu'une fille au physique ingrat. Les gens ne remarqueront même pas votre présence.
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"Mais l'habit ne fait pas le moine, comme on dit. Il n'y a pas que l’apparence qui compte. Tu n'accordes aucune place à la personnalité, à la conversation ?" Page 57
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Notez ces cheveux, à peine plus remarquables que de la paille mouillée ; ce nez en trompette ; ces taches de rousseur et ce teint fané ; et ce regard éteint - bovin dans l'expression, dirais-je, et d'une couleur quelconque. Notez enfin, je vous prie, cette carcasse mal charpentée, ces os saillants, récite Durandeau.

Mon coeur est percé par les mille épines que contient cet inventaire, cette liste de défauts, mes défauts, prononcée par ce petit bonhomme avec une telle désinvolture.
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- Et vos parents ?
- Rappelés par Dieu l'un comme l'autre.
Un demi-mensonge ; mon père était bien vivant mais il pourrait tout aussi bien être entre quatre planches, car il est hors de question que je retourne a Poullan-sur-mer : non contente de contrarier ses projets de mariage, j'ai aussi dérobe le contenu de son tiroir-caisse. Une petite fortune, m'avait-il semblé a l’époque, avant de découvrir que Paris est un ogre qui dévore tout ce que vous avez dans les poches.
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- Je vous mets au défi de trouver le chapeau le plus laid de la boutique, me lance-t-elle. Un chapeau qui me rendrait ridicule.
La comtesse et Mme Vary sont occupés avec la vendeuse ; aucune ne se portera à mon aide. Je prends une profonde inspiration et j'examine les couvre-chefs qui m'entourent, à la recherche du plus laid, du grotesque, de l'intrus. Isabelle ne me quitte pas d'une semelle. En voilà un qui fera l'affaire, avec sa voilette et cette profusion de roses en soie.
- Celui-là.
- Il ne vous plaît pas ?
- Je le trouve trop chargé pour être élégant.
Isabelle examine mon choix de plus près. C'est une avalanche de roses en soie, une masse informe où l'on ne sait où finit le chapeau, où commence le rosier. Même la voilette est semée de petites fleurs.
- Qui oserait porter une horreur pareille, à votre avis ? me demande Isabelle, amusée.
- Une actrice, peut-être. Une vedette du vaudeville ?
- Ou une courtisane, ajoute-t-elle avec une étincelle dans le regard, et elle pose le chapeau sur sa tête.
Je laisse échapper un rire contraint, à demi rassurée par la tournure qu'ont prises les événements. Mme Vary s'approche de nous alors qu'Isabelle parade avec le rosier sur le crâne.
- Avez-vous trouvé votre bonheur, avant que votre mère règle la note ?
_ J'ai eu un coup de coeur pour celui-ci, mais votre nièce prétend qu'il me fait ressembler à une demi-mondaine.
Je sursaute. Mme Vary, écarlate, me foudroie du regard. Isabelle retire le chapeau du bout des doigts, comme s'il était souillé de boue et le perche sur le présentoir. Quelle peste ! Elle ment comme elle respire.
- Maude ! Présentez immédiatement vos excuses, m'ordonne Mme Vary d'une voix acide. Isabelle, elle n'avait pas l'intention de vous froisser, j'en suis certaine. C'est qu'elle sort tout juste du ... euh, du couvent, et les dernières modes parisiennes sont pour elle une terre inconnue.
[...]
- (La Comtesse) Isabelle et vous, vous êtes parfaitement assorties. C'est vous que je veux pour ses débuts au bal des Rocheforts. Mais avant de vous lâcher dans le monde, vous dinerez avec nous demain soir - un diner entre intimes, qui m'assurera que vous savez vous comportez en société. Mais que cela soit très clair entre nous, poursuit-elle d'une voix aussi cinglante qu'un coup de fouet. Isabelle ne doit pas savoir qui vous êtes. Officiellement, vous êtes sa nouvelle meilleure amie. Il faut qu'elle soit dans l'ignorance la plus totale. Me suis-je bien faite comprendre ?
Lentement, je hoche la tête. J'ai parfaitement compris : la comtesse vient de me confier une mission impossible.
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[...] Paris est un ogre qui dévore tout ce que vous avez dans vos poches.
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C'est une belle époque, ma Belle Epoque à moi.
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- Si tu le souhaites, je peux revenir te voir. Durandeau ne sait pas qui je suis, et j'ai de l'argent à dépenser.
Grâce à ces quelques mots, une étincelle d'espoir s'allume dans mon coeur. Peut-être qu'il existe une chance, même infime, de recoller les morceaux de notre amitié.
- Voilà qui me plairait beaucoup.
- Très bien. Dans ce cas, l'agence Durandeau compte une nouvelle cliente.
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Tout comme le bijoutier place une fine lame de métal sous une pierre précieuse pour qu’elle brille de mille feux, l’agence place un repoussoir près d’un joyau issu du grand monde pour lui servir de faire-valoir.
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Les parvenus. Voilà le problème. Ils ont de l'argent plein les poches, mais pas la classe qui devrait aller avec _ tous les attributs de la haute, l'âme en moins.
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Dame Nature se moque bien d'être équitable. Regarde donc l'orchidée et le pissenlit : l'une est rare et exotique, l'autre n'est qu'une mauvaise herbe. Il en est de même avec la beauté.
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Il a suffi d'un claquement de doigts pour que d'ordinaire elle devienne belle. Rien n'a changé pourtant, on l'a juste mise à côté d'un faire-valoir.
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Le choc que l'on peut éprouver en voyant une pièce remplie de femmes laides s'émousse avec le temps. On finit par voir au-delà des apparences, des défauts et des difformités, pour faire connaissance avec l'âme et la personnalité de chacune.
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- Mais elles ont tout compris de travers! Tu es plus jolie que toutes les femmes que j'ai pu rencontrer dans la Ville-Lumière! Tu incarnes la franchise, l'honnêteté, l'imagination et, oui, la beauté. Et une bonne femme riche, avec ses bijoux et ses soieries, sa bouche peinturlurée et ses faux cheveux, me répugnera toujours par rapport à ta pureté et à ta force de caractère. C'est elle le repoussoir, pas toi.
Là-dessus, Paul m'attire vers lui et dépose un baiser sur mes lèvres. Je ferme les yeux, je me laisse faire et je lui rends son baiser.
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