Wouah, quel superbe roman!
Le roman s’ouvre par le décès tragique de M. Patok, celui-ci étant raconté par l’instituteur primaire Monsieur Chamault.
Dès le second chapitre, nous faisons la connaissance Sarah – plus souvent appelée Jézu en souvenir d’un rôle interprété à l’âge de 3 ans lors du spectacle de Noël – professeur de musique dans la même école primaire bilingue d’une banlieue chic. Cette femme célibataire, sans enfants, partage également son van, deux jours par semaine, avec six enfants qu’elle amène à l’école, chaque tête blonde équipée de son cartable et de sa lunch-box métallique.
Afin d’arrondir ses fins de mois, Sarah donne également des leçons particulières de piano à son domicile, notamment à David – le papa de Laëtitia, petite fille qu’elle transporte régulièrement dans son van.
Dans la première partie de ce livre, la vie suit paisiblement son cours dans cette banlieue tranquille : les élèves sont à l’école, la professeure de musique envisage la prochaine comédie musicale de ses élèves tout en s’inventant une relation amoureuse avec David, la mère de Laëtitia retourne en visite annuelle chez ses parents en France, etc. Le tout est paisible, serein, écrit avec réalisme, tendresse et quelques touches d’humour qui font sourire le lecteur.
Mais, ça, c’était la première partie du livre!
S’ouvre ensuite, en page 141, la deuxième partie du livre où le ton change diamétralement de registre. Il est extrêmement compliqué de parler de la suite du roman sans dévoiler la trame entière du roman et le rôle que joue cette lunch-box dans l’histoire.
Emilie de Turckheim parvient, de manière magistrale, à passer de cette insouciance à la gravité et au drame pur et dur, et ce sans tomber dans le larmoyant.
Une belle, très belle découverte de cette rentrée de janvier 2021.
Lien :
https://letempslibredenath.w..