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Citations de Emmanuel Guibert (235)


MOI, je ferais le CHEVALIER CHEVAL et elle, elle ferait la PRINCESSE POULICHE. Ce serait trop bien.
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Je n'ai pas versé une larme. Pourtant, j'étais horriblement triste et je pleurais facilement, d'habitude. Pas une larme. Je me suis dit : " C'est horrible, je n'ai plus de mère. Ça peut donc arriver, dans la vie. "
J'avais entendu parler de ça, bien sûr, les enfants qui perdaient leur mère.
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Avant de commencer cette histoire, il faut confier un énorme secret.
Ariol, le petit âne bleu à lunettes rondes, est amoureux de Pétula, la vachette de sa classe aux cheveux frisoutés, et il n'ose pas le lui dire !
" Si, si ! Bientôt ! Mais il faut attendre encore un peu... Ce n'est pas tout à fait le bon moment... Peut-être demain..."
Voilà, fin du secret. L'histoire peut commencer...
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« Tu connais l’expression « avec eux, j’irais au bout du monde ». Ben on y est. Chacun d’entre nous est en situation de faire des choses pour lesquelles il n’est pas formé. On est tous voués, à un moment ou à un autre, à endosser une grosse responsabilité. C’est ça qui nous soude. » (p. 46)
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"_Tu sais, la guerre, c'est toujours plus compliqué qu'on ne le pense. Tu peux très bien te pointer chez un commandant comme Bassir et le trouver en pleine discussion avec dix officiers russes autour d'un bol de chourchoï.
_Ah bon ?
_C'est pas de la collaboration, c'est pas la paix des braves, c'est des espèces de négociations sporadiques. "Laisse passer mon convoi, sinon je bombarde la route".
_La guerre n'est pas permanente, en fait."
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On a appris à devenir des soldats. Je me suis trouvé dans les blindés avec une période d'entraînement de trois mois, parce que c'était nouveau, les blindés, et qu'on avait à apprendre énormément. Les gars qui étaient à infanterie, eux, avaient quelques semaines d'entraînement et puis on les envoyait se faire tuer.
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Au bout de dix-huit mois, j'en suis arrivé à la conclusion que je n'avais pas vécu ma propre vie. Je n'avais pas vécu la vie de la personne que je suis. J'avais vécu la vie de la personne qu'on voulait que je sois, c'est différent.
Et cette personne-là n'a jamais existé.
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- Ariol ! Va prendre ta douche !
- C'est déjà fait.
- Comment ça, c'est déjà fait ?
- Ben oui, je ne sais plus trop si c'était ce matin ou hier soir, mais je l'ai prise.
- Ariol, un petit âne propre se lave tous les jours. Va te doucher immédiatement !
- Je suis propre, je sens bon. Même mes pieds, ils sentent bon. (Ah non, BERK !)
- Ariol. Je compte jusqu'à trois.
- Mais c'est pas les pieds qui puent, c'est juste les chaussettes !
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la splendeur des paysages est d’autant plus poignante qu'on entre dans des zones de combat.
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L'oncle Sam m'a dit qu'il allait mettre un uniforme sur mon dos pour aller battre un gars qui s'appelait Adolf.
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Emmanuel Guibert
Il était complètement différent de moi. Moi, j'étais un enfant assez timide, j'avais pas froid aux yeux mais j'étais timide, pas du tout sportif, à part pour la natation et grimper aux arbres. Lou, au contraire, c'était le genre membre d'équipes de basket, de foot et de tout ce qu'on veut... On ne sait jamais pourquoi on sympathise avec quelqu'un mais vraiment on a beaucoup, beaucoup sympathisé. Tant et si bien qu'il y avait des gens qui croyaient qu'on était un peu spéciaux et, lui qui était un peu bagarreur, il a brisé quelques nez à cause de ça. Haha!
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La plupart d'entre eux n'ont jamais vu un étranger. ils croient qu'il n'existe pas d'autre langue que la leur et pensent que si je ne comprends pas, c'est que je suis sourd. Ils répètent leurs questions en gueulant de plus en plus fort.
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La guerre n'est jamais loin de quiconque. (préface)
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- De la part d’un couple aussi complice, aussi uni, ça m’a étonnée. Je lui ai demandé : « Comment ça se fait que ton mari ait pris une deuxième femme ? » Tu sais ce qu’elle m’a répondu ?
- Non.
- Elle m’a répondu : « C’est moi qui la lui ai trouvée. »
- Hahaha !
- « Tu comprends, mon mari est un homme riche, il reçoit beaucoup d’invités, il est absent longtemps. En période de transhumance, j’avais vraiment besoin de quelqu’un d’autre. »
- C’est marrant, parce que ce n’est pas du tout l’idée qu’on se fait chez nous de la vie conjugale en Afghanistan.
- Mais elle est fausse, l’idée qu’on se fait chez nous !
- Nous, ce qu’on voit, c’est toujours la même pauvre gonzesse sous son chadri.
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- Mais bien-sûr, ce n’est pas parce que tu sais faire techniquement une bonne photo que tu feras de bonnes photos. Les vraies bonnes photos, il faut s’arracher les yeux pour les faire.
Moi, je veux mettre toute mon énergie à améliorer ma photo. Je veux faire de bonnes photos.
- Et c’est quoi une bonne photo ?
- Je ne sais pas.
Il faut chercher, chercher, tout le temps.
Et pas forcément dans les endroits guerriers, spectaculaires.[…]
Une amélioration des photos passe nécessairement par une amélioration des relations avec les gens.


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A l'époque, les vêtements qu'on mettait pour se baigner étaient exclusivement en laine. Des sortes de jerseys qui piquaient et grattaient.
Quand le sable se mettait dedans, c'était très peu confortable.
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J'étais très très en colère,
mais j'ai dit tant pis,
ça je m'en fous,
c'est MON aventure,
c'est MON aventure dans la guerre
et je ne vais pas me laisser...
Parce que pour moi, voyez-vous,
étant donné qu'il FALLAIT aller à la guerre,
je m'étais toujours dit:
je vais prendre ça comme une aventure,
je ne vais pas trembler,
je ne vais pas dire que c'est une tragédie personnelle,
je fais comme tout le monde
et c'est peut-être pour ça que je n'ai jamais eu peur.
C'est très curieux,
je n'ai PAS eu peur pendant la guerre.
J'avais décidé une fois pour toutes qu'arriverait ce qui arriverait.
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"On ne m'avait jamais mis en garde. Les adultes pensent toujours que les enfants savent des choses qu'en fait ils ignorent."
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Le chadri, d'abord, c'est un phénomène essentiellement urbain. Dans un petit village, tout le monde est de la même famille. Pas besoin de se voiler. En plus, ça coûte cher, un chadri. Une paysanne en voudrait un qu'elle ne pourrait pas se le payer. Ensuite, il faut savoir que le chadri, c'est assez récent. À peu près un siècle. Auparavant, beaucoup de femmes des villes, de toute leur vie, ne mettaient pas le nez dehors de leur maison. [...] Le chadri a été un gain d'autonomie et de liberté. Elles ont enfin pu sortir de chez elles. De toute manière, on en fait un symbole exagéré et idiot de ce chadri. Les vraies priorités, pour les femmes, c'est l'accès aux soins, à l'éducation, au travail et à la justice, pas les fringues. [...] En ce moment, c'est un vrai outil de résistance. Beaucoup de femmes transportent des armes sous le chadri.
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"_J'ai remis de l'argent au commandant pour faire fonctionner l'école, pour montrer qu'il prend ça au sérieux, il nous a organisé cette séance mais en fait, l'école ne fonctionne pas.
_Ah non ?
_On est en septembre, c'est les récoltes, les enfants sont aux champs.
_Ils ont les mains dures, j'ai remarqué.
_Ils se débrouillent, à l'afghane, pour apprendre deux ou trois choses, mais dans l'ensemble, ce sont tout entiers des petits travailleurs ou des petits combattants.
Et ce qui est terrible, c'est que de plus en plus, leurs modèles uniques sont des adolescents qui ne savent faire que la guerre et qui s'en vantent. Pas d'alternative.
Personne pour expliquer que savoir des choses, ça vaut mieux que de s'étriper."
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