Citations de Emmanuel Kant (637)
Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen.
Je ne me connais nullement comme je suis, mais seulement comme je m'apparais à moi. La conscience de soi-même est donc bien loin d'être une connaissance de soi-même.
La raison n'aperçoit que ce qu'elle produit elle-même d'après ses propres plans.
J'ai du supprimer le savoir pour lui substituer la croyance.
Qu’est-ce que les Lumières ? La sortie de l’homme de sa minorité dont il est lui-même responsable. Minorité, c’est-à-dire incapacité de se servir de son entendement (pouvoir de penser) sans la direction d’autrui, minorité dont il est lui-même responsable (faute) puisque la cause en réside non dans un défaut de l’entendement mais dans un manque de décision et de courage de s’en servir sans la direction d’autrui. "Sapere aude !" (Ose penser) Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.
Pouvoir de produire quelque chose conformément à une idée appelée fin.
Toutes ces hypothèses tournent au fond autour de la question suivante : est-il raisonnable d’admettre la finalité de l’organisation de la nature dans le détail et cependant l’absence de finalité dans l’ensemble ?
La dignité est la valeur de ce qui n'a pas de prix.
Le concept de bonheur est un concept si indéterminé que, malgré le désir qu'a tout homme d'arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire ce que réellement il veut et il désire.
Les Lumières, c'est la sortie de l'homme hors de l'état de tutelle dont il est lui-même responsable. L'état de tutelle est l'incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d'un autre. On est soi-même responsable de cet état de tutelle quand la cause tient non pas à une insuffisance de l'entendement mais à une insuffisance de la résolution et du courage de s'en servir sans la conduite d'un autre. Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà la devise des Lumières.
( « Sapere aude ! » est une locution latine du poète Horace, qui signifie littéralement « Ose savoir ! ». )
Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ?
Un homme peut être physiquement très cultivé, son esprit peut être très orné, et il peut cependant être bien mal cultivé moralement et n'être qu'un homme méchant.
C'est un noble idéal que le projet d'une théorie sur l'éducation et quand bien même nous ne serions en état de le réaliser, il ne saurait être nuisible. On ne doit pas tenir l'idée pour chimérique et la rejeter comme un beau rêve, même si des obstacles s'opposent à sa réalisation.
Un arbre qui pousse isolé au milieu d'un champ perd sa rectitude en croissant et étend ses branches au loin ; au contraire celui qui croît au milieu d'une forêt se conserve droit, à cause de la résistance que lui opposent les arbres voisins, et il cherche au-dessus de lui l'air et le soleil.
Une idée n'est autre chose que la conception d'une perfection qui ne s'est pas encore rencontrée dans l'expérience.
L'homme ne peut devenir homme que par l'éducation. Il n'est que ce qu'elle le fait. Il est à remarquer qu'il ne peut recevoir cette éducation que d'autres hommes, qui l'aient également reçue. Aussi le manque de discipline et d'instruction chez quelques hommes en fait-il de très mauvais maîtres pour leurs élèves. Si un être d'une nature supérieure se chargeait de notre éducation, on verrait alors ce qu'on peut faire de l'homme.
L'homme a besoin de soins et de culture.
Mais l'homme a naturellement un si grand penchant pour la liberté, que quand on lui en laisse prendre d'abord une longue habitude, il lui sacrifie tout.