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Citations de Eowyn Ivey (40)


Une fois le repas terminé et la petite fille envolée, Mabel resta à tricoter au coin du poêle.
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- Chère Mabel, on ignore ce que réserve l'avenir. Nous autres, on est le jouet de la vie. C'est ça la grande aventure. Vous savez pas où vous allez échouer ni dans quel état. C'est le mystère, et ceux qui prétendent le contraire sont que des menteurs.
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Un renard roux file au milieu des arbres abattus. Il disparut une minute et reparut plus près de la forêt, sa longue queue en panache flottant derrière lui à ras de terre. Puis il se figea. L'espace d'un instant, leurs regards se croisèrent, et là, dans les fentes de ses iris dorés, Jack contempla toute la sauvagerie de l'Alaska. A croire qu'il regardait la nature dans les yeux.
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Tu essayes de dire quelque chose. Les mots s'étirent, se gondolent jusqu'à devenir un long râle de détresse discordant comme un disque que l'on arrête d'un doigt. Tu titubes, tu vacilles. Tu tourbillonnes comme un pantin désarticulé. Tu craches ton repas. Ta vie.
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Toute sa vie, elle avait cru à quelque chose de plus grand et de plus vaste : un mystère dont la forme se mouvait à la périphérie des sens. C'était un froissement d'ailes de papillon sur le verre, la promesse de naïades tapies au fond des ruisseaux.
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Bientôt les Indiens porteront des costumes en coton, ils iront à l'église et habiteront de petites maisons qui ne gardent pas la chaleur. Nous reprendrons I'habitude de croire que nous savons tout.
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"Quel conte tragique. Pourquoi faut-il toujours que ces histoires pour les enfants aient des fins aussi atroces, cela me dépasse. Si un jour je la raconte à mes petits-enfants, je t'assure que je m'arrangerai pour que tout le monde vive heureux jusqu'à la fin des temps. On a le droit de changer, n'est-ce pas, Mabel ? On a le droit d'inventer nos propres fins et de changer le chagrin en joie ?"
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Elle avait épié une fois un coyote à la robe gris-brun qui traversait furtivement un champ, la gueule entrouverte en un sourire hilare. Elle observait les essaims de jaseurs boréals qui, telles des ombres crépusculaires, passaient d'arbre en arbre comme mus par une force supérieure qui chorégraphiait leurs déplacements. Elle avait vu du côté de la grange une hermine blanche galoper avec un campagnol gras entre ses crocs. Et chaque fois, Mabel sentait quelque chose bondir dans sa poitrine. Une chose dure et pure.
Elle était amoureuse. Cela faisait huit ans qu'elle vivait ici, et, enfin, le pays avait ravi son cœur. Enfin elle était apte à comprendre une petite partie de la vie sauvage de Faïna.
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Mabel ne pouvait s'empêcher, chaque fois qu'elle pensait à l'enfant, de se rappeler le soir où ils l'avaient modelée dans la neige. Jack avait sculpté ses lèvres et ses yeux. Mabel lui avait donné des moufles et coloré la bouche en rouge. Cette nuit-là, une enfant était née, d'une poignée de glace et de neige, et de beaucoup d'amour.
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Renoncer à un enfant....Elle venait de commettre là un acte solitaire,pitoyable. En suivant des yeux la haute et frêle silhouette qui s'éloignait sous les arbres, une enfant effrayée dans le corps d'une femme, Mabel se révolta soudain contre l'injustice de la vie. Alors que son désir d'enfant était resté ce qu'il était, un simple désir, si impérieux fût-il, voilà que cette jeune fille se retrouvait malgré elle chargée d'une responsabilité qu'elle ne serait peut être pas apte à assumer
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Tout d’un coup, elle jeta les bras en l’air. Des flocons plus légers que des plumes voltigèrent un moment au-dessus de la tombe. Comment avait-elle pu porter une aussi grosse brassée de neige ? Une pluie d’une grâce céleste. Jack suspendit son souffle jusqu’à ce que le dernier flocon se fût posé sur la terre.
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Le vieil homme [...] dit à sa femme:
- Si nous allions dans notre cour faire une petite fille de neige; peut-être qu'elle deviendrait vivante et que nous aurions une petite fille à nous?
- On ne sais jamais, répondit la vieille femme. On peut toujours essayer.
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Une fantasmagorie, quelque chose d'impossible, pourtant Mabel savait que c'était bel et bien réel : Jack et elle l'avaient façonnée avec de la neige, des branches de bouleau et des herbes congelées. La vérité l'emplissait d'un émerveillement mêlé de crainte. Non seulement la petite était un miracle, mais en plus, elle était leur création.
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Elle s'était imaginée qu'ils travailleraient au coude à coude dans des champs verdoyants, au pied de montagnes blanches aussi majestueuses que les Alpes suisses. L'air y serait d'une limpidité cristalline, le ciel vaste et bleu. A la fin de la journée, ils échangeraient un sourire amoureux comme au temps de leur jeunesse.
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L’Alaska n’était pas une terre généreuse. Peu fertile, sauvage, indifférente aux souffrances humaines.
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Quand elle était tombée amoureuse de Jack, elle avait fait un rêve où elle volait. Il faisait chaud, il faisait noir. Il lui avait suffi de pousser l'herbe sous ses pieds nus pour s'élever en chemise de nuit jusqu'aux frondaisons... jusqu'aux étoiles. C'était cette sensation qu'elle retrouvait aujourd'hui.
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Lorsqu'elle se redressa, lentement, le paysage se déploya sous ses yeux. Le soleil couchant teintait de rose pâle les cimes enneigés des montagnes de part et d'autre de la vallée tandis que les touffes de saule arctiques nains, les bancs de gravier, les forêts d'épicéas, les peupleraies des contreforts, en tapissaient les flancs d'un bleu dur. Ni près des clôtures, ni habitation ni routes, pas âme qui vive dans cette immensité à perte de vue. Seulement la nature sauvage.
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Une agréable surprise. Un récit ou s'entremêlent réalité et magie. Je me suis sentie transporter en Alaska. Il est merveilleusement bien écrit.
J'ai vraiment adorée l'histoire, le style d'écriture, la fin...
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Il n'était pas du style à croire aux petites filles de contes de fées nées par magie d'une poignée de neige. N'empêche, Faïna était un être extraordinaire ; autant que les majestueuses chaînes de montagnes, la nature sauvage qui ne connaissait pas de limite, le ciel et la glace. Il était impossible de s'approcher trop près d'elle ou de deviner ses pensées. Ainsi en allait-il peut-être de tous les enfants.
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Un beau matin, alors que la neige avait complètement fondu, elle s'approcha du vieux couple.
- Je dois vous quitter maintenant, leur annonça-t-elle après avoir les avoir embrassés.
- Mais pourquoi? s'écrièrent-ils.
- Je suis une enfant de neige. Je dois aller où il fait froid.
- Non. Non. Tu ne peux pas partir.
Ils la serrèrent dans leurs bras, et quelques flocons de neige mouillée vinrent s'écraser au sol. S'arrachant alors à leur étreinte, elle sortit en courant.
- Revient! hurlèrent-ils. Reviens nous.
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