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Citations de Eric Edelmann (17)


Les mystiques, insérés pourtant dans une tradition spécifique, aboutissent par la pleine réalisation de leur être à une convergence frappante au niveau de l'expérience elle-même. La parole d'un maître zen peut ainsi côtoyer le poème d'un soufi persan, le témoignage d'un saint chrétien du XIIe siècle celui d'un sage hindou de notre époque. Et il n'y a là aucune contradiction ni confusion. Chaque lignée spirituelle est simplement reconnue dans sa floraison la plus éclatante, la plus pure.
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J'ai pleuré en naissant et je mourrai en riant.

Sri Nisargadatta Maharaj.
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Après plusieurs années je me retrouvai un jour dans mon village natal... C'était comme si soudain je voyais la beauté secrète de tous ces murs, la profondeur de ces coeurs où ni le péché ni le désir ni l'autoconscience ne peuvent atteindre, le noyau de leur réalité, la personne que chacun est aux yeux de Dieu.

Si seulement ils pouvaient tous se voir eux-mêmes comme ils sont réellement. Si seulement nous pouvions nous voir les uns les autres constamment de cette façon. Il n'y aurait plus de guerre, ni de haine, ni de cruauté, ni de cupidité... Mais cela ne peut être vu, seulement cru et « saisi » par un don particulier. Encore cette expression qui me revient : le point vierge. Au centre de notre être il y a un point de néant qui n'est pas touché par le péché ni par l'illusion, un point de vérité pure, un point ou une étincelle qui appartient totalement à Dieu, qui n'est jamais à notre disposition, d'où Dieu dispose de nos vies, qui est inaccessible aux fantaisies de notre propre mental ou aux brutalités de notre volonté. Ce petit point de néant et de pauvreté absolue est la plus grande gloire de Dieu en nous. C'est en somme son nom écrit en nous, en tant que notre filiation. C'est comme un diamant pur, brillant de la lumière invisible. II est en chacun. (...) La porte du ciel est partout.
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Le chemin de la transformation intérieure ne passe pas par le jugement d'un aspect ou un autre de soi-même ni par le fait de se rabaisser à ses propres yeux. Ce n'est pas le reproche qui est transformateur, mais l'accueil, l'acceptation et la vision neutre de ce qui est. Ainsi, toute condamnation est une forme de rejet qui génère la division et renforce par conséquent ce que l'on cherche à éliminer. Cette direction est sans issue et ressemble à un cercle infernal, parce que la division intérieure ne fait que se renforcer. Swami Prajnânpad l'explique en ces termes à un disciple indien, Sumangal Prakash ; " Il n'y a rien à réprimer, il n'y a pas de censure, pas de considération de bien ou de mal. Car, en tout premier lieu, le jugement de valeur en lui-même est faux, c'est une illusion (...) J'ai deux yeux. Si quelque chose arrive à l'un des deux et si l'autre n'a rien, vais-je arracher le mauvais oeil et le jeter? Non, je l'accepte comme il est. Je le laisse là où il est et j'utilise l'autre oeil. Je les accepte tous les deux comme ils sont. Je ne rejette pas l'oeil endommagé. Je ne lui refuse pas son existence parce qu'il est là. De la même façon, je ne peux me détruire. Je ne peux pas m'ôter une partie de moi-même. Je dois tout intégrer... Aucune division à l'intérieur de moi...
Cette division seule est la source de tous les malheurs et de toutes les souffrances.
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Le frère Jean rapporte cette anecdote avec le père Séraphim, du monastère de Saint-Sabba, dans le désert de Juda, près de la mer Morte.
" Quand vous êtes dans le désert vous jeûnez, vous priez, vous veillez. Très vite vous développez des sensations extrasensorielles : " Les anges vous parlent", dit-on communément. Un jour je me sentais vraiment exalté, je me sentais vraiment porté par la Grâce. Naturellement, ma première réaction fut d'aller le dire à l'Ancien :
- Père, les anges me parlent, je décrypte les textes évangéliques, je me sens en communion avec l'Univers dans l'Amour infini et puissant..."
Le Père me dit, sans lever les yeux :
- Va balayer les latrines et regarde si les anges y sont toujours.
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Le paradoxe est que le lying fait partie d'une voie qui met en avant l'acceptation mais que le chercheur a le plus souvent pour demande de changer en lui ce qui lui déplaît. Ceci peut l'entraîner à tourner le dos à la nécessité de s'accepter tel qu'il est. Pourtant, tous les problèmes psychologiques peuvent se ramener à un seul désir impossible: celui d'être autre que ce qu'on est. Garder à l'esprit cette nécessité d'en arriver à s'accepter soi-même et de faire confiance pour le reste à la vie, qui se charge de nous quoi qu'on en pense, est donc important pour ne pas s'engager dans la poursuite interminable d'un idéal d'homme ou de vie sans émotions ni douleurs.
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Lorsqu'on demanda à la femme d'Albert Einstein ce qu'elle pensait de la théorie de la relativité, elle dit :
"Je n'y comprends rien mais je connais mon mari et je peux vous dire que c'est vrai."
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La vigilance ne se pratique pas fondamentalement à partir d'un espace d'effort et de volonté, mais en particulier à partir de la gratitude envers le maître à partir de la part essentielle de nous-même, de Soi ou du But ( tel que chacun se le représente - que ce soit la Paix, la Liberté, la Connaissance de l'Être, peu importe, pourvu que ce soit quelque chose que l'on aime et donc qui nous attire parce que cela nous fait envie, réorganisant ainsi naturellement notre ordre de priorité intérieure).
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Allumer une bougie paraît un acte simple, mais cela peut être l'engagement de toute une vie, à la fois pour tourner l'intelligence et son coeur vers la clarté, et ensuite pour la préserver et la transmettre.
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JE ME VOYAIS EN HAUT DE L'ESTRADE

Tout jeune encore , j'ai voulu méditer
Bien décidé à très vite progresser
La tête farcie de spiritualité
J'étais certain d'être bientôt éveillé
Je faisais partie des purs, des initiés
Le chemin était ma revanche, ma fierté
Je regardais de haut la mécanicité
Des pauvres gars complètement emportés
Je me voyais déjà en haut de l'estrade
Posture impeccable, vénéré de tous, le regard lointain
Je me voyais déjà en haut de l'estrade
Détaché de tout, mais très satisfait d'être au bout du chemin
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En Inde, le maître est comparé à un artisan qui façonne un pot en cuivre en le martelant à l’extérieur tout en le maintenant à l’intérieur. Adda Bentounès, un cheikh soufi du début du XX° siècle, le disait autrement : « Lorsque l’élève arrive, il est comme un arbre qui vient d’être coupé dans la forêt. Il est rugueux et d’étape en étape, de la découpe au polissage, il devient le bâtonnet avec lequel on passe le khôl entre les deux paupières. » J’en étais à l’arbre rugueux et Arnaud était un expert en ébénisterie, mais il pratiquait en plus – heureusement pour moi – l’art de l’émondage. La voie dans laquelle je m’étais engagé tenait compte de la personne dans tous ses aspects, à commencer par les plus grossiers. Mais pour les transformer, il fallait tout d’abord reconnaître qu’ils étaient là. « Le défaut, me disait Arnaud, c’est que vous êtes trop sérieux, trop appliqué, trop méticuleux et poli. C’est difficile parce que cela apparaît comme des qualités. » Il insistait sur le mot « trop ». Ces « qualités » qui me rendaient des grands services dans l’existence devaient maintenant être battues en brèche au nom de mon propre épanouissement.
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Une nuit de printemps, dormant profondément,
Je remarquais à peine que le jour se levait,
Bien que j'entendisse le chant des oiseaux.
La nuit dernière, ce fut le bruit de l'orage et de la pluie qui m'éveilla.
Je me demande combien de fleurs ont été emportées par le vent.

Meng Hao Jan (689 - 740)
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« En rassemblant ces histoires et ces anecdotes, j’ai voulu vous faire partager non seulement la sagesse, mais aussi la compassion, la liberté ou l’humour de ceux et celles que l’on pourrait appeler des « êtres de lumière ». Les anecdotes vécues que vous pourrez découvrir au fil de ces pages côtoient des récits qu’utilisaient parfois les maîtres pour transmettre un enseignement et donner une leçon de vie. C’est, dans tous les cas, une manière d’entrer dans leur proximité et de bénéficier de cette atmosphère si particulière qui les entoure. » - Éric Edelmann
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Plus il y a de réalité, moins il y a de pensées.
Plus il y a de frustrations, plus il y a de pensées.
Arnaud Desjardins
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Sherlock Holmes et le fidèle Watson sont en camping. Après un bon dîner bien arrosé, ils se retirent sous la tente et s'endorment rapidement. Quelques heures plus tard, Holmes se réveille et donne un coup de coude à son fidèle compagnon : "Dites donc, Watson, regardez un peu le ciel et dites-moi ce que vous voyez. - Je vois des millions d'étoiles, répond Watson. - Et qu'en déduisez-vous ?" Watson réfléchit une minute puis déclare : "Eh bien ! D'un point de vue astronomique, cela me dit qu'il y a des millions de galaxies et potentiellement des milliards de planètes. D'un point de vue astrologique, j'observe que Saturne fait partie du Lion. D'un point de vue horaire, j'en déduis qu'il est approximativement trois heures quinze du matin; D'un point de vue météorologique, je suspecte que nous aurons une belle journée demain. Enfin, d'un point de vue théologique, je vois que Dieu est puissant et que nous sommes bien petits et insignifiants face à l'univers. Et vous, Holmes, qu'est-ce que cela vous dit ?" Après un court silence, Holmes lui dit :"Watson vous êtes un idiot. J'en dis que quelqu'un nous a volé la tente !
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Le chemin de la transformation intérieure ne passe pas par le jugement d'un aspect ou un autre de soi-même ni par le fait de se rabaisser à ses propres yeux. Ce n'est pas le reproche qui est transformateur, mais l'accueil, l'acceptation et la vision neutre de ce qui est. Ainsi, toute condamnation est une forme de rejet qui génère la division et renforce par conséquent ce que l'on cherche à éliminer. Cette direction est sans issue et ressemble à un cercle infernal, parce que la division intérieure ne fait que se renforcer. Swami Prajnânpad l'explique en ces termes à un disciple indien, Sumangal Prakash ; " Il n'y a rien à réprimer, il n'y a pas de censure, pas de considération de bien ou de mal. Car, en tout premier lieu, le jugement de valeur en lui-même est faux, c'est une illusion (...) J'ai deux yeux. Si quelque chose arrive à l'un des deux et si l'autre n'a rien, vais-je arracher le mauvais œil et le jeter? Non, je l'accepte comme il est. Je le laisse là où il est et j'utilise l'autre œil. Je les accepte tous les deux comme ils sont. Je ne rejette pas l’œil endommagé. Je ne lui refuse pas son existence parce qu'il est là. De la même façon, je ne peux me détruire. Je ne peux pas m'ôter une partie de moi-même. Je dois tout intégrer...
Aucune division à l'intérieur de moi...
Cette division seule est la source de tous les malheurs et de toutes les souffrances.
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Dans le monde actuel, la recherche de stimuli de plus en plus nombreux et intenses est plutôt la marque d’un affaiblissement de la sensibilité et d’une incapacité à être réceptif à ce qui est délicat et subtil. Les impressions doivent être massives et grossières pour solliciter la perception, de la même façon qu’une personne devenant sourde aurait besoin d’augmenter le volume pour finir par percevoir quelque chose. C’est une sorte d’escalade sans fin, car l’augmentation exagérée du son contribue elle-même à la surdité.

La diminution de la réceptivité et de la sensibilité conduit le mental à rechercher des sensations fortes afin d’être amené à ressentir une intensité qui s’est émoussée progressivement. Cela explique en partie le succès à grande échelle d’un certain type de productions musicales ou cinématographiques. Les impressions doivent être exagérément accentuées afin de pouvoir dépasser le seuil d’insensibilité et traverser l’épaisseur cotonneuse propre à la torpeur ou à l’anesthésie. Nous mettons des remparts pour nous isoler de notre essence profonde et pour voiler les contradictions et les stratégies de l’ego.

Dans la perspective d’un cheminement intérieur, l’enjeu principal consiste à déjouer de tels tampons et, même si la difficulté est de taille, elle n’est pas insurmontable.

... Le chemin vers une plus grande réceptivité et une plus grande vulnérabilité est long et nécessite des efforts autant précis que persévérants. Redevenir comme de petits enfants est une tâche de longue haleine, car avant de retrouver une innocence première, il faut préalablement retrouver une capacité naturelle à être ouvert aux autres et aux circonstances. Une telle ouverture passe impérativement par la réceptivité à l’égard de ce que l’on porte en soi.
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