Le Dieu de Jésus de
Jacques Duquesne
Depuis l’origine des temps, les hommes qui avaient peur, ils craignaient pour eux-mêmes ou un proche, et ont été tenté de vaincre ces peurs en s’adressant à une puissance magique, bienveillante ou supposée maléfique, pour lui demander protection ou pardon. En échange, ils lui offraient des présents ― donnant, donnant ― et parmi ces présents figurait parfois, souvent même, la vie d’un des leurs, dont le sang était versé au profit de tous. C’était une opération contractuelle, le sacrifice, liant les hommes et les dieux.
Le sacrifice avait parfois d’autres fonctions.
Dans le védisme, la très ancienne religion de l’Inde, il garantissait tout simplement l’ordre du monde : on nourrit les dieux pour accroitre leurs forces afin qu’ils puissent continuer à travailler correctement, assurer, notamment, la régularité des phénomènes célestes.
Dans la plupart des sociétés antiques, qui croyaient en plusieurs dieux, le sacrifice servait à resserrer les liens entre les membres du groupe humain. Ainsi en Grèce, où l’on offrait au dieux les os brûlés et calcinés des animaux, on réservait la viande, denrée périssable, aux hommes qui la partageaient. Ou bien l’on prononçait un serment sur le corps de la personne sacrifiée, afin de lier les conjurés par une sorte de fraternité du sang.
Dans le judaïsme, en Genèse 4, 3-4, Dieu préférait les sacrifices sanglants que lui offrait Abel aux produits du sol que lui présentait Caïn, premier des cultivateurs.
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