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Critiques de Eric Hérenguel (152)
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The Kong crew, tome 1 : Manhattan Jungle

J'ai trouvé les dessins exceptionnels par leur qualité, leurs couleurs, leur précision dans les détails qui servent parfaitement cette histoire fantastique qui a déplacé le monde préhistorique dans Manhattan. Les vues de la grosse pomme sont saisissantes qu'il s'agisse des gratte-ciels, Empire State, Flat Iron ou encore Central Park.



On a un journaliste, un scientifique, un pilote d'avion casse-cou, une infirmière sexy, un teckel et d'autres. Chacun tient bien son rôle dans le développement du thème avec de l'action à volonté.



C'est court, vite lu, mais il y a une suite dont on espérer d'autres bons moments.
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The Kong Crew, tome 2 : Hudson Megalodon

Après Manhattan Jungle, voici Hudson Megalodon et donc la suite des aventures au coeur d'un monde préhistorique. On apprend comment cette prolifération d'animaux d'une autre époque s'est installée dans Manhattan, l'importateur n'étant autre que Kong lui-même, il faut lire le texte pour comprendre comment.



Les planches sont toujours de belle qualité, très soignées jusque dans les détails, les dialogues sont assez souvent humoristiques, toutefois l'histoire est quelque peu confuse, les différents enchaînements et changements dans les actions des personnages étant insuffisamment marqués à mon goût.



Qu'importe, on suit quand même car on est presque toujours emporté dans l'action, avec toutefois des temps de réflexion et d'analyse des situations par les protagonistes.



Kong, qui était quasiment absent du tome 1,assure vraiment, il croque des cous, broie des muscles d'animaux impressionnants. Tous les protagonistes ne s'en sortent pas fatalement, à ce propos je n'ai pas vu le devenir de l'homme suspendu tête en bas au-dessus d'une fourmilière afin que l'acide formique de ses habitantes détruise l'effet du poison inoculé par la morsure d'un serpent.



Kong n'utilise pas que ses dents, il manipule aussi très adroitement des armes et intervient au bon moment.



Cette suite est donc un bon divertissement, elle est particulièrement intéressante au niveau du graphisme et des couleurs très appropriées aux événements.
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The Kong Crew, tome 2 : Hudson Megalodon

Bienvenue dans un monde où c'est King-Kong qui a gagné la guerre et qui règne en maître sur Manhattan depuis 1933. La Bourse de Wall Street s'est d'ailleurs écroulée. Vous y croyez vous à ce postulat uchronique ?



C'est vrai qu'au niveau de la vraisemblance, il faudra faire beaucoup d'effort pour entrer dans ce récit délirant où une bande de raptors menace de vous croquer lorsque vous faite les boutiques de luxe dans Main Street. Attention également au mégalodon dans l'Hudson où la baignade est plutôt déconseillée.



On est dans de la BD divertissement avec du pop-corn dégoulinant sur les sièges. Un pur produit d'amusement avec son côté humour lourdingue et ses scènes d'action dignes d'un Jurassik Park. C'est vrai que l'aviation américaine n'a pas pu mâter un King Kong aidé par des ptérodactyles, ces reptiles volants carnassiers.



Le décor est absolument fabuleux avec cette ville de New-York gagnée progressivement par la jungle. Le graphisme est véritablement splendide ce qui rend la lecture assez agréable. L'auteur Eric Hérenguel fait dans l'efficacité.



Au final, il faut un peu se détacher pour pouvoir apprécier pleinement ce titre bien construit et bourré de clin d’œil au genre cinématographique. Une fois fait, ce n'est que du bonheur afin d'évoluer dans un Manhattan Jungle assez menaçant.
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The Kong crew, tome 1 : Manhattan Jungle

Quand Eric Hérenguel a quitté la série "Ulysse 1781", intérieurement je l’ai maudit. Mais je l’attendais aussi au tournant : s’il s’était tourné vers le roman graphique autofictif je lui serais tombé dessus à bras raccourcis… Oui mais non, il reprend une œuvre antérieure entièrement dédiée aux « mauvais genres » qu’il fait passer du comics de 24 pages en Noir & Blanc à la BD franco-belge de 54 pages en couleurs !



En 1933 les autorités américaines n’ont pas su stopper King Kong, et il a fallu évacuer Manhattan dans la panique la plus totale. Nous sommes en 1947, et 14 années plus tard la Kong Crew est une unité d’élite qui doit faire en sorte que rien ne s’échappe de la « zone interdite » qui correspond au centre-ville de ce qui a été la principale agglomération des États-Unis et du monde. Mais nous sommes aussi en pleine campagne électorale présidentielle, et les conservateurs qui veulent mobiliser toute l’armée américaine pour éliminer l’occupant simiesque avec le soutien officieux du Président affrontent les mouvements écologistes et antispécistes qui eux ont le soutien officiel de la Première Dame…

C’est en suivant les ordres de son supérieur Turner que le dénommé Virgil Price se retrouve en territoire ennemi / occupé. Un territoire que parcourent également des mercenaires adeptes du lance-flammes, des amazones laissées à leur propre sort, le biologiste Jonas Harker, le journaliste Irvin Stone, et des créatures diverses et variées. Tôt au tard les uns et les autres devront se croiser, à moins que l’infirmière Betty, le Colonel Pearl ou l’un et l’autre des coéquipiers de notre héros ne fassent pencher la balance d’un côté ou d’un autre (mention spéciale à Spit le teckel jouant à à la fois les rôle de sidekick et de comic relief)…



L’auteur a décidé de faire de King Kong un avatar des forces de la nature qui a ramené avec lui son écosystème. C’est ainsi que Manhattan est devenue un jungle urbaine avant devenir une Skull Island bis aux portes de l’Amérique. Et c’est ainsi que la « zone interdite » est devenue une enclave 100% naturelle prête à déferler sur les États-Unis 100% industriels : tout un programme !

Beaux avions, belles bagnoles, beaux-gosses, belles-gosses et créatures pourchassant les uns et les autres. Nous sommes dans le pur divertissement pulpien avec grande aventure, grands mystères, périls mortels, et rebondissement incessants pour y échapper et/ou y replonger. Eric Hérenguel qui en solo s’avère aussi bon dessinateur que scénariste et dialogusite s’amuse comme un petit fou avec sa version à lui du "Cadillacs and Dinosaurs" de Mark Schultz, et moi aussi aussi je me suis amusé comme un petit fou : grâce à sa bonne humeur et à sa bonne volonté, nous sommes indiscutablement dans la Série de B de belle qualité (et pour ne rien gâcher bien référencée) ! Ah ça oui, To Be Continued !!!



PS: L’auteur nous révèle en appendices que tout cela aurait pu et aurait dû être adapté en animation, et OMG quel kif cela aurait pu et dû être ! Oui mais non, vous connaissez tous ce mur des cons : preneurs de décisions, créateurs de richesses, premiers de cordées et classes bien aisées sont toujours persuadés que les dessins animés ce n’est que pour les enfants et les teubés… Les teubés c’est eux, et ils ne méritent qu’une bonne paire de baffes avec tous leurs préjugés !!!
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Ulysse 1781, tome 1 : Le Cyclope 1/2

Xavier Dorison qui de plus en plus souvent est en mission contre l'inculto-élitisme franco-français, s'est ici associé à Eric Hérenguel déjà auteur d'un diptyque weird west de très bonne facture avec "Lune d'argent sur Providence". Leur projet est d'offrir une nouvelle relecture des aventures d'Ulysse aux mille ruses, en les transposant à fin du XVIIIe siècle dans ce qui allait devenir les Etats-Unis, les grands espaces américains remplaçant les eaux de la Grande Verte. Mais il me semble qu'on s'inspire autant sinon plus d'"Ulysse 31" que de la version originelle de "L'Odyssée"… blink





L'histoire commence à Annapolis en octobre 1781… Après la victoire décisive des patriotes et des Français à Yorktown, les jours de la présence anglaise dans les 13 colonies sont comptés et le héros de guerre Ulysse McHendricks passe du bon temps en ribaudes, boissons alcoolisées et jeux d'argent divers et variés quand son fils (Télé)Mack lui apprend qu'une ordure loyaliste a décidé de jouer les prolongations dans sa ville de New Itakee désormais dirigée par son épouse Penn(élope)… Il rassemble aussitôt ses compagnons et s'élance à leur rescousse à la tête de son navire roulant tiré par 12 purs-sangs (oh le navire qui fend les terres comme les eaux, c'est un héritage de son passage sur la BD "Elric" ! ^^). Ils traversent les forêts des Appalaches et pour parvenir plus vite à destination ils s'aventurent en territoire iroquois dans une vallée réputée maudite par les coureurs des bois… C'est donc tout naturellement qu'ils tombent un démon amérindien nommé One-Eye qui les capture un par un pour les intégrer à son garde-manger souterrain ! ^^



Le projet est ambitieux, puisque niveau scénario on mélange action, aventure, fantastique et horreur à l'univers du "Dernier des Mohicans" de James Fenimore Cooper.

Graphiquement, c'est globalement de la bonne came à tous les niveaux (ambiance, personnages, décors, découpage, mise en scène), mais le travail d'Eric Hérenguel m'a semblé s'inspirer à la fois de celui de Mathieu Lauffray et de celui de Guillaume Sorel : face à ces deux maîtres, la moindre maladresse de l'élève se voit immédiatement… C'est 100% personnel, mais les petites maladresses s'additionnent pour donner un petit côté inabouti/inachevé à l'ensemble. J'avais ressenti un truc du même genre en lisant le manga "Claymore" après le manga "Berserk", sans doute inégalé et inégalable dans sa catégorie… Donc c'est assez bon signe mine de rien ! ^^

Du coup si ma notation est un peu basse au vu de l'originalité et de la qualité, je ne boude absolument pas mon plaisir, on est bel et bien dans la Res Adventura : l'univers ne demande qu'à s'étoffer, les graphismes qu'à s'affiner, et les personnages secondaires qu'à s'affirmer… Les promesses de cette série sont immenses, alors vite la suite svp ! (et pour ne rien gâcher, elle est vraiment bien cette suite !!!)
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Ulysse 1781, tome 1 : Le Cyclope 1/2

C'est un peu par hasard que j'ai lu cette B.D. Je suis tombée dessus à la bibliothèque et le nom de Dorison m'a incitée à tenter l'aventure.



J'ai passé un très bon moment. Cette relecture de l'Odyssée dans le contexte de la guerre d'indépendance américaine est très divertissante. La transposition est sympathique et le lecteur s'amuse à reconnaître les éléments issus de l'Odyssée.



Ludique et fun, le récit est riche en action. Le personnage d'Ulysse Mc Hendricks est très réussi. Charismatique, assez badass, il en impose. Il manque peut-être d'une dimension qui l'humaniserait un peu et permettrait au lecteur d'avoir de l'empathie pour lui. Mais s'il n'est pas attachant, il reste un bon personnage, totalement iconisé par le duo d'auteurs. D'ailleurs, il prend une telle place que les personnages secondaires, pourtant prometteurs, peinent un peu à exister à ses côtés.



A côté de l'aspect bourrin, assez jouissif, le récit est traversé de quelques touches de poésie. Je pense notamment à l'Acheron, superbe bateau sur roues, tiré par des chevaux, qui fait furieusement penser au navire sur roues également dans "le convoi sauvage", film de Richard Sarafian avec Richard Harris (film que je vous conseille d'ailleurs).



Se concluant sur un cliffhanger insoutenable (il vaut mieux avoir la suite sous la main sous peine d'être très frustré), ce 1er volume est un bon tome de mise en place où les enjeux sont posés clairement tout en étant généreux en action.



Challenge B.D 2017
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Légendes de Troy - Nuit Safran, tome 2 : La v..

Cette série ne comporte que 2 tomes. Du coup, c'est vite lu et cela sera sans doute vite oublié. J'avais remarqué le premier tome depuis quelques temps déjà sur priceminister mais ayant pas mal à lire, j'en avais toujours repoussé l'achat. J'ai bien fait finalement car l'histoire est sympathique mais pas inoubliable par rapport aux autres séries d'envergure d'Arleston. On y rencontre la famille de la baronnie Nuit Safran lors d'un tournoi. Suite au décès brutal du baron à la fin de celui-ci, sa fille Libbelule va tout faire pour prouver que le second fils est félon, même à se mettre en danger. Nous sommes toujours dans l'univers de Troy mais en baronnie, là où la magie est exécrée au grand dam du petit Moustik.



Je ne suis pas particulièrement fan des graphismes de cette série car on dirait qu'ils sont fait à la va-vite, sans beaucoup de soin ni de détails. Mais ils me rebutent moins que pour « Voyage aux Ombres ». Le dessinateur reste quand même relativement proche de l'univers déjà créé par Tarquin pour les trolls, les dragons, etc. Détail amusant, les 4 enfants du baron ont tous un nom d'insectes (Libellule, Moustique, ...), orthographié différemment bien sûr.



Comme vous l'aurez compris, cette mini-série a été une bonne découverte et je suis bien contente de l'avoir piqué dans la bibliothèque de mon ex. Cela fera toujours une BD de moins à déménager. Si vous êtes amateurs de l'univers de Troy, je vous conseille donc de découvrir ces 2 BD. Arleston a même poussé l'audace à créer une chronologie entre les différentes séries qu'il a inventé autour de Lanfeust et cet univers de magie et de dieux originaux.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Ulysse 1781, tome 1 : Le Cyclope 1/2

Quels sont les points communs entre « L’odyssée » d'Homère et la guerre d'indépendance américaine ? Aucun, me direz-vous. Et pourtant, Xavier Dorison et Éric Hérenguel parviennent à mêler les deux dans ce diptyque surprenant consacré au retour dans son village d'un certain Ulysse Mc Hendricks, capitaine combattant avec une redoutable efficacité les Anglais sur le sol américain à la fin du XVIIIe siècle. Car malgré le fait que les « tuniques rouges » soient à deux doigts de la défaite, un officier britannique réputé pour sa brutalité à l'encontre des populations civiles a décidé de s'installer à New Itakee, où réside la belle Pénélope et leur fils, Mack. L'idée ne maque pas d'originalité et le résultat est très divertissant, tant visuellement que scénaristiquement. Difficile de ne pas s'amuser des nombreux clins d’œil des auteurs à l'épopée homérienne d'origine, du combat de boxe opposant Ulysse à Achille au navire « tout terrain » utilisé par le héros et ses compagnons et baptisé « L'Achéron ».



Les auteurs n'hésitent également pas à piocher quelques références du côté des légendes indiennes qui constituent pour ce premier tome la plus grande menace pour notre héros. Un héros pas forcément très sympathique ni bavard mais possédant un certain charisme et dont on devine sans mal les tourments intérieurs. Les personnages secondaires sont quant à eux très réussis, même si pour le moment peu exploités. On devine bien qu'Ulysse et ses compagnons ont vécu des événements difficiles qui les ont soudés, mais il plane beaucoup trop de non-dits pour qu'on puisse vraiment en discerner assez sur chacun des compagnons de route du héros. Un mot, pour finir, sur les graphismes très réussis d’Éric Hérenguel qui nous plongent sans mal dans l'ambiance de ce XVIIIe siècle américain (les Indiens sont particulièrement bien représentés, de même que l'impressionnant et surprenant vaisseau sur lequel les personnages ont pris l'habitude de voyager).



Un premier tome intéressant mêlant subtilement mythologie grecque et histoire des États-Unis, et proposant une réinterprétation originale des aventures de l'un des plus célèbre héros de l'Antiquité. La dernière scène (frustrante) qui clôt l'album ne vous laissera avec qu'une envie : découvrir de toute urgence la suite.
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Légendes de Troy - Le mystère d'Alunÿs, tome 1 ..

Ce coup-ci, nous rencontrons un sage d'Eckmül, Alunÿs, en pleine recherche scientifique, qu'il teste sur son chat Shëpah. Faute de malchance, tout ne se passe pas comme prévu et il se retrouve fort diminué intellectuellement. Voulant retrouver son intellect, il se lance à l'aventure avec deux apprentis en stage de fin d'études afin de trouver un traducteur digne de ce nom aux miaulements de Shëpah. S'ensuit différentes aventures liées à leur expédition maritime avec des rencontres inattendues. Le tout pour arriver à une destinée des plus loufoques, mais dès le début, on sait que cette histoire est complètement barrée car le chat a de la suite dans les idées...



J'ai retrouvé un style graphique proche de Lanfeust avec des couleurs très ensoleillées. L'histoire créée est très originale tout en restant dans un univers connu. L'avantage de ces histoires en peu de tomes (1, 2 ou 3) est de nous en faire découvrir davantage car nous suivons des personnages totalement différents de Lanfeust, certains sont plus ou moins loufoques. Pour le moment, je ne me lasse pas d'apprendre à mieux connaître ce monde fantastique des plus complexes. Je vais donc de ce pas en continuer l'exploration.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Lune d'argent sur providence, tome 1 : Les ..

1880, Providence, petite bourgade dans l'Etat du New Hampshire. La belle Cathy Gatling arrive dans ce patelin pour évaluer les biens d'un certain Spencer, officiellement. Le temps de faire son travail, elle loge dans un gîte et fait ainsi la connaissance de la capricieuse Simone. Aussitôt, celle-ci l'emmène visiter le bourg. Ainsi, elles tombent nez à nez avec le grand et attirant shérif Stuart qui, sous son charme, ne tardera pas à l'inviter au bal de l'automne. Lui expliquant ainsi sa venue, quelle n'est pas sa surprise d'apprendre que le vieux Spencer a été tué dans des circonstances bien étranges. Barricadé chez lui, il a tiré deux coups de chevrotine sur un mystérieux agresseur qui n'a laissé aucune goutte de sang. Ce dernier s'est même acharné sur trois de ses bêtes, les déchiquetant et les éventrant. L'une d'entre elles s'est même retrouvée à trois mètres au dessus du sol. Le travail de Cathy risque bien de durer plus longtemps que prévu, d'autant plus que d'autres meurtres plus étranges les uns que les autres suivront...



Alliant élégamment le western classique et le fantastique, Eric Herenguel nous livre un album assez surprenant. On y trouve des fortes têtes, un shérif (quoi de plus normal dans un western), une communauté d'habitants soudés, des duels... et ce gros monstre sorti d'on ne sait où! Mais, la sauce prend malgré tout! Alternant les phases plus légères, parfois amusantes, et les périodes très sombres et angoissantes, l'intrigue monte crescendo. Avec une superbe mise en couleur, des décors automnaux sublimes et un dessin travaillé et soigné, Herenguel montre ici l'étendue de son travail de documentation préalable.



Lune d'argent sur Providence... brillant...

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Ulysse 1781, tome 2 : Le Cyclope 2/2

Xavier Dorison qui de plus en plus souvent est en mission contre l'inculto-élitisme franco-français, s'est ici associé à Eric Hérenguel déjà auteur d'un diptyque weird west de très bonne facture avec "Lune d'argent sur Providence". Leur projet est d'offrir une nouvelle relecture des aventures d'Ulysse aux mille ruses, en les transposant à fin du XVIIIe siècle dans ce qui allait devenir les Etats-Unis, les grands espaces américains remplaçant les eaux de la Grande Verte. Mais il me semble qu'on s'inspire autant sinon plus d'"Ulysse 31" que de la version originelle de "L'Odyssée"… blink





Dans ce tome 2, d’un côté nous avons les victimes de One-Eye qui tentent de s’organiser sous la houlette de (Télé)Mack, d’un autre côté nous avons Ulysse McHendricks et Yuma qui s’allient contre leur gré pour échapper au monstre anthropophage : l’Iroquois a juré de tuer le père mais aussi de sauver le fils, mais ici il doit reporter sa vengeance de sang pour respecter sa dette de sang…

On est dans un survival de bonne facture, véritable transposition dans les forêts des Appalaches du "Predator" de John Mctiernan qui se déroulait dans la jungle d’Amérique centrale… Les auteurs ne se privent d’ailleurs pas de multiplier les clins d’œil cool et fun. On pourrait peut-être regretter que l’action prenne le pas sur les thématiques survivalistes (« l’homme est un loup pour l’homme »), mais la narration est intéressante en développant l’idée que celui qui recherche la vengeance devrait se souvenir de creuser deux tombes… Car en invoquant le Wendigo pour se débarrasser de Joeph Convert le shaman blanc apôtre du Veau d’Or qui les oppressait, ils n’ont fait que passer sous la coupe d’un monstre plus terrible encore… Jolie allégorie, toujours d’actualités, de ceux qui pour échapper aux griffes des sbires du Grand Capital sont tombés dans celles des Bêtes Immondes : si l’Histoire ne se répète pas, elle bégaye assez souvent ! C’est là que je les auteurs m’ont mis le doute : Ulysse et ses compagnons en tuant le fils des grands esprits se sont attirés leur malédiction,



Pendant ce temps, les Loyalistes mettent New Itakee en coupe réglée et Penn(élope) doit faire patienter ses prétendants… blink



Il y toujours un côté inabouti des graphismes d’Eric Hérenguel par rapport aux top dessinateurs dont il s’inspire, mais j’ai un très bon moment avec tome qui promet encore plus que le précédents :

Comment les auteurs vont-ils continuer la transposition des voyages d’Ulysse aux grands espaces américains ?

Comment les auteurs vont-ils développer les personnages rescapés de l’antre du cyclope amérindien ?
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Kiliwatch

Initialement paru dans le magazine Ekllipse puis dans Lanfeust Mag, Kiliwatch est l’œuvre du scénariste et dessinateur français Éric Hérenguel (à qui l’on doit Ulysse 1781 ou encore Nuit de Safran).

Rassemblé dans ce volume, treize histoires courtes où Hérenguel fait équipe avec une pléthore d’autres auteurs/scénaristes tels que Kim Jung Gi, Gene Ha ou Sebastien Laamirand.

Une bonne occasion de se divertir à l’ancienne en compagnie de deux personnages truculents : Kili et Banjo.



Dans un univers de Far-West futuriste où pullulent les robots et les bandits (mexicains ou russes, pas de jaloux), Kili — héritière de Sigourney Weaver sauce cow-boy — accompagné du robot Banjo, une redoutable machine à tuer de classe Mephisto mis au rebut pour cause de fuite d’huile, sillonne le désert pour braquer les p’tits commerces et castagner les grandes gueules.

Construit sur un format court, scindé en treize parties, Kiliwatch s’amuse de son univers et offre au lecteur une cavalcade multi-référencée où l’on croise un robot atteint du syndrome de la Tourelle (Tourette !), un chasseur de lion à l’agonie, un chaperon rouge bad-ass ou même Mario en personne (ou presque).

Mené tambour-battant dans la plus pure tradition pulp, Kiliwatch use et abuse de son humour (parfois très gras) pour donner corps à ses deux personnages à l’ancienne qui finissent par devenir aussi sympathiques que bagarreur aux yeux du lecteur.

Grâce à la profusion de ses dessinateurs, Kiliwatch change, mue, mais garde toujours au cœur son âme de sale gosse lorgnant volontiers vers le manga et le western. Une homogénéité de ton et de trait étonnante mais salutaire.

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Plaisir coupable à la fois drôle, violent et entraînant, Kiliwatch ne va pas chercher bien loin mais ravira tous ceux qui cherchent des aventures SF/Western à l’ancienne, sans grande cause à défendre et sans grande révélation à la clé. Un divertissement simple et jouissif.
Lien : https://justaword.fr/kiliwat..
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Ulysse 1781, tome 2 : Le Cyclope 2/2

Après un cliffhanger dur pour les nerfs à la fin du 1er tome, je m'étais précipitée sur le second volet du diptyque "Ulysse 1781" qui s'avère encore plus plaisant que le 1er.



La transpositions du mythe d'Ulysse dans le contexte de la guerre d'indépendance américaine est toujours aussi ludique et astucieuse. Dans le rôle du cyclope, One-eye est très réussi. C'est très bien pensé de faire appel au folklore amérindien pour ce personnage. Effrayant et beau, il se révèle un redoutable predator, heu prédateur. Le lapsus n'est pas fortuit. On est clairement ici dans le registre du survival et ce tome fait furieusement penser à l'excellent film de McTiernan. Certaines scènes sont quasiment des citations du film. Pour mon plus grand plaisir.



Ce tome 100% action m'a fait passer un bon moment et j'espère que Dorison nous offrira d'autres épsiodes de l'Odyssée à la sauce Amérique du 18ème siècle.



Challenge B.D 2017
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Ulysse 1781, tome 2 : Le Cyclope 2/2

Si tout le monde n'a pas lu le récit original d'Homère, la plupart connaissent dans les grandes lignes la teneur des périples affrontés par Ulysse lors de son voyage de retour vers son île natale d'Itaque : l'attaque du cyclope, l'épisode des sirènes, la métamorphose de l'équipage en cochon par la magicienne Circée, l'attente de la fidèle Pénélope... L'adaptation de « L'Odyssée » que nous proposent ici Xavier Dorison et Eric Hérenguel se démarque cela dit très nettement du récit original puisque l'action ne se déroule plus pendant l'Antiquité en Orient mais à la fin du XVIIIe siècle en Amérique. Adieu la guerre de Troie, bonjour la guerre d'indépendance : nous sommes en 1781 et les troupes anglaises occupent le territoire américain où la couronne tente de réprimer les velléités de rébellion des habitants. Le changement de période et de lieu géographique est culotté mais rafraîchissant. Difficile de ne pas s'amuser des changements audacieux mais parfois exagérés opérés par les deux auteurs qui n'hésitent par exemple pas à faire voyager Ulysse et son équipage sur un vaisseau équipé de roues et donc capables de se déplacer sur terre. L'ouvrage parvient à la fois à donner aux amateurs d'Homère les références auxquelles ils s'attendent tout en s'écartant suffisamment du récit original pour surprendre grâce à quelques idées originales.



Et c'est loin d'être fini puisque ce deuxième tome ne clôt qu'un petit pan des aventures d'Ulysse qui s'annoncent une fois encore mouvementées. Comme son titre l'indique, le diptyque se concentre en effet exclusivement sur l'épisode du cyclope, ce fameux Polyphème dans la caverne duquel Ulysse et ses compagnons se retrouvèrent enfermés. Changement de contexte oblige, l'adversaire du héros n'a toutefois plus grand chose à voir avec le cyclope issu de la mythologie grecque mais tient plutôt du wendigo. C'est d'ailleurs là l'un des points les plus positifs de cette bande dessinée, Xavier Dorison n'hésitant pas à se réapproprier certains mythes amérindiens pour cette fois encore les adapter à sa sauce. Le principal bémol vient en fait du protagoniste qui ne manque certes ni de courage ni de ressources (ce n'est pas pour rien qu'on le surnomme « Ulysse aux milles ruses ») mais qui se trouve être bien trop froid et cynique pour parvenir à toucher le lecteur. Les personnages secondaires, en revanche, sont plus nuancés à commencer par le fils du héros qu'on ne voit malheureusement que trop peu dans ce deuxième volume qui, globalement, se révèle moins dense et donc un peu moins convainquant que le premier opus. Les graphismes d'Eric Hérenguel sont en revanche très réussis, notamment au niveau des décors.



Un deuxième tome légèrement en dessous du premier mais qui reste de bonne facture et qui accroche aisément le lecteur grâce à de bonnes idées et des dessins soignés. Reste à savoir quel autre épisode de « L’Odyssée » Xavier Dorison choisira de transposer dans ce contexte plus contemporain...
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Ulysse 1781, tome 2 : Le Cyclope 2/2

Le combat d'Ulysse contre One-eye, fils des grands esprits des iroquois. Il l'avait invoqué pour débarrassé la vallée des blancs pilleurs de fourrure. Et maintenant le wendigo emprisonne tout ce qui passe à sa portée. Ainsi fut le sort des compagnons d'Ulysse qui va tout faire pour les libérer et reprendre la route vers New Itakee où l'attends désespérément sa femme.



Dans ce deuxième tome les choses s'accélère. le combat est très vivant, le scénario bien rythmé. On se laisse enfin prendre au jeu.

Les ambiances sont sombres et ésotériques, comme les aime Dorison. le mélange savamment dosé, la réinterprétation de l'odyssée d'Ulysse version 18 ème siècle après la guerre d'indépendance américaine marche donc plutôt bien.

Le premier cycle, "le cyclope" se termine mais un autre va s'ouvrir. On se laissera tenter par la suite.
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Ulysse 1781, tome 1 : Le Cyclope 1/2

La guerre d'indépendance américaine vient de se terminer. Ulysse Mchendricks est l'un de ses héros victorieux qui fête la victoire quand débarque son fils. Il vient lui demander de l'aide car chez eux les Anglais ce sont imposés en maitre. Ulysse et ses compagnons partent immédiatement mais leur voyage ne sera pas facile. Attaqué par des indiens les voilà qui s'enfoncent dans une vallée maudite.



Xavier Dorison va s'attaquer à une légende : mélanger l'épopée Homérique d'Ulysse dans la guerre d'indépendance américaine. L'idée est plutot plaisante. On reconnait donc Ulysse (avec même une petite scène de combat avec Achille qu'un bon coup de dent bien placé au niveau de la cheville met au tapis), Mack (Télémaque) son fils, Penn (Pénélope) sa femme et son village new itakee (Ithaque). J'ai été moyennement convaincu par le bateau à roulettes mais bon...

Dans ce diptyque cela va donc être la rencontre avec le cyclope. En fait une espèce de monstre indien qui va essayer de tous les dévorer.

On reconnait bien la patte de Dorison dans ce scénario un peu sombre et fantastique. J'avoue avoir eu du mal à rentrer dedans au départ. En lisant les deux tomes d'affilée ça offre plus de lisibilité.



Niveau dessin c'est pas mal mais peu mieux faire quand même. Les galopades et les combats sont bien rendus mais sur les personnages ça pèchent un peu par moment. certains regards, certaines mimiques sont pas toujours bien faites. Et les traits des personnages varient par moment d'une case à l'autre.
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Lune d'argent sur providence, tome 1 : Les ..

Alors que la couverture est très avenante et prometteuse, je suis complètement passée à côté du contenu qui semble se chercher, se perdre et même un peu se noyer dans la masse des pistes et des éléments.

Entre les démons, les templiers, la kabbale, les chasseurs de primes, les rousses mystérieuses, les prêtres qui ouvrent des portes de confessionnaux sur des mondes parallèles...je me suis lassée.

Les personnages sont un assemblage de clichés de western spaghettis (il ne manque que le croque-mort famélique).

Côté dessin, je n'ai pas du tout aimé. C'est un peu grossier, parfois même un peu caricatural. le trait est sans rigueur et les personnages changent de traits et de morphologie d'une case à l'autre. Pas ma tasse de thé.

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Légendes de Troy - Le mystère d'Alunÿs, tome 1 ..

Nous sommes dans le monde de Troy, bien avant Lanfeust, mais Eckmül est déjà une université réputée qui forme les plus grands sages. Et parmi eux on trouve Alunÿs, un sage sur le point de faire une grande découverte mais qui tourne court. Une partie de son intelligence se retrouve coincée dans le cerveau de son chat et ce sortilège sera bientôt irrévocable.



Dans la série des légendes de Troy nous faisons donc connaissance avec Alunÿs et son chat, ainsi que d'un étudiant : Kyslapeth le bien nommé et une jeune herboriste qui se rêve sage Marikiri. les voilà tous parti dans une expédition pour concocter le sortilège qui permettra de rendre toutes ses facultés au vieux sage.

Une histoire légère qui se lit facilement mais je n'y ai que partiellement adhéré. Les jeux de mots et situations cocasses sont assez lourdingues. Plutôt humour de collège pas très fin... Et il n'y a riend 'autre dans cette histoire pour relever ça, un dommage

Même le dessin manque cruellement de subtilité.
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The Kong crew, tome 1 : Manhattan Jungle

Alors cette histoire n'est pas de la grande littérature, il n'y est pas question de philosopher sur quoi que ce soit, ou de revendiquer autre chose... non, c'est juste un truc un peu dingue qui mélange les dinosaure, un singe énorme, et un groupe d'aviateur un peu têtes brûlées.... on secoue le tout, on y ajoute une pincée d'amazone, et voilà c'est servi !

Et j'ai adoré !!!

"la bande dessinée permet de tout tenter sans limite de moyens sinon l'imagination que l'on s'autorise."
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Krän Univers, Tome 3 : Love lovemidou !

C'est complètement idiot, ça vole super bas, mais j'adore ça !

Les dessins me font déjà rire, à eux seuls, et en plus c'est débile, et il y a des jours où ça fait du bien...



J'ai un faiblesse pour Kran et ses acolytes, c'est un fait.

Mais je préfère la série dite "normale", avec "une aventure un album". Ces planches de une page, c'est pour les retrouver, mais ça ne vaut pas la série d'origine.



Celui-là, je l'ai juste acheté parce qu'un ami (nous avons des goûts communs) m'a dit "tu me fais penser à Lovemidou" et m'a donné le lien de l'album, mdr ! (Lovemidou est très amusante... Disons que c'est une barbare, mdr !)
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