Eric Hérenguel

Avec beaucoup d’élégance et de précision, l’auteur nous plonge dans une histoire d’espionnage de sport mécanique. La construction narrative est vraiment à saluer car dès le départ, nous sentons la diversité des thèmes. Les premières pages se concentrent sur les deux faces de cette histoire : l’inventeur, le cerveau intransigeant, Walter Kaaden et le pilote, l’artiste, personnage plus libre, Ernst Degner. Ces deux personnages, par leur caractère et leur force psychologique, marquent la BD. On suit tout au long du récit leur parcours, la nécessité d’être ensemble pour arriver à la victoire. C’est là que la pression du contexte politique et le désir de victoire interviennent. L’auteur compose tout cela avec des oppositions. La précision de la mécanique, expliquée et mise en valeur en début de chapitre, permet de mettre le travail très précieux de Kaaden, véritable enjeu de toute cette histoire d’espionnage. Le traitement des personnages accentue également cela car leur relation est délicate à résumer. Degner et Kaaden ne sont pas amis, pas collègues, mais ont besoin l’un de l’autre. La réussite est coopérative. Toutefois, leurs ambitions sont personnelles et chaque choix les définit.

Graphiquement, la rigidité de Kaaden cohabite avec le charme désinvolte de Degner. La beauté des scènes de course est séduisante et la description technique méticuleuse. Une BD qui explore toutes les facettes d’une histoire historique, politique, mécanique et humaine.
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J'ai moyennement aimé cette BD car je me suis perdue plusieurs fois dans ma lecture et j'ai eu des manques de compréhension concernant l'histoire.

Manon

Très très bonne adaptation de l'histoire d'Ulysse dans le contexte de la fin de la guerre d'indépendance aux USA. Une transposition super bien fichue, un Ulysse délicieusement plus sombre et un dessin totalement maîtrisé.

Ce premier volet m'a semblé un peu confus (mais peut-être n'étais-je pas assez réveillée ?) et, quand je commençais enfin à rentrer dans l'histoire... pouf ! c'était fini !

Alors j'attends le livre 2 maintenant pour donner un avis un peu plus clair !

Là d’accord ! Au moins, on sait d’emblée que l’on va avoir à faire à une version « customisée » d’un texte culte et du coup, contrairement à ce que l’on écrivait tantôt de certaines versions un peu aléatoires d’autres mythes, on peut apprécier ici l’album en toute connaissance de cause. Dorison, qui en général reçoit de bonnes critiques chez nous, livre une variation originale et mouvementée de l’Odyssée, transposant la saga d’Homère dans l’Ouest de la Guerre d’Indépendance. Ulysse est capitaine dans l’armée, il possède un bateau … monté sur roues afin de se déplacer sur terre comme sur l’eau et va devoir courir à la rescousse de Penn, son épouse, dont le village est assailli par l’ennemi anglais. Si les renvois et clins d’œil à l’œuvre d’origine sont nombreux, ce premier tome sait néanmoins fort bien s’en affranchir afin de trouver son ton et son ambiance et, si tout va assez vite, on est bien happé par l’action, notamment grâce au dessin expressif et inspiré d’Eric Herenguel. Une histoire en deux parties qui devraient voir d’autres chapitres adaptés si la série rencontre le succès public (ce qui ne devrait pas poser de problèmes). A lire en musique par là: http://bobd.over-blog.com/2015/01/odyssee-in-the-usa-ulysse-1781-vs-dead-kings.html
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Des baronnies, les lecteurs de Lanfeust connaissent Or-Azur, ils découvrent Nuit Safran avec cette histoire complète en deux volumes qui vient compléter les Légendes de Troy. En l'an 2600, soit 1500 ans avant les aventures du célèbre Lanfeust, les baronnies ont déjà renoncé à l'usage de la magie. Les intrigues et complots vont bon train. Aouta, le deuxième de la fraterie en a assez de vivre dans cette campagne, loin de la vie mouvementée d'Eckmül. Il décide donc d'assassiner son père le baron, afin de laisser le champ libre à leurs ennemis. Mais si son frère aîné est devenu légèrement idiot suite à sa chute de dragon, il a oublié de compter sa petite soeur Libbelule, bien meilleure chevalier que toute la fratrie réunie. Jamais elle ne laissera le Castel tomber aux mains d'une autre famille que les Nuit Safran ! Elle devra déjouer les complots, s'occuper de son petit frère Moustik et se battre contre des trolls afin de gagner cette bataille. Heureusement, son petit frère à un étrange pouvoir : il rêve des fantômes du Castel et les fait apparaître dans la réalité. Ceux-ci seront d'une grande aide pour défendre les Nuit Safran !



Une histoire très sympathique, rondement menée, qui se lit d'une traite ! Les dessins ne sont pas mes préférés, mais ils tiennent la route quand même !
Lien : http://blogonoisettes.canalb..

Des baronnies, les lecteurs de Lanfeust connaissent Or-Azur, ils découvrent Nuit Safran avec cette histoire complète en deux volumes qui vient compléter les Légendes de Troy. En l'an 2600, soit 1500 ans avant les aventures du célèbre Lanfeust, les baronnies ont déjà renoncé à l'usage de la magie. Les intrigues et complots vont bon train. Aouta, le deuxième de la fraterie en a assez de vivre dans cette campagne, loin de la vie mouvementée d'Eckmül. Il décide donc d'assassiner son père le baron, afin de laisser le champ libre à leurs ennemis. Mais si son frère aîné est devenu légèrement idiot suite à sa chute de dragon, il a oublié de compter sa petite sœur Libbelule, bien meilleure chevalier que toute la fratrie réunie. Jamais elle ne laissera le Castel tomber aux mains d'une autre famille que les Nuit Safran ! Elle devra déjouer les complots, s'occuper de son petit frère Moustik et se battre contre des trolls afin de gagner cette bataille. Heureusement, son petit frère à un étrange pouvoir : il rêve des fantômes du Castel et les fait apparaître dans la réalité. Ceux-ci seront d'une grande aide pour défendre les Nuit Safran !



Une histoire très sympathique, rondement menée, qui se lit d'une traite ! Les dessins ne sont pas mes préférés, mais ils tiennent la route quand même !
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Très bonne série au début (Cycle 1), après on change de dessinateur (cycle 2), une autre fois(cycle 3), etc. Est-ce une volonté de l'auteur ? Au bout du compte (du conte ?) on se lasse et on perd l'intérêt de la lecture, et on arrête. Moi au bout du 8e album. Dommage cette histoire méritait mieux

Lune d'Argent sur Providence est un western mi-historique, mi-fantastique en deux tomes, signé Eric Hérenguel et publié chez Vents d'Ouest en 2005 et 2008.

L'histoire se déroule en 1880 à Providence (New Hampshire) : une bien jolie bourgade jusqu'alors paisible où une belle demoiselle assez peu en détresse, un shérif grand et fort, mais pas bête, une gamine espiègle, un indien maréchal-ferrant taciturne et un maire parfois importun, font face à un danger surnaturel.

Des dessins enchanteurs : des cadavres de vaches dont on renifle presque la puanteur... Une intrigue bien menée : le coeur de Miss Gatling penchera-t-il vers le maire ou le shérif ?? Rien que le titre sent le loup-garou !!! Bref, une BD comme je les aime.
Lien : http://ocommecolomb.blogspot..

Beaucoup des amateurs de Lanfeust sont déçus par ce one-shot, ce qui n'est pas du tout mon cas ! D'un autre côté, l'univers de Lanfeust et moi... on n'est pas vraiment ami ;)

Du coup, cette BD est plutôt une bonne découverte pour moi même si elle ne me laissera pas un souvenir impérissable.



J'ai trouvé l'histoire amusante : elle est assez facile, on devine aisément ce qu'il va se passer mais ça ne m'a pas empêcher de me laisser porter par celle-ci et de rire de temps en temps. Pourtant habituellement, je trouve l'humour de Lanfeust inutilement lourd, mais là, bien que ça tende à être le cas, je dois dire que ça ne m'a pas dérangée du tout !



J'ai apprécié les différents personnages, notamment Marikiri que j'ai trouvé vraiment pleine de fraîcheur. C'est vraiment le personnage clef de cette histoire !

Kyslapeth m'a profondément horripilée. Mais il est certain que sans lui l'histoire perdrait une certaine dimension... et beaucoup d'humour !



Une fois n'est pas coutume, j'ai bien aimé les dessins de cet univers. D'ailleurs, je trouve la couverture très jolie : sans elle, je ne suis pas certaine que j'aurais ouverte cette BD si rapidement. Les tons choisis et leur dynamisme m'ont beaucoup plu.

L'expédition d'Alunÿs est plutôt une bonne découverte.
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Les nombreuses scènes de combats et autres courses-poursuites en viennent à trop peser sur certains à-côtés d’intérêt. […] Ce qui fait qu’au fil de la lecture de l’album, on finit par s’ennuyer jusqu’à la fin... […] Le coup de crayon de Dae Jin Kim n’est […] pas toujours très convaincant ni très homogène dans le rendu.
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Toujours à hurler de rire. Une princesse vierge nymphomane ça il fallait la trouver celle la. Les dialogues savoureux.A consommer sans modération.

Suite de nos héros a la recherche de la garoute et la attention ça va saigner. Un garou amoureux faut pas le chercher...l'humour est toujours au rendez-vous.

Encore une variante sur le monde de Troy. Une histoire de complots, d'héritage et de trahison, au sein d'une même famille. C'est bien mais ça s’arrête là. Il y a seulement 2 tomes pour cette histoire mais je ne suis même pas tentée pour lire la suite. Une déclinaison de trop ?

Si vous aimez Au Nom de la Loi, la série où Steve McQueen incarne le chasseur de primes Joss Randal. Si vous adorez Les Mystères de l'Ouest, cette autre série qui conduit James West et Artemus Gordon dans leur fameux train mais aussi aux lisières du fantastique, cette Lune d'Argent sur Providence devrait vous plaire. Les lisières entre western et fantastique sont ici bien franchies et les genres bien mêlés. Peut-être un peu trop diront certains. Sur un scénario classique, à la Rio Bravo - la petite ville ne fait plus confiance à son shérif pour ramener un calme perdu - l'auteur superpose en effet plusieurs mythes et légendes aux origines et époques différentes. Si on est pris par le dessin aux fabuleux décors, les personnages aux gueules de cinéma, certains dialogues, certaines baisses de rythme affectent la qualité de l'ensemble. Mais cela participe aussi du charme de cette histoire, menée comme un film de genre(s), s'amusant à les mélanger et brouiller les cartes façon série B. La nuit de l'iguane revue par Tarentino.

Si vous aimez Au Nom de la Loi, la série où Steve McQueen incarne le chasseur de primes Joss Randal. Si vous adorez Les Mystères de l'Ouest, cette autre série qui conduit James West et Artemus Gordon dans leur fameux train mais aussi aux lisières du fantastique, cette Lune d'Argent sur Providence devrait vous plaire. Les lisières entre western et fantastique sont ici bien franchies et les genres bien mêlés. Peut-être un peu trop diront certains. Sur un scénario classique, à la Rio Bravo - la petite ville ne fait plus confiance à son shérif pour ramener un calme perdu - l'auteur superpose en effet plusieurs mythes et légendes aux origines et époques différentes. Si on est pris par le dessin aux fabuleux décors, les personnages aux gueules de cinéma, certains dialogues, certaines baisses de rythme affectent la qualité de l'ensemble. Mais cela participe aussi du charme de cette histoire, menée comme un film de genre(s), s'amusant à les mélanger et brouiller les cartes façon série B. La nuit de l'iguane revue par Tarentino.

¤ Tout ou rien ¤



« Tout ou rien », c’est la devise des Écaflips, ces chats qui jouent avec le hasard, la chance, la bonne fortune. C’est aussi, je pense, la formule avec laquelle on peut résume cette histoire de Kerubim. Exposons d’abord la situation. Kerubim est un héros connu du jeu Dofus. Cette collection de BD, Dofus Heroes, propose de raconter des aventures de ces différents héros. Le premier obstacle qui se pose à la BD – selon les avis que j’ai lus – c’est la lecture profane. Semblerait-il que pour quelqu’un qui ne connait pas l’univers, l’histoire contient beaucoup trop de références – malgré pourtant les explicitations. Au-delà de ça, c’est surtout que le premier tome n’est absolument pas suffisant pour comprendre l’intrigue. Avant même d’écrire cette chronique, j’ai attendu la lecture du second tome pour en parler. Si la BD est divisée en deux tomes, l’histoire elle n’est absolument pas découpée dans cette mesure. Au point qu’à la fin du premier tome de Kerubim, on n’y comprends rien. Si les dessins sont parfois charmants, l’histoire est brouillon. Ce qui interpelle le plus, c’est tout de même la jeunesse racontée du personnage. Il y a un degré quelque peu touchant. Au-delà de ça, l’histoire est tout de même assez sympathique. Elle essaie de raconter des choses, elle est colorée et de proposer de l’action. Il manque cependant de vrais enjeux de fond.
Lien : https://leschroniquesdejerem..

Tout d'abord merci à Babelio et à l'éditeur pour la masse critique de décembre 2020.

Kiliwatch est un petit comic bien sympathique dans un univers farwest/post-apocalyptique.

Il est très inspiré de tankgirl dont je suis un grand fan. Univers, Histoire courte, deux héros loufoques (une femme un peu barjo et son robot old school) qui attire les ennuis comme des aimants et qui ont un humour noir assez grinçant.



Une bonne surprise.

Cathy Gatling arrive à Providence, New Hampshire afin d’y faire l’inventaire des biens du charpentier Spencer qui vient d’être assassiné. Il n’est pas le seul ces derniers temps et le maire compte bien mettre fin à cette fâcheuse tendance en trouvant le coupable de ces boucheries avant les élections.



Si le fait de mélanger le western à d’autres genres est plutôt à la mode (« W.E.S.T. » et « Hauteville House« ), l’amateur de western qu’est Eric Hérenguel nous a produit ici un petit hybride western et fantastique proche de la perfection.



L’époque, 1880, est clairement western. L’histoire, elle, croise le fantastique en se frottant à la Kabbale. Et si d’après l’auteur il suffit de savoir dessiner des vaches, des fusils et des chapeaux pour illustrer un western, c’est bien plus loin qu’il nous entraîne à l’aide de décors succulents.



Les couleurs et les lumières printanières nous plantent dans un paysage qui hume la feuille morte légèrement humide. Ces planches automnales aux couleurs sublimes, pourraient aisément se retrouver dans un album de la collection Aire Libre de Dupuis, mais se retrouvent ici en arrière plan d’un western fantastique. Fabuleux.



Les personnages ont des tronches et des caractères bien marqués, nous livrant même quelques bonnes touches d’humour au passage.



Le récit est fluide, l’intrigue intéressante et les bonus agréables. Suite et la fin de l’histoire dans le tome 2.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..

L’histoire est rythmée, ponctuée de traits d’humour salvateurs dans un univers fantasmagorique des plus angoissants entre T-Rex, gorille et autres populations armées aux intentions des plus belliqueuses. Le dessin est à l’image du scénario : dynamique avec des traits vifs dans des décors urbains grandioses.
Lien : http://www.auracan.com/album..