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Critiques de Eugène Dabit (36)
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L'Hôtel du Nord

Comme beaucoup de lecteurs de L' Hôtel du nord, j'ai découvert la prose d' Eugène Dabit longtemps après le film de Marcel Carné.

Différentes et similaires, les deux écritures se complètent admirablement:

Le noir et blanc des pages du livre, le noir-gris et blanc de la pellicule.

Ce Paris d' Eugène Dabit, c'est celui de l'entre-deux guerres avec cet Hôtel au bord du canal Saint Martin... Ce microcosme d'un peuple laborieux qui habite encore la ville où il travaille.

Dabit, comme Carco ou Fallet avait su saisir l'âme d'une capitale aujourd'hui disparue et fantasmée. Cette âme que seul pouvait donner le peuple qui y vivait et lui donnait son souffle et sa vie.



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L'Hôtel du Nord

Un livre dont l'action se déroule à Paris, dans un hôtel meublé en bord de canal Saint-Martin, dans un milieu très populaire. Cette oeuvre de Eugène Dabit a été porté à l'écran, avec un film au titre éponyme avec pour actrice principale Arletty et sa réplique célèbre "Atmosphère, atmosphère... est-ce-que j'ai une gueule d'atmosphère?". Un livre savoureux, lu et relu, apprécié comme une friandise. Témoignage d'un temps révolu, d'un Paris perdu, d'une autre époque... Coup de coeur!
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L'île

L’île c’est Minorque, au temps des pêcheurs à la voile et des femmes recluses en leurs foyers.

Dans ce petit port, on est pêcheur, ou cordonnier : le poisson et le cuir sont les ressources fondamentales de ce minuscule territoire. La terre est pauvre, pleine de cailloux, mais la mer est là, immense et généreuse.

Ces trois nouvelles déploient le panorama de cette petite société, l’homme riche qui paie bien pour récupérer la ferraille d’une épave, le patron pêcheur qui embauche son neveu malgré le mal de mer, les femmes qui attendent le retour des bateaux...

Et puis surtout ces travailleurs de la mer, unis par la solidarité du travail en commun et du danger encouru.

L’écriture est d’époque (1934), de facture classique mais impeccable, avec la petite pointe de lyrisme qui rend certaines images si vivantes. Quand l’auteur du célèbre "Hôtel du Nord" quitte la ville pour un petit port de pêche, son amour de la mer nous émeut.
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L'Hôtel du Nord

Un bon livre, rendu célèbre par l’adaptation cinématographique de Marcel Carné. Eugène Dabit conte quelques années de la vie d’un hôtel, entre son achat par les Letourneur et leur expropriation. Il en profite pour dépeindre le Paris populaire des années 20 en quelques scènes. Nous sommes à mille lieux du Paris des années folles, plutôt du côté du petit peuple du Voyage au bout de la nuit, en bien moins sordide. L’auteur a de la tendresse pour tous ses personnages et sait nous la communiquer. Si le film est un chef d’oeuvre, le roman est bien plus ordinaire. C’est cependant un très bon roman populaire, fort agréable à lire malgré l’absence d’intrigue Chaque chapitre parle d’un pensionnaire de ce petit hôtel près du canal Saint-Martin : bonnes, blanchisseuses, couturières, camionneurs (un camion est encore un véhicule tiré par des chevaux), débardeurs, veilleurs de nuit, comédiens sans engagement, … Les rapports entre hommes et femmes sont plutôt brutaux, la misère n’est pas que matérielle, l’alcoolisme n’est pas rare, la prostitution guette les femmes au détour des couloirs. L’écriture est fluide, à la fois neutre (sans jugement), pessimiste (les personnages semblent d’éternelles victimes) et poétique (bien moins que le film), le résultat est plutôt fort sympathique.
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Un mort tout neuf

Paris, début des années 30, de ces deux décennies trop brèves entre les deux guerres.

Paris, en cette années toute neuve au lendemain des fêtes.

Un homme décède aux côtés de sa nouvelle maîtresse... On ne s'attendait certes pas à son trépas.

La ronde funèbre peut commencer, mise en musique par un Eugène Dabit, habité par ces rites qui ne varient guère dans notre pays.

Toute la famille rapplique, chacun avec ses soucis et ses réaction devant la mort.

Il y aura une chapelle ardente et laïque, au Bar du Télégraphe, avant le caveau du cimetière de Saint-Ouen.

Tous se rappellent Albert, avec ce sentiment qu'il part trop tôt.. cette sensation de la fin inéluctable tôt ou tard pour chacun.

Et Paris dont le cœur continue de battre et la vie de couler ces jours de paix et de crise.
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L'Hôtel du Nord

Il y a vraiment de l'atmosphère dans ce livre! Une belle histoire d'un petit monde qui gravite autour de l'hôtel du nord, des personnages apparemment sans histoires. La plupart n'ont qu'un souci, juste un verre de bière surfit pour noyer leurs soucis dans les eaux de canal Saint-Martin qui longe le fameux bâtiment...
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Un mort tout neuf

Un mort tout neuf nous fait vivre un moment de deuil sur quatre jours, ils dépeignent les quatre moments, la surprise, le souvenir, le vide et l'acceptation, qui relient encore le mort aux siens juste avant que l'oubli éloigne peu à peu ses souvenirs. C'est tout neuf, tout frais, douloureux, sensible, funeste, affligeant et c'est tout autant sympathisant.

Le mort tout neuf n'est autre que Albert Singer, homme célibataire de la cinquantaine qui meurt brusquement chez sa maitresse que, sa famille, ni ses amis ne connaissent. Il y règne une atmosphère de sympathie et d'humanité à travers la surprise et les souvenirs, les personnages interviennent à tour de rôle et chacun finit par penser à sa propre mort. Sur un fond sinistre, Eugène Daddit mène une étude de la société de l'époque avec des rencontres amoureuses par correspondance occasionnés par des annonces dans les journaux, la femme actrice qui est traitée de poulet, la chasse au testament...

Bien que l'écriture soit vieille mais la lecture est plaisante et les personnages attachants!









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L'Hôtel du Nord

Une agréable découverte que ce livre assez court qui nous plonge littéralement au cœur des années 20 dans un hôtel populaire au bord du canal saint martin. Beaucoup de tranches de vie et de personnages banals et originaux. Je me suis laissée porter au gré des découvertes. J'ai beaucoup aimé les personnages des tenanciers de l'hôtel. Une ballade parisienne historique que je vous recommande
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L'Hôtel du Nord

Eugène Dabit nous conte ici la vie et la mort d'un petit hôtel à Paris et qui a inspiré à Marcel Carné l'inoubliable film avec Arletty et Louis Jouvet .

Sans ce film d'ailleurs Dabit serait totalement oublié aujourd'hui et ce serait dommage tant il a un joli talent de conteur

L'auteur dresse ainsi une galerie de portraits du monde des petites gens dans l'entre-deux-guerres .

L'hôtel semble concentrer dans ses étages toute la misère ouvrière de l'époque. Chaque chapitre est comme une miniature où se détache en gros plan l'ombre inquiétante d'une humanité malade. Chacun a son parler, son histoire, ses objets, ses secrets.

Un roman très différent du film et qui pour moi est à classer parmi les classiques de la littérature.
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L'Hôtel du Nord

Ce roman, plutôt une chronique d'un quartier populaire de Paris, dans les années 20, a librement inspiré Marcel Carné pour son célèbre film, avec notamment la fameuse réplique d'Arletty : "Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?"

Pour tout vous dire, cette réplique ne figure pas dans le livre d'Eugène Dabit... Mais son récit au quotidien d'un hôtel tenu par les Lecouvreur, dans le quartier du canal Saint-Martin, vaut bien l'atmosphère de la trilogie marseillaise de Pagnol. On y trouve, parmi les clients de l'hôtel, toutes sortes d'individus, du petit ouvrier au marginal, de l'alcoolique invétéré à la prostituée gouailleuse.

Des drames viennent émailler la vie de ces petites gens, pour la plupart modestes. Louise, la patronne, prévenante et discrète, les aide de son mieux .

Cette galerie de portraits fort pittoresques constitue un des atouts du livre de Dabit, tant par leur authenticité que par l'efficacité avec laquelle ils sont dressés : un dialogue, un accent, une allure, une gestuelle, un accessoire, et voici le personnage qui apparaît déjà au lecteur, dans un réalisme étonnant.

A lire ou à relire, ce témoignage d'un Paris populaire d'il y a un siècle, si loin du Paris des Années Folles, avec son florilège de personnages hauts en couleurs, et la plume inspirée et attendrie de l'auteur, qui sait si bien les faire sortir de l'ombre.

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L'Hôtel du Nord

Marcel Carné a tiré de ce livre son célèbre film du même nom en 1938 et beaucoup ont les images devant les yeux probablement.

Mais ce serait injustice de ne pas lire Eugène Dabit tant son roman est bien autre chose.

Bien sûr on y retrouve le Paris d'avant-hier, sa population ouvrière laborieuse, son Hotêl du Nord qui accueillait les modestes, les esseulés. Galerie de portraits convaincante, émouvante, des vies souvent de misère, un canal ppur horizon.

C'est un monde qui revit sous les lignes, un monde en noir et blanc, un monde aux effluves de cuisine, d'alcool, de vase et de javel.

Il n'y a pas Arletty, il n'y a pas Jouvet mais il y a un très beau livre et un très bon auteur.

A lire !

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L'Hôtel du Nord

Difficile d'apprécier le roman après avoir vu le film de Carné. le roman insiste plus sur la vie des habitants et ouvriers du quartier alors que Carné recentre l'intrigue sur Aumont/Annabella et Jouvet/Arletty. Donnant ainsi au film une puissance que n'a pas le roman. Les Lecouvreur passent après.

Dans le film, je suis particulièrement sensible au personnage de Jouvet. On ne peut pas fuir la réalité en changeant superficiellement de personnage.

Par ailleurs, les dialogues de Janson sont sublimes.

On n'a pas cette profondeur chez Dabit. Le roman se laisse lire mais, n'est, en fin de compte, qu'une chronique sociale sans relief.
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Un mort tout neuf

Une langue entre écrit et oral, et une voix légèrement désuète, un langage parlé qui appelle les voix un peu nasillardes des acteurs d'avant-guerre, qui va avec le zinc des comptoirs, les bidons de lait, les téléphones rares. Des vies ordinaires, des préoccupations, sentiments qui sont de tous temps (quelques modifications dans les formalités et les objets à travers les âges seulement) mais teintés par la société, l'époque. La méfiance de la soeur pour l'autre femme, la prise en charge des démarches par le beau-frère, le souci du fils pour ses parents, son attention, les frères, le choc, le désarroi de l'amante, et sa fuite intérieure, etc... Les notations qui laissent deviner des modes de vie, des ressources légèrement dissemblables. La famille, les souvenirs que l'on creuse, les solidarités qui se resserrent. L'énigme de la mort, les questions qu'on ne peut plus poser. Les amis, touchés, ou non, ou ennuyés. Les intérêts qui reprennent force. Des personnages qui ne sont pas présentés, dans la familiarité desquels on entre brusquement, et le poids de la mort qui influe brusquement sur les gestes, les actes, qui colore cette vie quotidienne qui, avec des adaptations provisoires, continue.
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L'Hôtel du Nord

N° 14 du Livre de poche.

Pas un roman, mais une étonnante galerie de portraits des clients de cet hôtel sis à côté du canal Saint-Martin.

L'action se déroule en 1927/1928 entre l'arrivée des nouveaux gérants, les Lecouvreur, et leur expropriation avant démolition. Rien à voir avec le célèbre film du même nom.
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Yvonne

Eugène Dabit qui est surtout connu pour son roman "L'Hôtel du Nord" est également l'auteur de plusieurs romans oubliés de nos jours et pourtant intéressants à lire.

Certes l'écriture a quelque peu vieilli mais les idées véhiculées par ses récits sont toujours d'actualité. Ainsi ce roman qui est celui de la désillusion et des espoirs déçus mais également celui de l'émancipation de la femme telle Yvonne qui petit à petit va prendre conscience de sa personnalité et de son talent .

Ce roman est aussi l'occasion d'une balade dans un Paris disparu et un superbe chant d'amour à la nature que nous offre Yvonne lors d'un séjour dans le midi .

Un auteur oublié aujourd'hui et c'est bien dommage. Il mérite , en effet ,que l'on remette son oeuvre en lumière.
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Sur le zinc : Au café avec les écrivains

Décevant malgré une idée originale de prendre des extraits de livres différents traitant momentanément une scène dans un café. Etait-ce sensé nous faire apprécié les extraits pour lire ensuite les romans ? Etait-ce pour nous retracer les tranches de vie qui se déroulent dans les cafés ? Dommage que les extraits ne soient pas plus dynamiques ou enthousiates....
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L'Hôtel du Nord

Généralement, quand on pense Hôtel du Nord, on pense à Arletty et à sa fameuse réplique « atmosphère, atmosphère ».



Personnellement, quand je pense Hôtel du Nord, je pense plutôt L'Hôtel du Nord, donc plutôt au roman d'Eugène Dabit qu'au film de Marcel Carné.



Quoi qu'il en soit, livre ou film, les deux racontent la même histoire, celle d'Émile et Louise Lecouvreur alors qu'ils investissent dans un café-hôtel sur le Canal Saint-Martin à la fin des années trente. Commence alors pour eux une nouvelle vie entourée des pensionnaires de l'hôtel, des habitués du comptoir, des clients de passage et de tous ces gens qui font la vie d'un endroit comme l'Hôtel du Nord. Et, durant toutes les saynètes qui composent ce roman – ce recueil de nouvelles, devrais-je presque dire - on découvre la vie de ce quartier populaire, les petites gens qui y vivent, l'époque révolue de ce Paris disparu et l'atmosphère qui lui est propre.

Lire la suite sur mon blog :
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
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Petit-Louis

Il est agréable de se promener dans Paris avec Petit-Louis, même si c'est Paris durant la 1ère guerre mondiale. L'ambiance y est bien décrite........
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Sur le zinc : Au café avec les écrivains

Passer la porte d'un café, d'un bistrot, d'un troquet, d'un bar - nommons-le comme on le désire -, c'est entrer dans une micro-société secrète organisée autour du sacro-saint comptoir et de sa salle commune. Dans cette confrérie particulière, on retrouve tous les groupes sociaux qui ne se rencontreraient jamais ailleurs, au travail, dans la rue. Tous y ont leurs habitudes. Certains y viennent pour parler, jouer, échanger, lire, écrire, penser. D'autres y viennent pour ne rien faire. Comme cela. Juste pour le plaisir de regarder vivre et s'agiter le monde autour d'eux.



Des habitués sont souvent ankylosés dans des rituels sclérosants. Certains clients arrivent ainsi ponctuellement, tous les jours, à la même heure, pour repartir - chaque jour - au même moment.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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L'Hôtel du Nord

J'ai vu le film, il y a longtemps. (tiens, ça me donne envie de le revoir !). Le livre est du même acabit. Des portraits, des tranches de vie, des personnages attachants. Un très bon moment passé à l'Hôtel du Nord !
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