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Citations de Eugène Delacroix (421)


8 mai. — Dîné chez Mme de Forget. — Repris le Christ au tombeau dans la journée.
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7 mai. — Reçu une lettre de Mme Sand… La pauvre amie m’écrit la lettre la plus aimable, et son cœur a du chagrin.

— J’ai été voir la figure de Clésinger. Hélas ! je crois que Planche a raison : c’est du daguerréotype en sculpture, sauf une exécution vraiment très habile du marbre. Ce qui le prouve, c’est la faiblesse de ses autres morceaux : nulle proportion, etc. Le défaut d’intelligence comme lignes, dans sa figure ; on ne la voit entière de nulle part.

— J’ai vu le Salon très agréablement, sans rencontrer qui que ce soit. Le tableau de Couture m’a fait plaisir[1] ; c’est un homme très complet dans son genre. Ce qui lui manque, je crois qu’il ne l’acquerra jamais ; en revanche, il est bien maître de ce qu’il sait. Son portrait de femme m’a plu.

J’ai vu mes tableaux sans trop de déplaisir, surtout les Musiciens juifs et le Bateau[2]. Le Christ[3] ne m’a pas trop déplu.

Resté le soir, fatigué, mais point souffrant du tout.

Les Romains de la décadence furent exposés au Salon de 1847 et valurent à l’artiste une médaille de première classe et la croix de la Légion d’honneur.
Voir Catalogue Robaut, no 1010.
Voir Catalogue Robaut, no 996.
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6 mai. — Chez Villot vers une heure et resté à son atelier jusqu’à cinq heures et demie.

Vu de l’anatomie ; il y a à faire avec ses fragments de Chaudet[1] et son ouvrage gravé de l’anatomie de Gamelin[2], peintre de Toulouse en 1779. J’ai même ébauché un Père du désert couché, auquel un corbeau apporte du pain.

J’ai trouvé du plaisir dans ces heures passées avec lui. Peu ou prou d’amitié est une bonne chose.

— Sujets : La Mort planant sur un champ de bataille : des squelettes.

La Mort dans sa caverne, qui entend la trompette du jugement dernier.

Antoine-Denis Chaudet, statuaire et peintre, né en 1763, mort en 1810. Il avait étudié en Italie les chefs-d’œuvre de l’antiquité et de la Renaissance, et devint un des artistes les plus éminents de la nouvelle école, dont David était le chef. Il fut membre de l’Académie des beaux-arts.
Jacques Gamelin, peintre, né en 1739 à Garcassonne, mort en 1803. Grand prix de peinture, élève de l’École de Rome, il devint professeur à l’Académie de Toulouse.
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5 mai. — Resté au lit jusqu’à dix heures et demie. Villot m’a trouvé au lit ; j’ai eu du plaisir à le voir.

Nous avons parlé des horribles ennuis de la vie. Chacun fait bonne contenance, mais chacun est dévoré… Il rencontre l’autre jour Colet, qui se montre joyeux de le voir et de causer avec lui, mais il le quitte bientôt et lui dit avec accablement : « Je rentre chez moi… Et pourquoi, et comment cela se peut-il autrement ? »

De là nous passons à la nécessité de s’occuper pour échapper passagèrement au sentiment de nos maux. Il a remarqué que les vieillards n’éprouvent pas autant ce besoin. Il me cite M. Barbier, père de sa femme, et M. Robelleau. Ces deux hommes lisent très peu. Ils vivent avec leurs souvenirs, et l’ennui ne les gagne pas. Il me rappelle que Bataille[1], qui était désœuvré comme eux, en apparence, ne se plaignait jamais du poids du temps.

— Le soir, entré à Notre-Dame de Lorette. Entendu de la musique.

Ensuite chez Leblond ; Garcia y était. Il m’a chanté un superbe air de Cimarosa, du Sacrifice d’Abraham. Mme Leblond m’a chanté quelque chose et m’a fait plaisir.

Je n’ai dans la tête qu’accords de Cimarosa. Quel génie varié, souple et élégant ! Décidément, il est plus dramatique que Mozart.

Nicolas-Auguste Bataille, cousin de Delacroix, ancien officier d’état-major, propriétaire de l’abbaye de Valmont, qu’il légua en mourant à M. Bornot.
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4 mai. — Malaise dans le milieu de la journée, qui ressemble à de la fièvre. Je crois quelle revient un peu à l’heure quelle venait dans le commencement. Je me suis endormi vers deux ou trois heures, et l’état fiévreux était complètement passé.

Aubry était venu le matin. Ce que j’ai vu hier chez lui est fort triste pour l’avenir de notre école. Le Boucher et le Vanloo sont les grands hommes sur lesquels elle a les yeux, pour suivre leurs traces ; mais il y avait chez ces hommes un véritable savoir mêlé à leur mauvais goût. Une niaise adresse de la main est le but suprême.

— Il est venu me chercher à cinq heures et demie, et j’y ai dîné : bonne et douce soirée.

— Je vois dans la presse l’annonce du mariage de Solange ; cette précipitation est incroyable !
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3 mai. — Resté au lit jusqu’à onze heures. Grenier est venu pour m’acheter le Naufrage : c’est trop tard. Il voulait l’emporter dans sa retraite, à la campagne, pour en jouir.

Dufays ensuite ; j’ai tort de dire si librement mon avis avec des gens qui ne sont pas mes amis. Le docteur Laugier[1] ensuite. Je lui ai parlé varicocèle ; il est d’avis d’un bandage particulier. Je vois que tous mes petits maux sont, suivant lui, objets inhérents à ma constitution, et avec lesquels il faut vivre.

— Femme nue et debout : la Mort s’apprête à la saisir.

— Femme qui se peigne[2] : la Mort apprête son râteau.

— Adam et Ève : les Maux et la Mort en perspective, au moment où ils vont manger le fruit, ou plutôt groupés sur les branches fatales et sur le point de fondre sur l’humanité.

— Chez Jacquet[3] : le petit Faune, un pied environ. La Vénus grecque, trois pieds. Bas-relief : Combat d’Hercule et d’Apollon. Minerve au serpent, bas-relief.

— Sorti dans la journée ; passé voir un dessin de Lacroix[4] chez Aubry[5]. Revenu chez moi par le boulevard.

— Le soir, sorti pour aller chez Leblond ; il sortait. Fatigué de ces deux courses.

Stanislas Laugier, chirurgien, né en 1798, mort en 1872. Professeur de clinique chirurgicale à la Faculté de médecine, membre de l’Académie de médecine, de la Société de chirurgie et de l’Académie des sciences. Laugier était un savant fort estimé.
On connaît de Delacroix une Jeune femme qui se peigne ; derrière la toilette, Méphisto. (Voir Catalogue Robaut, no 1165.)
Peut-être un marchand de curiosités.
Gaspard-Jean Lacroix.
Aubry, marchand de tableaux.
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2 mai. — Je ne me sens pas encore en train de travailler.

— Martin[1], ancien élève, sot parfait, revient d’Italie, tout bouffi de ce qu’il a vu, et encore plus sot à raison de cela.

— Journée insipide sans travail, et nullité complète.

— Après dîner, chez Pierret par le temps le plus froid ; revenu assez tard et à pied, ce en quoi j’ai eu tort, car je me suis fatigué.

— Planet était venu le matin ; je lui ai promis une étude pour la mansarde qu’il fait maintenant.

— Mme Marliani venue dans la journée ; elle est toujours au même point avec son mari. Elle me parle de Clésinger comme d’un prétendant pour Solange[2] ; cette idée ne m’était pas venue.

Martin-Delestre (1823-1858) n’exposa que sous le nom de Delestre.
Solange était la fille de Mme Sand.
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1er mai. — Été chez J… vers midi ; nous avons été promener au bois de Boulogne, après avoir passé une matinée charmante.
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30 avril. — J’essaye de travailler et j’éprouve toujours cette irritation intérieure ; il faut de la patience.

Vers trois heures j’ai été chez Mme Delessert : je l’ai trouvée changée. Je suis parti avec elle : elle m’a déposé chez Souty[1], où j’ai été voir le tableau de Susanne, attribué à Rubens. C’est un Jordaens des plus caractérisés et un magnifique tableau.

On voit là quelques tableaux modernes, qui font une triste figure à côté du flamand. Ce qui attriste dans toutes ces malheureuses toiles, c’est l’absence absolue de caractère ; on voit dans chacun celui qu’ils ont voulu se donner, mais rien ne porte un cachet ; il faut en excepter l’Allée d’arbres, de Rousseau, qui est une œuvre excellente dans beaucoup de parties ; le bas est parfait ; le haut est d’une obscurité qui doit tenir à quelques changements ; le tableau tombe par écailles. — Il y a un tableau de Cottreau[2], déplorable : la tête d’un certain sultan qui rit est l’ouvrage du plus sot des hommes, et il s’en faut bien que l’auteur soit cela. Pourquoi a-t-il choisi une profession dans laquelle son esprit lui est inutile ?

Le Jordaens est un chef-d’œuvre d’imitation, mais d’imitation large et bien entendue, comme peinture. Voici un homme qui fait bien ce qu’il est propre à faire !… Que les organisations sont diverses ! Cette absence complète d’idéal choque malgré la perfection de la peinture : la tête de cette femme est d’une vulgarité de traits et d’expression qui passe toute idée. Comment ne s’est-il pas senti le besoin de rendre le côté poétique de ce sujet, autrement qu’avec les admirables oppositions de couleur qui en font le chef-d’œuvre ?… La brutalité de ces vieillards, le chaste effroi de la femme honnête, ses formes délicates, qu’il semble que l’œil lui-même ne dût point voir, tout cela eût été chez Prud’hon, chez Lesueur, chez Raphaël ; ici elle a l’air d’intelligence avec eux et il n’y a d’animé chez eux que l’admirable couleur de leurs têtes, de leurs mains, de leurs draperies. Cette peinture est la plus grande preuve possible de l’impossibilité de réunir d’une manière supérieure la vérité du dessin et de la couleur à la grandeur, à la poésie, au charme. J’ai d’abord été renversé par la force et la science de cette peinture, et j’ai vu qu’il m’était également impossible de peindre aussi vigoureusement et d’imaginer aussi pauvrement ; j’ai besoin de la couleur, j’en ai un besoin égal, mais elle a pour moi un autre but ; je me suis donc réconcilié avec moi-même, après avoir reçu d’abord l’impression d’une admirable qualité qui m’est refusée ; ce rendu, cette précision sont à mille lieues de moi, ou plutôt j’en suis à mille lieues ; cette peinture ne m’a pas saisi, comme beaucoup de belles peintures. Un Rubens m’eût ému davantage ; mais quelle différence entre ces deux hommes ! Rubens, à travers ses couleurs crues et ses grosses formes, arrive à un idéal des plus puissants. La force, la véhémence, l’éclat le dispensent de la grâce et du charme.

Souty, marchand de couleurs, de toiles et de cadres.
Cottreau ou Cottereau, favori de la petite cour d’Arenenberg, était un peintre de second ordre ; mais le prince président le nomma inspecteur général des Beaux-Arts, poste qu’il remplit jusqu’à sa mort. Il eut pour successeur Alfred Arago.
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29 avril. — Prêté à Vieillard la Révolution de Michelet ; il m’a rendu la Mare au diable.

Hédouin et Leleux venus ce matin ; ils vont en Afrique.

Mornay et Vieillard dans la journée ; ils se sont encore rencontrés.
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28 avril. — Malaise le matin.

Sorti vers une heure pour voir M. Thiers ; il était sorti, ou ne recevait pas.

Vers trois heures, Grzimala et son comte polonais ; ensuite M. de Geloës[1], qui venait me demander le Christ ou le Bateau. Entré dans mon atelier, il me demande le Christ au tombeau[2], et nous convenons de 2,000 francs, sans la bordure.

Le comte de Geloës se rendit en effet acquéreur du beau tableau Le Christ au tombeau, qui porte la date de 1848.
Voir Catalogue Robaut, no 1034.
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27 avril. — Barroilhet[1] venu : il a envie du Lion et l’Homme, justement parce que je ne peux le lui donner. Il voudrait quelque chose dans ce genre ; je l’ai accompagné jusque chez lui, en allant vers midi chez J… J’y ai fait un petit second déjeuner, et ai été ramené vers deux heures.

Revu une dernière fois le portrait de Joséphine de Prud’hon[2]. Ravissant, ravissant génie ! Cette poitrine avec ses incorrections, ces bras, cette tête, cette robe parsemée de petits points d’or, tout cela est divin. La grisaille est très apparente et reparaît presque partout.

— Carrier[3] était venu ce matin ; il m’a beaucoup parlé de Prud’hon. Il préférait beaucoup Gros à David. — Reçu une lettre de Grzimala[4] le soir, qui me demande la Barque.

Barroilhet, le célèbre chanteur, qui remporta tant de succès sur les scènes italiennes et à l’Opéra, était un amateur de tableaux modernes ; on l’a vu réunir et vendre à plusieurs reprises des collections importantes. Delacroix a peint une étude d’après cet artiste en costume turc, tout en rouge et en pied. (Voir Catalogue Robaut, no 173.)
Portrait de Joséphine assise sur le gazon du parterre de la Malmaison.
Carrier, peintre miniaturiste (1800-1875), l’un des exécuteurs testamentaires de Delacroix.
Le comte Grzimala était un amateur distingué, très épris du talent de Delacroix. Il se rendit acquéreur de plusieurs de ses œuvres.
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26 avril. — Reçu une lettre de V…, qui m’a fait plaisir et montré, par cette prévenance, qu’il était sous l’empire du même sentiment que moi.

— Vers une heure, chez Villot, à son atelier, et bonne après-midi ; je suis revenu assez gaillardement.

— Le soir, Pierret est venu passer une partie de la soirée. En somme, bonne journée.

Il me parle de sa soirée chez Champmartin, où Dumas a démontré la faiblesse de Racine, la nullité de Boileau, le manque absolu de mélancolie chez les écrivains du prétendu grand siècle. J’en ai entrepris l’apologie.

Dumas ne tarit pas sur cette place publique banale, sur ce vestibule de palais, où tout se passe chez nos tragiques et dans Molière. Ils veulent de l’art sans convention préalable. Ces prétendues invraisemblances ne choquaient personne ; mais ce qui choque horriblement, c’est, dans leurs ouvrages, ce mélange d’un vrai à outrance que les arts repoussent, avec les sentiments, les caractères ou les situations les plus fausses et les plus outrées… Pourquoi ne trouvent-ils pas qu’une gravure ou qu’un dessin ne représente rien, parce qu’il y manque la couleur ?… S’ils avaient été sculpteurs, ils auraient peint les statues et les auraient fait marcher par des ressorts, et ils se seraient crus beaucoup plus près de la vérité.
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25 avril. — Lassalle venu ce matin : il me prévient peu en faveur d’Arnoux.

Riesener venu, et Boissard ; puis Mme Beaufils, qui m’a fort fatigué avec son insistance pour me faire promettre d’aller chez elle cet automne.

Riesener dit une chose très juste, à propos de l’enthousiasme exagéré que peuvent inspirer les peintures de Michel-Ange. Je lui parlais de ce que m’avait dit Corot, de la supériorité prodigieuse de ces ouvrages ; Riesener dit très bien que le gigantesque, l’enflure, et même la monotonie que comportent de tels objets, écrasent nécessairement ce qu’on peut mettre à côté. L’Antique mis à côté des idoles indiennes ou byzantines se rétrécit et semble terre à terre… ; à plus forte raison, des peintures comme celles de Lesueur et même de Paul Véronèse. Il a raison de prétendre que cela ne doit pas déconcerter, et que chaque chose est bien à sa place.

— Dans la journée, chez Mme Delessert. Elle était au lit ; j’ai eu beaucoup de plaisir à la revoir, malgré son indisposition, qui, je le crois, n’est pas dangereuse.

Revenu sans trouver de fiacre, et forcé de prendre l’omnibus.

— Rendu ce même jour à Villot et à lui renvoyé par la femme de ménage un cadre contenant des pastels, costumes vénitiens ; une petite toile, idem, peinte à l’huile ; une feuille de croquis, aquarelle de la salle du Palais ducal, et une esquisse sur carton, d’après un tableau de Rubens qui est à Nantes.
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4 avril. — Scheffer venu le matin.

— En parcourant dans la journée le livre des Emblèmes de Bocchi[1], je retrouve encore une foule de choses ravissantes d’élégance à étudier. J’essaye avant dîner, mais la fatigue me prend ; je ne suis pas encore remis.

Le livre des Emblèmes (Symbolicæ questiones, Bononiæ, 1555), par Achille Bocchi, littérateur italien, né en 1488, mort en 1562, à Bologne.
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23 avril. — Sorti un peu vers midi et demi, pour aller chez M. Thiers ; mais le froid et la fatigue m’ont fait rentrer.

— Le soir, Villot est venu me tenir compagnie. Il me dit que le Titien, à la fin de sa vie, disait qu’il commençait à apprendre le métier.

Il y a dans les châteaux de l’État de Venise beaucoup de fresques de Paul Véronèse. Le Tintoret travaillait extrêmement à dessiner en dehors de ses tableaux ; il a copié des centaines de fois certaines têtes de Vitellius, dessins de Michel-Ange.
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7 avril. — Travaillé quelque peu à l’esquisse des Bergers chaldéens, que j’achève un peu d’après le pastel[1], qui m’avait servi. J’ai été forcé de l’interrompre.

Dîné chez Pierret ; Soulier y était. Villot y est venu. Rentré fatigué.

Voir Catalogue Robaut, nos 830 et 881.
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6 avril. — Je voulais aller chez Asseline ; mon rhume me retient. Dans la journée, mis sur un panneau et ébauché en grisaille Saint Sébastien à terre et tes Saintes femmes[1].

Voir Catalogue Robaut, no 1353.
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5 avril. — Chez Mme de Rubempré[1] le soir ; et puis chez Mme Sand, qui part demain ; j’ai un rhume de cerveau, pris hier, qui m’anéantit.

Il s’agit ici sans doute de cette Mme Alberte de Rubempré. qui fut une des femmes les plus brillantes des salons de la Restauration, que Stendhal désigne sous le nom de Mme Azur dans ses Souvenirs d’égotisme, qu’il aima, dit-il, « d’un amour frénétique », et au sujet de laquelle il écrivait, ce qui n’était pas un médiocre éloge sous sa plume : « C’est une des Françaises les moins poupées que j’aie rencontrées. » (Stendhal, Souvenirs d’égotisme, p. 14, 15.)
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4 avril. — Donné à Lenoble 1,000 francs pour acheter des chemins de fer de Lyon, plus 2,000 francs pour mettre chez Laffitte.

— M. Dufays, 150 francs, qu’il me demande pour deux mois.

— Demander à Lenoble où en sont les actions sur Lyon qu’il m’a achetées il y a quelques mois.

— M. Dufays, le matin ; Arnoux ensuite, qui a paru très froid en sa présence, malgré la coquetterie de l’autre.

— Journée nulle, et le même malaise.

— Le soir, avec Mme de Forget, au Conservatoire : La Symphonie pastorale — Agnus de Mozart — Ouverture entortillée de Léonore par Beethoven[1], et Credo du Sacre de Cherubini, bruyant et peu touchant.

— Pierret venu après dîner. J’ai été fâché de le renvoyer pour m’habiller. Quand je le trouve un peu moins désagréable, je me fonds et le crois redevenu comme autrefois. Il est réconcilié avec le Christ de la rue Saint-Louis et il l’admire en entier.

Léonore, opéra en trois actes, de Beethoven, qui, réduit en deux actes, prit le titre définitif de Fidelio.
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