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Citations de Eugène Delacroix (421)


3 avril. — Je suis sorti de bonne heure pour aller voir Gautier[1]. Je l’ai beaucoup remercié de son article splendide fait avant-hier, et qui m’a fait grand plaisir ; Wey[2] y était.

Il ma donné l’idée (Gautier) de faire une exposition particulière de tous ceux de mes tableaux que je pourrais réunir… Il pense que je peux faire cela, sans sentir le charlatan, et que cela rapporterait de l’argent.

— Chez M. de Morny. J’ai vu là un luxe comme je ne l’avais vu encore nulle part. Ses tableaux y font beaucoup mieux. Il a un Watteau magnifique ; j’ai été frappé de l’admirable artifice de cette peinture. La Flandre et Venise y sont réunies, mais la vue de quelques Ruysdaël, surtout un effet de neige et une marine toute simple où on ne voit presque que la mer par un temps triste, avec une ou deux barques, m’ont paru le comble de l’art, parce qu’il y est caché tout à fait. Cette simplicité étonnante atténue l’effet du Watteau et du Rubens ; ils sont trop artistes. Avoir sous les yeux de semblables peintures dans sa chambre, serait la jouissance la plus douce.

Chez Mornay.

— Chez Mme Delessert, par le quai, où j’ai acheté le Lion de Denon[3], ne l’ayant point trouvé chez Maindron[4]. J’ai été reçu en son absence par sa vieille mère, qui m’a montré son groupe. Ce petit jardin a quelque chose d’agréable ; il est peuplé des infortunées statues dont le malheureux artiste ne sait que faire. Atelier froid et humide ; cet entassement de plâtres, de moules, etc.

Il est revenu et a été sensible à ma visite ; son groupe en marbre qu’il a chez lui, depuis quelques années, sans le vendre ; le bloc seul a coûté 3,000 francs.

— Le soir chez Mme Sand. Arago[5] m’a parlé du projet qu’il retourne avec Dupré, pour vendre avantageusement nos peintures et nous passer des marchands.

L’article auquel Delacroix fait allusion parut dans la Presse du 1er avril 1847. Théophile Gautier s’y exprimait ainsi : « Quelle variété, quel talent toujours original et renouvelé sans cesse ; comme il est bien, sans tomber dans le détail des circonstances, l’expression et le résumé de son temps ! Comme toutes les passions, tous les rêves, toutes les fièvres qui ont agité ce siècle ont traversé sa tête et fait battre son cœur ! Personne n’a fait de la peinture plus véritablement moderne qu’Eugène Delacroix… C’est là un artiste dans la force du mot ! Il est l’égal des plus grands de ce temps-ci, et pourrait les combattre chacun dans sa spécialité. »
Théophile Gautier avait toujours été le fidèle et l’ardent défenseur du génie de Delacroix. Il l’avait soutenu alors que tous ou presque tous l’attaquaient. Peut-être le peintre ne sut-il pas assez de gré au critique de ce que celui-ci avait fait pour lui ; plus tard ses relations avec Gautier se refroidiront ; il lui reprochera de n’être pas assez « philosophe » dans sa critique et de faire des tableaux lui-même, à propos des tableaux dont il parle. Si nous en croyons les personnes dignes de foi qui les ont connus tous deux et les ont observés dans leurs rapports, il faudrait attribuer ce refroidissement à l’horreur que Delacroix professait pour le genre bohème et débraillé, dont Théophile Gautier avait été l’un des plus illustres champions.
Francis-Alphonse Wey, littérateur français, né en 1812. Comme écrivain et comme philologue, il occupa une place importante parmi les littérateurs de cette époque.
Baron Denon (1747-1825), graveur, fut directeur général des musées impériaux et membre de l’Institut.
Hippolyte Maindron, sculpteur, né en 1801, élève de David d’Angers. Il appartient au petit groupe des sculpteurs romantiques dont les représentants les plus connus sont Barye, Préault, Antonin Moyne.
Alfred Arago, artiste peintre, second fils de François Arago, né en 1816. Il devint inspecteur général des Beaux-Arts.
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2 avril. — Au Conservatoire le soir avec Mme de Forget. Symphonie de Mendelssolm qui m’a excessivement ennuyé, sauf un presto. — Un des beaux morceaux de Cherubini, de la Messe de Louis XVI. — Fini par une symphonie de Mozart, qui m’a ravi.

La fatigue et la chaleur étaient excessives ; et il est arrivé ce que je n’ai jamais éprouvé là, que non seulement ce dernier morceau m’a paru ravissant de tous points, mais il me semblait que ma fatigue fut suspendue en l’écoutant. Cette perfection, ce complet, ces nuances légères, tout cela doit bien dissiper les musiciens qui ont de l’âme et du goût.

Elle m’a ramené dans sa voiture.
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1er avril. — A onze heures, avec Mme Sand et Chopin au Luxembourg. Nous avons vu ensemble la galerie, après avoir vu la coupole. Ils m’ont ramené, et je suis rentré chez moi vers trois heures. Revenu dîner avec eux. Le soir, elle allait chez Clésinger ; elle ma proposé d’y aller, mais j’étais très fatigué, et suis rentré.
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31 mars. — Chez Mme Sand le soir. Convenus d’aller le lendemain au Luxembourg.

Depuis mon retour de la campagne, je ne travaille pas, excepté les deux premiers jours ; je suis pris d’une lassitude ou fièvre, vers deux heures.
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30 mars. — Aux Italiens avec Mme de Forget pour la clôture : le premier acte du Mariage secret ; deuxième de Nabucho ; deuxième et troisième d’Othello[1].

Le Mariage m’a paru plus divin que jamais ; c’était la perfection… il fallait bien descendre… mais quelle chute jusqu’à Nabucho ! Je m’en suis allé avant la fin.

Il matrimonio segreto, opéra bouffe en deux actos, de Cimarosa. — Nabuchodonosor. ou, par abréviation, Nabucho, opéra de Verdi. — Othello, opéra de Rossini.
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29 mars. — Dîné chez J… Hier, repris le Lion et l’Homme mort, et remis dans un état qui me donne envie de l’achever.

Le lendemain, repris les Femmes d’Alger[1], la négresse et le rideau qu’elle soulève.
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28 mars. — Dîné chez Bornot. Vu là un dernier cousin Berryer, Gaultron, Riesener et sa femme.
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27 mars. — Parti de Champrosay à quatre heures et demie. Le matin, promenade charmante : pris par la petite rue qui longe le parc de M. Barbier, puis un sentier à gauche ; continué sur le côté de la colline jusqu’à la petite fontaine, où je me suis assis. Station charmante, que je ferai souvent, si je puis, jusqu’à la mare aux grenouilles, et revenu par la plaine, avec beaucoup de chaleur.

M. Barbier est venu dans la journée.
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20 mars. — Resté toute la journée chez moi lire le Chevalier de Maison-Rouge, de Dumas, très amusant et très superficiel. Toujours du mélodrame.
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19 mars. — Chez J…, vers midi et demi ; elle allait sortir avec Mme de Querelles. Elles ont un peu modifié leurs arrangements, et nous sommes sortis ensemble vers trois heures. Elles m’ont mené chez M. Barbier[1] ; j’y ai vu Mme Robellean ; je suis rentré chez moi, en passant chez Mme Sand, que je n’ai pas trouvée.

Resté le soir et souffrant.

M. Barbier était le beau-père de Frédéric Villot, qui fut, nous l’avons déjà dit, un des amis les plus intimes de Delacroix.
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18 mars. — Je devais aller le soir chez Bertin[1], j’y ai renoncé ; mal d’oreille, joint au mal de gorge.

Sorti vers quatre heures ; cette promenade, au lieu de me disposer favorablement, a fait le contraire.

Armand Bertin, directeur du Journal des Débats depuis 1841, date de la mort de son père.
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17 mars. — Travaillé à la Chambre. J’ai éprouvé combien ce lieu est malsain ; j’y suis trop resté.

Mlle Mars, en sortant. La pauvre femme est toujours dans le même état.

Malade ce soir et la journée suivante.

Grenier venu le matin ; il m’a donné des nouvelles du Salon.

Lacroix venu ensuite pour me donner l’adresse d’un maître de dessin, pour des gens qui m’ont été adressés par Mme Babut.
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16 mars. — Peu disposé ce matin.

J… venue dans la journée, en sortant du Salon ; mes tableaux n’y font pas mal. Elle est sortie à la vue de Vieillard ; il venait de l’Exposition des Artistes, rue Saint-Lazare. La tête de Cléopâtre admirée par lui et par M. Lefebvre[1], qui trouvait que c’était la seule qui eût cette force… Et d’où vient qu’ils ne voyaient pas cela il y a dix ans ? Il faut donc que la mode se mêle de tout !…

M. Van Isaker[2] venu me demander quels étaient ceux de mes tableaux à vendre : le Christ, l’Odalisque lui convenaient. Je lui ai montré les Femmes d’Alger et le Lion en train avec le Chasseur mort ; il me prend les premiers pour quinze cents francs ; l’autre pour huit cents francs.

Le prévenir quand j’aurai achevé.

Je voulais le soir retourner chez Mlle Mars et aller chez Asseline, mais j’ai préféré me reposer et me suis couché de bonne heure.

— Grenier me dit que le ton qui est violet dans la partie supérieure du tableau des Marocains endormis aurait fait également la lumière de la lampe, étant orangé. Je crois qu’il a raison, témoin le terrain dans l’Othello[3], qui était violâtre et que j’ai massé d’un ton orangé. L’observer dans le Valentin.

Charles Lefebvre, peintre, élève de Gros et d’Abel de Pujol.
Amateur belge.
Othello, toile de 0m,50 × 0m,60, qui parut au Salon de 1849. — Vente M. J…, 1852 : 510 francs ; 1858 : 730 francs. — Vente Arosa, 1858 : 1,300 francs. — Vente Marmontel, 1868 : 12,000 francs. (Voir Catalogue Robaut, no 1079.)
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15 mars. — Grenier venu à la Chambre. Il est venu me joindre. Après avoir servi d’enclume, je vais, selon lui, servir de marteau.

Le Sénèque est une de ses préférences ; il aime le Socrate pour la couleur.

C’était la quatorzième fois !… J’ai peu travaillé, à cause de cette interruption ; j’ai pris le groupe des déesses en l’air.

— Ensuite chez Mlle Mars ; elle était mourante[1]. Je l’ai vue : c’était la mort !

— Rentré fatigué, et chez Leblond le soir. Il m’a montré des aquarelles du temps de nos soirées ; j’ai été étonné de celles de Soulier ; elles font toutes une impression sur l’imagination bien supérieure à celle que font les Fielding, etc.

Mlle Mars mourut en effet le 20 mars 1847.
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14 mars. — Gaspard Lacroix est venu me prendre, et nous avons été chez Corot. Il prétend, comme quelques autres qui n’ont peut-être pas tort, que, malgré mon désir de systématiser, l’instinct m’emportera toujours.

Corot est un véritable artiste. Il faut voir un peintre chez lui pour avoir une idée de son mérite. J’ai revu là et apprécié tout autrement des tableaux que j’avais vus au Musée, et qui m’avaient frappé médiocrement. Son grand Baptême du Christ plein de beautés naïves ; ses arbres sont superbes. Je lui ai parlé de celui que j’ai à faire dans l’Orphée. Il m’a dit d’aller un peu devant moi, et en me livrant à ce qui viendrait ; c’est ainsi qu’il fait la plupart du temps… Il n’admet pas qu’on puisse faire beau en se donnant des peines infinies. Titien, Raphaël, Rubens, etc., ont fait facilement. Ils ne faisaient à la vérité que ce qu’ils savaient bien ; seulement leur registre était plus étendu que celui de tel autre qui ne fait que des paysages ou des fleurs, par exemple. Nonobstant cette facilité, il y a toutefois le travail indispensable. Corot creuse beaucoup sur un objet. Les idées lui viennent, et il ajoute en travaillant ; c’est la bonne manière.

— Chez M. Thiers, le soir.

Je suis rentré souffrant et dans une humeur affreuse, après une courte promenade sur le boulevard. Ce Paris est affreux ! que cette tristesse est cruelle !… Pourquoi ne pas voir les biens que le ciel m’a accordés ?… L’hypocondrie offusque tout.
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13 mars. — Lacroix Gaspard[1] venu un instant. Il m’a beaucoup loué du dessin de mon Christ de la rue Saint-Louis. C’est la première fois qu’on m’en fait compliment.

Hier, Clésinger m’a parlé d’une statue de lui qu’il ne doutait pas que je n’aimasse beaucoup, à cause de la couleur qu’il y a mise. La couleur étant, à ce qu’il paraît, mon lot exclusif, il faut que j’en trouve dans la sculpture, pour qu’elle me plaise, ou seulement pour que je la comprenne… !

— Repris le Valentin.

— Mme de Forget est venue me chercher pour dîner, et à neuf heures j’ai été chez M. Moreau ; Couture y était.

Gaspard-Jean Lacroix, peintre de paysage, élève de Corot, né à Turin en 1810.
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12 mars. — Journée de fainéantise complète… J’ai essayé, au milieu de la journée, de me mettre au Valentin : j’ai été obligé de l’abandonner ; je suis retombé sur Monte-Cristo.

Après mon dîner, chez Mme Sand. Il fait une neige affreuse, et c’est en pataugeant que j’ai gagné la rue Saint-Lazare.

Le bon petit Chopin[1] nous a fait un peu de musique… Quel charmant génie ! M. Clésinger, sculpteur, était présent ; il me cause une impression peu favorable. Après son départ, d’Arpentigny m’a commencé son apologie dans le sens de mon impression.

Delacroix avait pour le génie de Chopin une admiration enthousiaste. Chaque fois que le nom du musicien revient dans le Journal, c’est toujours avec les épithètes les plus louangeuses. Il le fréquentait assidûment, et l’un de ses plus grands plaisirs était de l’entendre exécuter soit ses propres œuvres, soit la musique de Beethoven. Dans le livre si brillant et si curieux comme style qu’il consacra à la mémoire du célèbre artiste, après avoir décrit l’assemblée composée de H. Heine, Meyerbeer, Ad. Nourrit, Hiller, Nimceviez, G. Sand, Liszt s’exprime ainsi sur Delacroix : « Eugène Delacroix restait silencieux et absorbé devant les apparitions qui remplissaient l’air, et dont nous croyions entendre les frôlements. Se demandait-il quelle palette, quels pinceaux, quelle toile il aurait à prendre pour leur donner la vie de son art ? Se demandait-il si c’est une toile filée par Arachné, un pinceau fait des cils d’une fée, et une palette couverte des vapeurs de l’arc-en-ciel qu’il lui faudrait découvrir ? » La mort prématurée de Chopin causa à Delacroix une tristesse profonde, dont on trouve la trace dans sa Correspondance et dans son Journal.
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11 mars. — Villot le matin. Il me parle des exécutions du jury.

Au convoi de la fille de Barye. Il ne s’y trouvait aucun des artistes ses amis que je vois ordinairement avec lui. A l’église sont venus Zimmermann, Dubufe, Brascassat, que je voyais pour la première fois : petite figure noire et rechignée. De l’église, chez Vieillard, que j’ai trouvé au lit ; il souffre d’un rhume. Il est toujours inconsolable. Nous avons beaucoup causé de l’éternelle question du progrès que nous entendons si diversement. Je lui ai parlé de Marc-Aurèle ; c’est le seul livre où il ait puisé quelque consolation depuis son malheur. Je lui ai cité le malheur de Barye, plus seul encore que lui ; d’abord c’est sa fille, ensuite il a certainement moins d’amis. Son caractère réservé, pour ne pas dire plus, écarte l’épanchement. Je lui ai dit qu’à tout bien considérer, la religion expliquait mieux que tous les systèmes la destinée de l’homme, c’est-à-dire la résignation. Marc-Aurèle n’est pas autre chose.

— Vu Perpignan pour toucher. Il m’a parlé de l’usine de Monceau comme placement.

Le dernier actionnaire restant de la première classe sur la tontine Lafarge a trente mille francs de rente ; il a cent ans. C’est un peu tard pour en jouir beaucoup.

— Rentré chez moi, et reparti à deux ou trois heures, pour aller chez M. Delessert. Trouvé Colet dans l’omnibus[1] ; il ne paraît pas ébloui par la gloire de Rossini ; il me dit qu’il n’était pas assez savant, etc… Vu M. Delessert, M. de Rémusat. M. Delessert venu ; il nous a parlé de la fin de son frère. J’ai vu avec grand plaisir le Samson tournant la meule, de Decamps : c’est du génie[2].

Revenu par le froid le plus glacial, malgré le soleil.

— Après mon dîner, j’ai été chez Mme de Forget ; c’était son jeudi. Larrey[3] et Gervais sont venus ; David[4]… Comme j’allais partir, il m’a fait des compliments sur ma coupole[5], mais ces compliments-là ne signifient rien.

— Perpignan m’avait raconté l’anecdote du vieux Thomas Paw, qui a vécu cent quarante ans. Un homme qui désirait le voir rencontra un vieillard décrépit qui se lamentait, et qui lui dit qu’il venait d’être battu par son père, pour n’avoir pas salué son grand-père, lequel était Paw.

Il dit très justement que les émotions usent la vie autant que les excès ; il me cite une femme qui avait expressément défendu qu’on lui racontât le moindre événement capable d’impressionner.

J’éprouve, du reste, combien je suis fatigué de parler avec action, même de prêter une attention soutenue à la pensée d’un autre.

Colet, compositeur, professeur au Conservatoire.
L’opinion de Delacroix sur Decamps paraît avoir varié. En 1862, il écrivait à M. Moreau : « Depuis que j’ai eu le plaisir de vous voir, la figure de Decamps a grandi dans mon estime. Après l’exposition des ouvrages en partie ébauchés qui ont formé sa dernière vente, j’ai été véritablement enthousiasmé par plusieurs de ces compositions. »
Le baron Larrey, agrégé de l’École de médecine de Paris, était alors chirurgien en chef de l’hôpital du Gros-Caillou.
Sans doute Charles-Louis-Jules David, helléniste et administrateur, fils du célèbre peintre Louis David.
La coupole d’Orphée, à la Chambre des députés.
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10 mars. — Hésitation jusqu’à midi et demi. Je suis allé à la Chambre à cette heure et j’ai travaillé raisonnablement : les hommes à la charrue, la femme et les bœufs.

J’apprends, à mon retour, que mon vieux maître d’écriture Werdet est passé pour me voir. J’ai été heureux de ce souvenir.

Je reçois une lettre pour le convoi de la fille unique de Barye : ce malheureux va se trouver bien triste et bien seul.
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9 mars. — Hoffmann a fait un article sur Walter Scott. M. Dufays est venu ce matin et me le dit entre autres choses. Voilà qu’il me demande une recommandation auprès de Buloz. Je lui ai dit que je venais de parler pour Arnoux. Hoffmann, m’a-t-il dit, ayant lu les premiers ouvrages de Walter Scott, en fut très frappé ; il se regardait comme incapable de ce beau calme, et peut-être ne se savait-il pas gré des qualités tout opposées qui forment son talent.

Paresse extrême et lassitude de la veille.

Monte-Cristo me prend une partie de la journée.
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