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Critiques de Fabienne Jacob (100)
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Corps

Je suis un lecteur (masculin), et la plongée dans cet ouvrage me laissa perplexe tant mon aversion pour l'esthétique et les salons du même nom est grande.

Et puis j'ai ouvert ce petit livre, et miracle, au fil des pages, j'ai pu découvrir une vison très impressionniste de la vie de l'héroïne, de ses pensées, de son enfance, et des aventures de certaines de ses clientes.

L'intrigue est inutile à chercher, il n'y en a pas. Ce roman est l'histoire d'une jeune esthéticienne qui observe et écoute ses clientes, et à force d'en voir, parvient ( ou échoue) à détecter certains pans de leurs histoires personnelles à partir de leur figure corporelle.

Le roman n'est en fait qu'une succession de ces impressions, certaines très contemporaines, liées à l'action en cours, d'autres rapatriées par des souvenirs d'enfance, de guerre, d'amour, d'échec, etc...

J'avoue avoir été très séduit par la façon dont Fabienne Jacob donne à lire au lecteur masculin ce que peuvent être des sentiments, des pensées, souvent des interrogations, de femmes. Plus marquante encore a été l'évocation des souvenirs d'enfance. Comment F. Jacob est-elle parvenue à se souvenir aussi bien de ce qui constituait l'univers de l'enfance?

Au final un roman que je n'ai pas lâché, comme on ne lâche pas un Monet. Beaucoup d'impressions colorées, d'odeurs, de formes ; davantage de non-dit que d'explications ou descriptions. Un style d'écriture très particulier, comme des touches de pinceaux, ou des traces de doigts à la Van Gogh : des phrases simples, courtes, parfois percutantes, juxtaposées plus que liées, mais dans un continuum qui contribue à donner une image globale. L'auteure ne s'est pas - heureusement- laissée aller à pratiquer la physiognomonie : à tirer des conclusions sur la psychologie de ses clientes en fonction de leurs corps. Simplement, comme toujours dans ce livre des impressions.

C'est assurément un livre post-moderne, celui de l'effleurement, du superficiel, effleurement des corps par le métier de l'héroïne, effleurement nécessaire des personnalités de ses clientes pour tenter de les comprendre. Et l'on passe d'images impressionnistes à celles plus dures d'un Edward Hopper, où les personnages demeurent terriblement seuls dans notre univers coloré.

Les plus : les pensées féminines exposées sans ambages, les souvenirs d'enfance, les relations entre deux sœurs, l'absence de misérabilisme, le côté un peu désenchanté à la Cioran. L'vocation particulièrement réussie des femmes tondues à la fin de la seconde guerre mondiale.

En moins: L'illustration de couverture, peut être le côté imprécis et superficiel donné par les impressions.
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Corps

Corps / Fabienne Jacob

Voilà un roman original et bien écrit. Je l’ai lu avec plaisir, et c’est bien là l’essentiel. Avec un extrême souci du détail pour retrouver les couleurs, les odeurs, les sons et les impressions de l’enfance, l’auteur nous offre des tranches de vie comme des gâteaux gourmands et des offrandes intimistes. Pour ceux qui ont vécu une enfance extra-muros, ces évocations emplies de nostalgie, de tristesse souvent, de mélancolie toujours résonnent comme un hymne à la nature. F. Jacob est une fine observatrice et le ton à certains moments fait penser à Philippe Delerm. Elle raconte ses histoires comme elles lui viennent, sans chronologie, en suivant les sautes de sa mémoire et de son esprit. Mais je dois dire que j’ai ressenti en général un goût d’inachevé comme si les histoires étaient seulement effleurées. Enfin il faut bien reconnaître qu’une certaine avarice en négations et ponctuation surprend par moment. Toutefois, je considère que la qualité du style et l’ambiance générale du récit valent que l’on retienne ce petit joyau.

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Corps

Le corps féminin à tous les âges mis en miroir de situations vécues par des femmes de différentes conditions fréquentant un institut de beauté. C'est très décousu et en guise de conclusion éponyme, pour faire dans la facilité, je dirais que ces récits manquent de corps.
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L'averse

Tahar va partir… les médecins l’ont « débranché »…

Huit-clos dans une chambre d’hôpital entouré de sa femme, son fils, son beau-père.

Souvenirs de l’Algérie natale quittée en 62 après la guerre, sa vie en France.

Je suis restée assez perplexe après cette lecture pourtant prometteuse, un changement constant de narrateur qui m’a perdue au fil des pages.

Une écriture cependant poétique qui relate l’immigration, la mixité d’une famille, les souvenirs d’enfance.
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Écrivains d'Italie

Il est des ouvrages où le plaisir du lecteur est démultiplié. Habituellement un livre fait pénétrer dans l'univers d'un écrivain à travers une de ses oeuvres. Écrivains d'Italie propose au lecteur quatorze écrivains italiens choisis par quatorze auteurs français à qui Philippe Vilain a demandé ”de décrire un écrivain italien qui a particulièrement marqué leur parcours d'écriture et qui a contribué à nourrir sa pratique et son imaginaire”. Or comme une lecture entraîne souvent une autre lecture, l'envie vient non seulement de lire ou relire l'oeuvre décrite mais aussi les ouvrages de celui où celle dont la plume a su si bien partager sa prédilection. Un effet domino qui offre un vaste choix et une grande variété de styles et d'époques. De Dante à la mystérieuse Elena Ferrante en passant par Pasolini, Primo Levi ou Pirandello, et d'autres encore, plus ou moins connus, avec Pierre Adrian, Mona Azzam, Pierre Vilain et d'autres auteurs français contemporains, confirmés ou novices, l'Italie vient à nous pour un voyage littéraire, amoureux, intimiste, passionné et passionnant. Bravo à Philippe Vilain d'avoir eu l'idée de ce recueil, palette haute en couleurs et belle occasion de découvrir une littérature italienne quelque peu méconnue de notre hexagone. Une réussite.

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Ma meilleure amie

C'est dommage qu'un livre aussi bien écrit, au niveau stylistique : phrases qui émeuvent, qui visent juste, qui font réfléchir ou rêver, avec originalité, finisse par partir dans trop de directions différentes comme si l'intrigue de base avait été complètement oubliée en cours de route ou que l'auteure avait changé d'idée très rapidement, sans trop de raison. Au final, à part vers le début du livre, Sambre, la "meilleure amie", sera peu présente dans le récit, et on ne voit pas vraiment évoluer la narratrice sans elle... Alors pourquoi ce titre ?

Je n'ai pas vraiment compris le "projet" de ce livre, pas jusqu'au bout en tout cas, et pourtant, j'ai pris plaisir à lire autre chose qu'une succession de platitudes.
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Mon âge

Suite de réflexions sur l'âge, le réel et le ressenti, sur les souvenirs, sur sa propre image,

La narratrice plonge dans ses souvenirs, dans ses expériences.

Que nous reflètent exactement les miroirs ?

Qui est cette personne qui s'y voit  ?

Quel âge a-t-elle ?

Questions que tout un chacun a pu parfois se poser.

Sans ordre chronologique, elle relate sa vie et son rapport à l'âge.

C'est bien écrit, ça se lit agréablement.

Les mots et les idées sont justes.

Le texte est assez déstructuré et peut paraître parfois un peu long, entraînant une baisse d'intérêt.

Mais tout cela correspond bien à la réalité.
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Ma meilleure amie

25 mars 2022- Emprunté à la Bibliothèque Buffon- Paris- Jardin des Plantes



De l'Amitié et de la difficulté de rentrer dans la vie d'adulte ....!!



Après être sortie avec soulagement (j'avoue !) de l'atmosphère oppressante d'"Un Attachement féroce" de Vivian Gonick, j'ai souhaité retrouver juste un nuage de légèreté et j'ai emprunté à la bibliothèque ce roman de Fabienne Jacob, que je lis pour la toute première fois !



Trois jeunes étudiantes provinciales louent en commun un appartement, surnommé "Campo". Un esprit

libertaire , joyeux, nourri de littérature anime cette petite communauté de femmes... Rosie, la Solaire, Helga, la narratrice qui se trouve bien terne et insignifiante par rapport à la troisième "luronne ", Sambre, la plus charismatique des trois !

Elles partagent tout, vivent ce temps unique des premiers apprentissages avant la vraie rentrée dans la vie adulte, avec complicité et euphorie...



Jusqu'au jour, où Sambre, la première, claque la porte de Campo...et le trio, par la brusquerie de ce départ...va exploser, se défaire...chacune devant aborder la réalité: une profession, une famille, la solitude...l'indépendance....



Des années plus tard, Helga croisera sa "meilleure amie", Sambre, qui , malheureusement ne ressemble plus à la fringante étudiante, pleine de pétillance... et de fantaisie. La vie, le quotidien semblent avoir recouvert de grisaille ses rêves et son dynamisme....



"Je ne voudrais pas le dire ainsi, mais il le faut pourtant : il n'y a plus personne dans Sambre. Mon amie a été désertée de l'intérieur. Il n'y a plus aucune lumière en elle. Ou alors elle s'est éteinte. Quelqu'un a éteint la lumière. "



Helga, elle, insiste sur le fait qu'elle n'a pas réussi à rencontrer le Grand Amour, à fonder une famille... mais que sa solitude ne lui pèse pas et qu'elle préfère vivre ainsi, indépendante, libre de toute attache.



"Que s'est-il passé pour que je n'aie ni mari ni maison? Et surtout que s'est-il passé pour que je n'en conçoive ni tristesse ni amertume ? Je n'ai pas la réponse, je me pose la question seulement quand je suis dans un jardin.(p.154) "



Rien n'est moins sûr, mais on va faire comme si on la croyait.... car ce qui me frappe surtout, c'est qu'Helga aime agir et penser surtout comme si elle gardait une part de cette fantaisie et insouciance que les trois amies partageaient...à l'époque de leur jeunesse estudiantine...!!



Un style fluide, plaisant, empreint de poésie pour dire aussi le passage du temps...inexorable :



"Je ne laisserai personne dire que l'entrée dans la vie adulte est le plu bel âge. Rosie, Anders et moi nous trouvions devant une falaise de laquelle il fallait sauter. La vie nous attendait, chacun devant soi son petit carré de travail, de mari ou de femme, une perspective mesquine sur le néant. le début de la fin, Sambre l'avait prophétisé. Qu'avait-elle fait au bord de la falaise ? Nul ne pouvait le dire. Rosie, Anders et moi avions sauté. Bien obligés, chassés du paradis foutraque de Campo.

Plus de communauté, chacun habitait dorénavant son enclos de solitude. (...)

Première difficulté, la vie sans modèle. Il faudrait désormais s'inventer soi-même sans la grâce de personne. Sambre a été mon dernier modèle en

date" (p. 76).
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Ma meilleure amie

On pourrait dire que c'est un petit livre par sa taille, un livre qui raconte l'amitié, un livre qui raconte la nostalgie. C'est aussi un livre qui parle de l'amour des mots et d'écriture.

Fabienne Jacob aime les mots, l'étymologie, elle joue avec et nous fait entrer dans leur univers.

Une lecture poétique, très agréable et en plus c'est la semaine du printemps des poètes.
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Ma meilleure amie

C’est une histoire de femmes, l’histoire de trois provinciales venues étudier à Paris et qui partagent un appartement. C’est aussi l’histoire d’une vie que Fabienne Jacob nous conte avec poésie et une tendresse douce-amère.

« Mon entreprise ne sera pas de nostalgie » précise- t-elle avant de débuter l’histoire de Sambre, cette jeune fille à la chevelure blond vénitien, « une couleur qui n’existe pas dans la vraie vie » et avec laquelle va se nouer une amitié forte.

Helga, la narratrice, Sambre et Rosie nous entrainent dans leur jeunesse virevoltante et leur amour de la littérature, car elles ont choisi d’étudier les Lettres. La littérature, c’est la découverte des grands textes que ne lisaient pas leurs mères, « Tant qu’il y avait un livre réjouissant à lire, on ne pouvait pas mourir ». La littérature, c’est aussi ces emprunts pour la vie qui va, ainsi Sambre surnomme-t-elle son amant Le Marin en référence au « Marin de Gibraltar » de Duras.

Il y a de la jubilation, de la fougue dans ce roman initiatique où la jeunesse ne semble pas vouloir finir. Il y a de l’humour aussi dans la recherche de petits boulots pour survivre. Helga découvre l’humiliation alors qu’elle rêve d’être secrétaire d’écrivain. Mais, après le départ précipité de Sambre, Helga se trouve démunie. Comment poursuivre sa route alors que sa « meilleure amie » son modèle lumineux, a déserté sa vie ?

Loin de se plonger dans une nostalgie douloureuse, la narratrice déroule les événements de sa vie, souvenirs d’enfance, mais aussi évènements de la vie avec ses amours, ses périodes de solitude et de renoncement.

Fabienne Jacob fait la part belle aux sensations et nous offre de belles pages sur la fillette qui se jette les bras de sa mère, « le nez dans les bras blancs, le lait des bras » ou encore le plaisir charnel à dormir dans des draps de lin et c’est comme dormir dans les nuages. Sensualité encore dans cette rencontre de deux peaux dans « la tiédeur confuse des corps et des draps » et les bains pris en commun où « suspendus dans l’haleine moite du bain, nous passions de longs moments indolents ».

L’écriture de Fabienne Jacob est vibrante, charnelle et elle nous entraine avec tendresse et fermeté dans la ronde de ses personnages.

Un roman sensuel et lumineux.

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Ma meilleure amie

À quoi cela rime ? Honnêtement, je suis passée complètement à côté de ce roman… En refermant l’ouvrage, un sentiment de confusion m’a prise. Suis-je passée à côté de certains messages ? Pourquoi n’ai-je rien ressenti pour les personnages ? Où l’autrice souhaitait-elle nous emmener ? Plus j’y pense, moins j’ai de réponses à donner… Voyons le bon côté des choses : d’ici quelques jours, je vais discuter de ce livre avec d’autres lecteurs. Nul doute que mes collègues apporteront un autre regard au récit et me permettront de mieux comprendre ce qui m’a manqué…



couv10392364L’histoire commençait plutôt bien : il était question de trois amies étudiantes en lettres, vivant dans ensemble un appartement. On va découvrir le vécu de ces demoiselles, leurs réflexions sur la littérature ou les langues en général ainsi que leurs expériences personnelles. Bien que ce soit un récit contemplatif, j’étais plutôt satisfaite de découvrir ces héroïnes. L’ambiance était globalement joyeuse, festive, intelligente et fraîche ! On prônait la liberté, l’amour et la lecture. En outre, j’étais impatiente de voir ce que la disparition de Sambre allait apporter aux deux autres colocataires ou à leur entourage. Hélas, le secret restera entier. Au final, on ne saura pas qui était réellement Sambre. Comme Rosie et Helga, on restera face au mystère… C’est terriblement frustrant ! Pour une fois, j’aurais même préféré quelque chose de convenu, comme des retrouvailles plus ou moins heureuses, avec un rappel nostalgique de ces années étudiantes. Hélas, cela n’arrivera pas. On restera sur sa faim.



Après ce premier tiers agréable, je suis restée de marbre face à ses filles s’amusant de tout et de rien. Quelque chose était rompu. Suivre ces colocataires qui papotent, se défient de sortir nue sous un manteau ou s’ouvrent à la sensualité dans des draps 100% pur lin… Non, ce n’était pas ma tasse de thé ! Seul le passage du photographe qui entretient une conversation silencieuse avec l’une des héroïnes a titillé ma curiosité. Le reste m’a, finalement, paru très ennuyeux et sans intérêt ! Je suis désolée d’être si dure et tranchante néanmoins, j’ai été terriblement frustrée par cette histoire.



Il est à noter que les avis négatifs sont rares sur les sites littéraires. D’ailleurs, lire ces chroniques m’a vraiment intéressée, car je souhaitais voir ce qui avait fait l’unanimité… Pour beaucoup, les passages précédemment cités ont plu. Je pense que c’est tout simplement une question de sensibilité. Certaines personnes ont été réceptives aux émotions et à la plume. (Concernant ce dernier point, le style est lumineux et fluide toutefois, j’ai eu beaucoup mal avec les dialogues mêlés au reste du texte ! Je préfère lorsque les conversations se démarquent davantage.) J’ai bien compris que l’ouvrage marque l’idée de passage de la vie étudiante à la vie active, de temps qui passe, des sensations, des premières fois, des amours et des amitiés. Ce sont des sujets qui, de coutume, me séduisent… Malheureusement, le cocktail n’a pas fonctionné cette fois-ci ! C’est ainsi.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Corps

J'ai apprécié cette lecture... la question du corps étant une question essentielle pour nous autres humains, car c'est une réalité... beaucoup de choses passent par la perception du corps de l'autre et du sien. Le sujet est bien traité dans ce roman et j'ai pris plaisir à cette lecture.
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Ma meilleure amie

Trois étudiantes en lettres partagent tout pendant leurs 5 années d'études à Paris. Elles viennent du Grand Est, de milieu modeste,elles ignorent les codes sociaux de la Ville mais s'en affranchissent. Libres, heureuses. " A Campo ( le nom de leur appart) on n'apprenait pas la littérature, on la vivait".

Rosie, Helga et Sambre. C'est sur elle que se focalise l'attention de la narratrice Helga qui voudrait tant lui ressembler. Sambre quitte le Campo, Rosie, son copain Anders et Helga ne la reverront plus.

Les deux autres parties du roman racontent l'entrée d'Helga dans sa vie d'adulte et sa vie professionnelle : double apprentissage. Souvenirs d'enfance, anecdotes, sensations diverses, le récit avance dispersé, par petites touches.

Pour avoir rencontré F.Jacob lors d'un atelier d'écriture, je suis sensible à son style, sa langue centrée sur les sensations physiques et sa personnalité généreuse.

Une meilleure amie à garder sur ma table de chevet !





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Ma meilleure amie

#Mameilleureamie #NetGalleyFrance

Avant tout merci à NetGalley et aux Editions Buchet-Chastel de m'avoir permis de lire ce livre.

L'histoire raconte la vie commune de trois étudiantes: Rosie, Sambre et Helga , ce récit est fait par Helga, elles partagent un appartement surnommé "Campo", à Paris, elles suivent toutes les trois des études littéraires. La décision de Sambre de quitter l'appartement, va bouleverser la vie des deux autres. Avec la mise en avant de cette séparation, l 'auteure au travers du regard d'Helga va aborder le thème du passage du temps, du passage à l'âge adulte, de l'insouciance, de l'importance des choses que l'on considère importantes à un moment donné et qui disparaissent, ou perdent de leur puissance avec le temps. Ce roman a une forme proche du journal. Lecture très agréable, style fluide. Sorte de photographie que l'on observerait de près, tout en nuances, où tout doucement la lumière se déplacerait d'un objet à un autre, permettant d'apprécier autant l'ombre que la lumière. Que reste t il de nos valeurs adolescentes après le passage du temps?

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Ma meilleure amie

Fabienne Jacob est une artiste entière. Elle pose, et surtout impose ses mots comme nulle autre. Son écriture est telle un effluve coloré de mille onguents, tantôt au pied d'un cerisier en fleur, saisissant le moment présent comme on attrape une mouche au vol, tantôt dans le déploiement puissant et brutal des passions, essentiellement liées à l'enfance, thème plus que chéri par Fabienne Jacob.

Chez Fabienne Jacob, on célèbre l'Eros. On se prend en pleine figure une puissance primordiale, une puissance fougueuse et impétueuse, qui s'empare littéralement de ses personnages, les rendent ardents . On se sent soi-même brûler, elle attise en nous un feu intérieur en nous racontant l'impertinence désinvolte de nos 15 ans.

Ce roman nous rappelle à nous, lecteurs, ce qu'est la vie, ce que sont les émotions, la fulgurance des premiers amours, la construction du soi.



Tout au long de la lecture, nous vibrons.



Fabienne Jacob fait définitivement partie des grands
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Ma meilleure amie

Le roman commence dans un appartement en colocation où se retrouvent trois étudiantes différentes les unes des autres, Rosie, Sambre et Helga la narratrice, pour le moment moins douée que Sambre pour croquer la vie.

S'ajoute à ce trio , Anders, amoureux de Rosie. Et puis un jour , Sambre part, elle ne donne plus de nouvelles. Et chacun, chacune, part vers sa vie d'adulte.

C'est un joli roman qui fait la part belle à la nostalgie , au passage de la vie estudiantine insouciante au monde réel. J'appelle cela une écriture "poudrée". C'est lumineux mais les amitiés de jeunesse s'éloignent, on y repense, peut-être se reverra t-on un jour...

Merci aux Edts Buchet-Chastel et à NetGaley pour cet envoi.
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Ma meilleure amie

Ma meilleure amie est donc sans doute un livre qu’on goûte trop vite à la première lecture, et qu’il faut relire pour laisser diffuser en soi toutes ses qualités, et d’abord cette soif toujours neuve de la liberté grande.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Ma meilleure amie

Une nouvelle fois, Fabienne Jacob nous entraine dans son interieur, par son cheminement vers une nouvelle vie, la fin de l'adolescence, des idéaux de jeunesse. Sa plume est charnelle, ses mots sont les mots de tous les jours, vifs, justes, et lucides. Dans ce roman on retrouve la magique description des sensations à laquelle Fabienne Jacob nous a habitué.

Tous simplement superbe !
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Ma meilleure amie

Une promenade au fil des mots et des souvenirs...

Elles sont trois Rosie, Sambre et Helga (la narratrice). Elles vivent en colocation dans un appartement nommé Campo. Tout va par le mieux jusqu'au jour où Sambre claque la porte. Helga se sent désormais seule...

L'histoire n'est ici qu'un prétexte. Ce qui compte c'est de se laisser porter par les mots et les souvenirs. Helga parle du passé avec Sambre, mais aussi de la vie d'après, quand les illusions de la jeunesse font place à la réalité parfois triste parfois heureuse. Et toujours ce fol espoir, revoir Sambre.

J'ai aimé ce court roman contemplatif. Il en ressort une sensation sereine avec une pointe de tristesse.

"Être heureux, c'est plus ou moins ce qu'on cherche".
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Un homme aborde une femme

« C’est à cause de nos robes, dit Mette. Non, c’est à cause de ce qui lie les hommes aux femmes. »

Fabienne Jacob propose un regard féminin sur ces regards croisés entre sexes opposés dans les rues et places publiques, le temps de rencontres impromptues et aléatoires.

La narratrice, en période « post-placage », fait un retour sur ses premiers émois de fillette, ses années d’étudiante et les flirts partagés entre copines, sa longue relation avec celui qui l’a laissée, tentant d’analyser ces liens ataviques qui unissent les hommes aux femmes, pour le meilleur et parfois pour le pire. De ces fameux abordages masculins quelquefois brutaux, vulgaires ou charmants, selon l’âge ou la silhouette, chaque femme peut en témoigner et Fabienne Jacob le fait joliment et de façon correcte dans ce court roman très bien écrit. Une opinion qui en vaut bien d'autres sur un sujet brûlant d’actualité.

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