Quel bel album !
C'est une partie de la vie de Django Reinhardt qui est ici présentée avec beaucoup de talent , tant pour les illustrations que j'ai adorées que pour le texte plein de sensibilité , de chaleur et délicatesse. Les métaphores m'ont beaucoup plues.
Quelle belle idée également d'avoir choisi la guitare pour narrateur.
Toutes les onomatopées parsemées le long des pages aident sans doute les enfants à les immerger dans l'univers musical.
L'histoire de Django Reinhardt est poignante et la façon dont elle est ici présentée aux enfants les incitera à n'en pas douter à vouloir écouter les morceaux jouer par ce virtuose de la guitare. Dans cet album de multiples thèmes pourront être abordés avec les enfants, la musique bien sûr, le monde des gitans, la différence, le handicap, la passion, la résilience, les années folles...
Voilà une petite parenthèse livresque qui fait du bien !!!
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Sur le stand de Sarbacanne au salon de Montreuil, un libraire m'a conseillé de regarder les autres albums de l'illustrateur que je connais déjà.
Ma mère étant particulièrement intéressée par les histoires vraies sur la lutte pour les droits des personnes noires américaines, des mouvements contre le racisme, l'esclavagisme et le segregationnisme, nous nous sommes tournées sur cet album racontant l'histoire de Rosa qui n'a pas voulu,tête haute, céder sa place à une personne blanche dans le bus.
Je pense que cet album est très jeunesse pour pouvoir initier les plus jeunes au sujet pour ensuite se renseigner sur l'histoire de Rosa Parks. Néanmoins, c'est intéressant de voir comment c'est raconté : un grand-père qui raconte à son petit-fils comme une transmission de l'histoire pour ne pas oublier.
Les illustrations, le style de ces illustrations sont parfaites dans cet album.
Je vais sûrement me pencher sur les autres albums qui étaient proposés
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Un album jeunesse de qualité sur la transmission, les valeurs et le pouvoir de dire non .Un grand-père de couleur vient au musée Ford à Détroit avec son petit-fils Ben pour lui parler de la ségrégation aux Etats-Unis et des brimades subies par la population de couleur .
A travers un exemple, il donne une leçon de civisme à son
petit -fils : l'on peut résister, dire non aux injustices.
Au musée, un seul véhicule intéresse le grand-père, le bus de Rosa.En 1955, il assiste à un évènement qui fera date. Rosa , une femme de couleur, occupe une place allouée aux Blancs , ne répond pas aux injonctions du chauffeur et refuse de déménager.La police intervient.Un avocat et le pasteur Martin Luther King parviendront à obtenir une libération rapide de Rosa.
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Très bel album sur le légendaire Sindelar, footballeur star de la "Dream Team" d'Autriche des années 30.
Nous suivons le jeune Marcus, fan inconditionnel de Matthias Sindelar et qui, bien encouragé par son maître d'école, se réjouit de l'Anschluss à venir. Ce qui n'est pas le cas de son père, c'est le moins que l'on puisse dire. Celui-ci se réunissant même, le soir venu, avec des amis dans des sous-sols pour échafauder des actions...
La relation entre le père et le fils est intéressante et donne une belle histoire servant à raconter, en toile de fond, celle du footballeur qui défia à sa manière l'Allemagne nazie.
Un remarquable exemple de la portée politique que peut avoir le sport, servi par de très belles illustrations.
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Émouvant, magnifique, bien écrit, des dessins ombrés et de qualité, adaptés à l'époque de Rosa Parks.
Un grand-père fait entrer son petit-fils au musée Ford pour lui montrer un bus. Il lui raconte que ce fameux jour, il était assis à côté de cette femme noire qui a refusé de laisser sa place à un blanc.
À faire lire à tous les enfants.
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Un album très agréable à découvrir! L'histoire est racontée par la guitare d'un jeune musicien qui après un accident perd l'usage de certains de ces doigts. L'histoire racontée est celle de Django Reinhardt, un guitariste de génie. Un très bel album sur le thème de la musique.
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Nombre d'auteurs jeunesse arrivent à adoucir des événements avec des astuces littéraires.
"La guitare de Django" en est un exemple.
La belle astuce parfois pour qui sait-y faire est de passer par le truchement d'un objet ou d'un animal familier au héros.
Ce qui permet de conserver une distance appropriée.
Gilles Baum fera parler un clou du cheval de Troie pour conter l'astuce du héros Ulysse dans "le dernier clou du cheval de Troie" chez Amaterra, Irène Cohen-Janca laissera la parole à l'arbre planté en face de la cache d'Anne Frank dans "Les arbres pleurent aussi" au Rouergue.
Nous ne saurons qu'à la fin de cet album que c'est la guitare de Django qui racontera leur rencontre.
Les grands lecteurs connaissent certainement le grand guitariste de jazz des années 40 Jean Reinardt surnommé "Django".
En quoi ce personnage se montrera t-il particulier pour un public pré-ado?
Son histoire raconté ici est extraordinaire et son succès à la guitare inattendu.
Django est encore considéré aujourd'hui comme une référence par les musiciens de Jazz, ce musicien belge "manouche" aura inventé un style musical innovant qui fera son succès et que chacun tentera d'imiter.
Le jeune public découvrira qu'il devra sa "fortune" à une catastrophe.
Et oui, Django était encore avant une pointure très douée au banjo, à 18 ans, l'album laisse entendre qu'il aurait l'oreille musicale (il peut reproduire avec un instrument les airs qu'il entend).
Le feu qui prit accidentellement dans sa roulotte, le blessa gravement, notamment à la main gauche, et brisa sa carrière au banjo.
Si jeune et déja père d'un petit nouveau né par la même occasion.
Ces amis lui offrirent une guitare pour lui remonter le moral et il s'y exerça avec des doigts actifs en moins.
C'est ce drame qui est abordé, l'alerte du tout Paris de l'accident de Django, la musique portant déja le deuil et sa chance insolente, son incroyable renaissance.
L'ironie est monstrueuse lorsque l'on sait la renommée qu'à eu Django à la guitare depuis ce jour, c'est clairement ce qui a construit sa légende.
Le thème est finalement une bonne idée, l'exemple bien choisi, Fabrizio Silei et Alfred développeront la culture des jeunes lecteurs, enrichiront leur répertoire d'une nouvelle belle histoire et les feront entrer par une petite porte pour se sensibiliser au Jazz.
Si les auteurs désiraient porter à leur jeune hauteur cette histoire, on peut se dire qu'il y a probablement de belles leçons à en tirer, souvent de courage, compréhensible et émouvante pour cette cible.
Et du plaisir, à la lecture et à la guitare.
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Une très belle oeuvre puissante et intense sur la ségrégation.. Je trouve les illustrations très réussies. Je conseille cette oeuvre à tous !
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Totalement séduit, laminé, emporté... par ce livre pour enfants (et pour grands, car certains ont besoin qu'on leur rappelle les faits). Tant pour le sujet, délicat et traité avec tact, pudeur, mais sans fards, que pour la manière.
Le bus de Rosa, c'est ce bus que Rosa Parks prit en décembre 1955 et dans lequel elle refusa de se lever pour céder sa place à un blanc comme les lois ségrégationnistes l'obligeaient à le faire. Et l'histoire est racontée par u grand-père qui montre à son petit-fils le bus de Rosa, exposé au Henry Ford Museum. On parle de la condition des noirs, des vexations, du Klan, du traitement inhumain et de Rosa Parks, défendue par Martin Luther King. La touche "en plus", c'est l'idée que le grand-père était dans le bus et n'a pas osé intervenir. Car à cette époque on ne tenait pas tête à un blanc. De quoi exhorter les enfants à agir, à réagir. Ce n'est pas gagné quand on voit ce fait divers horrible en région liégeoise où des jeunes gens ont balancé un handicapé, qu'ils venaient de torturer, menotté, dans la Meuse.
Le bus de Rosa est un récit complet, puissant et qui mérite d'être raconté encore et encore... 1955, c'était hier. Et il semble que tant de choses restent à faire. Hey Donald, balance ton quoi? Balance ton Klan...
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Quelle bonne idée de la part des éditeurs d'Âne Bâté Éditions que de nous avoir traduit de l'italien cette histoire simple et pourtant si forte autour de l'instruction.
La lumière et l'obscurité prennent des intensités esthétiques et métaphoriques d'importance ici avec l'auteur et l'illustrateur.
Les rehauts de blanc, griffonnés comme sur de l'ardoise, rendent l'épaisseur qui manqueraient aux personnages un peu avalés par la nuit.
Les parents du jeune héros, travailleurs de la terre, se lèvent bien plus tôt que l'aurore pour gagner leur croûte.
Dès Potron-minet, les petites mains des enfants s'activent déja aussi pour aider à gagner le pain quotidien.
Mais un jour, le père de l'histoire en assez de se heurter au meuble et à bien d'autres choses qui lui échappent.
Ainsi va t-il demander à nouveau à son employeur la lumière, l'électricité pour y voir clair dès le lever et ne plus perdre de temps.
Il est pourtant renvoyé chez lui sur la présentation de feuilles de papier justifiant des démarches faites en ce sens et des salves de rires.
Nous sommes touchés par ce qui n'est pas dit et qui est gardé dans la réserve.
Le père est analphabète mais pas sot et il sent bien que les abus du patron ne tiennent qu'à son incapacité à lire les caractères, puis entre les lignes.
Oui, cela semble d'un autre temps tout cela et pourtant cela nous parle.
Le jeune narrateur, 11 ans, ne comprenait pas encore toute la liberté qui s'offrait à lui en étant obligé par le père à aller à l'école.
Traînant au début le pas dans la poussière pour gagner le banc, pour lui, l'école du prêtre de Barbiana, c'était la prison.
Les leçons y seront percutantes et belles de sagesse :
" - Que veut dire torture?
- Tous en choeur: Heu...
- Chaque mot que vous n'apprenez pas maintenant est une arnaque de plus, un coup de pied au c# que vous recevrez demain...".
La dignité semble avoir bonne place dans l'intrigue et on ne peut que l'apprécier.
Fabrizio Silei nous replacera avec ce souvenir d'enfance du petit héros dans un contexte historique italien bien particulier, il faut le savoir.
L'auteur nous laissera en tout cas libre de choisir d'en savoir plus le livre fermé et c'est ce que nous retiendrons à hauteur de jeunes lecteurs pré-ados cibles.
Chacun choisira de s'informer ou non, d'ouvrir le livre même ou non, non pas parce qu'il se trouvera, à tort ou à raison, impressionné par une 1ère de couverture mais parce qu'il saura tout simplement lire une quatrième de couverture et choisir.
Nous comprenons bien ici toute l'importance de ne pas vivre toujours dans l'ombre et d'avoir le pouvoir d'avoir son mot à dire parfois, à échelle d'adultes et à hauteur d'enfants dans l'histoire.
Dès lors que les jeunes élèves de l'instituteur ont appris à lire, à écrire, ils sont allés plus loin que ce à quoi on pouvait les destiner pour questionner ou se questionner.
Ça ne sera pas sans conséquence pour le prêtre instituteur...
L'histoire est d'autant plus émouvante et intense qu'elle est vraie. Et oui.
La fin de l'album nous apporte plus d'information sur ce Don Lorenzo Milani, prêtre fondateur de l'école Barbiana pour enfants.
On a aimé, évidement.
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Le bus de Rosa retrace la bouleversante histoire de Rosa Parks, figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Son histoire est racontée par un vieillard alors qu'il arpente les couloirs du musée Henry Ford avec son petit-fils. Ils entrent à l'intérieur d'un bus ( celui dans lequel se trouvait Rosa) et le Grand-père débute son histoire. Un texte plein de regrets et d'amour que je recommande. Il ne faut pas oublier que des personnes se sont battus afin de rendre notre monde meilleur.
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Quand son père l'envoie à l'école, c'est contraint et forcé que le narrateur intègre cette petite école d'un village de Toscane. Mais dans cette école, le prêtre qui enseigne ne se contente pas de leur apprendre à lire et à écrire. Il leur apprend à réfléchir et à comprendre le monde.
Inspiré de l'histoire de l'école de Barbiana, cet album semble sombre du fait des illustrations qui semblent grattées à la plume sur un fond noir. Au contraire il est plein d'espoir et de confiance en l'école et dans le pouvoir de la réflexion. le dossier documentaire à la fin nous en dit plus sur Don Milani et son école, qui perdure grâce au livre écrit par les élèves.
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Quand son père l'envoie à l'école, c'est contraint et forcé que le narrateur intègre cette petite école d'un village de Toscane. Mais dans cette école, le prêtre qui enseigne ne se contente pas de leur apprendre à lire et à écrire. Il leur apprend à réfléchir et à comprendre le monde.
Inspiré de l'histoire de l'école de Barbiana, cet album semble sombre du fait des illustrations qui semblent grattées à la plume sur un fond noir. Au contraire il est plein d'espoir et de confiance en l'école et dans le pouvoir de la réflexion. Le dossier documentaire à la fin nous en dit plus sur Don Milani et son école, qui perdure grâce au livre écrit par les élèves.
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Un très bel album où l'on voit un grand père expliquer à son petit-fils qu'il était à côté de Rosa Parks dans le bus, le jour où elle a décidé de ne pas laisser sa place, le jour où les choses ont commencé à changer. L'album est superbement illustré, l'histoire est simple mais belle avec une belle morale.
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Cet album revient sur un instant historique pour la communauté noire des États-Unis : le refus de Rosa Parks de céder sa place assise à un blanc dans un bus de la ville de Montgomery. Ce geste fut sanctionné d'une arrestation sur-le-champ et d'une amende. Mais... pour montrer son désaccord avec les lois anti-raciales, la communauté noire boycotta les transports publics durant 380 jours, ce qui mena l'entreprise à la faillite. En novembre 1956, la cour suprême déclare que la ségrégation dans les transports publics et anticonstitutionnelle. Dès lors noirs ou blancs pourront s'installer où ils veulent, sans discrimination.
Cette histoire pourrait illustrer ce que l'on appelle l'effet papillon : petit geste, grande conséquence comme le chante si bien Bénabar.
En suivant les pas de Ben et de son grand-père c'est un pan d'histoire à faire découvrir à tout lecteur ou auditeur intéressé.
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Un bel album, soigné, très belles illustrations, texte accessible aux plus jeunes, pour faire découvrir l'histoire de Rosa Parks .
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