Citations de Faith Martin (116)
… quand il m’a dit qu’il s’était lié d’amitié avec un fils de duc, je n’aurais pas pu être plus heureux. Comme je l’ai toujours dit, dans ce monde, ce qui compte, ce n’est pas ce que vous savez, mais qui vous connaissez.
Et… c’est encore vrai.
Un peu plus loin, quelques étudiants étaient
assis sur les marches du musée mondialement connu, en train de
fumer des cigarettes françaises et de débattre avec enthousiasme
de quelque chose en rapport avec l’art oriental. Reginald poussa un
reniflement méprisant et les ignora. Quelle importance, ce que
pensaient ces intellos de fils à papa ?
— Et donc, poursuivit le coroner, M. Chadworth était-il dans votre
barque ?
À nouveau, le témoin tritura son col et parcourut la salle du
regard, comme s’il cherchait l’inspiration. Mais il ne dut pas en
trouver, car il se tourna vers le coroner, l’air pitoyable.
— En fait, monsieur, je ne crois pas, répondit-il à contrecoeur.
"-je les ai brûlés dans un feu de joie , avoua joyeusement Rex. Pour ne pas être trahi par des traces de sang ou des petits indices. J'ai lu Agatha Christie , vous savez. Même Hercule Poirot n'arriverai pas à prouver ce que j'ai fait."
Elle (...) prit une petite gorgée de Liedfraumilch (en se sentant coupable ) et découvrit que ça ne lui plaisait pas particulièrement ! Le goût lui rappelait de la limonade aigre et elle se demanda pourquoi les gens aimaient autant l'alcool.
Cependant, il était indéniable que Robert aimait les jolies femmes. Et passe la cinquantaine... eh bien, les hommes devenaient souvent un peu idiots.
Il ne s'était jamais particulièrement soucie de ce que les gens pensaient de lui - à quelques notables exceptions près - et il n'avait pas l'intention de commencer maintenant ! Il but une gorgée et renifla. Pourtant, avec les Loveday... Il ne s'en fichait pas.
Le coroner la regarda tristement. Elle avait l'air à bout. Il aurait bien voulu lui taper dans le dos et lui dire que tout irait bien. Mais c'était impossible. Il ne pouvait pas la protéger de la dure réalité du métier de policier. La vérité, c'était que si elle faisait bien son travail, des gens iraient en prison à cause d'elle. Ils seraient peut-être même exécutés.
- Pauvre Trudy, murmura-t-il. Cette affaire a été difficile pour vous, n'est-ce pas ? Vous réalisez que vos supérieurs ont des pieds d'argile, que la justice et la vérité sont des concepts fluctuants et que la frontière entre le bien et le mal est plus ténue que vous le croyiez. Est-ce que cela vous donne envie de changer de métier ? demanda-t-il doucement ?
Même si elle était épuisée et abattue, elle releva immédiatement le menton.
- Non, pas du tout.
Et elle ajouta, avec une grande dignité :
- Je ne suis pas une enfant, docteur Ryder. Je sais que dans la vie, tout n'est pas blanc ou noir. C'est juste que...
- Vous n'aimez pas trop les nuances de gris, devina-t-il avec un sourire. Comme la plupart des gens, mademoiselle Loveday.
- Notre personnalité affecte toujours notre vie, répondit Clément. Comment pourrait-il en être autrement ?
Nous retrouvons le coroner Ryder et la policière stagiaire Loveday dans une nouvelle enquête. Cette fois il s'agit de la noyade d'un jeune étudiant d'Oxford lors d'un pique nique au cours duquel personne ne semble savoir si le jeune homme était présent. Alors noyade accidentelle ou criminelle ? Ryder et Loveday vont mener l'enquête.
C'est un plaisir de retrouver le duo d'Oxford, cependant ce second tome m'a fait une moins bonne impression que le premier. Pourquoi ? je l'ai trouvé plus mou et l'intrigue plus prévisible. En plus, l'intrigue se déroule lors d'un pique nique, je m'attendais à un empoisonnement plus tôt qu'à une noyade !
J'ai néanmoins passé un bon moment et je lirai la suite prochainement.
Cette année-là, le 5 novembre tombait un dimanche, un jour que beaucoup trouvaient idéal pour ce genre de festivités.
Cela signifiait que le chef de famille n’aurait pas à se soucier de rentrer en hâte du travail avant d’avaler son thé d’un trait, risquant ainsi l’indigestion.
Au contraire, il pourrait prendre tout son temps pour accomplir son devoir et satisfaire ses enfants braillards et surexcités en allumant le feu de joie ; il n’aurait alors plus qu’à superviser le traditionnel feu d’artifice avant l’heure du coucher.
Hélas, cette année-là, le climat ne daigna pas coopérer et, au lieu d’offrir la belle soirée glaciale que tout le monde espérait, il convoqua des pluies torrentielles accompagnées de vents puissants.
Pour être honnête, depuis qu'il avait appris qu'elle allait être distinguée pour son courage, il éprouvait des sentiments mitigés. Ça ne lui semblait pas... naturel, d'une certaine façon. Il n'aurait pas su lui expliquer pourquoi, même si on lui avait proposé une livre, mais il était gêné, désarçonné. Pour commencer, il ne pouvait pas s'empêcher de penser que c'était aux hommes d'être courageux. Ce n'était certes pas sa faute s'il n'avait pas un travail dangereux - pompier, par exemple -, mais il avait l'impression qu'on l'attaquait sur son terrain.
La presse était capable de tout, comme d'inventer des histoires à dormir debout pour vendre plus de journaux. Il n'y avait qu'à voir la légende de la "malédiction du pharaon" échafaudée par les journalistes quand Howard Carter avait découvert la momie de Toutankhamon!
Les coïncidences existent bel et bien. Sinon, nous n’aurions pas inventé un mot pour les désigner.
Après tout, bien des femmes de son milieu devaient composer avec des époux infidèles, surtout s'ils étaient riches, puissants et éminents. Les hommes étaient comme ça. Tant qu'ils faisaient preuve de discrétion, cela permettait à tous de faire comme si de rien n'était. Et elle devait admettre que Robert était toujours particulièrement prudent. C'était la moindre des choses !
Elle n'eut pas besoin d'en dire plus. Ils savaient tous les deux que son supérieur ne lui aurait pas assigné une enquête aussi importante, étant donné que le capitaine Jennings préférait qu'elle se charge des tâches administratives et console des femmes victimes de vol de sac à main ou ayant perdu leur chat.
Il n'aurait jamais eu l'idée de l'impliquer dans une enquête qui nécessitait un vrai travail d'investigation !
Le jury eut l'air de voir ces festivités avinées d'un mauvais œil, mais la plupart semblaient penser que "c'est toujours comme ça". Les riches s'amusent. Et les accidents, ça arrive.
Mais Clement n'était pas sûr que ce soit aussi simple.
Il examina à nouveau le cadavre sur le lit, songeur. Un bien joli brin de fille. Jeune, qui plus est. Vingt ans, peut-être ?
Quel dommage, songea-t-il.
À cet instant, la brise fit papillonner un objet sur la table de chevet, attirant son regard. Il s’approcha du lit et de la jeune morte, en faisant attention où il mettait les pieds, et découvrit l’article en question. On l’avait délibérément mis en avant entre les pots de crème pour le visage et les poudriers, rouges à lèvres et piluliers.
Se pliant péniblement en deux malgré son début d’embonpoint, l’homme déchiffra quelques mots, les yeux plissés.
Petit à petit, son visage peu engageant se fendit d’un large sourire. Il poussa un sifflement presque inaudible, puis jeta un coup d’œil par-dessus son épaule pour vérifier que personne ne l’avait suivi. À l’abri des regards, il fourra l’objet dans la grande poche intérieure de sa veste.
Puis il tapota amoureusement l’emplacement au-dessus de son cœur. Il aurait parié que cette trouvaille providentielle était le plus beau coup de chance qu’il ait eu depuis bien des années – sinon de sa vie. Une chose était sûre : sa retraite imminente s’annonçait bien plus agréable que prévu.
Il se dirigea vers la porte d’un pas conquérant, sans une pensée pour la jeune fille morte, et se campa sur le palier.
Il était temps d’affronter le maître de maison
Décidément, cette jeune femme n'était pas à une contradiction près. Brillante mais naïve, innocente mais rusée, déterminée et têtue, mais prompte à rougir. Elle était encore inachevée, fragmentaire, au point qu'il s'inquiétait parfois. Et pourtant, il était indéniable qu'elle l'aidait à organiser, analyser et évaluer ses idées. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il sentait qu'ils feraient une excellente équipe.
Et dans un éclair de lucidité, Trudy comprit que pour cet homme, la vérité et la justice n'étaient pas simplement de lointains idéaux, mais des besoins réels.