Citations de Faith Martin (116)
Le coroner la regarda tristement. Elle avait l'air à bout. Il aurait bien voulu lui taper dans le dos et lui dire que tout irait bien. Mais c'était impossible. Il ne pouvait pas la protéger de la dure réalité du métier de policier. La vérité, c'était que si elle faisait bien son travail, des gens iraient en prison à cause d'elle. Ils seraient peut-être même exécutés.
Voir des femmes blessées heurtait leur sensibilité masculine. Elle comprenait et, dans une certaine mesure, malgré sa frustration, appréciait même leur galanterie, mais elle était aussi consciente que s'ils ne changeaient pas d'avis, elle pourrait tirer un trait sur ses plans de carrière.
Et même si elle répétait inlassablement qu'elle avait pour seul objectif d'être promue sergent, personne ne semblait l'écouter. Ou prendre ses ambitieux au sérieux. Ni ses parents, ni son frère, ni ses amies, ni même Brian. Elle avait l'impression d'être une de ces petites poupées qui parlent quand on tire sur leur cordon. Quand elle expliquait qu'elle était décidée à faire carrière, elle s'entendait à moitié à ce qu'on lui tapote la tête en lui disant qu'elle était amusante, avant de parler des fiançailles d'une fille du quartier. Oh! et avait-elle déjà réfléchi à des prénoms de bébé, pour quand elle aurait ses propres chérubins?
À présent, Trudy devait se retenir de sauter de joie. Elle n’aurait jamais cru qu’on laisserait une humble stagiaire dans son genre, une femme qui plus est, participer à une vraie enquête pour meurtre. Et même s’il était clair que son supérieur pensait que ce n’était que du vent, pouvoir travailler sur une enquête en cours, même à la périphérie et dans des circonstances aussi étranges, dépassait ses rêves les plus fous.
L'homme lui semblait assez beau : malgré sa cinquantaine d'années, il conservait une belle stature, plus en muscles qu'en gras. Il avait probablement joué au rugby dans sa jeunesse, et avec ses cheveux couleur sable et ses yeux bleu vif, Trudy supposait que la plupart des femmes devaient le trouver charmant.
C'était un grand jour pour la famille Loveday. Un employé de la Rediffusion leur livrait le téléviseur, et Franck Loveday regardait avec satisfaction la redevance télévisuelle qu'il venait de payer. Ça lui avait coûté quatre livres - près d'une semaine de salaire ! Mais le jeu en valait la chandelle.
Trudy n’avait jamais eu à éconduire un garçon auparavant et, même si elle était convaincue que Brian n’en serait pas particulièrement contrarié, cela la mettait tout de même très mal à l’aise.
Plus tard dans la soirée, après que la vaisselle eut été lavée, essuyée et rangée, l’occasion se présenta enfin lorsqu’elle raccompagna Brian jusqu’à la porte.
Pour le pub d’un petit village de campagne, le Bell était particulièrement animé ce midi-là, et c’est pourquoi Clement proposa à Trudy d’y déjeuner après avoir quitté la dower house.
Lui qui pensait devoir se contenter d’un sandwich ou d’une quelconque part de tourte accompagnée d’une pinte de bière fut agréablement surpris de trouver du jambon à l’os, du pain frais, du fromage et des cornichons au menu. Il commanda et régla deux plats copieux, qu’il apporta à la table située près de la fenêtre, où Trudy l’attendait.
Bien que profondément choquée et attristée par la mort du petit Eddie Proctor, Cordelia s’inquiétait davantage pour Emily. Et elle était décidée à veiller sur elle, quoi qu’en dise le maître.
Barbara Loveday avait insisté pour faire bénéficier Brian Bayliss de l’invitation qu’ils avaient en trop. Trudy lui fit un sourire contrit. Ils étaient amis depuis des années, et leurs sorties occasionnelles au cinéma ou au restaurant avaient poussé leurs familles à les considérer comme un « couple ».
Trudy engloutit son dernier morceau de Dundee cake et sourit à la cuisinière en tapotant son ventre plat.
- Délicieux, madame Rogers, mais je ne pourrais pas avaler une bouchée de plus.
(Chapitre 6)
Après ses deux ans de stage, pendant lesquels elle était censée patrouiller en uniforme, à la première occasion, elle passerait l'examen pour postuler au poste de détective junior.
(Chapitre 2)
Que pouvait bien signifier cette injonction à " se racheter " ? Qu'était-il censé faire ? Et que se passerait-il s'il n'obtempérait-pas ?
(Chapitre 1)
A première vue, ce n'était rien du tout. La menace était aussi absurde que mesurée, sans aucune insulte. Pour des lettres anonymes, celles-ci étaient plutôt pitoyables. Et pourtant, elles avaient quelque chose de...
(Chapitre 1)
Une nouvelle enquête d'un binôme étonnant et charmant. Ce duo est fort sympathique, l'intrigue bien menée et construite.
Ce cosy murder a sa touche qui lui permet de se différencier des livres du même style.
Il est certain que je lirais la prochaine enquête.
D'après moi, ce sont des morts qu'on peut dire le plus de mal, puisque ça ne leur fait plus ni chaud ni froid ! Ne croyez-vous pas que le monde se porterait mieux si nous évitions de dire du mal des vivants ?