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Critiques de Fanny Britt (167)
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Faire les sucres

J’ai été littéralement happée par ce roman de Fanny Britt. On est entrainé par l’histoire d’un couple dont la vie va basculer à la suite d’un événement survenu lors de leurs vacances d’été. Cet événement va susciter bien des remises en question de la part des protagonistes de l’histoire et leur faire réaliser que par le passé, ils n’étaient bien souvent pas intègres avec eux-mêmes. Pourquoi faire constamment des compromis si cela ne correspond pas à qui nous sommes réellement? C’est vraiment fascinant de suivre Adam et Marion dans leur cheminement: Marion en ajoutant du piquant à sa vie et Adam en s'éloignant des projecteurs. J’ai également beaucoup aimé l’écriture sans répit de l’auteure et la construction des chapitres qui nous ramènent à cet événement avec le personnage de Celia.
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Truffe

Il faut rencontrer Truffe avec ces trois histoires, plonger dans son monde musical, découvrir son univers à travers ses questionnements.

* Truffe ROck Star : Truffe aime la musique et maintenant qu’il a un perfecto, il faut qu’il ait un groupe. Et tout ca, Truffe ca le fait rêver.

* Truffe aime Nina : Truffe est amoureux. Le problème c’est qu'il ne sait pas comment le dire, et quand son père lui dit de parler avec son coeur…. ca le déroute plus qu’autre chose. Allez expliquer les expressions aux petits.

*Truffe devant l’existence : Truffe est triste, il doit se rendre pour la première fois dans un salon funéraire, heureusement, sa famille est réunie et il y retrouve sa cousine.

On ne peut que fondre devant ce petit garçon adorable qui essaie de comprendre les grands. Heureusement il a un grand frère qui l’aide beaucoup. J’aime beaucoup ces albums qui nous font retourner en enfance en évoquant ce qui est difficile pour eux de comprendre ou plutôt ce qui est très compliqué pour nous à leur expliquer avec des mots.

Les illustrations d’Isabelle Arsenault rendent le personnage craquant et créent un décor magnifique dans monde tendre et drôle, mettant en valeur un texte plein douceur.

Une jolie dose de réconfort.

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Les maisons

Wow! Magnifique roman d'une autrice québécoise tout-à-fait pétillante. Elle a une écriture à la fois savoureuse, brillante, réaliste, ironique et drôle. Ses propos et réflexions sur l'amour véritable portent à réflexion et sont vraiment touchants. Du plaisir à l'état pur!
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Louis parmi les spectres

Tout de bleu, gris et noir, tout d’encre de chine, de contours flous et de lignes harmonieuses, de réminiscences de jaune et parfois de rouge tendre, Isabelle Arsenault illustre la vie de Louis. Une vie triste et banale : ses parents sont séparés, son père pleure « surtout, d’abord, à cause du vin », sa mère s’inquiète, son petit frère s’interroge. Il a son ami Boris, joue, discute et rêve d’aborder Billie dont il est amoureux. Il espère, compose, s’adapte.

C’est une histoire d’amour, une histoire de fils, de frères, de parents, de petits et de grands. C’est un récit d’amitiés et de premiers émois. C’est gris comme un ciel sans espoir, et puis jaune ou bleu comme un rayon d’optimisme. C’est à la fois réaliste et tellement poétique, sombre et lumineux, mélancolique et heureux, désabusé et confiant.

La collaboration de Fanny Britt et Isabelle Arsenault est exceptionnelle et nous offre de délicieux instants de lecture. Riches et profonds.


Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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Louis parmi les spectres

Aujourd’hui, je vous propose de partir à la découverte d’une petite pépite venue tout droit du Québec. Une jolie bande-dessinée avec ce portrait de Louis, un enfant attachant de 11 ans, qui grandit et apprend à devenir courageux face au monde qui l’entoure.



Ce dernier vit avec son petit frère Truffe en alternance avec une mère angoissée et un père alcoolique. Malgré les efforts de leurs parents pour faire face à leurs problèmes, la triste réalité reprend le dessus.



La thématique de ce magnifique roman graphique est difficile, triste mais abordée tout en délicatesse et de façon optimiste par Fanny Britt et Isabelle Arsenault.



Dans cette histoire, on découvre le regard de Louis face à la vie, à ses parents. On le suit également avec tendresse lors de ses rencontres avec Billie, la fille de son école dont il est amoureux et qu’il n’ose pas aborder.



Le récit est touchant et plein de sensibilité, le graphisme simple et léger. J’ai découvert avec ce livre le formidable univers d’Isabelle Arsenault où se mêle des teintes douces et un superbe jeu de couleurs en fonction des émotions restituées par la belle plume de Fanny Britt.



C’est le premier titre que je découvre de ce duo très talentueux et ce ne sera sans aucun doute pas le dernier. J’ai d’ores et déjà réservé Jane, le renard et moi à ma bibliothèque, le premier album sur lequel les deux auteurs ont collaboré ensemble, et il me tarde de le découvrir.



Une petite merveille de poésie avec cette bande-dessinée qui nous offre un joli portrait oscillant entre joie, insouciance, déception et lucidité. Un regard d’enfant qui entre progressivement dans le monde des adultes, une famille attachante malgré les épreuves qu’elle traverse et la découverte des premiers émois sont les ingrédients de ce superbe roman graphique à découvrir sans plus tarder.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Louis parmi les spectres

Ce nouveau roman graphique était fort attendu. Après le succès retentissant de Jane, le renard et moi, le duo Fanny Britt et Isabelle Arsenault présente un autre petit bijou pour le plus grand plaisir des lecteurs. Louis, onze ans, vit avec sa maman et son petit frère Truffe dans un appartement en ville. Son papa habite seul dans leur maison en bois à la campagne car il boit et il pleure. Louis en connaît beaucoup sur la vie malgré son jeune âge… Il a un ami Boris avec qui il regarde passer les autos et les camions. Il est amoureux de Billie, une belle jeune fille de son école roulant à bicyclette.



Ce roman graphique parle d’amour, de courage, d’alcoolisme, d’amitié et des liens familiaux.

Dans Jane, le renard et moi, le duo avait abordé l’intimidation tandis que dans ce dernier, il centre son histoire autour d’une famille victime des problèmes d’alcool du père.

Comme le mentionne Louis :



Pas besoin d’un doctorat en aérospatiale pour savoir que si mon père pleure c’est surtout, d’abord, à cause du vin.



L’histoire s’avère profonde, les images sublimes… et ce livre nous offre un personnage masculin adolescent très attachant : Louis.



Le courage et l’amour



Le livre nous propose une belle leçon sur le courage.

Il paraît que les parents veulent toujours donner à leurs enfants ce qu’eux n’ont jamais eu. Un tricycle rouge, une chaîne stéréo, des vacances à la mer. Du courage.

Une leçon sur le courage des membres d’une famille aidant un proche prisonnier de ce mal de vivre et qui noie ses problèmes. Une leçon sur le courage de cette mère de famille qui a peur de tout mais qui protège ses enfants en tentant de leur fournir un foyer et en leur inventant une réalité proche de leur passé pour qu’ils ne se sentent pas déracinés… Une leçon sur le courage de cette mère qui camouffle la vérité pour ne pas que ses petits sachent qu’elle pleure elle aussi… Une leçon de courage sur la douleur amoureuse des parents et sur le regard d’un enfant qui ressent de la compassion pour son père et sa mère.



Truffe, qui lit sur le visage du monde sur le visage de notre mère, lui demande pourquoi elle est triste. Elle lui répond que c’est la faute aux allergies. Et enchaîne avec un exposé oral sur le pollen et le printemps.



Une leçon sur le courage d’aimer…. car l’amour parfois peut guérir du pire malgré tous les obstacles…



Mon pleure pleure surtout au moment de nous quitter, et même s’il nous dit qu’il n’a pas peur, que tout ira bien, il est évident que c’est le contraire, qu’il a peur et que tout n’ira pas bien. Il n’aura pas droit aux visites, ça nuit au traitement, apparemment.



À travers le drame familial, Louis découvre aussi l’amour. Il trouvera la force et le courage de parler à Billie, de lui donner un cadeau et de ne jamais abandonner. Au début, il dit à propos de l’amour :



Je ne savais pas que l’amour c’est comme une roche qui nous explose le cœur, qui fait mal autant qu’il fait vivre, et qu’il donne envie de fuir en même temps qu’il nous empêche de le faire. Ce que je savais, c’est que la plupart du temps, ça finit mal.



Pour lui, l’amour, au début, est associé à la douleur du père… Grâce à son ami Boris et au fait que son père décide d’accepter d’aller dans un centre de désintoxication, il finira lui aussi par se tourner vers son soleil.



Je vais lui dire que je l’attends depuis longtemps. Depuis plus longtemps que la durée de vie. Que je l’attends depuis mes vies antérieures, quand j’étais preux chevalier et homme des cavernes. Je vais lui dire qu’elle ressemble à un cactus magnifique. Je vais lui dire que je sais que j’ai l’air zéro viril mais que j’ai appris cet été que le courage n’a pas grand-chose à voir avec la virilité et tout à voir avec le danger et que rien de rien n’est aussi dangereux que de se tenir debout devant un cactus magnifique pour lui faire une déclaration d’amour, à part peut-être la guerre et les séries éliminatoires de hockey.



Les illustrations d’Isabelle Arsenault viennent ravir le lecteur grâce à la sensibilité exploitée et la douceur exprimée. Ces dernières sont en noir et blanc (à l’encre de Chine ou au crayon) et parfois il y a du jaune pour soulever l’espoir et l’amour. Le jaune semble alors représenter le soleil se pointant à l’horizon.

Comme l’illustratrice le dévoile dans un article publié dans La Presse :



J’ai utilisé l’encre de Chine, un médium que je n’ai pas utilisé dans Jane et que j’associe aux garçons, aux mangas, à la BD classique. Je l’ai utilisé comme quelque chose de dangereux, qui tache, qui est incontrôlable, sans retour.

Je ne peux que vous encourager à lire ce roman graphique… J’ai adoré cet univers qui rend hommage aux garçons. Grâce à Louis, le lecteur apprend que le courage, c’est aussi de se montrer dans toute sa vulnérabilité….



https://madamelit.me/2016/12/30/madame-lit-louis-parmi-les-spectres/
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Louis parmi les spectres

Louis est un petit garçon pas comme les autres. Déjà, parce qu’il vit dans une famille pas tout à fait comme les autres. Son père est alcoolique et l’alcool le fait pleurer pendant des heures. La mère de Louis aussi est triste, mais pas pour les mêmes raisons que son père. Maintenant, elle a peur… d’un peu tout… des microbes, de la saleté, des inconnus, des retards… Enfin, son petit frère, que tout le monde appelle Truffe, est un inconditionnel fan de James Brown et met parfois une cape pour aller à l’école. Avant, la famille de Louis vivait à la campagne. Mais ils ont dû déménager pour s’installer en ville. La vie d’avant leur manque.



Quand on s’assoit sur le balcon arrière, on a une vie (imprenable ! dit ma mère) sur les autos, les camions, les klaxons, les bouchons et le béton. Un jardin automobile au-dessus duquel notre famille est perchée comme une famille d’oiseaux empoussiérés. Elle dit que c’est presque aussi beau que le jardin d’avant, celui de la campagne



Quand Louis était petit, il aimait pêcher des bouteilles dans la rivière. Il les attrapait avec un filet. Aujourd’hui, il ne peut plus le faire, sa mère le lui interdit. Elle lui interdit ça et d’autres choses encore, comme de faire un détour en rentrant de l’école. Il s’inquiète pour son père, pour sa mère mais pas trop pour Truffe. Mais ce qui embête le plus Louis, c’est de ne pas pouvoir dire à Billie qu’il l’aime.

Heureusement, Louis a son meilleur ami. Il s’appelle Boris. A lui, il peut tout dire.







Entre les crayons de papier ou de couleur, aquarelle, feutres, encre de Chine, graphite… Isabelle Arsenault crée une ambiance unique où le temps semble suspendu et suspend le lecteur aux illustrations comme au récit. Les teintes douces, légèrement délavées, nous font ressentir la quiétude jusqu’à ce que jaillisse, comme par effraction, une couleur primaire. Vive, chaude, stimulante, qui nous permet de ressentir l’émoi du narrateur. Une émotion due à l’inquiétude, au sentiment amoureux, à la peur. Les couleurs peuvent alors être chassées des pages, remplacées par des traines de gris, de noirs, un tourbillon de traits où l’on saisit le trouble du personnage, son incapacité à agir, à dire. Puis, la vague de tristesse passe, la boule au ventre se résorbe, et la couleur revient, ravivant notre gourmandise, nourrissant notre curiosité et nous poussant à tourner la page, loin, toujours plus loin dans la connaissance de cet univers, à la merci des confidences de l’enfant.

On a l’impression que les mots effleurent les pages, s’y posent avec la douceur d’une plume. A l’instar de « Jane, le renard et moi », le charme opère et cet album, fruit d’une nouvelle collaboration entre Fanny Britt et Isabelle Arsenault, nous fait oublier tout ce qui nous entoure… tout ce qui est extérieur à l’histoire racontée dans ce livre. Il y a chez ces enfants une forme de solitude qui les pousse à se faire violence, qui les poussent à dépasser la difficulté, obstinés à ne pas laisser la situation en l’état. Tandis qu’Hélène se réfugiait dans son monde intérieur, Louis lui s’appuie sur son meilleur ami. Tandis qu’Hélène tentait d’apprivoiser un renard, Louis recueille un jeune raton laveur. Il y a comme un air de famille entre ces deux enfants. Il y a quelque chose qui donne l’impression au lecteur d’être ici chez lui, de côtoyer un environnement familier. Le scénario mêle deux univers. En ce qui concerne le premier, l’enfant peut tout à fait en délimiter les contours : l’école, l’amitié, la présence de sentiments amoureux. L’autre en revanche est plus incertain, il fait appel à un ressenti qu’il connaît peu et qu’il n’ose pas questionner : l’alcoolisme de son père, les angoisses de sa mère, le couple parental qui part à la dérive. Fanny Britt en explore chaque recoin, aidé en cela par le talent graphique d’Isabelle Arsenault.



Un livre qui émeut, un livre dont on sait qu’on se rappellera, un livre précieux, un livre à la fois tendre et dur. Un coup de cœur.
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Les maisons

Écriture remarquable! L'histoire convie à une réflexion intéressante sur les souvenirs et les relations de couple.
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Jane, le renard et moi

Cette bande-dessinée est un chef d'œuvre ! Comment une petite fille, moquée par les autres, parvient-elle à avancer encore grâce à la littérature et l'évasion qu'elle lui permet... Le dessin sert à merveille le propos, le personnage est très juste et très attachant.

A lire absolument !
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Jane, le renard et moi

Cette BD québécoise est un joli bijou tout en finesse, avec de très beaux dessins aux teints pastels, entre le noir et le blanc. Élève en cinquième, Hélène est un peu la paria parmi ses camarades. Moquée sur son poids, elle est tenue à l'écart et a du mal à se faire des amis.



Pour rompre avec la solitude elle lit. Et c'est particulièrement vers le livre "Jane Eyre" de Charlotte Brontë qu'elle se tourne. Car le personnage principal est quelqu'un à qui on peut s'identifier : bonne et humble, elle est maltraitée par sa tante mais ne fait que des bonnes choses sur son passage. Monsieur Rochester qui lui confie sa fille se prend de sympathie pour elle. Et au fil du temps l'amitié se transforme en un attachement bien plus grand.



Alors que l'école se passait bon an mal an, un séjour de deux semaines en Angleterre est annoncé. Alors que tous les élèves sont fous de joie, Hélène est elle paralysée par la nouvelle. Elle craint d'être loin de chez elle et de devoir se mettre en maillot de bain. Elle trouve dans les préparatifs, dans le déroulé du séjour, des corrélations avec le parcours de Jane Eyre et c'est ce qui lui donne courage.



Je le répète mais j'ai trouvé cette BD bien jolie et pleine de poésie. J'ai toujours une prédilection pour l'intertextualité et particulièrement lorsque le texte en regard a été fortement apprécié comme ce fut le cas avec Jane Eyre. Ce n'est néanmoins pas un critère de lecture : vous pouvez tout à faire lire cette BD en n'ayant pas lu du Brontë.
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Jane, le renard et moi

Hélène est le bouc-émissaire de son école. Les moqueries qu'elle subit exacerbent sa solitude et son profond mal-être. Partir en camp de vacances avec ceux qui la martyrisent va bouleverser son quotidien.



Lu d'une traite, j'ai pourtant essayé de faire durer le plaisir. J'ai savouré chaque page. Il n'est pas toujours facile dans une bande-dessinée d'obtenir un niveau égal entre la trame et le dessin. L'histoire, pourtant très simple, est d'une grande justesse. Sensible, touchante, attachante. Le dessin est élégant, carrément sublime. Les deux univers combinés d'Isabelle Arsenault et de Fanny Britt résultent sur une belle harmonie.



L'innocence et la violence de l'enfance hantent les pages. Effet bovarysme garanti. Intime, élégant, sensible, tonique, relevant avec précision ces petits détails qui font la vie. Bravo Mesdames et merci La Pastèque ! Encore !
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Jane, le renard et moi

Ce roman graphique est un vrai bijou !

L'histoire de cette petite fille est touchante, émouvante et toujours terriblement d'actualité.

J'ai adoré les illustrations. Le coup de crayon est incroyable et colle parfaitement à l'histoire.

C'est à la fois triste et lumineux... Tout ce que j'aime !



Pour la petite anecdote, ce livre est canadien. Certains mots ou expressions typiques m'ont bien fait sourire.

En tout cas, je suis ravie d'être tombée sur ce livre par hasard à la médiathèque ! Je ne l'ai jamais vu par ici et j'aurais eu bien tort de passer à côté !
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Faire les sucres

Fanny Britt malmène ses personnages qui, soudainement désorientés, déstabilisés, se prennent les pieds dans le tapis, s’affranchissent des conventions si soigneusement respectées sinon vénérées jusqu’alors. En fait, seuls ceux qui étaient déjà dans le refus, la contestation, la prise de liberté inconditionnelle et individuelle semblent inaccessibles à la tourmente.
Lien : https://actualitte.com/artic..
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Faire les sucres

Adam anime une émission culinaire et Marion travaille dans une clinique dentaire. C'est un couple privilégié, dont la vie va être chamboulée suite à un évènement somme toute banal, mais qui va leur servir d'électrochoc...

Au Québec, faire les sucres correspond à la saison où l'on tire l'eau des érables, qui est aussi l'occasion d'un moment de fête et de partage en famille. Pourtant, voilà un roman beaucoup moins sucré que le laisse entendre ce joli titre ! Car les personnages principaux n'inspirent guère de sympathie, tant ils sont imbus d'eux-mêmes. Adam et Marion mènent un train de vie aisé et sont bien installés, mais désabusés sans vouloir le reconnaître. Et voilà qu'un accident va faire craquer ce beau vernis : Adam décide de changer de vie et se met en tête d'acquérir l'érablière des Sweet, une famille comme il en rêve et à laquelle il souhaiterait tellement s'intégrer, tandis que Marion, d'ordinaire si douce et si soumise, commence à s'émanciper. Le problème c'est que ces gens-là sont tellement obsédés de leur petite personne qu'ils ne se soucient jamais des autres et en deviennent exaspérants. À l'image de Célia, victime collatérale de leur égocentrisme, que l'on rencontre en début de roman et ne retrouve qu'à la fin... ce qui est dommage, car même si elle est là pour servir de contrepoint, on aurait tant aimé en savoir davantage sur elle !

Bref, une lecture mi-figue mi-raisin (mais est-on toujours obligé d'éprouver de la sympathie pour les personnages ?) qui raconte de façon originale comment un événement banal peut changer une vie.
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Faire les sucres

Quoi de plus banal qu’un touriste qui s’essaye au surf sur une plage ? L’histoire commence quand celui-ci perd le contrôle de son surf et percute violemment une jeune fille. Lui a eu plus de peur que de mal et s’en sort apparemment bien puisqu’il a « juste bu la tasse ». En réalité le chef cuisinier canadien en vogue ne se remet pas de l’accident et on assiste à une sortie de route : remise en question personnelle et professionnelle. Pour le meilleur ou pour le pire ? A lire…
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Faire les sucres

C'est en répondant à une proposition de rencontre avec Fanny Britt lancée par Babelio Flammarion que j'ai découvert cette autrice.

Son roman Faire les sucres sera publié en France dans une semaine. Je l'ai donc reçu en avant-première et me suis dépêchée de me plonger dedans, ayant du mal à quitter le Canada après avoir refermé le merveilleux Lorsque le dernier arbre de Michael Christie!



Cette fois-ci, nous voilà au Québec. Là-bas "faire les sucres" signifie exploiter une érablière.

L'expérience de la récolte de l'eau d'érable, la dégustation de la tire, l'accueil chaleureux de la part des Québécois, je l'ai vécu il y 20 ans, grâce à ma sœur qui vit à Montréal et qui connaît bien les propriétaires d'une érablière. A la base j'étais donc très heureuse de pouvoir me replonger dans une ambiance qui m'avait fort séduite et dont je garde un souvenir inoubliable.



Mais si l'odeur du sirop d'érable et le goût réconfortant des taffys sont omniprésents, ce que contiennent les pages de ce roman d'un peu plus de 250 pages, ce sont surtout les destins croisés de Célia et d'Adam, deux êtres liés par un même évènement qui va faire basculer le cours de leurs vies.



Et nous voilà conviés par Fanny Britt à suivre de plus près Adam, personnalité publique, restaurateur médiatisé qui possède même sa propre émission de télé, heureux dans sa vie de couple, qui gère plutôt sans trop de difficultés les liens avec son ex-femme et se dépatouille de ses soucis avec ses enfants. Seulement voilà, alors qu'Adam se pensait costaud et plutôt outillé pour faire face à la vie, le caillou qui s'est glissé dans sa chaussure va avoir des conséquences qu'il n'imaginait pas sur son équilibre personnel.



J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman. C'est typiquement le genre de textes que j'apprécie. Simple, sans chichis, sans grandiloquence, qui déroule les faits en impliquant le lecteur à distance mais en l'accrochant suffisamment pour qu'il s'attache aux personnages. Il n'y a pas de superflu dans ce roman. Tout prend sens. Et la psychologie de chaque protagoniste est très bien vue.



Il s'agit donc pour moi d'une belle découverte.
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Faire les sucres

Très rarement j’écoute un livre audio plutôt que de le lire, mais c’est ce que j’ai fait dans ce cas.



Tout au long de cette écoute, un mot me revenait toujours. La justesse. La justesse du mot tout d’abord parce que l’autrice fait un réel travail sur le texte sans pour autant chercher les fioritures. Les mots choisis sont précis, incisifs, doux, selon le besoin de la situation. La justesse du sentiment ensuite. Des personnages simplement humains, comme nous, qui vivent des émotions complexes qu’on peine si souvent à nommer avec autant d’acuité. Fanny Britt est décidément une grande autrice.
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Jane, le renard et moi

Une jeune ado mal dans sa peau, qui croit, qui pense ce qu'on dit d'elle

Moqueries, rires, insultes, harcèlement font son quotidien représenté par le gris de la mine de plomb

Terne, triste, envahissant

Bien qu'attentive, sa mère est trop accaparée par sa propre fatigue pour aider sa fille

Qui se réfugie dans sa lecture



Jane Eyre de Charlotte Brontë

Ce personnage est ce qu'elle n'est pas et malgré les adversités, elle s'en sort.

Un modèle qui colore par des crayons son imagination dans des planches, certes aux contours stricts



Et puis, lors d'un voyage scolaire qui commençait comme Hélène le redoutait, une apparition soudaine, furtive, et pourtant si tangible

Qui entraîne plusieurs changements

Une rencontre

Une amitié

Un autre regard sur elle-même

Des couleurs aquarellées dans sa vie



J'ai succombé à cet album au sujet si difficile et si délicatement traité

Le harcèlement

Les pensées délétères

L'estime de soi

Métaphore des mots, des couleurs, des styles graphiques, clins d'oeil et références, dominante de l'élément végétal

C'est beau, c'est doux, c'est fort
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Truffe

Un ouvrage rassemblant 3 histoires autour du personnage de Truffe.

C’est le petit frère de Louis (ayant aussi sa serie d’albums).

On y parle musique/rock, amour, mort, grand-parents.

Mixe de textes et de bulles.

Dessin avec un aspect crayon de couleurs
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Truffe

Je suis le travail d'Isabelle Arsenault, l'illustratrice de cet album, depuis maintenant quelques années et je l'aime autant pour ses bandes dessinées que ses albums (je pense par exemple au sublime Capitaine Rosalie, écrit par Timothée de Fombelle). Elle est de retour ici avec Fanny Britt, un duo maintenant connu pour ses œuvres sensibles et drôles et Truffe ne déroge pas à la règle.



Avec une tendresse déstabilisante, les deux autrices racontent, en trois histoires, le quotidien d'un petit garçon qui porte sur le monde qui l'entoure un regard vif et touchant, du genre yeux et cœur grands ouverts. Ses parents, la musique, l'école, l'amitié et l'amour, la mort, la maison... Les grandes et petites questions de la vie sont abordées ici avec une candeur sincère qui ne paraît jamais forcée, artificielle ou condescendante envers les plus petits. Cet album est un vrai morceau d'enfance.



Le texte, déjà très doux, est porté par les illustrations toutes en couleurs d'Isabelle Arsenault. Aussi modernes que vintage, éclatantes de vie, elles m'ont beaucoup charmé notamment grâce à la technique adoptée : le collage. Le papier donne beaucoup de texture à des images déjà très vivantes et donne en plus le sentiment d'avoir été réalisées par un enfant laissant libre cours à sa créativité.



Vous l'aurez compris, j'ai eu, sans réelle surprise, un beau coup de cœur pour ce petit recueil d'histoires qui est en plus un très bel objet ! Ce petit format carré au papier de grande qualité cache sous sa jaquette un poster que je vais m'empresser d'accrocher chez moi ! Un cadeau idéal pour les petits et grands enfants.
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