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EAN : 9782080287021
272 pages
Flammarion (08/02/2023)
3.42/5   156 notes
Résumé :
Faire les sucres, c’est, dans le jargon de la région d’Oka, exploiter une érablière. Celle qu’Adam a rachetée à la famille Sweet dans l’espoir que ce retour à la terre le sauvera de ses torts d’homme du patriarcat, sera peut-être un piège fatal. Adam et Marion ont vu leur vie bouleversée par l’accident qu’Adam a causé, sans le vouloir, à la jeune Célia. Leur idée de la réussite et du couple en sera disloquée. Faire les sucres parcourt d'un pas vif le Montréal prospè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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En vacances sur l'île de Martha's Vineyard, Adam, un célèbre cuisinier québécois, s'initie au surf. Un jour, il percute Célia, une baigneuse, boit la tasse, mais s'en sort sans dommage. La jeune femme, genou broyé, risque de rester handicapée…
Convaincu qu'il a frôlé la mort, Adam s'interroge sur le sens de sa vie. Il délaisse son restaurant, ses émissions de télé et sa compagne pour s'investir dans une érablière et produire du sirop d'érable.

L'autrice délivre ici un roman qui peut paraître léger, mais qui est en réalité une satire au vitriol des prétendus bobos (bourgeois bohêmes), dont Adam est le parfait exemple : autocentré, il oublie son environnement, épouse(s) et enfants, pour se lancer dans un projet qu'il ne pourra réussir qu'en exploitant ceux qui détiennent le savoir-faire. Oubliée, celle qui ne pourra peut-être pas soigner correctement son genou…
Les personnages sont un peu caricaturaux, juste ce qu'il faut : le bobo tellement imbu de lui-même qu'il n'n voit plus les autres, sauf pour le servir ; Marion, l'épouse un peu trop soumise qui soudain se libère, follement ; les sucriers qui ont cédé la propriété, mais pas les ennuis… Une brochette d'individus qui ne fait pas toujours rêver.
Que dire de l'écriture ? Déjà, que ce doit être une prouesse pour une dramaturge d'écrire un roman presque sans dialogue… Ensuite que c'est un livre québécois qui utilise peu les particularités linguistiques du français parlé là-bas ; j'ai trouvé ça dommage… Enfin, que le style ne cherche pas à dérouter le lecteur, lui facilitant l'accès à l'intrigue. On finit par en oublier qu'il s'agit d'un roman choral : un trio où Adam et Marion accaparent le devant de la scène, reléguant Célia dans l'ombre ; un symbole du roman...
Pour terminer, après avoir écouté l'autrice et son accent savoureux, je crois qu'une version audio du roman, enregistrée là-bas, pourrait être amusante…

Merci à Babelio et à Flammarion de m'avoir fait découvrir cette autrice et son roman.
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« Celia a pensé : c'est ainsi que la fin du monde arrive. À bord d'une planche de surf, sur les épaules d'un touriste imbécile ».
La fin d'un monde, c'est en effet ce que Adam Dumont et ses proches vont connaître dans « Faire les sucres » : un accident et ce sera le jeu de domino – ou plutôt de massacre – pour un couple pourtant soudé en apparence, orchestré par une Fanny Britt fine psychologue. Cela pourrait être triste, en vrai c'est d'un pathétique un peu cynique, et c'est un vrai régal à lire.

Adam Dumont provoque ainsi un accident de surf lors du splendide voyage à Martha's Vineyard que sa compagne Marion lui avait organisé pour le détendre – c'est loupé ! – pendant lequel il faillit se noyer (en réalité il a avalé un peu d'eau), après avoir percuté et abîmé le genou de Celia, une jeune femme du coin. S'il se remet physiquement assez vite, il n'en va pas de même de son mental, puisqu'il sombre dans une dépression assez sérieuse dont il n'arrive pas à sortir autrement qu'en se plaignant, et en achetant sur un coup de tête une érablière, officiellement pour diversifier ses affaires – il est un chef cuisinier assez en vogue, avec plusieurs restaurants et une émission télé –, en vrai parce qu'il est obsédé par la famille qui s'occupe de la production de sirop d'érable, cherchant en eux une espèce de salut à son enfance défaillante. Fini le cuisinier séducteur hype, place à une espèce d'enfant geignard qui se repose d'autant plus sur sa compagne Marion, une femme dévouée et proprette sur elle dont le souci a toujours été de plaire à tout le monde, au détriment de ses envies, et même de ses pensées (« Marion n'aimait pas entretenir des pensées négatives envers sa ville, et elle s'empêchait de le faire en s'accrochant avec vigueur à chaque indice lui permettant de croire que la réalité correspondait – dépassait même – le rêve » ; ce passage pouvant d'ailleurs être rapproché de son couple et de sa vie, du moins au début).

Le contrat implicite sur la base duquel le couple s'est construit étant donc fissuré, on observe une espèce de déséquilibre qui ne peut pas durer. Marion, si gentille, si parfaite, si en maîtrise d'elle-même, finira par péter un câble (on ne pouvait que trop le lui conseiller) et découvrir l'égoïsme, la méchanceté et le plaisir rien que pour soi : « Marion a cessé de brasser la soupe, épatée par l'aisance avec laquelle elle avait formulé cette méchanceté. Elle comprenait […] qu'un changement s'opérait en elle. Elle ne pouvait pas savoir s'il était provoqué par la transformation d'Adam depuis l'accident, mais elle ne pouvait s'empêcher de constater que, loin de vouloir jeter la faute sur la jeune inconnue de la plage par qui la crise était arrivée, elle ressassait plutôt une fureur contre lui, sa faiblesse, son égocentrisme, son manque de résilience. Lorsqu'elle s'y abandonnait, le mépris la traversait comme un torrent, et elle restait éberluée par le discours si construit, si impitoyable qu'elle formulait sans peine. Comme si elle s'y préparait depuis toujours. »

Les pires travers cachés en Marion et Adam ressortent donc : méchanceté et égoïsme comme exutoire pour la première, lâcheté et auto-apitoiement pour le second. Adam n'affronte rien, ne sait pas communiquer, et attend que les autres arrangent les choses pour lui à sa place et le comprennent alors que lui-même en est incapable. Curieusement je n'ai ressenti ni compassion, ni sympathie pour ces personnages en plein burn-out, et dont le mode de vie bobo est en pleine explosion. Peut-être parce qu'ils n'ont aucune envie de le reconstruire, sans pour autant savoir où ils vont ? Peut-être parce qu'ils n'ont aucune compassion eux-mêmes pour Celia, qui d'ailleurs assez symboliquement, n'a d'autre place qu'en début et fin du roman, de manière séparée, pour montrer combien leurs vies sont aux antipodes les unes des autres ? Ou tout simplement parce que Fanny Britt n'en a pas non plus, qu'elle se délecte des misères de ces deux personnages un peu vains, occupés seulement d'eux-mêmes, qui sont complètement perdus quand leur cadre et leurs certitudes se fissurent. J'y ai lu une critique en filigrane de cette frange de la société, privilégiée, qui ne regarde rien d'autre que son nombril, au mépris des autres, moins fortunés mais plus clairvoyants, et qui ne supporte pas la réalité qui sourd du choc entre ces deux mondes.
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Un roman de vie contemporaine à plusieurs volets.

Celia vit à Martha's Vineyard, une île pour les touristes. Celia travaille avec sa mère qui tient une boutique où ils vendent le « taffy » qu'elles cuisinent.

Adam est un grand cuisinier et restaurateur, devenu vedette de la télé. Sa femme Marion est dentiste. C'est un couple amoureux en vacances aux États-Unis. Il fait beau sur la plage. Adam essaie le surf. Il n'est pas très habile, il fauche une jeune fille et vient près de se noyer. La fille est blessée au genou et Adam n'a finalement qu'avalé un peu trop d'eau. Rien de grave en apparence, mais son destin en sera changé, avec son couple qui se défait, ses ambitions qui vacillent et une érablière qui s'ajoute à sa vie.

Un bon roman qui plonge dans différents univers, dans la mer ou le chant choral, mais aussi dans les odeurs suaves du sucre qui cuit, avec l'eau qui coule des érables et la douceur des les bonbons au caramel salé.
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Un brin déçue , la traversée de l'Atlantique et un ressenti différent de ce côté-ci de l'océan ou plutôt un ressenti personnel tout en demi-teinte.
Un beau sujet, la crise de la quarantaine. Lui , Adam, divorcé, deux grands enfants, est un cuisinier de renom qui s'est fait une jolie place dans les médias télévisuelles, l'argent ne manque pas Elle, Marion, sa compagne depuis 10 ans, est chirurgien dentiste, son empathie légendaire est réputée et appréciée. Ils n'ont pas d'enfant.
Et puis il y a l'accident de surf, Adam a chuté, bu la tasse et cru mourir... Il a entrainé dans sa chute une jeune femme qui se retrouve elle avec un genou très abimé... Cet accident semble avoir chamboulé Adam qui se met à geindre perpétuellement sur son sort, mettant en péril l'harmonie de son couple, sa situation professionnelle. Marion lui tient la main mais risque de se lasser.
J'allais oublier Adam tombe en "amour" devant la famille Sweet et sur un coup de tête rachète leur érablière... enfin sauvé!.
Voilà pour la trame de ce roman que j'ai trouvé bien mièvre. Deux personnages principaux fort peu sympathiques, l'un à l' égo surdimensionné , se comportant comme un enfant capricieux qui a cassé son jouet ou qui n'a pas tout de suite là ce qu'il veut et fond en larmes.. Horripilant vraiment.
Elle, jolie femme, devenue à son corps défendant la bonne pâte, bienveillante, et qui découvre que l'égoisme est plaisant, que la méchanceté est grisante et qu'il est temps enfin de vivre comme elle l'entend. Pathétique .
Quant à la victime de l'accident, Célia, quelle importance a t'elle pour ce couple ? Aucune ..
Un roman qui me laisse un gout doux-amer en bouche, que j'ai lu à l'aune d'une rencontre avec l'auteure . Je remercie vivement les éditions Flammarion et Babelio pour cette opportunité.


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Après avoir écouté des milliers de pages de classique du 18e et 19e siècle, j'avais envie de quelque chose de plus contemporain.

En cherchant sur internet, j'ai trouvé cette application oHdio d'une radio Québécoise, j'ai décidé de tenter ma chance et d'écouter / lire : « Faire les sucres ».

Une histoire assez banale de double crise de la quarantaine / cinquantaine qui part d'un accident où l'un des protagonistes a craint de se noyer. S'il s'en sort indemne physiquement, il va blesser une jeune femme.

La suite c'est une longue déprime pour Adam qui décide d'acheter une érablière (comme il aurait acheté une autre vie).

Quant à sa femme, qui se dit très amoureuse et une sorte de fille trop gentille, lors de la déprime de son mari, elle va partir dans une crise d'adolescence. Elle va cumuler les aventures et faire la nique à ses parents.

Quant à la jeune fille blessée, on saura peu de chose d'elle…

J'ai aimé l'accent et le style Canadien.
L'histoire est rapide et non sans intérêt.

En revanche, tous les personnages m'ont exaspérée car ils sont tous une caricature… Adam et son hyper égocentrisme. Marion (la seconde femme d'Adam) et son côté jeune fille de bonne famille qui découvre la sexualité. Célia (la blessée), jeune fille noire qui refuse de demander de l'aide à qui que se soit. En tant qu'Américaine, j'ai des doutes sur la crédibilité de ne pas demander de dommages et intérêts, ne serait ce que pour payer ses soins médicaux.

Bref une respiration agréable entre deux classiques mais rien d'indispensable.
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critiques presse (3)
Actualitte
13 juillet 2023
Fanny Britt malmène ses personnages qui, soudainement désorientés, déstabilisés, se prennent les pieds dans le tapis, s’affranchissent des conventions si soigneusement respectées sinon vénérées jusqu’alors. En fait, seuls ceux qui étaient déjà dans le refus, la contestation, la prise de liberté inconditionnelle et individuelle semblent inaccessibles à la tourmente.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeJournaldeQuebec
17 novembre 2020
C’est là un des nombreux moments forts de ce récit aux multiples couches, implacable sous la douceur de l’écriture. Aussi lucide que savoureux.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeJournaldeQuebec
19 octobre 2020
Son attendu second roman Faire les sucres s’appuie assurément sur l’une de ses obsessions avouées : l’idée que tout peut basculer — vers le rêve comme vers le tragique — en l’espace d’un instant.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
L’amitié lui servait à la fois de soupape et de tremplin : il n’aurait pas su dire à son ami qu’il l’aimait, ces phrases-là ne sortaient de sa bouche qu’avec une femme ou au chevet d’un enfant, et encore, l’enfant ne devait pas être trop grand. Quelque part entre huit et dix ans, le rideau de la pudeur tombait et, s’il n’avait pas cessé d’aimer ses enfants, il avait cessé de leur dire…

(Le Cheval d’août, p.27)
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Il l 'asseyait sur un tabouret placé près du ventilateur et elle le regardait faire .Il versait d'abord le sucre dans la grande marmite de cuivre ,dontCelia pensait qu'elle se transformait en timbale d'orchestre,le soir venu.Parfois,pour lui faire plaisir ,il décrochait une des grandes cuillères de bois qui pensaient au mur et tapait de toutes ses forces sur la surface arrondie de la marmite .Un timbre profond ,vibrant s'en échappait qui captivant Célia.Alors elle applaudissait et disait encore ! Encore!Et son grand-père s'exécutait.( Page 11).
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- Je t’imagine tellement pas en monitrice de camp, c’est drôle.
Marion savait ce que cela signifiait : Tu n’aimes pas les enfants. Tu n’en as aucun désir, sinon mon père t’en aurait fait plein. Une bande de petits frères me suivrait partout où je vais en m’adulant comme la rock-star-grande-sœur que j’aurais été. Tu te serais tordue d’angoisse quand je serais rentrée à la maison avec une migraine carabinée, au lieu de m’offrir tes soins pragmatiques, ton visage imperturbable et cette phrase amusée que tu me lançais pendant que je vomissais à fendre l’âme : « Je pense que tu vas survivre ». Les mères ne disent pas ça, la mienne ne dirait pas ça, en tout cas pas jusqu’à récemment. Je t’aurais entendue discuter au téléphone pendant des heures avec tes amies des tenants et aboutissants de la réforme scolaire sur l’éducation de ma génération, et tu aurais eu des réflexions du type : « Ma belle-fille, c’est vraiment une grande sensible, elle a besoin d’une enseignante qui puisse la comprendre », et tu aurais été intarissable à notre sujet Félix et moi. Tu n’as jamais été intarissable.
Adèle n’avait pas besoin de la formuler, c’était entendu.
« Tu sais quoi ma belle ? Moi non plus je t’imagine pas du tout en monitrice ! » s’était contentée de répondre Marion en déposant une brassée de serviettes dans la machine à laver. Et Adèle avait compris que cette réponse était une gifle.
Puis elle était allée à New York. Et sans savoir si c’était pour la narguer ou pour s’excuser, Marion l’avait regardée partir à travers la porte vitrée, comme une mère l’aurait fait.
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Celia regardait le liquide tantôt blanc, tantôt doré, se répandre sur la grande table de marbre, jusqu’à ce que les tiges de métal l’arrêtent dans sa course. C’était comme la surface d’un lac, presque un miroir. Celia imaginait que si l’on y plongeait, on se retrouverait au pays des bonbons, là où poussent des gommes à mâcher sur les arbres et des fileurs en réglisse…
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Vers la fin, le père d’Adam avait les bras si amaigris qu’on aurait dit ceux d’un enfant. A l’une de ses visites à l’hôpital, Adam ne l’avait d’abord pas reconnu. Il s’était dit, qui est cette vieille dame dans la chambre de mon père ?L’espace d’un instant, son cœur s’était arrêté parce qu’il avait pensé, mon père est mort, voilà pourquoi cette dame est ici et a pris sa place dans le lit, mon père est mort dans la nuit. Une brûlure vive avait envahi le creux de sa poitrine, voyagé jusqu’à ses épaules, et de ses bras jusqu’au bout de ses doigts, jusque dans son squelette dont il ressentait les moindres états et mouvements.
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Videos de Fanny Britt (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fanny Britt
'Faire les sucres' (Flammarion) de Fanny Britt nous parle de quête d'authenticité à travers le personnage d'Adam Dumont, un chef cuisinier vedette qui va changer de vie suite à un accident. Il décide alors de racheter une érablière, et de "faire les sucres" pour gagner sa vie : récolter de l'eau d'érable. Un métier dur, qui va le confronter à une culture bien particulière dans la nature québécoise. Fanny Britt nous en dit plus dans cette vidéo.
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