AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Fanny Chiarello (214)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


A happy woman

Un mois à New York entre répétitions, représentations, et quotidien pendant lequel Fanny Chiarello se regarde beaucoup le nombril, se sent inutile, illégitime parfois, invisible souvent, picole seule le soir et arrive même à force d’érudition encyclopédique et de connaissance de l’œuvre de la musicienne à ne pas me donner la moindre envie de la redécouvrir. D’ailleurs le récit délaisse progressivement plus ou moins Meredith Monk pour se focaliser sur Allison Sniffin, une de ses très proches collaboratrices dont Fanny Chiarello tombe raide vraisemblablement dingue amoureuse

Pas complètement inintéressant mais clairement déroutant, on oscille entre « Lost in Translation » et une introspection de l’auteure parfois carrément malaisante, le tout sur fond de création contemporaine d’avant-garde.

Mais au milieu de ce fourbis intello vegan, il reste quelques bons moments, et quelques fulgurances comme cette sentence de Meredith Monk qu’il faudrait se répéter chaque jour au petit déjeuner

« Le problème, c’est que les gens ne font pas confiance à leur propre expérience. Ils ne s’y autorisent pas. Les critiques transmettent leur stupide manque de discernement et ensuite le public croit ce qu’il a lu plutôt que ce qu’il a ressenti »
Commenter  J’apprécie          00
A happy woman

A happy woman relate avec pudeur la ­façon dont Fanny Chiarello, croyant approcher un ­mythe, a rencontré une amie.
Lien : https://www.lemonde.fr/cultu..
Commenter  J’apprécie          10
Banale

Quand Clara regarde autour d'elle, elle remarque les dons de chacun : le talent de faire rire, de jouer d'un instrument de musique, de séduire, de s'habiller, etc. Ses tentatives pour se distinguer échouent les unes après les autres. Récit intéressant sur le sujet du regard des autres et du regard que l'on porte sur soi-même, Fanny Chiarello nous offre un récit plein d'humour sur les mésaventures d'une jeune fille qui veut absolument être remarquée et se démarquer. Cet humour doit beaucoup aux péripéties mais également aux discours prêté à la jeune Clara, d'une maturité et d'une complexité de réflexion en décalage avec l'âge de l'héroïne. Sans oublier les petits clins d’œil à notre société médiatique glissés çà et là et qui feront sourire les parents-lecteurs.
Lien : http://librairies-sorcieres...
Commenter  J’apprécie          80
Banale

Drôle et sérieux, ce roman plaira certainement autant aux jeunes lecteurs qu'aux adultes parents d'ados en pleine recherche identitaire.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
Commenter  J’apprécie          20
Banale

J'avais apprécié Fanny Chiarello en lecture junior, pour Holden, mon frère, un peu moins en adultes (Dans son propre rôle) et j'étais curieuse de la découvrir en roman enfants.

Mais là encore, pas enthousiasme pour moi.



Un sujet intéressant : doit-on se démarquer pour être populaire à l'école, doit-on au contraire ressembler à tout le monde, se couler dans les modes.

Clara voudrait être populaire, se faire remarquer de façon positive. Ses essais tombent toujours à côté.

Le thème devrait parler à beaucoup.

Mais un langage très élaboré pour une fillette de CM, beaucoup plus de réflexions que d'actions, on a souvent un peu l'impression de tourner un rond, Clara ne sachant comment s'y prendre.

Je n’ai pas accroché, et n'ai même pas envie d'insister pour que ma petite-fille en CM2 le lise (il était à sa disposition dans ma caisse "emprunts à la bibliothèque" durant toutes les vacances. Arrivés dans la dernière quinzaine, je suis en train de faire de la "pub" pour ceux que j'ai aimé et que mes petites-filles ont laissé de côté pour le moment !!)



Le point le plus positif est une très belle réflexion sur la musique tout au long du roman, des pistes pour s'intéresser à toutes musiques, quelques belles idées.
Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          20
Banale

Je connais Fanny Chiarello (prononcer K) avant tout pour ses romans pour adultes. J'ai décidé de suivre sa carrière pour une raison totalement arbitraire (enfin bon...). Je ne lui donne pas le droit à l'erreur ! Ce blog est si peu visité que je peux ruiner sa carrière en deux phrases -)



La dame écrit aussi des histoires pour les enfants aux éditions l'école des loisirs, maison que je connais bien car on y avait abonné les filles via l'école des lutins. Elles recevaient un livre tous les mois. C'étaient toujours des livres de qualité que ce soit au niveau de la présentation que des textes. D'ailleurs, on a décidé, comme mes Martine, de ne pas nous en séparer.



Une de mes filles a trouvé banale au pied du sapin. L'idée vient de moi. Pas très original ! Le roman est à l'image du titre : banal mais telle était la volonté de l'auteur. Clara une fille de CM1 en a marre d'être transparente, qu'on ne fasse pas attention à elle et elle envie les stars de l'école comme Jade ou Enzo qui attirent la lumière. Clara cherche la solution. Elle se dit d'abord qu'elle va se faire langue de vipère en sortant de bons mots pour se moquer d'untel ou d'untel. Mais ça ne marche pas. Faire de la musique ensuite mais il ne reste que les cours de flûte de disponible et ce n'est pas franchement ce qui rend original. Elle parvient presque à se démarquer en décidant de se vêtir d'un vulgaire t-shirt le jour de la photo de classe alors que tous ses camarades sont sur leur 31 (ce que j'ai toujours trouvé stupide, quoi de plus naturelle qu'une photo de classe sur laquelle les enfants sont habillés comme ils le sont tous les jours). Sa tenue provoque l'hilarité de l'ensemble de l'école mais lui permet de se faire remarquer par un producteur de cinéma (frère du photographe). Mais les parents s'y opposent et Clara déprime.



On attend avec impatience une dernière impertinence de Clara. Mais c'est dans la musique classique et l'opéra (pasion de Fanny Chiarello ndlr) qu'elle va trouver l'épanouissement grâce à sa copine Inès qui lui prête des albums de chanteurs d'opéra beaux gosses. Alors, elle se sent différente même si un jour, dans un supermarché où l'on diffuse de la musique, elle se surprend à aimer à nouveau un chanteur du genre Justin Bieber. Tant pis, elle aimera les deux, le classique et la variété, ce qui n'est pas banal.



Par ce roman, Fanny Chiarello a surtout voulu montrer l'univers impitoyable des écoles (du CM1 jusqu’au lycée en passant par le pire, le collège), les brimades, les moqueries et condamner le diktat imposé par la mode que chacun doit suivre à tout prix tel un mouton de Panurge. Père de deux filles, l'une en CM2, l'une collégienne, je ne peux que le constater au quotidien. On montre du doigt les originaux, les personnalités hors norme. En cela, le collège est cruel et personnellement, j'en ai un mauvais souvenir. C'est peut-être l'apprentissage du monde adulte mais c'est pire que le monde adulte car il manque aux enfants la sagesse qui vient avec l'âge et le 'vivre ensemble' qui s'impose aux adultes autant que faire se peut. Même si le livre se lit bien et que je ne doute pas que ma fille s'y délectera, je lui fais un reproche, mais c'est le reproche d'un adulte qu'un enfant sans doute ne verra pas : la façon dont s'exprime Clara (entre autres) est trop raffinée, elle utilise des termes et fait des phrases que je n'ai jamais entendues de la bouche d'un CM1. Je prends un exemple qui me tombe sous la main et encore ce n'est pas le plus frappant (p 134) :



Il me faudra beaucoup de discipline pour progresser, maman, je n'ai pas de temps à perdre. D'autant que la route est longue sera longue et semée d'embûches, comme tu peux l'entendre.



C'est un peu la difficulté des grands écrivains : mettre son style dans sa poche et arriver à se mettre au niveau de ses personnages. Mais j'ai 43 ans, pas 10 ans alors je cherche midi à quatorze heures et les éditions Gallimard à la place d'une école, l'essentiel est le message de tolérance et fraternité qui veut porter l'auteur.



lecture le 09 janvier 2016 sur papier (l'école des loisirs, 158 pages) , parution en 2015.



Loïc LT
Lien : http://doelan.blogspirit.com..
Commenter  J’apprécie          10
Banale



Clara est en CM1 et est très ennuyée d'être si peu originale. Pour sortir de cette transparence, elle essaye d'abord d'être aussi moqueuse que son frère vis-à-vis des autres. Mais le regrette vite quand elle réalise la mal quelle fait au garçon qui est l'objet de ses quolibets. Elle essaye ensuite de pratiquer un instrument de musique mais s'y ennuie très vite. Se démarquer des autres lors de la photo de classe est une bonne idée mais ça laisse des traces : les couleurs de ses vêtements seront visibles à chaque soirée souvenir de ses camarades de classe !

Un petit roman sur la popularité, où l'école joue un grand rôle.

Je n'ai pas été convaincue. D'abord, parce que je ne pense pas m'être beaucoup préoccupée d'être populaire et cette obsession de Clara m'a semblée bien futile. banale. J'imagine pourtant que c'est important pour de nombreuses petites filles qui pourraient se retrouver dans les efforts de Clara. J'ai trouvé le texte un peu difficile pour le public auquel il est censé s'adresser (primaire) .

Enfin, on appréciera l'évolution (assez attendue) de Clara qui finit par s'accepter et trouve sa place dans le groupe.


Lien : http://livrelibre.blog.lemon..
Commenter  J’apprécie          00
Banale

J,adore le livre parce que lorsque on dit ( dans quel domaine Clara pourra,t,elle enfin se distinguer ? ) sa se voit qu,il y a impeu d enquete
Commenter  J’apprécie          20
Collier de nouilles

Fanny Chiarello raconte plein d'histoires fort diverses avec un grand naturel et une vraie plume. La longueur n'a aucune importance, elles peuvent aller de deux lignes à plusieurs pages. Et les sujets sont les plus divers possible. Fanny Chiarello sait parler des cheveux en esthète et des insectes par exemple. Elle chasse la mouche agaçante ou fait converser des moustiques. Ce sont des scènes du quotidien, des états d'âme bien vus, de courtes fictions, des anecdotes express, des clips littéraires, des micro-fables. Ce qui fait l'unité de toutes ces cartes postales inventées, c'est le style, le côté emporte-pièce de l'écriture qui entraîne sans à-coup son lecteur. Elle n'a pas son pareil pour établir des comparaisons ou des similitudes les plus modernes et les plus exactes qui soient. Cette lucidité ne va pas sans l'humour qui va avec, ce qui achève de gagner son lecteur à sa cause, lecteur forcément séduit par cette voix si personnelle.

© Jacmo in Décharge
Commenter  J’apprécie          00
Dans son propre rôle

J'avais bien aimé "Une faiblesse de Carlotta Delmont", mais j'ai été déçu cette fois.

Le style m' a paru moins fluide, avec quelques lourdeurs, et l'histoire, riche en potentialités, se perd parfois dans de trop longues considérations marginales.

Cela se passe dans l'Angleterre vers 1947. Deux femmes qui ne se connaissent pas sont victimes de la guerre qui vient de se terminer: Jeannette a perdu son mari, l'amour de sa vie et Fennella a perdu l'usage de sa voix. Elles sont toutes deux domestiques, l'une dans un grand hôtel de Brighton, l'autre dans un riche manoir : la vie de ces majordomes, palefreniers, cuisinières , jardiniers etc. d'un autre âge est très bien rendue.

Elles aiment toutes deux l'opéra, et un courrier mal adressé entraînera Fennella à rêver de rencontrer Jeannette. Cette rencontre aura lieu, car il faut croire en ses rêves...

Cela aurait pu faire un très beau roman, mais c'est trop lent, un peu précieux, j'ai eu du mal à y rentrer...

Commenter  J’apprécie          00
Dans son propre rôle

Un beau roman sans doute, mais je n'ai pas accroché.

Probablement pas lu au bon moment, et de plus, lu par tous petits passages à la fois, ça ne facilite pas.



Je n'ai pas réussi à m'attacher à ces personnages, qui m'ont laissée indifférente.

Tout le début, je me suis un peu forcée pour continuer. Quand les deux héroïnes se rencontrent, j'ai commencé à entrer un peu plus dans l'histoire, mais finalement je n'ai pas trop vu l'intérêt.

Ce que j'ai apprécié, c'est la découverte du monde des domestiques dans l'Angleterre juste après la 2nde guerre mondiale, un monde qui semble s'être arrêté des années auparavant, des règles de vie incroyables à imaginer à notre époque.

Mais ce n'est pas le sujet du livre, c'est juste ébauché.



Je n’aime pas rédiger une critique assez négative, sur un roman qui est manifestement plein de qualités et bien écrit. Mais, mauvais moment de lecture ou pas, je me suis ennuyée, aucun enthousiasme pour ce texte et pour ces filles.



Après ma lecture de Holden, mon frère, du même auteur, qui m'avait enthousiasmée, peut-être est-ce simplement la littérature adultes avec laquelle j'ai du mal !!


Lien : http://livresjeunessejangeli..
Commenter  J’apprécie          30
Dans son propre rôle

De cette auteure lilloise, j'avais déjà lu et apprécié " Une faiblesse de Carlotta Delmont". Celui-ci m'a plu davantage encore.



Deux destins de femmes: Fennella et Jeanette.



Une époque, un pays: après la seconde guerre mondiale, en Angleterre.



Deux destins en parallèle : Fennella, domestique dans une demeure aristocratique, au fond de la campagne anglaise, et Jeanette, femme de chambre dans un hôtel de Brighton. Elles ont en commun d'etre intelligentes et idéalistes.



Deux souffrances: Fennella a perdu la parole, suite à un choc psychologique, et Jeanette ne supporte plus la vie , depuis que son mari est mort à la guerre.



Une lettre envoyée à la mauvaise adresse , une lettre de Jeanette à une cantatrice, qui sera lue par Fennella, elle aussi passionnée d'opéra.



Une rencontre imprévue qui aura un impact puissant sur leurs destins...



Dans un style particulier, musique frémissante aux accords tout en nuances, tourné vers l'intériorité des personnages, l'auteure nous offre deux beaux portraits de femmes, résolument modernes pour l'époque, qui vont sortir de leur milieu social, et saisir le hasard, attraper leurs rêves.



Je laisse à la cantatrice Kathleen Ferrier , celle qui a , sans le savoir, permis la rencontre de Fennella et Jeanette le mot de la fin, qui explique le titre:" On peut trouver un formidable espace de liberté, dans son propre rôle."
Commenter  J’apprécie          360
Dans son propre rôle

Dans son propre rôle de Fanny CHIARELLO (Editions de l'Olivier 237 pages)







> Deux femmes ayant la même passion pour l'Opéra vont changer leur destin.



> Jeannette, veuve de guerre, gagne sa vie dans un Grand Hôtel de Brighton. Elle ne parvient pas à se remettre du décès de son mari.



> Fennella, devenue muette à la suite d'un traumatisme, est femme de chambre chez une Lady.



> Un jour arrive une lettre par erreur chez cette Lady qui porte presque le nom d'une célèbre cantatrice.



> Fennella ayant pu lire ce courrier voudra rencontrer son auteur.



> Et il en résultera .....



> Si le début est un peu lent surtout persistez et vous serez récompensé.



> Fanny CHIARELLO a écrit également de la poésie. Née en 1974 à Béthune. Je trouve qu'elle a beaucoup de talent.

Mireine
Commenter  J’apprécie          10
Dans son propre rôle

Fin des années 40, l'Angleterre se relève doucement après la guerre, mais certaines vies semblent brisées à jamais. Telles celles de Fanella et Jeanette, deux femmes blessées qui se ferment à la vie pour ne plus souffrir.

Fanella, devenue muette, a trouvé refuge dans le monde reclus et figé de la domesticité anglaise en devenant bonne à tout faire dans une demeure aristocratique . Jeanette, veuve de guerre, s'est quant à elle réfugiée en elle même, refusant tout bonnement de vivre sans son mari et se contentant d'exister en attendant patiemment la mort.

Jusqu'au jour ou une représentation à l'Opéra puis une lettre mal adressée éveillent en l'une puis en l'autre des émotions qu'elles croyaient perdues et provoquent une rencontre qui va bouleverser le destin de ces deux femmes.



C'est avec une très belle écriture que Fanny Chiarello, nous entraîne dans l'esprit de ces deux femmes meurtries qui, malgré tout, et sans vraiment s'en rendre compte, cherchent une raison et une manière de vivre à nouveau, à l'époque où le monde et la société, ébranlés par la seconde guerre mondiale, sont eux aussi obligés d'évoluer pour pouvoir se perpétuer.
Commenter  J’apprécie          00
Dans son propre rôle

Dans son propre rôle est le dernier roman de Fanny Chiarello.

Il met en lumière l'histoire de deux femmes, Fennella et Jeanette, aux destins croisés.



L'une, Fennella, est domestique dans une vaste demeure aristocratique, Wannock Manor. Suite à un choc, elle est muette.

L'autre, Jeanette, est femme de chambre dans un grand hotel de Brighton. Elle est veuve suite au décès de Andrew.



Fanny Chiarello nous conte au travers de 3 parties deux scènes de la vie quotidienne anglaise post deuxième guerre mondiale.



Les chapitres de la première partie alternent entre les deux femmes. On apprend ainsi à mieux les connaitre. Le point fort: la lettre mal adressée de Jeanette qui atterira dans les mains de Fennella.



Cette lettre provoque leur rencontre et c'est le récit de la deuxième partie. Cette rencontre va bouleverser les vies des deux femmes.

Fennella va d'ailleurs à la fin de la partie retrouver la voix.



Enfin dans la dernière partie, on retrouve l'alternance entre les deux vies, un chapitre sur Fennella, un chapitre sur Jeanette. L'auteur nous présente les nouvelles vies de chacune.



C'est un roman lent, très lent même dans la première partie. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer à l'intérieur et surtout à y prendre du plaisir. J'ai persévéré mais malheureusement n'y suis jamais réellement parvenu.



L'écriture est riche, voire très riche, ce qui fait que la lecture n'est pas simple.

Il faut s'habituer au style de Fanny Chiarello. La encore, je n'ai pas réussi... J'ai trouvé certains passages trop lourds, avec trop d'explications ou de répétitions.

Seule la 3ème partie, plus courte et surtout plus active, a trouvé grâce à mes yeux.

Je reconnais néanmoins quelques phrases très bien tournées, jolies et subtiles.

Mais dans l'ensemble, ça ne m'aura pas marqué et surtout pas enthousiasmé...



En résumé, je suis passé à côté de ce roman...



2/5
Commenter  J’apprécie          130
Dans son propre rôle

Le destin qui s'est montré particulièrement cruel pendant les années de guerre, décide de faire preuve d'un peu de clémence en mettant entre les mains de Fennella un courrier qui ne lui est pas destiné. La jeune femme sent intuitivement que cette lettre dans laquelle une certaine Jeanette s'épanche, peut changer sa vie. Il lui semble que toutes deux partagent beaucoup de points communs: le goût de l'opéra, leur condition modeste et surtout la solitude.

Il n'en faut pas plus à Fennella pour s'enticher de l'auteur de cette missive aussi décide-t-elle d'aller à sa rencontre pendant sa semaine de vacances. Mais malgré leurs apparentes similitudes, les deux femmes ont des caractères bien opposés.

Fennella qui s'est enfermée dans le silence laisse cependant le rire sortir de sa bouche tandis que Jeanette se drape dramatiquement dans son veuvage pour mieux s'isoler, se couper des autres qu'elle déclare ouvertement ne pas aimer.

Leur improbable rencontre risque bien de modifier leurs destins.



Pour moi qui n'avait jamais lu aucun ouvrage de Fanny Chiarello, la lecture de " Dans son propre rôle " a été une très belle découverte.

J'appréhendais de me retrouver confrontée à des références musicales trop savantes pour moi qui ne suis pas mélomane mais l'auteur n'assomme pas son lecteur avec des détails trop précis.

Au début de ma lecture j'ai eu la sensation d'aller à la rencontre d'une écriture plus qu'à la découverte d'une histoire, une écriture riche, un peu complexe mais fascinante. Une fois habituée au style ou devrait-je dire à la tessiture de Fanny Chiarello, j'ai pu me laisser aller au plaisir de me mettre à l'écoute des voix de Fennela et de Jeanette. L'atmosphère du roman est beaucoup moins sombre que je ne l'imaginais et je me suis laissée portée sans difficulté par sa douce musique mélancolique.

Commenter  J’apprécie          130
Dans son propre rôle

L'Angleterre de 1947, la guerre est passée : le monde bouge. Fennella ne conçoit pas être faite pour se recroqueviller dans une case et y rester toute sa vie. Jeannette est écrasée par le destin,veuve, elle ronge sa colère et sa violence car elle avait tracé sa vie en se mariant.

"La solitude s'aménage, se peuple fut-ce d'illusions, tandis que le manque ne se comble pas". En une phrase, l'auteur dit tout. Fanny Chiarella nous comble par une écriture fine et délicate pour dresser ces deux portraits de femmes. Fennella, muette par accident, est domestique dans un grand domaine anglais, qui lui semble un monde déplacé et dépassé, à cette période de l'histoire. Jeannette, elle, travaille comme femme de ménage dans un grand hôtel de Brighton, station balnéaire très animée. Elles ne se connaissent pas, mais elles ont un point commun, l'opéra.Une lettre écrite par Jeannette à une diva de l'opéra va cheminer vers Fennella par le plus grand des hasards. Fennella va être hantée par le destin de Jeannette, au point qu'elle décide de prendre une semaine de vacances à Brighton. La rencontre, provoquée, va avoir des incidences sur leurs vies parallèles. Si l'une avance dans la vie en se disant que tout n'est pas écrit à la naissance, l'autre pense qu'elle est marquée à vie. Cette semaine est bouleversante pour ces deux femmes et la confrontation va provoquer des changements radicaux dans ces destinées.



Sans pathos, l'auteur enchaîne parfaitement les causes et les effets d'un monde en mouvement pour nous tisser une toile où le caractère fatal d'une vie; le destin individuel ne se dessine pas de façon inéluctable. Si Fennella est muette et ne communique qu'avec un carnet qui la suit partout, son univers n'est pas silencieux, car elle a gardé un rire sonore, et l'écriture qui couvre ses pages a la musicalité du clapotis des vagues.Dans la construction de ce roman, l'opéra est omniprésent par le lyrisme du drame de ces deux femmes. Ce roman, bien maîtrisé, en dit plus sur le déterminisme et la prédestination qu'une étude sociologique. Fennella et Jeannette vous accompagneront longtemps.
Commenter  J’apprécie          70
Dans son propre rôle

Fennalla, muette à la suite d’un traumatisme, est domestique à Wannock Manor, vaste demeure aristocratique dans laquelle les serviteurs et le personnel de maison semblent provenir d’un autre monde que ceux qu’ils servent. C’est tout juste si à cette époque le personnel n’a plus l’obligation de tourner le visage hors de la vue des maîtres pour ne pas les incommoder ! Jeannette, jeune veuve dévastée par la guerre, est femme de chambre dans un hôtel à Brithon. Elle est en révolte contre l’acte de bravoure qui a couté la vie de son mari, cet homme qu’elle connaissait depuis ses plus tendres années et à qui elle voue un amour éternel. Alors que sa vie était toute tracée, elle vit désormais comme si la mort de son mari lui avait volé sa propre vie.

Dans cette en Angleterre qui se reconstruit, tout sépare les deux femmes dont l’avenir semble écrit, et pourtant un simple quiproquo va entrainer une rencontre improbable entre celle qui a connu la révélation un soir à l’opéra, et celle qui trime dans son coin, mais qui admire profondément l’opéra. Une lettre, envoyée par erreur à la maitresse de Wannock Manor en lieu et place d’une cantatrice, arrive dans les mains de la muette Fennella . Celle-ci fera alors tout pour rencontrer celle qui l’a écrite, allant même jusqu’à imaginer un futur, une amitié, des initiatives en commun pour sortir ensemble de cette existence qui ne la satisfait pas.

Sur fond d’opéra, la musique est omniprésente dans le roman, la rencontre improbable, ni conventionnelle ni satisfaisante entre ces deux femmes va porter l’intrigue. L’auteur décrit avec beaucoup de force et de justesse les sentiments de Fennella et de Jannette, deux femmes meurtries chacune à sa manière, qui se protègent dans leur relation à l’autre, qui craignent d’avancer, de confier leur sentiments et d’en souffrir encore plus. Au final, et sans doute grâce à cette rencontre fort approximative et décevante, mais déterminante malgré tout et qui sera le catalyseur de leur prise de décision, deux femmes qui vont faire basculer leur vie, séparément mais dans le même sens : vers l’avant et vers leur destin.

L’intrigue de « Dans son propre rôle » se passe après-guerre, en 1947, et pourtant j’avoue que tout au long de la lecture de ce roman j’ai imaginé être plongée dans l’écriture anglaise du XIXe siècle plutôt que dans l’histoire quasi contemporaine. J’ai eu un peu de mal à me situer, et à adhérer à la psychologie des personnages, là leur quête. Pourtant, Fanny Chiarello décrit particulièrement bien les sentiments, les relations fortes et difficiles entre le personnel de maison, les jalousies et les rancunes qui détruisent parfois une vie, les différences de classe sociale qui imposent leurs normes. L’écriture est belle, il s’en dégage un certain raffinement, comme un travail de dentelle qui rend la lecture agréable, même je n’ai pas toujours adhéré à cette rencontre et à ces personnages, en particulier à celui de Jeannette.


Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          20
Dans son propre rôle

Une belle découverte...Et je vais lire les livres précédents sans perdre de temps.
Commenter  J’apprécie          00
Dans son propre rôle

C'est avec ce roman que je découvre l'écriture de Fanny Chiarello et c'est peu de dire que je suis conquise !



Dans cette Angleterre de 1947 où les conventions sociales semblent immuables, deux jeunes femmes, Fennella et Jeanette, gardent en elles, sur elles les blessures de la guerre. Pour Jeanette il s'agit de la mort de son mari et pour Fenella, d'un mutisme traumatique. La première est domestique à Wannock Manor, dans une riche famille de l'aristocratie, la seconde est femme de chambre dans un hôtel de Brighton. Toutes deux semblent figées dans des rôles qui leur ont été attribués par des normes rigides aussi bien que par des circonstances qu'elles ne gouvernent pas. Rôles sociaux mais aussi rôles dramatiques dans lesquels elles sont cantonnées autant qu'elles se cantonnent : la veuve et l'amoureuse trahie.

Jusqu'au jour où une lettre mal adressée tisse le premier lien entre ces deux femmes qui ne se connaissent pas mais ont la même passion pour l'opéra. Le fantasme et le rêve font le reste. Fennella construit une complicité fictionnelle qu'elle cherche à mettre à l'épreuve de la réalité en rencontrant Jeanette. Agissant ainsi elle sort de son rôle et impulse les changements qui interviendront dans sa destinée mais aussi dans celle de Jeanette.



L'écriture mais aussi les thèmes du roman m'ont irrésistiblement fait penser à Jane Austen. Fanny Chiarello, avec une finesse et une acuité remarquables, trace deux portraits de femmes qui, d'une manière feutrée, se rebellent contre la place qui leur est assignée et parviennent à opérer des choix selon leur coeur. La passion ne se traduit pas ici par des élans flamboyants mais par tout un travail de dentellière qui rogne peu à peu la routine du quotidien pour laisser place à la vie dans ce qu'elle a de plus ardent. "Dans son propre rôle" est un roman qu'une seule lecture ne peut épuiser tant il porte de sens possibles magistralement tissés à l'intérieur de l'intrigue.

Inutile de dire que je vais vite poursuivre ma découverte des autres romans de l'auteur !
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fanny Chiarello (730)Voir plus

Quiz Voir plus

Holden, mon frère

Comment s'appelle la plus jeune sœur de Kévin ?

Océane
Jessica
Eva
Laurie

10 questions
47 lecteurs ont répondu
Thème : Holden mon frère de Fanny ChiarelloCréer un quiz sur cet auteur

{* *}