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3.57/5 (sur 74 notes)

Nationalité : Somalie
Né(e) à : Baidoa , le 24/11/1945
Biographie :

Nuruddin Farah est un écrivain somalien de langue anglaise.

Né dans le sud de la Somalie, il a grandi dans l'Ogaden, une province de l'Éthiopie proche de la Somalie.

Il publie son premier roman, "Née de la côte d'Adam", en 1970, un an après la prise de pouvoir par le général Siad Barre, qui devint ensuite sa bête noire et dont la politique dictatoriale et autocratique servit de toile de fond à sa première trilogie, publiée entre 1979 et 1983 ("Du lait aigre-doux" (1979), "Sardines" (1981) et "Sésame, ferme-toi" (1983)).

Après plusieurs années passées à étudier en Inde, en Angleterre et en Italie, il publia, en 1975, un second roman, "Une aiguille nue", qui lui valut les foudres du régime et l'obligea à s'exiler définitivement.

Entre 1975 et 1992, il poursuivit une vie d'errance, s'installant tour à tour dans plusieurs pays africains (Kenya, Éthiopie, Gambie, Nigeria) et refusant, comme certains de ses confrères, de s'installer aux États-Unis, où de nombreuses universités l'invitaient pourtant.

Sa deuxième trilogie, dont le titre est "Du sang au soleil", comprend les romans "Maps" (1986), "Dons" (1992) et "Secrets" (1998). Il est aussi l'auteur d'un essai fondamental sur la diaspora des années 1990 "Hier, demain" (2000).

Après la chute du dictateur et l'effondrement de l'État somalien, il revint à deux reprises en Somalie, mais toujours en courant de grands risques personnels.

Son oeuvre est considérée comme l'une des plus importantes de la littérature anglophone. Ses romans sont traduits dans une quinzaine de langues, et il a obtenu, en 1991 le prix Kurt Tucholsky de Suède, puis en 1998, le prestigieux Neustadt International Prize for Literature et enfin le Lettre Ulysses Award en 2003.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Je me souviens de ce qu'un de mes amis a dit à un autre : "Élève tes enfants, mais pas ta voix, ni ta tête. Pour survivre, il faut faire le bouffon. Tu dois te dissimuler dans la complaisance d'une foule et applaudir. Ne sors pas du rang; pourquoi le ferais-tu ? Ils sont probablement des millions à subir le même mauvais traitement. En compagnie des parvenus nouvellement dressés ( les hommes auxquels le sens des priorités tribales du Général a accordé l'autorité indiscutable de faire ce qui leur plaît, quand et où ça leur plaît), assure-toi que ton profil reste bas. Prends mon conseil au sérieux, ne relève pas la note de cynisme dans ce que je viens de dire. Bouffons. Poltrons. Et parvenus."
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Gestes d'amour et de tendresse : Ladan. Oui, c'est de tels gestes doux que sont faites les sœurs aimantes, pensa Soyaan alors qu'il écoutait les cadences de sa voix merveilleuse, alors qu'elle levait la tête et le regardait, alors qu'elle roulait ses yeux dans des larmes de tendresse.
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- Écoutez ces panégyriques grotesques adressés au Général. Le père de la nation. Le porteur de sagesse. Le pourvoyeur de consolations. Le demi-dieu. Moi, je me vois comme le Grand Gardien d'un Goulag.
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Un de mes amis est détenu pour activités antisoviétiques. Maiis où sommes-nous ? A quelle époque vivons-nous ? Est-ce l'Afrique ici ou la Russie de Staline? Je suis dégoûté.
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La chambre était très tranquille, l'air dans la chambre du mort présentait le toucher glacial du cuivre à l'aube.
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Tout homme ou toute femme qui était là et qui prononçait son nom aujourd'hui le louait. Mais qu'en serait-il s'il n'était pas mort? S'il n'était pas mort , tous ces gens tiendraient-ils son nom en telle vénération et admiration ? N'était-il pas l'homme que certains parmi ces gens même avait surnommé " Soyaan le planificateur des supercheries" ? Certains d'entre eux ne l'avaient ils pas désapprouvé en raison de ses vues politiques? Certaines des femmes présentes n'avaient-elles pas trouvé insupportable qu'il ne se soit pas mis en quatre pour quelqu'un parce qu'il ou elle lui était apparenté par la tribu? Les gens à principes se font plus d'ennemis que d'amis dans une société telle que la nôtre, avait-il l'habitude de dire.
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Dans l'obscurité, les cases moutonnent. On dirait de grosses fourmilières. Faites de claies tressées, grossièrement chapeautées, elles émergent, portées par leur grêles pilotis. Chacune s'ouvre par une porte d'un mètre de haut, à peu près. Toutes peuvent se transporter, à dos de chameau, vers les lointains pâturages. Différentes des maisons de pierre ou des cabanes de torchis que l'on voit dans les villes, ces cases suivent les nomades qu'elles abritent. Au sud, au nord, à l'est, à l'ouest...
Partout.
Car la vie des gens est étroitement liée à celle de leurs troupeaux qui se déplacent à la recherche d'une herbe pour eux vitale. Le sort des familles est marqué par ce perpétuel voyage d'un pâturage à l'autre. Sans herbe, point de vie.
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"Pour quelqu'un comme vous [...], nous sommes tous dingues, des fous furieux. Vous devez penser que nous nous battons pour pas grand-chose. Vous avez envie de nous dire : Regardez, votre pays est en ruine, et vous continuez à vous battre pour rien ! Ceux d'entre nous qui sont restés et qui ont combattu l'envahisseur s'estiment trahis. Nous nous sentons rabaissés quand vous, qui êtes partis, qui avez un bon boulot, une maison avec l'eau courante et l'électricité, qui vivez dans un pays où règne la paix, vous tenez ce genre de propos. Ne vous est-il jamais venu à l'esprit que certains d'entre nous portent un pistolet, à seule fin de se battre et de mourir au non de la justice ?" (Le serpent à plumes - p.43)
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S'ils te mutilent à huit ou neuf ans, ils t'ouvriront avec un couteau rouillé la nuit où ils t'auront donnée en mariage ; tu seras alors ouverte au couteau puis recousue. Pour une femme infibulée la vie est une suite de douleurs de défloration, de douleurs d'accouchements et de douleurs d'être recousue. Je veux épargner à ma fille ces douleurs-là et beaucoup d'autres. Elle ne sera pas excisée. Il faudra me tuer d'abord. Ubax est ma fille, pas celle d'Idil.
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Extrait de la préface d'Abdourahman A. Waberi : “La Somalie au cœur, au corps. Mogadiscio, mon amour. « Dans ce roman, avec une finesse qui ne manque pas de culot, la référence explicite n’est autre que l’Ulysse de James Joyce, Nuruddin Farah joint à la chronique amoureuse une déambulation dans la ville, en même temps qu’une analyse fouillée de la psyché de ses octante personnages, chacun d’entre eux éclairant les relations d’un jour nouveau, ce qui accroît l’empathie du lecteur qui se surprendra inéluctablement à se projeter sur tel-le ou tel-le membre de cette communauté. Voilà l’une des clefs de la grande réussite des romans farahiens : la force du romancier de nous emmener par la main avec douceur et fermeté, de faire en sorte qu’on se projette sur des individus qui demeurent intemporels. Hors du temps parce qu’ils sont eux, mais qui pourraient être nous. »”
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