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3.4/5 (sur 55 notes)

Nationalité : Samoa
Né(e) à : Matautu Tai , 1967
Biographie :

Sia Figiel, née à Matautu Tai, aux Samoa, en 1967, est une romancière, poétesse et peintre samoane contemporaine. Elle écrit en langue anglaise.

L'œuvre littéraire de Figiel a été influencée par les chants et la poésie traditionnels qu'elle apprit en grandissant. Elle fut éduquée aux Samoa puis en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis; elle obtint une maîtrise à l'Université Whitworth.

Figiel a dit vouloir présenter la culture samoane « d’un point de vue féminin ». Son roman Where We Once Belonged (« Là où nous appartenions jadis », traduit en français sous le titre L'île sous la lune) décrit, d'après le New Zealand Herald, « une société patriarcale marquée par de profondes disparités entre les sexes, une violence autorisée par la famille, et une identité individuelle toujours dominée par la communauté ».

Figiel remporta la Compétition littéraire polynésienne pour sa poésie en 1994, et le Prix des écrivains du Commonwealth (catégorie fiction, région Asie du sud-est et Pacifique sud) pour L'île sous la lune en 1997.

Ses ouvrages ont été traduits en français, en allemand, en catalan, en danois, en espagnol, en suédois, en turc et en portugais.

L'île sous la lune a été adapté en pièce de théâtre par le Néo-Zélandais Dave Armstrong, et mis en scène pour la première fois en février 2008.
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Sia Figiel   (4)Voir plus

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
En Nouvelle-Zélande tout le monde a de la chance. Tout le monde est riche et n’a pas de problèmes. Comme en Amérique et en Australie. Et on rêve de moyens d’aller là-bas. Où on vivra. Comme Cendrillon. Heureuses, jusqu’à la fin des temps.
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Tu balaies la fale le soir. Tu balaies en faisant des bulles avec ton chewing-gum. Ou en sifflant. Attention ! De ne pas balayer la bonne fortune et la chance de la famille hors de la fale ! Attention aussi aux fantômes qui vivent dans le bruit des bulles de chewing-gum qui éclatent ou dans les sifflements...
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Les cicatrices qu’on a toutes sur la peau sont venues de quelque part. Que ce soit la petite qu’Ana a sous le coude. Et tu sais qu’elle en a une là. Parce que c’est toi qui l’as poussée quand on courait pour échapper au chien de M. Brown. Tu dis que cette cicatrice ne compte pas parce qu’elle n’est pas grosse et que les circonstances ne sont pas assez tragiques comme dans ton magnifique accident d’autocar, mais elles sont tragiques, Tupu. Tragiques. Surtout quand ta meilleure amie te pousse pour pouvoir passer par-dessus la barrière. Et qu’elle te laisse toute seule. Toute seule face à un chien avec des dents bien pointues, et que tu as tellement peur que tu t’évanouies.
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Bon, maintenant, écoute bien, mademoiselle Fifififille. On ne veut pas jouer avec ta stupide et précieuse collection de poupées, tu entends? Je ne vois pas pourquoi on voudrait jouer avec des femmes miniatures! C'est complètement débile! En plus, je ne vois pas pourquoi on voudrait jouer avec de stupides poupées mortes et maigres comme des clous, avec de gros nichons alors qu'on a de vrais bébés de chair et de sang qui rient et qui pleurent, qui se mouchent, qui pissent et qui chient, dont il faut s'occuper à la maison? Hein? (p.195)
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Chaque fois qu'on allumait la télé, on les voyait passer la serpillère, le chiffon, la serpillère. Faire la lessive. Donner à manger à leurs chats et à leurs chiens. Quand est-ce qu'elles s'arrêtent? Et comment se fait-il que l'homme chauve aille les voir elles et pas nous?
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A l'école, on lui avait fait sentir qu'il y avait quelque chose de sinistre dans le fait de venir des îles. Il l'avait entendu tous les jours, de l'instant où il franchissait le portail de l'école au moment où la cloche sonnait la fin de cours. "Sale clandestin. Parasite des îles. Crétin tombé des îles. Crétin. Crétin. Crétin." Mais c'est à l'usine qu'on lui avait dit que venir des îles signifiait être inférieur. Moins qu'humain. Il le sentait tous les jours sans exception. Comme un noeud coulant passé autour de son cou. Il l'entendait dans la voix des contremaîtres. Dans la voix des patrons. Dans la voix de n'importe qui susceptible-de-lui-donner-des-ordres. Et c'était habituellement les Blancs au-dessus des Maoris au-dessus des émigrés venus des îles.
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Le jour où la lune est tombée dans la culotte de Tupu. Ce qui faisait d'elle la deuxième fille la plus jeune de Malaefou à attraper la lune. La maladie. A douze ans. Est aussi le jour où Ivoga a eu ses règles. A treize ans et demi. Et c'est aussi le jour où je les ai toutes les deux assaillies de questions. Est-ce que ça faisait mal? Comment ça faisait? Est-ce qu'elles se sentaient mal? Est-ce qu'elles allaient mourir, même? (p.169)
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Alors, qui suis-je pour toucher la soie de tes cheveux? De ta peau. De tes seins. De ton ventre. De tes cuisses. Tes belles cuisses robustes lisses et tatouées. Alofa. Je mange les poissons qui vivent sur tes cuisses. Je caresse les lances, les scolopendres vertes, les étoiles avec ma langue. Je m'abreuve au lac qui vit entre tes cuisses et je me répète sans cesse: qui suis-je pour te toucher?
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A l'école, on lui avait fait sentir qu'il y avait quelque chose de sinistre dans le fait de venir des îles. Il l'avait entendu tous les jours, de l'instant où il franchissait le portail de l'école au moment où la cloche sonnait la fin de cours. "Sale clandestin. Parasite des îles. Crétin tombé des îles. Crétin. Crétin. Crétin." Mais c'est à l'usine qu'on lui avait dit que venir des îles signifiait être inférieur. Moins qu'humain. Il le sentait tous les jours sans exception. Comme un nœud coulant passé autour de son cou. Il l'entendait dans la voix des contremaîtres. Dans la voix des patrons. Dans la voix de n'importe qui susceptible-de-lui-donner-des-ordres. Et c'était habituellement les Blancs au-dessus des Maoris au-dessus des émigrés venus des îles.
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On ne parle pas de la fausse couche de Faela. Et cette chose qui est sortie, on aurait dit un lézard. Un rat. Enterrée dans une boîte de pisupo d'un kilo et demi. On n'en parle pas parce qu'on sait toutes qui est le père. Ce qui fait de Faela la soeur de son propre bébé. (p.18)
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