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Citations de Fiodor Dostoïevski (3162)


- Comment ? Qu'avez-vous dit ?
- J'ai dit : On trouve toujours plus de moines que de raisons, et comme je suis...
- Ce n'est certainement pas de vous ; vous l'avez pris quelque part sans doute ?
- C'est de Pascal.
- Je le pensais bien... que ce n'était pas de vous.
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Seuls les russes peuvent réunir en eux tant de qualités contraires. C'est vrai que l'homme aime voir son meilleur ami humilié par rapport à soi. L'amitié est fondée la plupart du temps sur l'humiliation, c'est une vérité de toujours bien connue des gens sensés.
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Vous savez bien que le général est entièrement entre ses mains, tout le domaine est à lui ; si grand-maman ne meurt pas, le français entrera immédiatement en possession de tout ce que couvre son hypothèque.
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Je le répète, je répète et j’insiste : les hommes spontanés, les hommes d’action sont justement des hommes d’action parce qu’ils sont bêtes et limités. Comment j’explique cela ? Très simple : c’est cette limitation qui leur fait prendre les causes les plus immédiates, donc les causes secondaires, pour des causes premières ; ainsi parviennent-ils plus facilement et plus vite que les autres à se convaincre d’avoir trouvé la base indubitable de leur affaire – et ça les tranquillise ; et c’est là l’essentiel. Parce que, pour se mettre à agir, il faut d’abord avoir l’esprit tranquille, il faut qu’il n’y ait plus la moindre place pour les doutes. Mais, par exemple, moi, comment ferais-je pour avoir l’esprit tranquille ? Pour moi, où sont-elles donc, les causes premières qui me serviront d’appui, où sont les bases ? D’où est-ce que je les prendrais ? Je m’exerce à penser ; par conséquent, chez moi, toute cause première en fait immédiatement surgir une autre, plus première encore, et ainsi de suite jusqu’à l’infini. Telle est l’essence de toute conscience et de toute pensée.
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- Ha! ha! ha! mais après ça, vous trouverez même du plaisir dans une rage de dents! vous esclafferez-vous.
- Eh quoi? - Même dans une rage de dents, il y a du plaisir, vous répondrai-je. J’ai eu une rage de dents pendant un mois; je sais de quoi je parle. Sauf que, c’est le cas de le dire, la rage, on ne la garde plus muette, on geint; mais ces geignements-là ne sont pas sincères, ce sont des geignements retors, et tout le sel est là, qu’ils soient retors. Ces geignements traduisent le plaisir de celui qui souffre; s’il n’en ressentait pas de plaisir, il ne geindrait pas.
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Parce que je suis coupable, enfin, du fait que même si j'étais doué d'une quelconque grandeur d'âme, je n'en éprouverais qu'une douleur plus grande à la conscience de son inutilité.
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Un homme intelligent du XIXe siècle se doit - se trouve dans l'obligation morale - d'être une créature essentiellement sans caractère; un homme avec un caractère , un homme d'action, est une créature essentiellement limitée.
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Les locataires refluerent lentement vers la porte avec cet etrange sentiment de satisfaction interieure qui apparait toujours, meme chez les intimes, lorsqu'un malheur soudain accable le prochain, sentiment auquel chaque homme, sans exception, est sujet, independemment du plus sincere sentiment de pitie et de compassion.
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Je lis vos pensées. Inutile, dîtes-vous ? Mais le plaisir est toujours utile, et un pouvoir despotique, illimité - ne fût-ce que sur une mouche, - c'est aussi une sorte de volupté. L'homme est un despote par nature et il aime être un bourreau. Vous aimez cela énormément.
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Un intérêt... Qu'est-ce que c'est donc, un intérêt? Et puis, pouvez-vous prendre sur vous de définir à coup sûr ce qui est intéressant pour l'homme? Et que se passerait-il si cet intérêt, certaines fois, non seulement pouvait, mais devait consister, justement, à se souhaiter non pas ce qui est profitable, mais ce qui est le pire? Et s'il en est ainsi, si ce genre de situation peut se produire, alors, c'est toute votre loi qui tombe à l'eau. Qu'en dites-vous, ces situations existent? Vous riez ; riez messieurs, mais répondez ; ce qui profite à l'homme peut-il toujours être établi sans un risque d'erreur? N'y a-t-il pas des cas qui, non seulement n'entrent pas, mais ne peuvent entrer dans une classification?
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L'impossibilité, c'est donc un mur de pierre? Quel mur de pierre? Eh, comment ça? - Les lois de la nature, les conclusions des sciences naturelles, les mathématiques. On vous démontre, par exemple, que vous descendez du singe : pas la peine de faire la grimace - acceptez-le comme c'est. Et quand on vous démontre qu'au fond, une seule goutte de votre propres graisse doit vous être plus chère qu'un bon million de vos semblables et que cet argument résout finalement les prétendues vertus et les devoirs, tous ces délires et autres préjugés - acceptez-le tel quel, qu'est-ce que vous y pouvez, c'est comme deux fois deux - mathématique. Répliquez donc, pour voir.
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Maintenant j'ai quarante ans - et quarante ans, c'est toute ma vie : la vieillesse la plus crasse. Vivre plus de quarante ans, c'est indécent, c'est vil, c'est immoral. Qui donc vit plus de quarante ans? Répondez, sincèrement, la main sur le coeur! Je vous le dis, moi : les imbéciles, et les canailles. Je leur dirai en face, à tous ces vieux, à tous ces nobles vieux, à ces vieillards aux cheveux blancs, parfumés de benjoin! Je le dirai à la face du monde! J'ai bien le droit de le dire, je vivrai au moins jusqu'à soixante ans. Je survivrai jusqu'à soixante-dix! Et jusqu'à quatre-vingts!... Ouf, laissez-moi souffler.
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Non seulement je n'ai pas su devenir méchant, mais je n'ai rien su devenir du tout: ni méchant ni gentil, ni salaud, ni honnête - ni un héros ni un insecte. Maintenant que j'achève ma vie dans mon trou, je me moque de moi-même et je me console avec cette certitude aussi bilieuse qu'inutile: car quoi, un homme intelligent ne peut rien devenir - il n'y a que les imbéciles qui deviennent. Un homme intelligent du XIXe siècle se doit - se trouve dans l'obligation morale - d'être une créature essentiellement sans caractère ; un homme avec un caractère, un homme d'action, est une créature essentiellement limitée. C'est là une conviction vieille de quarante ans.
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Mentir à sa façon à soi, c'est presque mieux que de dire la vérité à la façon des autres.
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Je ne comprends décidément pas pourquoi il est plus glorieux de bombarder de projectiles une ville assiégée que d'assassiner quelqu'un à coups de hache.


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Je vis sur une estrade un grand vieillard maigre. Son visage pâle souriait, il se penchait et s'inclinait d'une façon anguleuse de tous côtés ; il tenait un violon. S'instaura un profond silence, comme si tout le monde retenait son souffle. Tous les visages étaient tournés vers le vieillard,tout n'était plus qu'attente. Il prit son violon et toucha les cordes avec l'archet. La musique commença et je sentis que quelque chose, soudain, m'avait serré le coeur. Dans une angoisse insupportable, le souffle suspendu, je m'enfonçais dans l'écoute de ces sons : quelque chose de bien connu résonnait dans mes oreilles, comme si je l'avais déjà entendu ; il y avait une sorte de pressentiment dans ces accords, le pressentiment de quelque chose d'affreux, de terrifiant qui se jouait dans mon coeur. Pour finir, le violon sonna encore plus fort ; les sons résonnaient plus vite, plus perçants. Voilà qu'on entendit comme un hurlement désespéré, un pleur de plainte, comme si c'était une sorte de prière vaine qui résonnait dans toute cette foule, et se mettait à geindre, puis se taisait, désespérée. Quelque chose de plus en plus connu se disait dans mon coeur. Mais le coeur refusait d'y croire. J'avais serré les lèvres pour ne pas gémir de douleur, je saisis le rideau pour ne pas tomber...
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Ce qu'il y a de plus odieux avec l'argent c'est qu'il confère même des talents.
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L'amour abstrait de l'humanité est presque toujours de l'égoïsme.
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"Dis lui de cesser de jouer!Qu'il ramasse son argent au plus vite et qu'il parte!Il va perdre,il va tout perdre dans un instant!"
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Bien qu'il y ait des sièges autour des tables,rares sont les joueurs qui sont assis,surtout quand la foule est dense,pour la simple raison qu'en restant debout, on est moins encombrant,on gagne une place et l'on mise plus adroitement.
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