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Critiques de Florence Ben Sadoun (20)
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Joan Mitchell, la fureur de peindre

Quel plaisir j'ai eu à cette lecture !! Florence Ben Sadoun est une totale amoureuse de la peinture de Joan Mitchell, et elle raconte merveilleusement bien sa première rencontre, son coup de foudre avec la première peinture de cette grande artiste, c'est fluide, on le vit avec elle, c'est très vivant, c'est corporel, le cœur battant, le cerveau en alerte, c'est bon de lire ce qui, ce qui est rarement écrit, me semble-t-il, mais je me trompe peut-être...



À partir de cette première rencontre artistique amoureuse, F. Ben Sadoun va raconter qui fut Joan Mitchell, cette peintre américaine qui choisit la France pour y vivre, créer, ses relations, sa façon de travailler, sa personnalité, mais aussi son enfance, pourquoi la France...



Elle est très douée pour nous faire entrer dans la vision de Joan Mitchell, de sa force, de la singularité de ses extraordinaires peintures grand format, de ce qu'elle souhaitait évoquer à travers son art, de ses relations avec les autres artistes, de sa façon de rager lorsqu'on la réduisait à une femme d'abord, artiste ensuite....





Tout le texte est passionnant, cela vibre de peinture, d'amour de l'art, de ce que regarder l'art peut apporter à une vie, et du courage et de la passion, de cette artiste si originale, si vibrante, oui, vous l'aurez compris, je suis également amoureuse de sa peinture, mais là, ce livre est une très belle réussite, tant il en parle bien, j'ai adoré, un livre à lire, offrir, et à relire. C'est une biographie richement documentée d'une femme libre dont le parcours ne fut pas toujours facile, raconté sans concessions, mais que j'ai lu comme un roman, vraiment.

J'ajoute que, il est aussi abordé le fait qu'elle a dû renoncer, comme tant d'autres artistes femmes, ne lui en déplaise, à la maternité et que ce ne fut pas de gaieté de cœur. Comme tant d'autres au XX ème siècle notamment. Ce qui est insupportable. Les artistes de l'autre sexe, n'ont pas eu de problème à créer et procréer, les femmes se chargeant de l'éducation des enfants. Aaaah, vivement que cela cesse, car c'est encore compliqué.

Bravo !
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Joan Mitchell, la fureur de peindre

Un reportage sur ARTE, un véritable coup de cœur pour une œuvre ( La grande vallée), voilà ce qui m’a menée à vouloir en savoir plus sur cette artiste que je ne connaissais pas. Dès lors, mon époux m’a offert ce livre afin de faire connaissance avec Joan Mitchell et quel bonheur. L’autrice, qui elle-même à eu un coup de cœur pour ces œuvres nous raconte avec beaucoup de maestria son enquête, ainsi que la vie tumultueuse de cette femme troublante et troublée par la vie.

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La fausse veuve

J'ai emporté ce livre dans mes valises estivales avec "Le scaphandre et le papillon" que je n'avais pas lu, mais dont j'avais vu quelques temps auparavant l'adaptation cinématographique.

Je savais de quoi il était question quand j'ai commencé ma lecture et j'étais traversée par les questionnements que je partage avec beaucoup de blogueuses : que vient faire"roman" au centre de cette magnifique couverture ?

Mais on peut comprendre l'embarra de l'éditeur : entre auto-fiction, récit de vie, correspondance... quel est le mot qui aurait été le plus juste pour qualifier ce récit de deuil tragique et difficile ?

"Récit de vie" aurait été plus juste à mon sens, puisqu'on trouve dans ce livre le travail d'une femme en souffrance qui essai de mettre des mots sur le silence de la grande douleur.

Elle déroule le fil des émotions et des souvenirs que le deuil réveille et tente d'y mettre de l'ordre.

J'ai apprécié une écriture sincère et sans fards. Celle qui ne se dérobe pas devant le cru, ni devant la violence de certaines rancœurs qu'elle déverse en flots ...

Ce texte est donc très humain et très contemporain. Il ne se cache ni derrière les bons sentiments ni derrière les belles phrases.

Il est courageux, puisqu'il va jusqu'au bout de la traversée, et optimiste, car à l'issue de ce combat intime, nous découvrons une nouvelle possibilité de bonheur pour la narratrice.

Mais attention, ce livre met aussi son lecteur très mal à l'aise, et j'ai trouvé de nombreux billets qui sont de cet avis.

Je pense pour ma part que cette gêne vient de la posture très paradoxale de l'auteur :

Elle nous dit que la médiatisation de son histoire intime, falsifiée ou mal traduite par le film, a ravivé sa douleur et l'a replongée dans la dépression, en même temps qu'elle semble suggérer que cette surexposition est à l'origine du texte qui nous est donné à lire.

des liens ici : http://sylvie-lectures.blogspot.com/2008/09/la-fausse-veuve-florence-ben-sadoun.html
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La fausse veuve

Publié en 2008, "La Fausse Veuve" est le premier roman de la journaliste française Florence Ben Sadoun.



Attirée par le thème et la très belle citation en exergue tirée de la chanson "Le bonheur" de Léo Ferré ("Madame, Le chagrin ça n'est pas grand chose. Madame, C'est du bonheur qui se repose. Alors. Il ne faut pas le réveiller."), j'ai acheté ce livre il y a 2 ans, ignorant tout du caractère autobiographique et du buzz médiatique ayant entouré ce "roman" au moment de sa parution.

Ce n'est qu'après avoir tourné la dernière page du livre et jeté un oeil sur le net que j'ai appris que l'auteure avait largement puisé dans son histoire personnelle pour rédiger ce texte.

Ainsi, la narratrice ne serait autre que l'auteure elle-même s'adressant à Jean-Dominique Bauby, journaliste et auteur du roman autobiographique "Le Scaphandre et le Papillon", qui fut son amant 10 ans plus tôt.

Marié, il avait apparemment quitté sa femme pour pouvoir vivre sa relation adultère au grand jour.

Malheureusement, les deux amants ne goûteront pas longtemps à cette nouvelle liberté puisque 9 mois plus tard, le journaliste sera victime d'un AVC qui le plongera dans un état végétatif qualifié de "locked-in syndrome".

A partir de ce moment-là, tandis que l'épouse légitime reprend ses droits, la narratrice endosse le double rôle de "fausse veuve". Maîtresse insignifiante aux yeux de l'entourage et des médecins, elle passe la plupart de ses journées à faire le deuil de son histoire révolue, au chevet d'un homme à moitié mort, aux facultés intellectuelles intactes mais désormais incapable de se mouvoir et de s'exprimer autrement qu'en clignant d'un oeil.

Elle revient sur cette liaison largement vécue dans la clandestinité et dont elle est "la seule survivante". Une relation pas franchement romantique mais dans laquelle leurs ego se complaisaient et continuaient de s'enliser tous deux.



Elle se rappelle cette femme toujours en retrait qu'elle fut autrefois pour protéger sa vie à lui, oscillant entre le vouvoiement adressé à l'homme public et le tutoiement réservé à l'amant.

Se mêlent les souvenirs d'enfance qui convergent vers le portrait d'une femme ni vraiment juive ni marocaine, jamais à sa place nulle part.



Pourquoi Florence Ben Sadoun a-t-elle choisi de publier ce récit 10 ans après les faits sinon pour revendiquer la place qu'elle occupait dans la vie et "l'entre-deux-vies" de cet homme à qui elle semble pourtant tellement en vouloir ?

Si j'ai au départ adhéré au choix original de l'alternance entre le tu et le vous pour caractériser la nature "schizophrène" de la relation adultère, j'ai fini par me lasser de ce qui se transforme selon moi en une manie stylistique pas toujours justifiée.

Mais ce qui m'a surtout dérangée dans ce livre au bout du compte, c'est le manque de spontanéité et de tendresse, la jalousie mal placée vis-à-vis des infirmières doublée d'un soupçon de cruauté de la part de cette femme qui se pose sans cesse en victime et ne s'apitoie que sur elle-même, occultant l'immense détresse qu'a du éprouver cet homme luttant avec lui-même.

En 10 ans, Florence Ben Sadoun a certainement eu le temps de ressasser, et non de s'abandonner à sa douleur, de triturer les mots jusqu'à être totalement gagnée par l'amertume.

Certains passages sont certes stylistiquement percutants mais là où je m'attendais, si pas à une déclaration d'amour, à un témoignage émouvant tout du moins, je me suis retrouvée à lire une revanche personnelle de l'auteure vis-à-vis de tous ces gens qui l'ont écartée mais surtout à l'égard de cet homme qui, n'y pouvant malheureusement rien, a fait obstacle une seconde fois à leur relation.

Finalement, j'ai trouvé le titre on ne peut plus approprié.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Joan Mitchell, la fureur de peindre

il faut que des voix s’élèvent, témoignent, se passionnent : c’est le cas de celle de Florence Ben Sadoun qui a été mystifiée par une toile et par l’œuvre de Joan Mitchell

on sent la difficulté d’être, de peindre, d’aimer aussi. c’est poignant et l’on apprend des tas de choses sur cette période de l’expressionnisme abstrait et de ses protagonistes

une lecture utile et une aventure résolument humaine.
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La fausse veuve

4ème de couverture: Aujourd'hui je suis plus vieille que toi alors que j'avais neuf ans de moins que vous...» Ainsi commence La Fausse Veuve. Tutoyant et vouvoyant dans la même phrase son amant disparu, l'héroïne lui raconte, et nous raconte, dix ans après, l'histoire qui leur a été volée. Ce que furent leur amour, leurs moments de bonheur, et aussi le désespoir, leurs muets tête-à-tête à l'hôpital quand, victime d'un grave accident cérébral, il s'écroule, et se réveille paralysé et privé de parole. Face au drame du «locked-in syndrome», face à la destinée légendaire d'un personnage que les médias se sont approprié, une femme n'oublie pas qu'il était un homme...



Mon opinion: très bien. J'ai beaucoup aimé ce roman. L'histoire est assez simple: une femme est la maîtresse d'un homme qui, suite à un accident devient paralysé, tombe dans le coma et finit par mourir. Cette femme aime cet homme (qui a quitté sa femme pour vivre avec elle) mais aux yeux des autres (famille, médecin...) elle n'est rien, ou rein d'autre que la maîtresse; celle qui n'a pas de considération, celle dont on ne se préoccupe pas et qui a pour seul statut celui de la fausse veuve. " "Alors, la place d'une veuve est-elle proportionnelle au nombre d'années partagées avec le mort ? Sûrement. Est-ce qu'une maîtresse qui a passé plus de temps avec son amant dans un lit sans parler souffre moins qu'une femme dont l'amour s'est tristement usé au fil des années entre les infos, les couches, les impôts, les dîners de famille, les engueulades pour un rien et les tromperies pour un tout ? Pas sûr. Trois ans contre dix ? Qui gagne. Je perds. Je suis la fausse veuve."

L'auteur nous raconte alors les sentiments qu'elle éprouve (colère, tristesse, frustration...) face à la santé de "son homme", à l'indifférence des autres, à la position délicate dans laquelle elle se trouve. S'entremêlent alors des souvenirs d'enfance, d'adulte, de femme, d'amour avec son compagnon... Même si la structure du roman peut paraître confuse et fait penser à des lettres écrites par la narratrice à son amant, elle reflète, je pense, la tourmente dans laquelle on doit se retrouver face à cette situation. Le jeu avec le tu et le vous donne une touche particulière à ce roman... Cet alternance renforce ce côté tourmenté du roman servi par une plume que j'ai beaucoup appréciée.



Bref un roman intense qui traite d'un sujet difficile (faisant écho au roman Le Scaphandre et le Papillon) dans lequel les sentiments sont explorés avec une grande sensibilité, servie par écriture fine qui ne manque pas d'humour.





En plus court: j'ai beaucoup aimé! Lisez le!!
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Joan Mitchell, la fureur de peindre

A celles et ceux qui ont été traversés par Dieu. Attention, je ne parle pas ici des dieux des hommes. Je parle de ce que l'on appelle dans le langage courant l'instant de grâce, cette conscience fugace qu'il existe un plus grand que nous, celui-là même qui nous relie au meilleur de nous-mêmes, cette gratitude indépendante de toute matière ou de toute pensée, Dieu en langage universel. Chacun vivra cette expérience au détour d'un paysage immense, d'une perte déchirante, d'une lumière boréale, d'un poème ou d'une peinture. L'artiste accompli est connecté au Cosmos et celle et celui qui regarde son oeuvre est à son tour touché. Et c'est chaque fois bouleversant.



Florence Ben Sadoun nous transporte dans ce bouleversement que lui a provoqué la peinture de Joan Mitchell et nous raconte cette femme dont elle aurait aimé être intime au point de partir à la rencontre de ses proches et devenir son amie imaginaire. Touchant de sincérité et juste de couleurs, ce voyage nous promène dans un certain XXème siècle, celui des artistes et du marché de l'art. Nous évoluons de conserve avec d'une part l'auteur et d'autre part la peintre Joan Mitchell si sensible et si farouche dans un univers qui charrie la liberté à tout prix et le sexisme en tous genres, la peinture comme un travail aussi exigeant que sa passion est dévorante, l'abandon et la mort.



En fonction de nos centres d'intérêt, certains passages nous parlent plus que d'autres. J'ai personnellement adoré la rencontre avec Paul Auster et Samuel Beckett. Est décrit dans ce chapitre le lien réciproque et indicible entre le peintre et l'écrivain, ce lien qui les autorise à parler l'un de l'autre dans un respect et une compréhension infinis de ce que signifie : travaille, regarde, ressens.

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La fausse veuve

J'ai quelques réserves sur cette lecture, notamment sur certaines phrases qui m'ont laissée dubitatives.

Elle raconte donc ses allers-retours à l'hôpital, ses angoisses, cet homme qu'elle cherche à se réapproprier. J'ai l'impression que ce livre a été une thérapie pour elle, une sorte de soulagement d'avoir inscrit sa vérité pour les media et pour le souvenir de son ancien amant. Elle semble être une femme de courage, qui souhaite parler d'elle et qu'on parle d'elle pour la sortir de son ombre de fausse veuve. Aussi, elle n'hésite pas à faire allusion à son histoire d'amour qui a suivi celle avec J.-D. Bauby : en effet, si j'ai bien compris, elle a ensuite trouvé le bonheur avec un médecin de l'hôpital qui s'occupait de lui...

Si la lecture de ce livre court est fluide, rapide et intéressante, je rejoins donc Aelys pour dire que certains aspects assez égocentriques de l'auteure-narratrice m'ont un peu gênée.

(...)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Joan Mitchell, la fureur de peindre

Alors que la Fondation Louis-Vuitton présente à la fois une exposition rétrospective et une présentation en miroir des œuvres Joan Mitchell et de Claude Monet, Florence Ben Sadoun publie ce qui n’est pas une biographie classique, mais bien un exercice d’admiration envers une artiste peintre très mal connue de ce côté de l’Atlantique.

Au fil des chapitres, la journaliste nous conte comment sa passion pour sa peinture l’amène à découvrir une artiste géniale, une femme au sale caractère, une personne pour qui sa liberté de créer et de vivre comme bon lui semblait passait au-dessous de tout. Affranchie, amoureuse, intransigeante et travailleuse, Joan Michell montre non seulement un tempérament bien trempé, mais aussi un talent unique, enfin reconnu à son juste titre.

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Joan Mitchell, la fureur de peindre

Alors que la Fondation Louis Vuitton met en dialogue les œuvres de Claude Monet (1840-1926) et de Joan Mitchell (1925-1992), Florence Ben Sadoun publie aux éditions Flammarion un beau et sensible portrait de l'artiste.

Le récit part d'une rencontre émotionnelle, difficilement transposable par le langage, que l'on peut ressentir face à une œuvre.

Florence Ben Sadoun nous touche en nous décrivant ce ressenti qui est le point de départ d'une quête, d'une enquête sur les traces de l'artiste.

Artiste majeur de l'abstraction, artiste essentielle des sensations, on découvre ou redécouvre une femme complexe et entière. L'émotion que nous transmets l'auteur à travers ce beau livre biographique ne donne qu'une envie au lecteur ; se transposer en regardeur et se confronter à la force émotionnelle des chefs-d'œuvre d'une vie. À lire !
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La fausse veuve

Roman de Florence Ben Sadoun.



La narratrice raconte sa position de maîtresse, au chevet de l'homme qu'elle aime. Elle n'est personne, n'a aucun droit sur ce corps presque mort que tout le monde s'approprie: médecins, infirmières et journalistes. Seule face au drame du "locked-in syndrome", elle dit sa détresse de vivre un amour muet et sans contact. Elle se rappelle leurs souvenirs, leurs étreintes, leurs codes et leur bonheur avant l'accident. Elle refuse de ne voir en lui qu'un malade, qu'un corps branché à des machines. Pour elle, il est d'abord un homme, celui qui l'a aimée, qui a quitté femme et enfants pour la rejoindre. Mais cette grande décision est annulée par l'accident. Elle redevient la clandestine, celle qui se cache, qui n'a pas le droit d'être là, qui doit se contenter de ce qui reste. Entre "vous" et "tu", elle cherche ses mots pour tout dire, pour sauver l'amour malgré l'absence de contact.



J'ai aimé le sujet, mais la narration est parfois un peu pénible. Le passage du vouvoiement au tutoiement dans la même phrase est pénible. Je me suis perdue dans le récit. Certaines phrases sont obscures, juste des évocations qui ne ramènent à rien et ne sont pas plus développées. Néanmoins, je reconnais le tour de force de parler du corps en évitant les lieux communs de la maladie et de la mort. L'auteure sait peser ses mots. Son livre m'a rappelé le très poignant film Le scaphandre et le papillon, de Julian Schnabel avec Mathieu Amalric et Emmanuelle Seignier. Le point de vue change: ce n'est pas le malade qui cherche à sortir de sa coquille de silence et d'immobilité, mais celle qui l'aime et qui le regarde qui tente de le rejoindre au coeur de sa solitude muette.



Un grand merci aux éditions denoel et au site chezlesfilles de m'avoir offert et fait découvrir ce livre.



http://www.denoel.fr/Denoel/ http://www.chez-les-filles.com/

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La fausse veuve

"Pourquoi cette ardeur pour venir vous voir, vous mon amour, à jamais muet, immuablement immobile, vivant mort ?"

Voici les pensées d'une femme qui rend visite à son amant
Lien : http://booksandcuriosity.blo..
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La fausse veuve

Mon avis:

Ca risque d'être long parce que la lecture de ce livre a, pour moi, été problématique sur plusieurs points.



Vous avez vu le film ou lu le livre "Le Scaphandre et le Papillon"? Livre de cet homme, complètement paralysé, qui l'a écrit à force de clignement de son seul oeil encore valide.

C'est de lui qu'il s'agit. Je ne l'ai ni lu, ni vu, mais j'en ai, évidemment entendu parlé.

L'auteure de "la fausse veuve" a été l'amante, l'autre femme, de cet homme et est donc devenue, à sa mort "la fausse veuve".



Je trouve l'histoire fascinante. J'aurais pu accrocher. Mais le style m'a complètement rebuté.



La forme:



Suite sur mon blog parce que critique très longue: http://vanillabricot.canalblog.com/archives/2008/09/10/10531425.html
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La fausse veuve

Cette lecture m'a laissé une impression mitigée. L'auteur s'adresse à Jean-Dominique Bauby, tantôt en le tutoyant tantôt en le vouvoyant, je n'ai pas compris pourquoi et ça m'a agacée. Elle règle ses comptes avec le milieu hospitalier, le personnel de l'hôpital de Berck (le "Vomi" !), qu'elle décrit comme des gens déshumanisés surtout intéressés par la célébrité du grand homme. Et puis surtout elle tente de reprendre sa place, celle de la dernière femme que Bauby a aimée et qui l'a aimé. Celle qui a été mise à l'écart puisqu'elle n'était pas la veuve "officielle".

Florence Ben Sadoun a une belle écriture, mais un peu décousue et un peu trop stylisée à mon goût. J'ai trouvé qu'elle abusait des effets de phrases, des métaphores... J'ai eu le sentiment qu'elle vidait son sac et se déchargeait de son amertume. Je n'ai pas détesté lire ce livre. Mes passages préférés sont ceux où elle parle de son enfance. Mais je n'ai pas vraiment été touchée, je n'ai ressenti d'émotion qu'à de rares moments.



http://leslecturesdeclarinette.over-blog.com/article-22166196.html
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Joan Mitchell, la fureur de peindre

Biographie à dévorer sur l’artiste peintre avec en creux l’autobiographie de l’auteur sur sa passion pour celle-ci. Parfait pour prolonger l’exposition qui est terminée de la fondation LV ou si on l’a ratée pour y remédier d’une autre manière.

C’est une véritable déclaration d’amour qui nous est délivrée mais sans fard, qu’il s’agisse de son tempérament tumultueux, de l’alcool ou de ses blessures intimes.

Néanmoins il faut souligner que Joan Mitchell n’a pas eu le parcours d’une artiste maudit. Issue d’un milieu aisé, elle se fera connaitre en faisant partie du groupe de New York 9th street art exhibition (avec notamment Pollock, de Kooning, Lee Krasner, Franz Kline, etc.) et très vite elle pourra vivre de son art.

On la classe dans le mouvement des « expressionnistes abstraits », mais elle n’aime pas être enfermé dans une catégorie. Elle s’est tournée vers l’abstrait car elle ne cherchait pas à reproduire la nature mais à exprimer ce que le souvenir d’un paysage lui inspirait, ce qu’il avait imprimé en elle.

Elle exécrait le monde de l’art, pas les artistes, et était connue pour son caractère irascible. Au terme de 24 ans d’amour avec l’artiste Riopelle, elle en tirera comme leçon : « Je ne recommande pas de vivre avec un autre artiste. Quelqu’un se fait écraser ».

Avec un tel tempérament, on a du mal à imaginer qu’elle pouvait souhaitait disparaitre derrière ses œuvres et pourtant elle n’aimait pas signer ses toiles ou leur donner un titre :

« on sait bien que les peintures arrivent finalement seules devant le spectateur, parfois même sans nom d’auteur, ni de titre ».

« Je deviens les tournesols, le lac, l’arbre. I do no longer exist”.

Elle a vécu une grande partie de sa vie en France, à Vétheuil et y a terminé ses jours, il était temps que nous lui rendions hommage, et j’espère que d’autres expos suivront !


Lien : https://lechameaubleu.fr/
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La fausse veuve

(juillet 2008)



L'Histoire commence par cette lancée sémantique et dérangeante "Aujourd'hui je suis plus vieille que toi alors que j'avais neuf ans de moins que vous... ". Nous comprenons que cette femme est veuve, qu'elle était plus jeune que son homme, et assez rapidement nous comprenons que son homme ne lui appartenait pas vraiment …



Je passe rapidement sur les indices d'une autre histoire : l'homme est atteint du locked-in syndrome, la couverture représente une aile de papillon, et l'auteur est journaliste chez elle. Le film "Le scaphandre et le papillon" est sorti en salles finissant de rendre célèbre l'histoire de Jean-Dominique Bauby, pour celles et ceux qui n'avaient pas lu il y a dix ans ce livre écrit sur son lit d'hôpital par des clignements de cils ….



Je confesse avoir accepté la lecture de ce livre en avant première à la demande de Les éditions Denoël par l'intermédiaire du site Chez les Filles : je n'ai pas accepté par jeu, j'ai accepté en souvenir de l'émotion immense que j'avais ressentie en lisant il y a dix ans "Le scaphandre et le papillon". Une autobiographie d'un même événement, un autre regard offert …. Et peu m'importe que les personnages soient réels et que l'histoire d'amour entre deux êtres – connus de surcroît - puisse être jugée immorale.



J'ai aimé ce que j'ai lu : la vie de l'autre femme … Mon souvenir de lecture a zappé la maladie, l'hôpital, l'homme connu et adultère, le buzz via les blogueurs … J'ai lu ce qu'est la vie de l'autre femme, celle qui ne partage pas ses nuits, mais quelques heures ; celle qui s'organise ses week-end entre copines ou en célibataire car jamais elle ne voyage avec l'homme qu'elle aime; celle qui n'est pas surprise au saut du lit car elle se réveille seule; celle qui est toujours prête, celle qui l'attend ; celle qui n'a pas la reconnaissance sociale du couple merveilleux qu'ils forment ; celle qui n'est pas créditée du bonheur qu'elle procure à son homme ; celle qui est privée de l'amour des enfants pour l'amour d'un homme ; et celle qui est privée de sa douleur, de son deuil quand l'homme meurt …



A quelles autres œuvres cela me fait-il penser ?

Pour prolonger cette lecture sur la femme "maîtresse", je conseille le roman qui est pour moi, à ce jour, le meilleur de Douglas Kennedy, La poursuite du bonheur.



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La fausse veuve

Après avoir été confronté au locked-in-syndrome de l'intérieur, par le récit de J.-D. Bauby, Florence Ben Sadoun nous livre l'autre côté de la barrière, celui de l'accompagnant, de son long parcours, de son deuil impossible puisque lapersonne aimée n'est pas décédée, mais quand même plus tout à fait vivante, et en tout cas plus comme avant. Au début, l'écriture est déroutante, mêlant dans une même phrase tutoiement et vouvoiement. Qui est ce tu, qui est ce vous ? L'amant devenu étranger ? Le lecteur auquel s'adresse le narrateur ? Puis, au fil des pages, des chapitres (très courts, deux, trois pages au maximum), je me suis habituée à ce style, suis entrée dans l'histoire, et l'ai dévoré en une heure à peine... Pas un grand livre, pas de la grande littérature (rien à voir avec les plus de 500 pages de Une histoire d'amour et de ténèbres d'Amos Oz, que j'ai commencé à la suite en fin de soirée), mais un récit poignant, plein de tendresse et de difficultés de la vie quotidienne qui tourne autour de l'autre, devenu absent, enfermé dans un hôpital lointain. Une question, quand même, est-ce bien un roman, ou un récit autobiographique ?
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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La fausse veuve

D'un côté, le texte est beau de pudeur et de retenue, et le fait de cotoyer les pensées intimes de cette amante le rend très chaleureux malgré la morbidité de certains passages.

D'un autre côté, les allées et venues des souvenirs, et aussi la densité de ce qui est parfois écrit, m'ont parfois obligée à refermer le livre un moment, pour reprendre mon souffle.
Lien : http://www.karine-carville.c..
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La fausse veuve

Faux veuvage et vrai chagrin

Présentation du livre : Aujourd'hui je suis plus vieille que toi alors que j'avais neuf ans de moins que vous...» Ainsi commence La Fausse Veuve. Tutoyant et vouvoyant dans la même phrase son amant disparu, l'héroïne lui raconte, et nous raconte, dix ans après, l'histoire qui leur a été volée. Ce que furent leur amour, leurs moments de bonheur, et aussi le désespoir, leurs muets tête-à-tête à l'hôpital quand, victime d'un grave accident cérébral, il s'écroule, et se réveille paralysé et privé de parole. Face au drame du «locked-in syndrome», face à la destinée légendaire d'un personnage que les médias se sont approprié, une femme n'oublie pas qu'il était un homme. Comment se parler d'un souffle ? Comment s'aimer sans se toucher ? Comment lire les battements d'un cœur au rythme d'un battement de paupières ? C'est ce chemin escarpé, compliqué, et parfois très éloigné du deuil, qu'on suit dans ce roman en s'arrêtant sur les cases de l'enfance, en reculant sur celles de l'amour et de la religion, et en sautant à pieds joints sur celle de la mort comme au jeu de la marelle.

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J'ai beaucoup aimé ce petit livre, lu en un après-midi...

suite sur http//:liliba.canalblog.com
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La fausse veuve

La fausse veuve de Florence Ben Sadoun, Denoël

Une femme raconte sa vie, ses sentiments après l'attaque cérébrale de son "ami". Ce dernier perd l'usage de la parole, il ne pourra plus communiquer qu'avec des clignements d'yeux, puis sombrera peu à peu dans le coma. Le drame de cette femme est double, puisqu'en plus de devoir supporter la maladie qui détruit celui qu'elle aime, elle ne reçoit la considération d'aucun médecin, et tout le monde semble la réléguer au rang de "l'autre femme", celle que cet homme a rejoint, en quittant femme et enfants.

Ce livre est une histoire vécue, genre que je n'apprécie pas vraiment, en général. Ici, pourtant la peinture des sentiments douloureux de cette femme m'a semblé réussie. Cette femme m'a émue par son combat pour se remettre de son chagrin, ses pensées m'ont touchée, et j'ai trouvé des passages très beaux, notamment le passage sur la photographie des voix.

Malheureusement, j'ai retrouvé le côté trash de l'histoire vécue, l'auteure semble parfois déraper quand elle déverse son fiel sur les personnes qui lui ont fait du mal, et c'est bien dommage. D'ailleurs, l'écriture dérape elle aussi parfois, quand l'auteure se met à citer des mots totalement incongrus par rapport au reste du style "raconter sa life", "en live", pitié!!!

Un avis mitigé donc, mais pas si négatif pour un genre que je suis loin d'apprécier.
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