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Citations de Franck Ferrand (84)


Il sortit de son sac marin un chapeau blanc à larges bords, et le coiffa d'un air canaille. Son nouveau patron le fixa un instant, de l'air de dire : "Pincez-moi, je rêve."
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Franck Ferrand
D'une part, il y a l'intérêt des élites pour l'histoire et je pense qu'il est vif. D'autre part, il y a l'intérêt des élites pour la France et je pense qu'il est devenu faible.
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Franck Ferrand
Il me semble qu'il y a deux grands domaines, deux grandes façons de faire de l'histoire. De même qu'en matière philosophique, il y a toujours des aristotéliciens et des platoniciens, de même en histoire, il y a les enfants d'Hérodote et les enfants de Thucydide.
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Charles de Bourbon était agenouillé près du berceau trop vaste où reposaient les enfants que la duchesse Suzanne venait de lui donnait. Des jumeaux. Ses sanglots étouffés déploraient moins leur mort à la naissance, tellement habituelle en ce temps, que l' acharnement du sort à le priver de descendance, lui connétable de France et premier soldat du royaume.
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On connait le Franck Ferrand raconteur, le Franck Ferrand polémiste, on découvre ici le Franck Ferrand amoureux ! Et plus qu'un dictionnaire sur l'histoire de Versailles, c'est l'ensemble d'une relation - amoureuse, pourrait-on dire - entre l'historien et le château, qui transparait.

Certes, on apprend ici mille anecdotes - qui nous donnent d'ailleurs envie de retourner à Versailles pour les raconter à sa famille et ses amis -, on nous recommande mille livres - dont quelques uns, je dois l'avouer, ont rejoint ma liste de lectures prochaines -, on nous plonge dans l'intimité de ce château immense (en taille comme en histoires) ; mais on découvre aussi cet autre Franck Ferrand qui nous - du moins me - fascine. Cette culture, cette connaissance, cette plume, cette carrière, ces rencontres, son amour - pour les lettres, pour l'Histoire, pour les hommes et les femmes qui ont partagé et partagent sa vie,... Bref, en plus de pénétrer dans un autre Versailles, on aperçoit un autre Franck Ferrand ! Je pense, entre autres articles, à celui consacré au Grand Canal. Ici, l'auteur se souvient de ses longues balades, souvent accompagné d'"amourettes" (dit-il) et de son chien. Article qui, je dois l'avouer, m'a quelque peu ému, parce qu'en opposition avec l'homme d'histoire (bien souvent sans grands sentiments) que l'on connait habituellement.

Pas besoin de magazine people : vous avez le Dictionnaire amoureux de Franck Ferrand - euh...je veux dire de Versailles ! On pourrait croire cela dérangeant - je n'ai, pour ma part, pas ressenti ceci. J'y vois simplement une autre façon d'appréhender Versailles : par le coeur, par la passion, par l'amour.

Ouvrage magnifique sur le fond - ce qui est rare de nos jours -, il l'est également par la forme, les illustrations donnant corps aux propos de l'historien, et rendant compte, visuellement, de la beauté de ce cher Versailles, qui tient tant à Franck - on peut l'appeler comme ça maintenant, on le connait si bien !
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« Ce qu’il y a de plus beau à Paris, c’est Versailles. » (Pierre de Nolhac)
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Cela dit, comment concilier une telle finesse d'analyse et le passage célèbre du Mémorial de Sainte-Hélène, où l'empereur déchu se livre, sous la plume de Las Cases, aux pires spéculations sur le domaine? «Je condamnais Versailles dans sa création, dictera-t-il, mais dans mes idées parfois gigantesques sur Paris, je rêvais d'en tirer parti et de n'en faire avec le temps qu'une espèce de faubourg, un site voisin, un point de vue de la grande capitale, et pour l'approprier davantage à cet objet, j'avais conçu une singulière idée dont je m'étais même fait présenter le programme: de ces beaux bosquets, je chassais toutes ces nymphes de mauvais goût, ces ornements à la Turcaret et je les remplaçais par des panoramas en maçonnerie de toutes les capitales où nous étions entrés victorieux, de
toutes les célèbres batailles qui avaient illustré nos armes. C'eût été autant de monuments éternels de nos triomphes et de notre gloire nationale posés à la porte de la capitale de l'Europe, laquelle ne pouvait manquer d'être visitée par force du reste de l'univers.»
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«J'ai fait Versailles pour ma Cour, Trianon pour ma famille, Marly pour mes amis», aurait dit Louis XIV - si l'on en croit une phrase souvent répétée, mais dont je n'ai, pour ma part, jamais trouvé l'origine.
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Je me plais à citer sa remarque à l'Intendant des Menus-Plaisirs, un jour qu'il hésitait à prononcer devant la reine Marie Leszczynska et ses filles le titre de la pièce de Molière, Le Cocu imaginaire: « Apprenez, monsieur, que ces sortes de mots ne peuvent gêner la pudeur de mes filles, et qu'il vaut bien mieux jouer devant elles les excellentes pièces de Molière que toutes ces pièces à sentiment dont nous sommes inondés.»
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« Tâchez de me sauver mon pauvre Versailles ! » Tels sont, le 6 octobre 1789, alors qu'il monte en voiture pour regagner Paris sous la pression de la foule, les derniers mots de Louis XVI au comte de Gouvernet qui, en l'absence du prince de Poix, déjà exilé, assume la responsabilité du domaine royal. Son « pauvre Versailles», on ne peut pas dire, pourtant, que le souverain s'y soit vraiment accroché.
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«Imaginons - à Dieu ne plaise - que le château de Louis XIV vienne un jour à disparaître, que la furie des éléments ou la folie des hommes ait raison de ses fortes assises, et que le site versaillais, à l'image de celui de Marly, ne soit plus... |….] Imaginons ce désastre effroyable. A ceux qui [...] chercheraient à se faire l'idée la plus juste du style et de l'esprit versaillais, je donnerais d'abord ce conseil : étudiez Le Brun» (Claude Nivelon).
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«Ce que le roi Louis-Philippe a fait à Versailles est bien, va pérorer Victor Hugo. Avoir accompli cette œuvre, c'est avoir été grand comme roi et impartial comme philosophe; c'est avoir fait un monument national d'un monument monarchique; c'est avoir mis une idée immense dans le passé, 1789 vis-à-vis de 1688, l'empereur chez le roi, Napoléon chez Louis XIV; en un mot, c'est avoir donné à ce livre magnifique qu'on appelle l'histoire de France cette magnifique reliure qu'on appelle Versailles. »
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S'il fallait emprunter quelque chose aux Plaisirs de 1664, je choisirais quelques vers cornéliens de La princesse d'Elide, attribués à Molière - on sait bien ce qu'il faut en penser -, et qui peuvent être vus comme un premier hommage public à Versailles : « Oui, j'aime à demeurer dans ces paisibles lieux, on n'y découvre rien qui n'enchante les yeux, [..) ces arbres, ces rochers, cette eau, ces gazons frais ont pour moi des appas à ne lasser jamais. »
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Signalons enfin le coût vertigineux des grands feux d'autrefois. L'on sait que Louis XV, demandant à l'abbé Terray, contrôleur général des Finances, comment il trouvait les fêtes de 1770 pour le mariage du dauphin, s'attira cette réponse ironique: « Sire, je les trouve... impayables.»
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Les hommes passent vite, me disais-je, comme les fleurs coupées dans un vase, et qu'une main distraite ne cesse de renouveler ; les choses, elles, durent davantage - pour peu qu'on n'ait pas brisé le vase ou qu'on ait su le réparer.
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Il se dit même que le ministre Chamillart a dû l'essentiel de sa carrière à son adresse - d'où le méchant quatrain qui, à sa mort, circulera sous le manteau :

Ci-gît le fameux Chamillart
De son roi le protonotaire,
Qui fut un héros au billard,
Un zéro dans le ministère...
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Je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point ; il n’existe qu’en lui-même et pour lui seul, et s’il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu’il n’a plus de patrie. » Voici les dirigeants qui conviennent à de telles natures : « Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? » Et la terrible conséquence de ce qui précède : « C’est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l’emploi du libre arbitre ; qu’il renferme l’action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu à peu chaque citoyen jusqu’à l’usage de lui-même. L’égalité a préparé les hommes à toutes ces choses : elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait. »
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[…] l’essentiel n’est pas de réussir - ce qui est finalement facile -,mais d’abord de ne pas mentir. Et de ne pas se mentir.
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Ne confonds pas vivre et survivre ; exister et végéter. On endort peu à peu la société à coups de précautions ; c’est devenu comme une drogue, l’équivalent pour le corps social de cette morphine que l’on donne aux malades qui souffrent trop…
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Anne de France s'appuya mollement aux coussins de la litière ; elle contempla de loin chaque arbre, chaque ruisseau, puis ferma les yeux et s'abandonna au chant des oiseaux.

Première Partie. Les Félons
Chapitre II. Hiver 1522. Forteresse de Chantelle
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