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Citations de Franck Pavloff (131)


"Résister davantage mais comment? Ca va si vite il y a le boulot ,les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être tranquilles, non?"
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« Ce n’est pas parce qu’on aurait acheté récemment un animal brun qu’on aurait changé de mentalité, ils ont dit. » (p. 10)
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« Comme si de faire tout simplement ce qui allait dans le bon sens dans la cité nous rassurait et nous simplifiait la vie. La sécurité brune, ça pouvait avoir du bon. » (p. 8)
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« La nation n’a rien à y gagner à accepter qu’on détourne la loi, et à jouer au chat et à la souris. Brune, il avait rajouté, en regardant autour de lui, souris brune, au cas où on aurait surpris notre conversation. » (p. 5 & 6)
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Magnifique, brun de la queue au museau, avec des yeux marrons.
- Tu vois, finalement il est plus affectueux que l’autre, et il m’obéit au doigt et à l’œil. Fallait pas que j’en fasse un drame du labrador noir.
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Il faut avoir l'âme orgueilleuse ou blessée pour s'en aller retourner avec une pelle un lopin de terre aussi dur que du béton. Il faut croire à la vertu du geste simple face à la fureur du monde, être dépositaire de l'espérance de l'instant pour s'en aller jour après jour bêcher un ersatz de jardin où des lupins arctiques et des pavots annonceront le renouveau des saisons.
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« Après son départ, Luciana s’enferma dans un hôtel du centre-ville, une chambre vaste avec des miroirs et des glaces, tira les rideaux. Elle plaça les lampes de chevet sur l’armoire après les avoir orientées vers la tête du lit, enrubanna le plafonnier d’une serviette pour adoucir la lumière. Elle se mit à l’aise, nue, prit son appareil numérique comme on saisit un stylo qui traîne, sans intérêt particulier, commença par se photographier en pied face à l’immense miroir, l’appareil tenu au niveau de la hanche droite. Son visage s’apaisa, un linge de soie fraîche qui se déplie au soleil. Vingt photos, elle les compta, s’assit pour les regarder sur l’écran, ne garda que les deux où ses yeux traqués démentaient le calme de ses traits. Ce n’était pas encore ça. »
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« L’eau des rios renvoyait des senteurs de terre sèche, jardin d’automne et chemin de campagne ; le quartier Cannaregio s’éloignait d’une Venise trop fluide, exubérante. »
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« Après son départ, Luciana s’enferma dans un hôtel du centre-ville, une chambre vaste avec des miroirs et des glaces, tira les rideaux. Elle plaça les lampes de chevet sur l’armoire après les avoir orientées vers la tête du lit, enrubanna le plafonnier d’une serviette pour adoucir la lumière. Elle se mit à l’aise, nue, prit son appareil numérique comme on saisit un stylo qui traîne, sans intérêt particulier, commença par se photographier en pied face à l’immense miroir, l’appareil tenu au niveau de la hanche droite. Son visage s’apaisa, un linge de soie fraîche qui se déplie au soleil. Vingt photos, elle les compta, s’assit pour les regarder sur l’écran, ne garda que les deux où ses yeux traqués démentaient le calme de ses traits. Ce n’était pas encore ça. »
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L'énergie a changé de camp, elle ressent des vibrations qu'il ne capte plus. Il pourrait en profiter pour mettre ses pas fatigués dans les siens, l'accompagner dans son désir d'aller plus loin, mais comment envisager une vie ailleurs sans trahir celui qui l'attend à l'enclos ? Il ne peut renier les appels de son enfant. Ni le territoire de ses ancêtres. Il vit pour eux, il ne partira jamais.
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Par mesure de précaution, on avait pris l'habitude de rajouter brun ou brune à la fin des phrases ou après les mots. Au début, demander un pastis brun, ça nous avait fait drôle, puis après tout, le langage c'est fait pour évoluer et ce n'était pas plus étrange de donner dans le brun, que de rajouter putain con, à tout bout de champ, comme on le fait par chez nous. Au moins, on était bien vus et on était tranquilles.
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Les chiens, ça m'avait surpris un peu plus, je ne sais pas trop pourquoi, peut-êtreparce que cc'est plus gros, ou que c'est le compagnon de l'homme, comme on dit. Page 3
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Dépasser ses limites pour réaliser son rêve
le plus cher, voler parmi les nuages dans un
ballet aérien,frissonner dans bras d'un
fantôme sur une musique de Saint-Saëns,
danser et souffrir pour l'amour d'une mère,
rire au pirouettes et aux acrobaties d'Olga...
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Derrière leur posture agressive, leur air menaçant, elle devine trente années de renoncements, une éternité de douleur. Le plus âgé, Igor, boiseur qui n'a connu avant de s'engager au Trust que la banlieue de Leningrad, hausse son cou décharné comme s'il essayait d'échapper à l'enlisement progressif des marais. Mikhaïl ne se défait plus d'un rictus qui marque sa neurasthénie. Gry, le seul Norvégien de la communauté, ancien cadre dans les bureaux du Trust,reste à la regarder, front rayé de mille rides, bras ballants, désemparé par tant d'assurance. Lyouba voit la tristesse dans les yeux de Bogdan qui n'a qu'un lointain souvenir de sa femme et de ses enfants, et qui la nuit se redresse encore sur sa couchette en hurlant leurs noms, l'abattement de Viktor et de Yegor, lampistes qui s'apprêtaient à retourner dans leur ville de Tula, à l'Ouest de Moscou, et se sont retrouvés déportés dans un camp arctique dont les cartes ignorent l'existence, Sacha qui mieux que personne décelait l'odeur de grisou et se sait à présent atteint du mal. Ils ont endossé au fil des années les uniformes rayés des prisonniers d'un goulag dont les limites floues les ont piégés plus sûrement que s'ils avaient dû affronter l'épaisseur d'une muraille. D'hommes jeunes, ils sont devenus vieux reclus. Sans bruit, insidieusement. Rien de plus qu'un arrangement avec le quotidien, une once de renoncement après l'autre. Leur pas s'est alourdi, plombé, jusqu'à les empêcher de sauter par-dessus ne serait-ce qu'une simple frontière de craie rouge symbolique que l'on tracerait sur un sol de glace.
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Elle laisse dériver ses pensées, pourquoi ce changement radical ? Elles luttaient ensemble,se soutenaient, les hivers étaient si longs que parfois il ne leur restait que la laîche des matelas à brûler dans le poêle. Elle se rappelle que par un mois de février où le givre obturait l'intérieur des carreaux, elles se sont risquées jusqu'au Comptoir. Pendant que Misha négociait une croix de baptême en cuivre contre des bougies, elle avait volé trois briquettes de tourbe dans la réserve, et elles en avaient ri. La vie dure était ponctuée de moments de complicité, de tendresse parfois. Pour Noël, elles garnissaient de baies une tourte saupoudrée de baies de pavot qu'elles savouraient, bien installées l'une en face de l'autre, à toucher le poêle. pourquoi est-elle devenue une vieille femme lâche qui ne refuse rien au pope, même quand il exige qu'on ouvre sa couche aux hommes ? Une adulte doit protéger sa fille. Mais elle n'est pas sa fille.
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Il y a quelques semaines à peine, pour s'évader elle se créait des tremplins infimes - va-et-vient de la râpe de Kolya à l'établi, tache claire en forme d'oiseau sur la cloison de sa chambre, empreinte des bottes rouges dans la neige - et plongeait en secret au coeur d'un monde aux failles si ténues, qu'aucun homme ne pouvait l'atteindre. L'ailleurs était en elle. Mais depuis la nuit extrême où elle a franchi les frontières de la Zone, mit sa vie en jeu au jardin d'enfants, c'est l'ailleurs qui s'est avancé en elle. Ses pensées osent des mots nouveaux qui affleurent au bord de ses lèvres. Elle reprend : "Qu'y a-t-ilderrière l'horizon, une autre mer de glace, un désert de feu, des villes, des femmes, des enfants , Qui le sait ?
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-Les peurs c'est comme les coups de feu,si on les affronte elles disparaissent,n'est-ce pas?
Il ajuste son bonnet, sourit.
-Peut-être même il suffit simplement de les ignorer.
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Désigner nommément le mal,c'était le faire exister,en rechercher la cause, c'était avouer son inquiétude,s'exposer aux rumeurs.
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A quoi bon parler du mal de la Plaine, quand on n'en connaît ni l'origine ni l'antidote?
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Les barbelés ne sont pas qu'aux frontières qu'aux frontières de la Zone,ils compartimentent le coeur des reclus et s'infiltrent entre les communautés qui se cloîtrent dans leur espace restreint de survie.
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