C'est un livre bien, mais qu'il ne faut pas lire quand on est au collège ! C'est trop tôt !
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A courir après les traces de son père, Rudie, la cinquantaine va être entraîné dans une aventure ô combien sombre qui flirte avec l'histoire, Hiroshima entre autres. Il y est question de filiation, de renoncement et d'obstination que Franck Pavloff retranscrit à travers un style acéré et direct la plupart du temps, et beaucoup plus contemplatif dans certains chapitres. Pour conclure, un roman qui m'a intrigué au départ et qui me laisse, au final, un petit goût d'inachevé.
Commenter  J’apprécie         40 ![Foulée noire par Pavloff Foulée noire](https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51RCVAQEB1L._SX95_.jpg)
Polar électrique - un peu trop pour la crédibilité – qui évolue en Dauphiné, à Grenoble et ses environs, dans un milieu en rapport avec la course à pied, ou plutôt l’intérêt qu’on peut avoir à mobiliser des kenyans, sans papiers, ouvriers au noir, et coureurs de fond émérites comme chacun sait, dans des courses d’intérêt local.
Une intrigue un peu compliquée, qui utilise plusieurs ressorts, mais toujours un peu à la limite de l’outrance. C’est vrai pour les passages concernant la ville Grenoble et son environnement (à en croire Franck Pavloff c’est «Pollution sur Isère» !!!).
«Le train tangue, les gars de la CGT aussi. Grenoble s’annonce dans un halo chimique de brumes glauques.»
C’est vrai aussi pour l’enquête menée par Garec, photojournaliste en rupture de ban. Je n’ai pas l’impression que dans la vraie vie, les choses se déroulent ainsi (ou peut-être suis-je naïf, ce qui n’est pas exclu!).
Résumons: Garec en a marre du photojournalisme. Une connaissance lui propose une «mission ponctuelle»:
« Il m’a cueilli un beau matin où j’étais pas franchement frais. Il avait dû se renseigner. En deux mots il m’a expliqué qu’il tenait un sujet du tonnerre de Dieu, du sulfureux: les Olympiades d’Athlétisme de Grenoble dont les milieux sportifs faisaient des gorges chaudes. Gonflette et mégalo.»
Et voilà notre Garec à Grenoble plongé rapidement dans des disparitions mystérieuses de kenyans, qui courent, qui travaillent au noir. Il va faire équipe, un peu forcé, avec un jeune beur de la cité qui a vu lui aussi des choses qu’il ne fallait pas voir… Notables contre électrons libres un peu libertaires, un peu tendance Le Poulpe, si vous voyez ce que je veux dire?
Mais je l’ai dit, un peu outrancier pour qu’on marche complètement.
http://www.lecture-ecriture.com
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Quel livre étrange. Les Cévennes- Barcelone, deux lieux à priori antinomiques, deux mots qui m'ont accrochée sur le 4eme de couverture. J'ai aimé l'écriture, j'ai aimé le rythme du livre, le temps pris pour poser le personnage principal, pour s'apprivoiser et déambuler avec lui. J'ai cru un temps que tout l'ouvrage serait du même accabit puis soudain tout se precipite, se dénoue, dans le dernier quart du livre. Peut-être un peu vite. À mon avis il aurait fallu ou raccourcir la déambulation du début ou étoffer un peu le dénouement. Là c'est un peu comme si l'auteur en avait eu assez des noeuds de son personnage, et qu'il avait décidé de trancher dans le vif, stylo noeud gordien. L'inconscient est un peu plus subtil. Mais j'ai aimé malgré tout, et je serais curieuse de découvrir ses autres livres.
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Un grand-père à la recherche de son petit-fils finit par retrouver son propre père et lui-même du coup.
Tout ça dans une Barcelone de carte postale et de carton pâte, entre Raval et Boquería ; du Barri Gòtic à la Sagrada Familia.
Le livre est court mais tellement bouffi de bons sentiments, d’idées reçues, de clichés rebattus, de personnages caricaturaux, qu’il paraît interminable.
Il m’a semblé tellement long que la note de 4, pressentie aux 1ères pages, s’est effritée pour aboutir à un 1, peut-être encore un peu complaisant.
Commenter  J’apprécie         20 ![L'enfant des marges par Pavloff L'enfant des marges](https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51iq3avcBOL._SX95_.jpg)
De Franck Pavloff, je n'avais lu qu'un seul livre ("Matin brun" : petit livre splendide et glaçant) mais sa bibliographie en fin d'ouvrage me révèle qu'il a beaucoup publié depuis 1993.
"L'enfant des marges" est un très beau roman qui a pour cadre et pour personnage principal Barcelone. La Barcelone des années 2010, années de crise et de luttes sociales mais derrière laquelle resurgissent des époques encore plus sombres de l'histoire espagnole.
Ioan, ancien photographe de guerre cultive désormais sa solitude dans les Cévennes... mais autrefois il a eu un fils qui a lui-même eu un fils, lequel a fugué en Espagne. Sa belle-fille l'appelle à la rescousse : il faut retrouver Valentin, le fils de Simon décédé depuis plusieurs années déjà. Alors Ioan rassemble quelques affaires et part direction Barcelone à la recherche de son petit-fils mais aussi de son fils, de lui-même, de Barcelone et de ses fantômes.
J'ai beaucoup aimé l'écriture sensible, très incarnée, qui ne cache rien de contradictions et tourments intérieurs des personnages sans jamais tomber dans le pathos ou le surlignage inutile.
A la fois roman initiatique, roman historique et roman politique sur l'Espagne d'aujourd'hui notamment à travers le mouvement altermondialiste où évolue le jeune Valentin, ce livre est un vrai bonheur de lecture qui fourmille de personnages magnifiques passionnés et souvent blessés. Nul besoin d'avoir jamais mis les pieds à Barcelone pour apprécier le roman mais si comme moi vous avez eu la chance d'aller à la rencontre de cette ville étonnante, votre plaisir n'en sera que décuplé... et vous n'aurez qu'un envie : y retourner !
Commenter  J’apprécie         120 ![L'enfant des marges par Pavloff L'enfant des marges](https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51iq3avcBOL._SX95_.jpg)
Ioan, la cinquantaine, photographe spécialisé dans les ruines des différents conflits où ne subsistent que des ruines et aucun être vivant, décide, après la disparition en mer de son fils Simon, de tout abandonner pour se retirer dans les Cévennes où il se lie d’amitié avec un berger qui rappelle les anciens de Jean Ferrat.
Une démarche de son ex-femme le pousse à se plonger dans Barcelone, à la recherche de son petit fils Valentin qui y a fugué en compagnie de son amie Chloé. Il y a trouvé refuge dans la foule des squatters qui hantent les faubourgs d’une ville qui ne s’est pas encore remise de son passé révolutionnaire anti franquiste.
Elle est avant tout catalane (et l’auteur nous le rappelle à chaque instant en insérant quelques mots de catalan dans la bouche de gens qui s’expriment par ailleurs très correctement en français) Mais Ioan y rencontre toutes sortes de personnalités d’origines diverses, qui finissent par l’accepter et le guider dans sa quête.
Il se retrouve ne particulier à tailler des mosaïques dans les tours de la Sacrada Familia,.
Chaque mosaïque a une couleur et une forme différente, mais leur juxtaposition forme un tout qui n’est pas sans évoquer l’ensemble multiculturel de l’assemblée des squatters.
Sa quête l’amène à retrouver ses propres racines et à accepter que, au delà des liens familiaux qui restent vivants, il faut accepter que chacun puisse choisir son propre destin
C’est après avoir accepté cette vérité que, l’âme en paix, et après avoir découvert que ses photos originales avaient néanmoins une trace de vie, qui donne son titre a l’ouvrage (L’enfant des marges), Ioan retourne dans ses Cévennes auprès de son ami.
Un beau livre
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A la recherche du Père...
Commenter  J’apprécie         00 ![L'enfant des marges par Pavloff L'enfant des marges](https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51iq3avcBOL._SX95_.jpg)
Un livre dévoré en quelques heures.
Un homme désespéré par la disparition de son fils, en mer, choisit de vivre en ermite dans les Cévennes. Pour oublier sa souffrance, car il n'a jamais mais réussi à faire son deuil, il passe principalement ses journées, à relever des murs de pierre.
Un jour, il est contrarié en regardant des photos qu'il a prises dans le cadre de son activité professionnelle, lorsqu'il se rend compte qu'il a photographié un enfant dans les ruines de Beyrouth, alors qu'il a toujours évité de photographier des êtres vivants. Le même jour, il reçoit un appel de sa belle-fille qui lui demandea de partir à la recherche de son petit-fils Valentin.
Après avoir hésité, il finit par gagner Barcelone avec une certaine crainte car il sait que son père a participé à la guerre d'Espagne mais de quel côté.
Il va donc à la rencontre de ses racines. Que va-t-il trouver?
Les coordonnées que lui a communiqué la mère de Valentin le conduisent dans le monde des squattes et des anarchistes qui vont lui apporter leur aide dans sa quête.
Un livre très émouvant.
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Superbe ! passionnant d'un bout à l'autre.
J'ai eu l'occasion d'écouter l'auteur à une présentation de son livre et l'on comprend encore mieux son livre. Il est un homme de cœur tourné vers les autres.
À lire absolument
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Un vieux bonhomme finit sa vie dans les Cevennes. Il a tout quitté, tout abandonné pour tenter de tout oublier là-bas.
Un jour, il apprend que son petit-fils a disparu et qu'il est parti à Barcelone. L'homme décide de partir à sa recherche.
Et c'est une découverte du Barcelone des sans-abris, des artistes squatteurs, des nouveaux anarchistes, mais aussi celui de la révolution de 36.
Un voyage intéressant, mais on a vraiment du mal à se laisser embarquer dans l'histoire et on s'ennuie...
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Œuvre exigeante, dit l'éditeur. Cela signifie, je crois, qu'il ne faut pas se concentrer uniquement sur l'histoire de ce sexagénaire à la recherche de son petit-fils, mais tenter de savourer la poésie des phrases qui expriment les pensées inconscientes du personnage, ses sensations. Et comme toujours en poésie, il faut que les mots vibrent à la bonne fréquence, que le lecteur se trouve sur la même longueur d'onde que l'auteur. Ce n'est pas toujours le cas bien sûr, mais ici l'effort en vaut la peine.
Notre homme vit reclus dans un coin perdu des Cévennes. Il s'est retiré de la vie active suite à la mort de son fils. Un coup de fil de son ex-épouse le sort de sa solitude: son petit-fils Valentin a disparu et pourrait avoir "fui" à Barcelone.
Ioan part sur le champ pour la capitale catalane. Pas celle des touristes, mais celle des artistes marginaux, des révoltés, qui squattent les quartiers oubliés de la ville. Il y rencontre divers personnages hauts en couleurs, qui le conduisent pas à pas à Valentin, mais retrouve aussi les traces du passé de son père. Cette "promenade" à Barcelone semble se dérouler dans un nuage poétique permanent, et donne une image jeune, dynamique, très contestataire, mais un peu glauque de la ville.
Un livre qu'il serait sans doute bon de relire un jour!
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Beaucoup de mal de dire si j'ai aimé ou pas d'un côté j'ai apprécié cette virée dans Barcelone, d'un autre j'ai eu beaucoup de mal me laisser porter par l'histoire. Je suis restée en marge c'est le cas de le dire. Pourtant je ne remets aucunement la qualité du livre, le style est d'ailleurs original et agréable mais je n'ai pas trouvé un réel engouement pour ce roman.
Je précise que les étoiles ne reflètent pas la qualité du livre mais ma note perso si j'ai aimé plus ou moins un livre donc ici moyen et c'est juste une histoire de goût personnel.
Je tenterai l'aventure avec cet auteur avec un autre titre, on verra si ça passe mieux et si je suis moins hermétique.
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De l'auteur de la nouvelle devenue culte Matin Brun, je n'avais rien lu d'autre et j'étais curieux de voir avec cet enfant des marges qui vient de sortir comment Franck Pavloff se sortait des romans longs.
Hélas, cette quete identitaire en Espagne qui voit un photographe de renom misanthrope partir à la recherche de son petit-fils de 17 ans, en fugue ne fonctionne pas vraiment. Trop appliquée et artificielle l'écriture finit de plomber un récit assez convenu sur le papier sur un ermite qui revient à la vie...Malgré deux ou trois passages plus convaincants, cet enfant des marges présente hélas peu d'intérêt.
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