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Citations de François Roustang (595)


... Ou alors il faut redonner au symptôme son sens primitif d'accident ou mieux encore, selon son étymologie, de ce qui tombe avec, avec l'ensemble qui n'y est pas préparé et qui trouble donc le bon usage du penser et de l'agir. Le symptôme doit être vu comme un corps en peine ou une âme en peine, un électron libre, un bout de fil hors de son tissu, un fait sans histoire qui erre sans but et sans voie.
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... il n'y a pas de psychisme sans corps. Le corps humain vivant auquel nous avons affaire inclut le psychisme, suppose l'animation par l'intelligence de l'esprit. Il nous faut donc tout reprendre à zéro. Le corps humain, comme humain, n'est pas vraiment un ensemble physico-chimique. Il est, pour nous, une totalité vivante animée par la pensée et activée par les sensations qu'elle recompose.

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... si nous sommes thérapeutes de l'humain, c'est tout l'homme qui nous intéresse.
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Il n'y a pas, pensons-nous, de troisième terme. Nous pourrons certes en appeler à la psychosomatique qui tente de réunir en un les deux points de vue. Mais le mal est fait, car, en adoptant l'hypothèse d'une distinction entre un physiologique et psychique, c'est-à-dire entre corps et esprit, nous imprimons le sceau de la séparation et le symptôme est alors indemne ou renforcé.
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... il s'agit de cultiver la confusion. Or, à la faveur de cette confusion, la pensée rend meuble et souple, elle s'insinue dans le corps pour ne plus s'en distinguer. Elle est comme l'eau qui pénètre dans tout interstice possible et dont la force est irrésistible, dangereuse si l'on y résiste. On sait alors que cette eau vient de partout, et qu'elle s'écoule de toutes les dénivellations de nos existences et qu'elle se recueille par toute nos fibres. La pensée n'est pus que quelque chose à part qui surplomberait comme un nuage et qui nous tiendrait sous la menace d'une grêle d'intelligence, elle est la rosée du matin ensoleillé qui imprègne nos corps. Nos corps pensent.
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.... s'asseoir convenablement est un travail à plein temps qui n'est jamais achevé, car l'unité du corps et de l'esprit est toujours à refaire, de même que la plénitude dans l'accomplissement des tâches ou la mise en phase avec l'entourage et l'environnement.
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La position assise renvoie à des aspects très différents de l'existence humaine. Contrairement à la position allongée, elle suppose la vigilance. [...] ... il y a comme une obligation de se maintenir veillé en relation avec les autres, mais également avec les tâches commencées.
[...]
En se tenant à égale distance de l'horizontale et de la verticale, la position assise concilie en elle la vigilance et le repos. S'asseoir, c'est se poser, c'est prendre un siège pour y trouver son assiette, c'est-à-dire sa base ou, comme on ne le dit pas par hasard, son fondement. Car cette partie du corps est stable tout en laissant aux autres la possibilité de se mouvoir. Une thérapie qui privilégie cette position s'engagera donc sur la voie d'une vigilance paisible ou d'une stabilité en mouvement. A partir d'une aire qui reste fixe, une certaine mobilité est possible.
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Ce n'est pas que nous ne portions pas attention aux paroles, c'est qu'elles ne peuvent dire le message dont les signes sont porteurs. Il en est de même dans une thérapie. La faon dont la personne se présente, le ton de sa voix, la posture qu'elle adopte dans le fauteuil et en réponse la tranquillité ou l'inquiétude du thérapeute, la qualité de sa présence, le poids ou l'inconsistance de sa parole indépendamment de son contenu seront des signes qui décideront de la valeur du futur parcours.
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C'est le laisser faire la vie en nous et pour nous qui est difficile. Il est donc nécessaire le plus souvent d'être aidé ou de l'avoir été au commencement par quelqu'un qui a fait l'expérience et qui en connaissance l'issue.
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Là où l'inceste n'a jamais été pensable ou possible, on constate l'absence de subjectivité, l'abolition de la possibilité de différences, et avec elle la transformation de l'individu en une machine à réaliser son destin par l'autre.
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Les émotions expriment le plus spécifique de la souffrance, il faudra donc les cultiver et au besoin les faire se reproduire.
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"Pour agir le corps doit faire taire la parole et l'explication consciente. Mais cela ne signifie pas que l'esprit a disparu. Il est devenu corps vivant, car le corps est esprit et c'est pour cela qu'il pense à bon escient."
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"Ce sont les mouvements élémentaires du corps, c'est la tonalité de la voix, ce sont les regards, qui donnent aux paroles le contexte qui les former ou les déformer. Tous ces indices parfaitement perçus, même s'ils n'arrivent pas à la conscience et ne sont pas explicités, commandent de part en part la nature et la qualité de nos relations, ils en déterminent le cours et en imposent l'issue."
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"Une japonaise me disait son embarras lorsque, à son arrivée en France, elle était invitée à dire ses sentiments (...). Et si c'était une autre manière d'être humain , dont par référence culturelle, nous pourrions tirer profit? Car nous sommes malades de la complaisance à nous dire. Une petite cure de désintoxication par quelque cachet d'Orient serait pour nous du meilleur effet."
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Elle a dans son ventre un enfant (...) qui en a un peu assez de vos angoisses, parce que lui se porte bien, qu'il est content d'être là, et qui vous signale qu'il a de quoi se défendre (...) il vous dit qu'il a sa peau à lui, son corps à lui, ses limites à lui et que vos angoisses il les met de côté dans le liquide amniotique et que vous pouvez les reprendre quand vous le souhaiterez. Laissez entrer la joie d'avoir là tout près un enfant dans le ventre (...) comme ça, on le fait. (...) et là aujourd'hui, maintenant, à ce petit instant est-ce que vous avez peur ou est-ce que vous pouvez sentir que vous êtes là avec un être tout à fait humain dans votre ventre?
(...) Il n'aurait servi à rien de tenter de la rassurer en la persuadant que tout allait bien se passer; elle devait parcourir elle-même le chemin de l'assurance, elle devrait faire l'exercice de l'assurance.
(...) Rassurer n'exige pas de celui qui en bénéficie une participation active, elle n'a donc pas enfin pour office de transformer la personne et se contente d'effacer les variations d'intensités affectives. Au contraire, être assuré, c'est prendre appui sur quelque chose ou sur quelqu'un qui ne se dérobe pas, c'est entrer en contact avec ce quelque chose ou ce quelqu'un qui tiennent solidement de la manière la plus stable et la plus continue. p.153-154
(...) l'attention à ses maux étaient une distraction par rapport à sa vie présente et il s'agissait de l'y rendre attentive. (p.155)
Pour se rendre présents, il faut se vider de tout ce qui nous rendait absents (p.157)
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